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Très beau fusil d’infanterie Gras – Modèle 1866-74 M80 – Transformé Gras à Saint Etienne en juillet 1883 – Intégralement monomatricule y compris la baguette – Calibre d’origine 11mm Gras – Magnifique canon miroir – Excellent état

Armes longues de Catégorie D

Très beau fusil GRAS 1866-74 M80 – arme “text book ” – Bois et fers en excellent état – Mono matricule intégralement y compris la baguette – en calibre d’origine 11mm Gras – Rare dans cet état de conservation – Très belle pièce.

Vendu !

SKU: 654-23
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Description

Quand en 1873, l’Armée Française décida de se doter d’une arme à percussion centrale à cartouche métallique (l’excellent Chassepot 1866 tirait encore une cartouche papier), ce fût le système du Général Basile Gras, qui permettait d’extrapoler facilement un tel fusil à partir des nombreux Chassepot encore disponibles, qui fut déclaré vainqueur. 

La production du fusil fut néanmoins sujettes à rebondissements.

On commença par transformer illico 893.000 fusils Chassepot au standard Gras. C’est le premier modèle dit “1866-74”. Puis on fabriqua à peu près 1.250.000 fusils et carabines directement au standard Gras sans transformation à partir de Chassepot. C’est le “modèle 1874”.

L’histoire n’est pas finie. Des incidents de rupture d’étuis au moment du tir brulèrent le visage de quelques dizaines de Piou-Piou. On chercha longtemps la cause sans jamais vraiment la comprendre. Après avoir essayé deux autres solutions sans succès, on finit par adopter une troisième solution consistant à forer un évidement circulaire en tête de culasse pour permettre à ses foutus gaz brûlants de s’éjecter sur le coté au lieu d’aller directement sur le visage du tireur en cas de rupture d’étui. On était en 1880 (six ans après l’adoption!). C’est la modification “M80”. La quasi intégralité des fusils et carabine Gras ont été modifiés au standard “M80” et les armes qui y ont échappées sont fort rares.

Néanmoins, le collectionneur d’armes règlementaires françaises peut donc trouver, pour sa plus grande joie, tant des fusils que des carabines (soit cinq modèles de base) dans les standards “1866-74”, “1874”, “1866-74 M80”, “1874- M80”. Ça fait du boulot. Surtout si on les cherche en bon état.

Pour la plus grande joie des collectionneurs toujours, on décida en plus, en 1914, de transformer 100.000 fusils “1874 M80 ” pour tirer la cartouche à poudre sans fumée 1886 du Lebel afin de faire face à la pénurie catastrophique de fusils de la fin de l’année 1914 suite à la boucherie de l’été. C’est le rare Fusil Gras “1874 M80 M14” (rare car cette production, inadaptée, fut stoppée très vite).

Le fusil Gras fut aussi bien évidemment, époque oblige, décliné en carabine scolaire pour édifier la jeunesse et en fusil d’escrime pour s’entrainer à manier la baïonnette et devenir maître dans l’art délicat de l’embrochage du Prussien.

Le Gras est un excellent fusil. 

Il a acquis très vite une réputation justifiée de robustesse et d’efficacité. C’est une arme fiable qui a servi sous tous les climats de l’Empire. Un Chassepot très amélioré. Son coût de production était de 36 francs or. Un gros mois de salaire d’un ouvrier de l’industrie vers 1901 pour un unique fusil. Pas donné quand même.

Et il eu une descendance, en tout, d’environ 2.200.000 fusils et carabines tout de même…

Que reste t il de tout cela ?

En fait, dans leur état réglementaire d’origine, pas grand chose. Et trouver les armes du système Gras en très bon état et intégralement au numéro reste un défi pour nombre de collectionneurs. Disons pour les collectionneurs exigeants (au niveau de maître Flingus la Médecine parle d’ailleurs de “monomaniaque du monomatricule en parfait état”. C’est grave et ça ne se soigne pas).

Pourquoi?

Une fois retiré du service après l’adoption du Lebel, une bonne partie des Gras fut vendue au privé dans un pays de libre armement des citoyens. Achetés en masse par la Manufacture de St Étienne, ils furent raccourcis et transformés en fusils de chasse de tous calibres (12, 16, 24, 28…) pour permettre aux plus humbles paysans de France d’aller tirer le lapin à bas prix. On en trouve pléthore et souvent en mauvais état. Mais ces fusils transformés “chasse”, pour la collection d’armes réglementaires, c’est zéro.

