Vendu !

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Très beau Luger d’artillerie P08 – Arme de 1917 – Canon 8 pouces (20cm!) – Fabrication DWM – Entièrement mono-matricule (sauf le chargeur qui est d’époque) – Cal. 9×19 – Hausse et guidon dérivables du premier type – Très belles plaquettes – Bronzage d’époque à encore 80% – Splendide canon TBE+

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Très beau Luger d’artillerie P08 dit parfois « P14 » – Mythique canon de 8 pouces (20cm!) – Fabrication DWM de 1917 – Entièrement mono-matricule (sauf le chargeur qui est d’époque et conforme) – Calibre 9×19 – Hausse et guidon dérivables du premier type – Très belles plaquettes – Bronzage d’époque à encore 80% – État mécanique impeccable  – Splendide canon avec de très belles rayures – Arme mythique, image même du Luger, et en vie de raréfaction rapide dans cet état – En TBE+

Vendu !

SKU: 1167-25
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Description

Parlez moi de Luger, parlez moi d’amour.

En ces mots, on pourrait résumer l’une des plus extraordinaires passions armurières partout dans le monde: celles des Parabellums et de l’œuvre de George Luger (1849-1923), bienfaiteur de l’humanité, au moins celle amatrice d’armes. Et accessoirement membre éminent du Panthéon de Maître Flingus.

Voie d’avenir en ce siècle nouveau (on est vers 1900), le pistolet dit « à répétition automatique » (comprendre semi-automatique) comme on l’appelait alors était un must pour toute armée qui voulait être à la pointe du progrès.

La Suisse, en mai 1900, fût la seconde puissance à adopter un de ces « semi-auto », comble de modernité. Et la toute première à adopter le Luger. Avant l’Allemagne.

Pour ce qui est des semi-automatiques en général, elle ne se fit doubler que de deux mois par l’insolente Belgique. Qui avait frappé la première avec ses Browning 1900.

A charge de revanche, car l’arme choisie par les helvètes eu une prolifique et magnifique descendance.

A partir de cette date, et au delà de commandes civiles bien remplies, les Luger furent de tous les programmes gouvernementaux d’adoption d’armes de poing. Même en France.

Il y en eut pour tous les goûts: des dizaines de variantes de Lulus en taille de canon, en détails de fonctionnement, en pays d’attribution, et, bien sûr, en calibre; du 7,65 parabellum jusqu’au .45 acp (!), en passant par l’omniprésent 9mm parabellum conçu par le même père, George Luger, en 1902 .

Tous étaient plus beaux et mieux finis les uns que les autres. Tous étaient couverts d’emblèmes fantastiques en chambre selon leurs destinations, de la tranquille croix helvétique au féroce Lion de Perse sur soleil levant, en passant par la pygargue à tête blanches des USA.

Or, s’il y a bien un roi parmi les Luger réglementaires, il est allemand.

Germania ne fut point ingrate envers ses fils, attribuant à chacune de ses armes un modèle spécifique.

Son orgueilleuse marine, qui entendait défier indéboulonnable Royal Navy, fut servie la première, dès 1904, et reçut, elle aussi, un modèle à canon long (15cm) et à crosse d’épaule adaptable, avec une hausse pour le tir à 200m. C’est le mythique P04, serpent de mer de l’armement moderne, guettés avec avidité par tous les paparazzi hoplophiles de la planète.

Puis ce sera l’armée de terre, en 1908, avec le P08, le modèle qui sera de loin le plus produit. Et le plus longtemps.

On le verra encore ce P08 encore jusque dans les étuis des aviateurs de la Lufwaffe et dans ceux des sous-mariniers allemands de la Bataille de l’Atlantique. Avec eux, il s’en perdra encore des côtes pétrolifères du Venezuela jusque dans les ruines de Berlin sérieusement outragée et nullement libérée. Juste conquise.

Enfin, c’est l’artillerie qui se verra attribuer cette merveille, le P08 long dit « d’artillerie ».

Mais lui naîtra seulement en 1914, et en très petit nombre, ce qui rend les Luger d’artillerie datés 1914 très désirables (environ 10.000 exemplaires chez DWM de mémoire).

D’où aussi le vocable « P14 » ou « P08/14 » utilisé parfois pour le désigner chez les collectionneurs.

Cette désignation n’en est rien réglementaire. La Heer n’a connu comme modèle officiel que le « Lange Pistole 08 » ou « pistolet long du modèle 1908 ».

Les américains seront très admiratifs de cette arme. Ils comprendront tout l’intérêt du concept de pistolet-carabine, même en calibre léger. Une carabine « light » voire un pistolet carabine semi-automatique comme le P08 long, facile à porter au coté, est souvent plus utile qu’un pistolet, fut-il aussi puissant qu’un Colt 1911, pour défendre ses pièces d’artillerie d’un ennemi qui vous a surpris.

