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Vendu !
Très beau fusil suisse Vetterli – Modèle 1871 – calibre 10,4mm – magasin tubulaire 11 coups – mono-matricule – excellent canon – fusil européen révolutionnaire – TBE++
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Splendide fusil Vetterli – Modèle 1871 – calibre 10,4mm – aussi appelé Repieter gewehr modell – adoptés suite à la défaite des autrichiens face aux prussiens afin d’avoir dix ans d’avance sur le reste du monde- parfait canon – très beaux bois – resté dans sa configuration d’origine tout au même numéro – Très bel exemplaire
Description
Lorsque les canons de Sadowa se turent le 3 juillet 1866, l’ordre politique de l’Europe était changé à jamais.
Le plus vieil Empire d’Europe, ennemi de la France pendant 800 ans au moins et plus longtemps que l’Angleterre elle-même, venait de se prendre un méchant coup de pied au … de la part d’un ”petit” royaume insolent et têtu. Et promis lui aussi à devenir la tête d’une puissance planétaire qui ravagerait la vieille Europe par deux fois. Mais n’anticipons pas.
Le monde des armes fut sacrément secoué par Sadowa lui aussi.
Les performances du Fusil Dreyse prussien modèle 1862 face aux autrichiens imposaient à tous et en toute urgence de se doter d’une arme à chargement par la culasse de petit calibre. En l’espace d’un an, chaque nation ou presque avait fait son choix.
Les pragmatiques anglais convertirent au plus vite des centaines de milliers de fusils Enfield 1853 en calibre .577 (15mm) en un fusil à tabatière qui devint le fusil Snider Enfield (1866) avant d’adopter, suite à un très exigeant concours, un des meilleurs fusils de son temps, le Martini-Henry , une arme à bloc tombant, en 1871.
La France impériale se jeta corps et âme dans la production de l’excellent Chassepot 1866 qui démontrera sa supériorité sur le Dreyse durant la Campagne de 1870/71. Sa mise à feu par aiguille traversant une cartouche en papier de 11mm était infiniment supérieure à celle du Dreyse, et sa culasse était réellement une des plus modernes du monde et promise à un bien plus grand avenir que les blocs tombant mais elle arrivait avec cinq ans de retard sur son rival prussien.
La Confédération Suisse ne réagit pas autrement que les autres. Les petits suisses convertirent au plus vite à tabatière leurs carabines derniers cris en calibre 10,4mm.
On peut aujourd’hui sourire en considérant ces calibres 10/11mm comme des “petits” calibres. Rappelons, pour comparaison,que nos carabines mod 1858, qui avaient fait le Mexique et Camerone en 1862, frôlaient, elles, les 18,5mm….
Afin d’être sûre de ne pas être prise au dépourvue en cas de bise (ici c’est trois !), et dès le mois d’août 1866, la Suisse débuta des tests sur les meilleurs modèles de la guerre de Sécession. Les deux modèles qui se distinguèrent furent la carabine à répétition Henry 1860 et le puissant Peabody. Il fût aussi un temps envisagé d’équiper entièrement l’armée fédérale de Winchester modifiées, idée abandonnée pour des raisons de coûts, d’outillage et de délais.
L’arme de transition des suisses sera donc des Peabody à levier sous le pontet et à chien externe. La culasse à bloc tombant du Peabody sera d’ailleurs sensiblement améliorée par un ingénieur suisse du nom de Friedrich Von Martini (1833-1897): l’armement du percuteur interne devient concomitant du mouvement du levier de sous-garde alors que sur le fusil Peabody il faut encore que l’utilisateur arme le chien après chargement avant de faire feu. C’est d’ailleurs cette culasse Martini que les anglais adopteront directement sans autre forme de procès sur leur célébrissime Martini-Henry.
On fit ainsi 15 000 fusils à percussion annulaire qui assurèrent la transition pour les troupes de premier ordre, troupes qui devraient s’en dessaisir une fois le nouveau fusil suisse distribué.
Mais c’était quoi ce nouveau fusil suisse ?
L’arme en question, dont les prototypes étaient prêts dès 1867, est le fruit du génie inventif de Johan-Frederick Vetterli (1822-1882) Directeur Technique de la SIG (Schweizerische Industrie Gesellschaft ou Société industrielle suisse).
Il rentrera dans l’Histoire comme le fusil Vetterli modèle 1871 et il est tout simplement le premier fusil à chargement par la culasse et à répétition en usage dans une armée européenne.
Le fusil conçu par Vetterli avait déjà un pied dans le futur par deux de ses éléments : un magasin tubulaire de 11 coups (le plus richement doté de tous les fusils réglementaires de cette époque) et un système ingénieux de culasse à verrou.
Et cela bien avant que le système conçu par Alfred Ritter von Kropatschek (1822-1911), basé lui aussi sur un magasin tubulaire mais associé à un auget élévateur, ne prenne son essor dans le monde de l’armement (il ne sera adopté, en premier lieu par la France, qu’en 1878) .
Pourquoi un tel magasin, si bien fourni, de 11 cartouches ?
