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Très beau Luger d’artillerie P08 – Canon 8 pouces (20cm !) – Rare arme de 1914 en fabrication de l’Arsenal de Erfurt (25.000 exemplaires seulement!) – Entièrement mono-matricule (sauf le chargeur qui est d’époque) – Cal. 9×19 – Hausse et guidon dérivables du premier type – État esthétique premium – Bon canon – Bronzage d’époque à 95% – Très belle mécanique – TBE
Revolvers et pistolets de catégorie BTrès beau Luger d’artillerie P08 dit parfois « P14 » – Mythique canon de 8 pouces (20cm!) – Fabrication arsenal de Erfurt de 1914 – Entièrement mono-matricule (sauf le chargeur qui est d’époque et conforme) – Calibre 9×19 – une des 25.000 armes à canon long seulement sorties de l’Arsenal de Erfurt de toutes la guerre – Hausse et guidon dérivables du premier type – Très belles plaquettes – Bronzage d’époque à encore 95% – Tous poinçons et marquages nets et lisibles – Bon canon – Ressorts très fermes – État mécanique impeccable – Arme mythique, image même du Luger, et en voie de raréfaction rapide dans cet état – En TBE
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Description
Parlez moi de Luger, parlez moi d’amour.
En ces mots, on pourrait résumer l’une des plus extraordinaires passions armurières partout dans le monde: celles des Parabellums et de l’œuvre de George Luger (1849-1923), bienfaiteur de l’humanité. Au moins celle amatrice d’armes. Et accessoirement membre éminent du Panthéon de Maître Flingus.
Voie d’avenir en ce siècle nouveau (on est vers 1900), le pistolet dit « à répétition automatique » (comprendre semi-automatique) comme on l’appelait alors était un must pour toute armée qui voulait être à la pointe du progrès.
La Suisse, en mai 1900, fût la seconde puissance à adopter un de ces « semi-auto », comble de modernité. Et surtout la toute première à adopter le Luger. Avant l’Allemagne elle-même.
Pour ce qui est des semi-automatiques en général, elle ne se fit doubler que de deux mois par l’insolente Belgique. Qui avait frappé la première avec ses Browning 1900.
A charge de revanche, car l’arme choisie par les helvètes eu une prolifique et magnifique descendance.
A partir de cette date, et au delà de commandes civiles bien remplies, les Luger furent de tous les programmes gouvernementaux d’adoption d’armes de poing. Même en France.
Il y en eut pour tous les goûts: des dizaines de variantes de Lulus en taille de canon, en détails de fonctionnement, en pays d’attribution, et, bien sûr, en calibre.
Il a chambré du 7,65 parabellum chez les suisses jusqu’au .45 acp (!) chez les américains, en passant par l’omniprésent 9mm parabellum conçu pour l’arme par le même père, George Luger, en 1902 et qui reste depuis lors encore réglementaire dans nombre d’armées. Beau record de longévité!
Tous étaient plus beaux et mieux finis les uns que les autres. Tous étaient couverts d’emblèmes fantastiques en chambre selon leurs destinations, de la tranquille croix helvétique au féroce Lion de Perse sur Soleil Levant, en passant par la pygargue à tête blanches des USA.
Or, s’il y a bien un roi parmi les Luger réglementaires, il est allemand.
Germania ne fut point ingrate envers ses fils, attribuant à chacune de ses armes combattantes un modèle spécifique.
Son orgueilleuse marine, qui entendait défier indéboulonnable Royal Navy, fut servie la première, dès 1904, et reçut, elle aussi, un modèle à canon long (15cm) et à crosse d’épaule adaptable, avec une hausse pour le tir à 200m. C’est le mythique Luger P04, serpent de mer de l’armement moderne, guettés avec avidité par tous les paparazzi hoplophiles de la planète. (il est ici)
Puis ce sera l’armée de terre, en 1908, avec le Luger P08, en canon de 10 cm, le modèle qui sera de loin le plus produit. Et le plus longtemps.
On le verra encore ce Luger P08, plus de 35 ans encore après son adoption, jusque dans les étuis des aviateurs de la Lufwaffe et dans ceux des sous-mariniers allemands de la Bataille de l’Atlantique.
Avec eux, il s’en perdra des côtes pétrolifères du Venezuela jusque dans les ruines de Berlin sérieusement outragée et nullement libérée. Juste conquise.
Enfin, c’est l’artillerie qui se verra attribuer cette merveille en nombre (relatif), le Luger P08 long dit « d’artillerie ». Cette fois-ci, notre luger est orné d’un canon de 20cm. Ça en impose.
Mais lui naîtra seulement en 1914, à Erfurt et en très petit nombre, ce qui rend les Luger d’artillerie datés 1914 très désirables. On va y revenir avec notre arme de ce jour.