Une autre partie fut détournée par des trafiquants d’armes sans scrupule afin d’alimenter d’obscures guerres tribales en Afrique (c’est sûr qu’aujourd’hui, on ne ferait plus ça) et souvent favoriser des trafics encore plus douteux. Y compris,souvent, et hélas de “bois d’ébène”. Certains de ces margoulins devinrent même des stars de la littérature puisque c’est le cas notamment de Henri de Monfreid et d’Arthur Rimbaud, grands trafiquants de Gras en Afrique devant l’Éternel.  En France, c’est une tradition: si vous êtes plumitif, tout vous sera pardonné. Vous serrez peut-être même transformé en égérie de la liberté pourvu que vos écrits sentent un poil le souffre. Ces fusils Gras, toujours transformés et décorés à l’africaine localement, et, qu’entre collectionneurs, on appelle “fusils de Traite” (comme quoi les collectionneurs d’armes sont souvent plus lucides que les stars de la littérature) sont en général en très mauvais état et sont perdus pour la collection sauf à titre anecdotique.

D’autres lots ont connu des sorts encore moins glorieux. Des milliers de Gras ont été transformés en fusil de tir réduit 22Lr, en fusils-harpons, en fusils lance-amarre pour la Marine, en bombarde de tranchée à quatre fusils Gras dite “Bombarde DR” en 1916, etc….

Les réglementaires survivants en état d’origine des stocks de l’Armée n’ont pas connu un sort plus heureux. Beaucoup furent envoyés en Russie pour palier sa crise aiguë d’armement de 1915-1917 et ne sont jamais revenus. Les autres ont été remobilisés en 14 et pas mal ont alors encore disparus. Totalement anachroniques et dépassés, ils furent néanmoins remobilisés à nouveau en 1940, notamment pour la garde des bases aériennes.

Après 1940, les stocks d’armes Gras subsistants seront saisis en masse par l’occupant et détruits. Fin des Gras réglementaires.

In fine, après tout ça, les exemplaires de fusils et de carabines du système Gras en très bon état et mono-matricules en calibre réglementaire d’origine sont finalement assez “difficiles à loger” comme on disait autrefois dans les bons films policiers.

Et pourtant en voici un.

C’est un bon fusil d’infanterie modèle 66-74 M80. L’arme est née à l’Arsenal d Saint-Étienne en 1871 au standard Chassepot puis elle a été mise au standard Gras en 1883 toujours à Saint-Étienne. Elle a subit la modification de sécurité “M80”. Le canon porte bien au coté droit de la chambre les marquages “S71” et “S83” ce qui confirme ce qui précède.

L’arme est en excellent état ce qui permet aussi de reconstituer son parcours en Arsenal.

Les bois sont très beaux sans coup ni traces de manipulations importantes. Aucun manque ou enture ou trou de vers.

Beaucoup plus rare, ses macarons restent lisibles en grande partie. Le premier coté droit est celui de sa fabrication en “1871” et en novembre ou décembre (car “mbre reste lisible) avec sa bonne bille de buis centrale “ME” pour Manufacture d’État.  Le second tampon est celui de sa transformation au standard 74 M80 en “juillet 1883” (mois et année).

Le matricule de crosse est aussi bien visible et lisible – les poinçons d’inspection des bois aussi un peu partout bien nets.

Les fers son très beaux – aucune piqure ou peau d’orange – beau re-bronzage d’arsenal (probablement en 1883) avec quelques légères atténuations aux arrêtes et sur le canon mais c’est vraiment très léger – il est bien présent à 97% .

Surtout et c’est bien plus rare, l’arme est intégralement monomatricule y compris crosse et baguette et les deux pièces de culasse mobile évidement – les poinçons des vis sont beaux et bien homogènes. Plaque de couche très belle. Présentation top. Éligible au TAR évidemment.

Enfin le canon est dans un état excellentissime – vraiment très beau avec de très belles rayures . Ajouté au caractère mono matricule de l’arme, cela devient très difficile à trouver.

Au final, un très bel exemplaire réglementaire de l’iconique fusil Gras en excellent état.

Le Gras est une arme mythique des heures les plus glorieuses de l’Empire Français – il a servi la Patrie quasiment sans discontinuer de 1874 à 1940 – indispensable dans une collection sérieuse d’armes réglementaires françaises d’épaule.

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting”, sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

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