Leurs rapports d’évaluation fera qu’ils penseront à doter leurs troupes techniques genres artilleurs / Génie d’une arme légère semi automatique plus longue que leur Colt 1911 dès novembre 1918. Routine et crise de 1929 aidant, ils leur faudra attendre 1941 et la USM1 pour concrétiser cette excellente idée.

Mais savoir que nos iconiques Luger d’artillerie sont aussi les pères lointains, et au moins spirituels, de la tout aussi iconique USM1 est en soi amusant.

 

Ce Luger d’artillerie, notre arme de ce jour, est magnifique avec sa hausse graduée jusqu’à 800m (soit quasiment la moitié de celle du mousqueton en 8×57 à répétition manuelle qui équipaient ces mêmes artilleurs!).

Et son merveilleux canon de 20 centimètres est aussi gracile que les jambes d’Adriana Karembeu…

Les artilleurs du Kaiser troquèrent donc, pour certains, un élégant mousqueton Mauser 98a en 8×57 IS pour ce qui était pensé comme une carabine semi-automatique démontable, dans un calibre certes moins puissant, mais dont l’encombrement et la puissance de feu l’emporteraient.

A l’heure de la popularité des kits de conversion Roni, le concept d’arme de poing transformable en un instant en une petite carabine était déjà très abouti!

Et il possède ici une allure incomparable.

Cette arme de troupe « spécialisée » deviendra une des armes les plus iconiques du premier conflit mondial lorsque les terribles Sturmtruppen des troupes d’assaut s’en emparèrent.

Et pas qu’eux.

Le fameux Baron Rouge, le Rittmeister (grade de cavalerie équivalent à Capitaine, notre Manfred étant officier de Uhlans de son état) Manfred Von Richtofen en avait un avec lui dans son triplan écarlate.

Car les Fliegertruppen, l’ancêtre de la Luftwaffe, l’avaient adopté, au compte goutte, dès 1913. Outil de combat, il fut d’abord réservé aux observateurs et mitrailleurs.

Pour ce qui est des Sturmtruppen, leur P08 longs, munis de leur crosse d’épaule et de chargeurs de très hautes capacités qui viendront dans un second temps vers 1917, en feront de redoutables nettoyeurs de tranchées. 

L’excellente prise en main de la célèbre pente de crosse du Luger est sublimée sur notre exemplaire par des plaquettes en bois en excellent état, sans taches ni coups.

Le quadrillage d’usine est parfait, bien accrocheur. On a rien inventé. Une prise en main intraitable dès 1914.

Le tenon de crosse est bien présent, parfaitement fonctionnel (nous n’avons pu nous empêcher de le tester avec cette crosse là). Il sera donc ravi d’accueillir une authentique crosse de qualité pour le transformer en carabine. Cette crosse est ici. Aucun jeu ! 

Le chargeur de notre arme est à fond bois bien conformément aux fabrications réglementaires de l’époque 14-18 (les aluminium et bakélite sont 2° GM). Bien que l’arme soit compatible compatible avec ces chargeurs fond alu ou plastiques plus tardifs, cette petite différence lui confère un plus non négligeable et un charme désuet.

Le numéro de série du chargeur est différent du reste de l’arme, qui souffle ses 108 bougies. Il faut savoir que les Luger étaient livrés à leur titulaire avec un étui et deux chargeurs au numéro de l’arme mais qu’il est aujourd’hui exceptionnel de les retrouver (surtout les deux!) avec leur arme d’origine.

Notre chargeur est en excellent état avec un ressort bien ferme pour ces 108 ans passés.

La sensation du poussoir de verrouillage est ferme, très germanique. 

Le levier de sûreté dûment gravé « Gesichert » (« en sécurité ») se manipule avec une grande facilité. La détente est militaire, sans pour autant être désagréable. Si vous êtes habitués au Glock, elle ne vous paraitra même excellente!

Très légères traces d’usinage visibles, typiques de ces productions milieu de guerre, où on n’avait plus le temps de faire autant « dans la dentelle » qu’avant guerre. Et pourtant, il est merveilleusement fini !

Mieux que beaucoup d’armes de poing modernes et en dépit du fait que les usines du Kaiser fonctionnaient en 3/8 pour alimenter le Moloch insatiable du front. Les fabricants d’armes modernes n’ont, à mon sens, aucune excuse. A part celle de la rentabilité immédiate.

L’extracteur est au même numéro que l’ensemble des autres pièces. Détail important et signe qu’il n’a pas été changé suite au tir de trop fortes charges. Toutes les pièces de l’arme sont au numéro.

Du fait de son canon de huit pouces, un rechargement légèrement plus pêchu que pour un P08 classique s’imposera tout en restant en dessous d’un 9 para « normal » si possible.

Ses ressorts sont parfaits – il encaissera donc même de la munition du commerce sans broncher. A condition de ne pas le transformer en mitraillette et de respecter des temps de repos pour ce noble vieillard… L’idéal est de recharger mais de la subsonique qui a, en général 15 % de puissance à la bouche en moins, pourra lui convenir très bien.