A cause de la doctrine d’emploi suisse qui voulait que ce fusil puisse permettre à une troupe en nette infériorité numérique, mais parfaitement entraînée au tir à longue distance et appuyée sur le relief suisse, de tenir face un corps d’armée ennemi en attendant l’arrivée du gros des troupes de la Confédération.
Sa culasse est fort moderne et ingénieuse. Elle généralise un levier de culasse coudé pour l’ensemble de ses troupes afin d’optimiser leur utilisation en espace clos. Son verrouillage par l’arrière par de vrais gros tenons de verrouillages vise à la prémunir au mieux contre l’encrassement de poudre noire.
En revanche, le mystère plane encore autour de l’origine de sa portière de chargement « King » (introduction directe des munitions par une fenêtre pratiquée sur le boitier de culasse façon Winchester). Et ce mystère est tenace. On ne saura sans doute jamais qui de la SIG ou de la Winchester en est à l’origine.
En tout cas, cette disposition permettait un rechargement avec la culasse fermée ce qui était bien plus commode en déplacement ou tout en conservant un coup prêt à partir tandis qu’on réapprovisionne le magasin.
Vetterli avait aussi (modernisme supplémentaire) conçu un démontage complet, facile et sans outils de son fusil.
Le fut en deux partie du Vetterli sera aussi repris sur les fusils 1884, 1885 et 1887 français et se retrouvera dans une moindre mesure dans les Lee-Enfield. On gagne ainsi en rigidité du bloc boîtier. Il est ainsi possible aussi de choisir à moindre frais un bois aux fibres mieux orientées. Les réparations en sont aussi grandement facilitées. Bref une arme moderne extrêmement bien pensée pour son usage et sa nation.
Notre arme est un très bel exemplaire du fusil Vetterli 1871 resté dans sa configuration initiale.
Il nous montre d’abord une élégante crosse à la plaque de couche très arquée, silhouette typique des carabines de tir helvétiques reprise sur cette arme réglementaire.
Le bois de cette crosse est d’une grande fraîcheur, laissant percevoir à l’œil nu de très beaux marquages d’acceptation.
Le pontet est dans le plus pur style de l’infanterie. Bien que ne disposant pas dispositif de Stretcher, sa détente est d’une grande netteté et permet à tout le potentiel de cette arme de se révéler.
Le boîtier est très méticuleusement usinée et poli. Il accuse quelques éclaircissements par endroits, visibles en particulier sous une certaine lumière au niveau du marquage « Wafenfabrik Bern ». Le pontet est également très légèrement dé-bronzé. Ce sont ses seuls (tout petits) défauts. Pour le reste, notre fusil est parfait. Aucune oxydation nulle part.
La culasse, tout au numéro, est ferme et il faut prendre le coup de main pour l’ouvrir d’un seul mouvement. L’arme, plus que très belle au demeurant, mérite juste un petit nettoyage et un peu de graisse. Attention, elle est encore dans son exacte configuration d’origine, montée en percussion annulaire. C’est un “vrai” 1871.
Pour info, il existe des culasses de remplacement que l’on trouve relativement facilement et qui permettent de le faire revivre en percussions centrale
La cinématique complexe d’élévation des cartouches est très particulière: deux oreilles montent jusqu’en haut de la culasse, puis redescendent dans un joli cliquetis.
La hausse préfigure celle des Schmidt-Rubin et des Carcano. Elle est relativement simple et est graduée de 300 à 1000 mètres. Elle est aussi dûment poinçonnée et numérotée. L’arme est intégralement monomatricule.
Le fut, quadrillé en carrés bien nets et bien conservés, est, comme le reste des bois, en très bon état. Cette attention portée au placement de la main dénote des préoccupations de précision typiquement suisses.
Le bronzage du canon est très beau sur son intégralité, de même que pour les garnitures qui sont, elles aussi, au numéro.
L’intérieur du canon est parfait, totalement miroir, avec un léger chanfrein à la gueule afin de le prémunir les chocs et détériorations. Toujours le souci suisse du détail ! La baguette, de longueur équivalente au canon, a été conçue autant pour nettoyer le canon que pour sortir un étui récalcitrant. Très bien pensé.
Le guidon et l’embouchoir peuvent aussi servir à accueillir une baïonnette à douille, en cas d’attaque impromptue de cavalerie…
Surprenamment facile à démonter et à entretenir, ce “Repieter gewehr modell 1871″ est une merveille d’armurerie classique. Ayant donné naissance à un grand nombre descendants, le Vetterli est sans doute l’un des plus intéressants fusils à magasin tubulaire. En voyant l’ancêtre, commun, on comprend que ses descendants Schmidt Rubin ont de qui tenir et ne sortent pas de la lune !
Au final, une arme réglementaire de très grande qualité, point d’étape de l’Histoire de l’arment mondial, de dix ans en avance sur ces concurrents, et dans un état de conservation plus qu’excellent. Un must pour une collection d’armes réglementaires européennes. Très belle pièce!
Arme de catégorie D au CSI: CNI ou passeport en cours de validité obligatoire
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