D’où aussi le vocable « P14 » ou « P08/14 » utilisé parfois pour le désigner chez les collectionneurs.
Cette désignation n’en est rien réglementaire. La Heer n’a connu comme modèle officiel que le « Lange Pistole 08 » ou « pistolet long du modèle 1908 ». Même pas « Artillerie ».
Les américains seront très admiratifs de cette arme. Ils comprendront tout l’intérêt du concept de pistolet-carabine, même en calibre léger. Une carabine « light » voire un pistolet-carabine semi-automatique comme le P08 long, facile à porter au coté, est souvent plus utile qu’un pistolet, fut-il aussi puissant qu’un Colt 1911, pour défendre ses pièces d’artillerie d’un ennemi qui vous a surpris.
Car ligne de mire et répétabilité sont un atout bien plus sérieux que puissance pure face à un ennemi mobile, proche mais sans être pour autant à bout portant ou à bout touchant.
Leurs rapports d’évaluation sur ce curieux Luger P08 long à crosse amovible, et souvent à chargeur escargot 32 coups, feront qu’ils penseront à doter leurs troupes techniques genres artilleurs / Génie d’une arme légère semi automatique plus longue que leur Colt 1911 dès novembre 1918.
Routine et crise de 1929 aidant, ils leur faudra attendre 1941 et la fameuse USM1 pour concrétiser cette excellente idée.
Mais savoir que nos iconiques Luger d’artillerie sont aussi les pères lointains, au moins spirituels, de la tout aussi iconique USM1 est en soi amusant.
Ce Luger d’artillerie, notre arme de ce jour, est magnifique avec sa hausse graduée jusqu’à 800m (soit quasiment la moitié de celle du mousqueton à répétition manuelle en 8×57 IS qui équipaient ces mêmes artilleurs!).
Et son merveilleux canon de 20 centimètres est aussi gracile que les jambes d’Adriana Karembeu…
Les artilleurs du Kaiser troquèrent donc, pour certains, un élégant mousqueton Mauser 98a en 8×57 IS à répétition manuelle pour ce qui était pensé comme une carabine semi-automatique démontable, dans un calibre certes moins puissant, mais dont l’encombrement et la répétabilité l’emporteraient.
A l’heure de la popularité des kits de conversion Roni, le concept d’arme de poing transformable en un instant en une petite carabine était déjà très abouti!
Et il possède ici une allure incomparable.
Cette arme de troupe « spécialisée » deviendra aussi une des armes les plus iconiques du premier conflit mondial lorsque les terribles Sturmtruppen des troupes d’assaut s’en emparèrent.
Et pas qu’eux.
Le fameux Baron Rouge, le Rittmeister (grade de cavalerie équivalent à Capitaine, car notre Manfred était officier de Uhlans de son état) Manfred Von Richtofen en avait un avec lui dans son triplan écarlate.
Car les Fliegertruppen, l’ancêtre de la Luftwaffe, l’avaient adopté, au compte goutte, dès 1913 et quelques mois avant l’artillerie cet iconique engin. Outil de combat aérien, il fut d’abord réservé aux observateurs et aux mitrailleurs.
Pour ce qui est des Sturmtruppen, leur Luger P08 longs, munis de leur crosse d’épaule et de chargeurs de très hautes capacités qui viendront dans un second temps vers 1917, en feront de redoutables nettoyeurs de tranchées.
Une arme sortie des forges de Vulcain devenue un mythe par la grâce de Ares et les désordres d’une guerre sauvage comme peu le furent.
L’excellente prise en main de la célèbre pente de crosse du Luger est sublimée sur notre exemplaire par des plaquettes en bois en excellent état, sans taches ni coups.
Le quadrillage d’usine est parfait, bien accrocheur. On a rien inventé. Une prise en main intraitable dès 1914.
Le tenon de crosse est bien présent, parfaitement fonctionnel. Il sera donc ravi d’accueillir une authentique crosse de qualité pour le transformer en carabine ou bien même une copie.
Elles sont facilement trouvables pour pas cher (en copie) sur le net. Certes, elles ont plus de jeu que les originaux mais c’est bien amusant au stand. Et elles permettent de ce faire une idée très exacte et surprenante de l’arme utilisée comme une carabine. Très efficace!
Le chargeur de notre arme est à fond bois bien conformément aux fabrications réglementaires de l’époque 14-18 (les aluminium et bakélite sont 2° GM).
Bien que l’arme soit compatible avec ces chargeurs fond alu ou plastiques plus tardifs, cette petite différence lui confère un plus non négligeable.
Le numéro de série du chargeur de notre Luger P08 long de ce jour est différent du reste de l’arme, qui souffle ses 111 bougies.
