Vendu !

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Très beau fusil d’infanterie Carcano – Mod 1891 – cal. d’origine 6,5×52 – dans sa pure configuration intouchée de la 1ière GM – excellent canon – bois et tonnerre au numéro – TBE

Armes longues de Catégorie D

Très beau fusil d’infanterie italien Carcano – modèle 1891 NON modifié 1924– calibre 6,5x 52 d’origine – pièce très saine – strictement conforme pour la première guerre mondiale – très belle fabrication de 1918 – très beau canon au numéro de la crosse – culasse fluide et très bonne mécanique – bien avant le mousqueton qui tua Kennedy, voici le défenseur valeureux d’un beau pays !

Vendu !

SKU: 713-23
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Description

Le fusil Carcano Modélo 1891 est une arme souvent incomprise par la littérature spécialisée.

On dit d’ailleurs que Dante, l’italien tutélaire, depuis sa tombe de l’église San Crocce, enverrait prestement et régulièrement au sixième cercle des Enfers, de nombreux “gun writers” aussi médisants qu’incompétents sur cette production italienne. Droit chez les hérétiques !

 

Cette ombre de médiocrité supposée qui plane sur les fusils Carcano vient essentiellement de l’étude d’exemplaires complètement hors d’usage réalisée par des experts américains dans une “expérience” de 1963. De même que les Arisaka, ils furent jugés trop faibles en calibre, réalisés avec peu de soin et dans un « métal simiesque ». Je ne blâme, ni n’approuve. Je cite.

Et je comprends la colère dantesque.

Car, il y a déjà une certaine mauvaise foi pour ces auteurs venus des USA à oublier que leur propre Navy avait adopté, dès 1895, la dernière invention de James Paris Lee (1831-1904), un fusil en cinq coups chambré en… 6mm.

De plus, s’ils avaient été si mauvais en construction et en métal ces Carcano, aurait-on pu en re chambrer autant en 8×57 ?  Tous les tireurs de stand qui en ont fait l’essai poussé savent que le Carcano est une arme très précise aussi solide que les autres armes de sa génération.

La révolution de la poudre sans fumée avait entraîné une nouvelle réduction des calibres aux environs des 8mm. Ce changement permis de tirer profit des travaux en balistique menés dans les années 1870 par le major Eduard Schmidt (1846-1920), démontrant un gain en tension de trajectoire et des vitesses voisinant les 700m/s sur des munitions encore plus réduites et les avantage du chemisage.

La technologie allant à la vitesse d’une locomotive à vapeur, il ne fallut que peu de temps pour que ne fusse envisagée une réduction aux alentours des 6,5mm à l’aube des années 1890.

Français (avec les Daudeteaus et Meuniers expérimentaux), portugais, hollandais, suédois, japonais et italiens étaient prêts à sauter le pas. Ce n’est pas parce que les USA ne le firent pas que ces grandes nations armurières avaient tord.

Ces nouveaux calibres 6,5mm permettaient d’envisager des balles ultra rasantes, ayant un but en blanc situé à plus de 300m ! En plus de munitions extrêmement perforantes, on pouvait emporter à poids égal moitié plus de cartouches ! Avantage non négligeable au vu des conflits coloniaux que, notamment, le royaume d’Italie envisageait.

On passait d’une dotation de 80 cartouches pour la génération des Gras et Vetterli en 11mm à 100, voire 120, sur un calibre .30 (8mm). Sur un 6,5mm, on pouvait décemment espérer emporter 180 voir 200 cartouches par homme.

Et ceci, sans compter une botte secrète : des clips 6 coups plutôt que 5  ! Notre Savatore allait travailler en ce sens.

 Ces fameux clips, dérivés du système Mannlicher, permettait en un seul geste de garnir son magasin. Avantage que négligea imprudemment la commission américaine qui adopta le Krag Jorgensen 1892. Certes le Krag était à répétition, mais face aux mausers espagnols de même capacité mais rechargeables par clips, il ne faisait pas le poids. Les américains le payèrent assez cher à Cuba.

Salvatore Carcano (1826-1903), créateur de notre Carcano 1891, autodidacte d’une famille pauvre comme l’Italie en produisait alors beaucoup en cette fin de XIXième siècle,  devenu  ingénieur en chef de l’arsenal de Turin, s’est illustré au cours de ses 50 ans de carrière en commençant à travailler sur les bancs à rayer les canons. Il gravit tous les échelons de la Manufacture tout en réalisant l’exploit de se placer dans le club très select des rares inventeurs de fusils à aiguille, avec Alphonse Chassepot et Nicholas Von Dreyse.