L’arme a un très bon fonctionnement mécanique. Elle nécessite juste un nettoyage de fond et un graissage.

Avec un canon pareil, vous allez vite énerver vos voisins de stand avec leur Glock ! Et avec une crosse vous serez imbattable ! 

La tonnerre est orné du fier millésime « 1917 », l’année du Chemin des Dames et des destructions infinies et sauvages des « casques à boulons » dans leur repli, fort bien calculé, sur la Ligne Hindenburg. Où ils attendront tranquillement l’occasion de l’assaut de la dernière chance du Printemps 1918.

A partir de 1917, la production du P08 d’artillerie est à plus grande échelle et l’arme n’est plus réservée aux artilleurs. Elle rejoint massivement les troupes d’assaut.

Pour donner une idée, de vingt cinq mille exemplaires seulement en 1916, il en est produit quatre fois plus en 1917 (100.000) pour à nouveau 25.000 en 1918.

Cela vous explique pourquoi, compte tenu des pertes et des destructions, vous avez (et moi avec vous) bien plus de chance de tomber sur un 1917 que sur un autre millésime ! Et sur un DWM bien plus que sur un Erfurt qui eux ne sont sortis qu’à 25.000 exemplaires en tout.

Au global cela donne quoi ?

Le nombre total de Luger d’artillerie produits est néanmoins d’un petit peu moins de 200 000 exemplaires, sans doute moins de 195.000, sur une population de 1,35 millions de Luger militaires produits entre 1908 et 1918 soit un petit 15% du total en P08 long dit d’ artillerie.

Ce total de 1,35 millions comprend d’ailleurs aussi les 34 000 P04 produit entre 1904 et 1914 et pendant la guerre.

La grande masse des Luger 14-18 sont donc des P08 à canon de 10cm. Les « normaux », déjà très désirables…

Le P08 d’artillerie a donc in fine été relativement peu produit. Et combien ont été détruits depuis lors?

Elle devient une arme rare surtout dans l’état du notre. 

Notre exemplaire est bien équipée de la hausse finement dérivables du 1er type qui sera modifiée pour une hausse simplifiée et moins chère à produire septembre/fin 1917. Juste top ! C’est une arme de la première partie de 1917.

Notre arme a été produite par la DWM (Deustsche Waffen Und Munitionsfabriken) de Berlin dont elle porte le beau logo sur la genouillère. La DWM fabriquait aussi les fameuses mitrailleuses Maxim de sinistre mémoire dans nos rangs.

Notre arme est rare aussi par son très bel état avec son bronzage à 80% ou plus. Il est éclairci mais très beau. Les éclaircissements sont surtout en coté gauche et en canon ce qui témoigne d’un port prolongé en étui.

Très peu de points d’oxydation, peu profonds et éparses. Ils sont TRÈS exagérés, comme pour les traces d’usinages, par MES ÉNORMES ET GIGANTISSIMES gros plans. Regardez les photos d’ensemble pour vous en convaincre.

Un léger mais patient passage à la paille 0000 et au WD40 lui enlèvera la plupart de ses taches de surfaces sans obérer en rien poinçons et bronzage et le rendra encore plus beau. Je n’en ai pas le temps.

En main tout cela disparait ou presque et laisse juste une très belle arme dont vous serez fier. Il a encore des reflets de son jaune paille d’origine sur les pièces qui le devaient à la sortie d’usine. 

Le canon de 20cm, aussi interminable que miroir, et à très belles rayures, confère une silhouette unique à cette arme mythique. Très beau canon qui a très peu tiré !

Afin de lui rendre honneur, la hausse et le guidon sont réglables au moyen du traditionnel « tournevis » à deux tétons que tout bon collectionneur de matériel allemand se doit de posséder. Si vous ne l’avez pas Maître Flingus vous conseille de l’acheter au moins en repro.

Ce n’est pas tous les jours que l’on voit de pareils Luger, surtout en artillerie, monomatricules et dans cet excellent état global.

Beaucoup ont été détruits et très vite. Et pas seulement du fait des combats. Pourquoi ?

Le traité de Versailles imposait des canons de longueur maximale de 10cm seulement en vue d’empêcher la prolifération de ces pistolets semi automatiques pouvant devenir de parfaites carabines de guérilla facilement dissimulables sous l’imperméable d’un quelconque Albert Léo Schlageter…

L’holocauste de ces armes d’exception a donc commencé très tôt. 

Ce saint Graal de l’armement allemand est exceptionnellement disponible chez votre antiquaire et armurier préféré. Il est très beau et sera de plus en plus difficile à trouver dans cet état en bronzage d’origine. Une sélection Flingus !

Pour un étui qui convient à cette arme: voir ici

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI: ARME SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIES DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRES – COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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