Dans son cas précis, il s’agissait d’une conversion de vieux fusils à piston eux même issus de fusils à silex du début du siècle. Sa patte se distinguait par l’ajout d’une sûreté désarmant le percuteur, fort bien conçue, qui s’interpose dans la ligne de visée du tireur qui aurait omis de la retirer.

Ce principe sera repris et amélioré dans son fucile modelo novantuno (fusil modèle 91 toujours dans la langue de Dante), véritable condensé de ce qui se faisait de mieux en Europe vers 1890.

Si son allure est très proche du Gewehr  88, il en simplifie et améliore le mécanisme, notamment en rendant impossible le tir sans tête de culasse. Sa monture est en hêtre pour des raisons d’économie et d’acclimatation à tous les milieux.

La priorité est donnée en particulier aux canons. Ils sont dotés d’un pas progressif afin de mieux gérer la montée en température de la poudre et de réduire l’usure des canons.

Les italiens ont été sur ce point bien plus précautionneux que les anglais, qui, eux aussi utilisateurs de cordite, n’avaient pas anticipé ce problème sur leurs Lee-Metford 1888. Dès le début les 1891 sont équipés d’un garde-main en bois, le luxe ! Dans aucun conflit, le Carcano n’aura à rougir face à ces concurrents à répétition manuelle comme lui.

 

Ce fusil fort bien conçu vous est proposé ici dans sa stricte configuration de la première guerre mondiale. Sa crosse numérotée 4792 est en beau hêtre teinté, sans fissure avec de légères traces de manipulations.

Elle constitue un très bel ensemble avec l’ensemble boîtier de culasse et magasin qui conservent 95% de leur bronzage noir de guerre d’origine. Aucune piqûre ou détérioration suite à un mauvais stockage. Son précédent propriétaire en prenait grand soin.

La manipulation de la culasse est très fluide et agréable, point besoin de lui mettre des torgnoles. C’est la seule pièce qui n’est pas au numéro. L’ajustage est soigné et ne pose aucun problème. Mecanica molto bella, si!

Le tonnerre est marqué de l’arsenal de Terni qui en produisit deux millions pendant la guerre. Contrairement à de nombreux belligérants, l’Italie peut se targuer de n’avoir jamais eu à faire appel à des fabrications en dehors de son territoire pour ses fusils.

De part et d’autre du tonnerre, se retrouvent le numéro de série de l’arme, identique à celui de sa crosse ainsi que son année de fabrication « 18 » pour 1918. Ce n’est qu’en 1954 que la transition se fera vers une datation en lettres.

L’arme n’a connu aucune des nombreuses modifications subies par les Caracano après 1918. C’est assez rare voire rare tout court.

La hausse, directement issue des Vetterli dans le pur style helvétique, possède encore son bouton d’origine en bakélite. Cette disposition est fort rare étant souvent remplacée par un simple écrou d’acier. Il est possible en la basculant complètement de prendre sa visée à 300m, un petit peu à la manière d’un Berthier. Les graduations sont proposées ensuite pour des distances allant de 600 à 2000m. Les bois et garde-main qui suivent sont beaux et ne présentent que peu de coups.

L’intérieur de son canon de 78cm est en très bel état avec de superbes rayures. Il ne fait pas ses 105 ans ! La baguette un peu oxydée est bien du modèle et le tenon de baïonnette est bien présent. Il n’attend plus que votre plus belle baïonnette Mod.1891 voir même une étrange baïonnette pliante modèle 1938 (qui certes ne sera pas tout à fait correct pour évoquer les tranchées, mais est c’est sacrément cool de jouer avec quand même ! ).

In fine, un excellent fusil resté bien dans son jus de la Der des Der. Un beau fusil de 14-18, méconnu, souvent confondu avec ses descendants d’après 1924, et pourtant arrivant dans le peloton de tête des meilleurs fusils de sa génération, tout en étant en catégorie D.

Idéal dans une collection d’armes réglementaires européennes de la Grande guerre dans leur configuration d’origine.

Dans un tout autre registre, si mon Carcano à moi n’a rien à voir avec l’assassinat de JFK ( mon client plaide non-coupable votre honneur!), la réputation du Carcano était d’être sans conteste l’idéal pour ce qui est de chasser le crocodile. Résultats garantis, foi de Flingus et de Tartarin !

 

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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