Il faut savoir que tous les Luger P08, quel qu’en soit le modèle, étaient livrés à leur titulaire avec un étui et deux chargeurs au numéro de l’arme mais qu’il est aujourd’hui exceptionnel de les retrouver (surtout les deux!) avec leur arme d’origine.
Notre chargeur est en excellent état avec un ressort bien ferme pour ces 111 ans passés.
La sensation du poussoir de verrouillage est ferme, très germanique.
Le levier de sûreté dûment gravé « Gesichert » (« en sécurité ») se manipule avec une grande facilité. La détente est militaire mais excellente. Peu de course avec un départ bien net. Si vous êtes habitués au Glock, elle ne vous paraitra même encore mieux!
Quelques légères traces d’usinage visibles, typiques de ces productions de guerre, où on n’avait plus le temps de faire autant « dans la dentelle » qu’avant guerre. Et pourtant, il est merveilleusement fini !
Les armes de Erfurt m’ont d’ailleurs toujours semblé mieux finies, en début de guerre au moins, que celles issues de la DWM.
Elles sont, notamment, nettement « plus poinçonnées » en pièces que les DWM. Voir les vis de plaquettes par exemple ou bien le revers du poussoir de chargeur, toujours par exemple. Et c’est bien le cas ici sur notre arme de ce jour.
Mais Maître Flingus est un maniaque de ce genre de détails vous le savez.
Toutes ces armes sont en tous cas nettement mieux finies que beaucoup d’armes de poing modernes et ce, en dépit du fait que les usines du Kaiser fonctionnaient en 3/8 pour alimenter le Moloch insatiable du front. Les fabricants d’armes modernes n’ont, à mon sens, aucune excuse. A part celle de la rentabilité immédiate.
L’extracteur est au même numéro que l’ensemble des autres pièces. Détail important et signe qu’il n’a pas été changé suite au tir de trop fortes charges. Toutes les pièces de l’arme sont au numéro jusqu’à l’intérieur des plaquettes de crosse.
Du fait de son canon de huit pouces, un rechargement légèrement plus pêchu que pour un P08 classique s’imposera tout en restant en dessous d’un 9 para « normal » si possible.
Ses ressorts sont parfaits – il encaissera donc même de la munition du commerce sans broncher. A condition de ne pas le transformer en mitraillette et de respecter des temps de repos pour ce noble vieillard…
L’idéal est bien sûr de recharger. Mais de la subsonique du marché qui a, en général, 15 % de puissance à la bouche en moins en dépit d’ogives plus lourdes, pourra très bien lui convenir.
L’arme a un très bon fonctionnement mécanique. Elle nécessite juste un nettoyage de fond et un graissage.
Avec un canon pareil, vous allez vite énerver vos voisins de stand avec leur Glock ! Et avec une crosse vous serez imbattable !
La tonnerre est orné du fier millésime « 1914 », l’année du début de la grande boucherie et été des grandes tueries comme ce 22 août où nos arrières grands-parents ont laissé 22.000 tués sur le terrain pour cette seule journée. Foutue guerre, qui, avec sa seconde manche de 39-45, a mis fin à l’Europe triomphante.
A partir de 1917, la production du P08 d’artillerie prend une autre dimension et l’arme n’est plus réservée aux artilleurs. Elle rejoint massivement les troupes d’assaut qui se regroupent en unités spécialisés.
Pour donner une idée, de vingt cinq mille exemplaires seulement en 1916, il en est produit quatre fois plus en 1917 (100.000) pour à nouveau 25.000 en 1918.
Cela vous explique pourquoi, compte tenu des pertes et des destructions, vous avez (et moi avec vous) bien plus de chance de tomber sur un 1917 que sur un autre millésime !
Et les Luger P08 de Erfurt sont globalement plus rares que les DMW puisqu’ils n’ont été produits qu’à 25.000 exemplaires et rigoureusement tous en 1914.
Il n’existe donc pas de Luger P08 long signé de l’arsenal d’Erfurt en une autre année que 1914. Notre arme est donc en elle-même assez rare dans la Galaxie Luger P08 long dit d’artillerie.
Au global cela donne quoi ?
Le nombre total de Luger P08 dits d’artillerie produits est néanmoins d’un petit peu moins de 200 000 exemplaires, sans doute moins de 195.000, sur une population de 1,35 millions de Luger militaires produits entre 1908 et 1918 soit un petit 15% du total en Luger P08 long dit d’artillerie.
Ce total de 1,35 millions comprend d’ailleurs aussi les 34 000 P04 produit entre 1904 et 1914 et pendant la guerre.
La grande masse des Luger P08 14-18 sont donc des P08 à canon de 10cm. Des « normaux », déjà très désirables devenant tous rares en TBE…
Le P08 d’artillerie a donc in fine été relativement peu produit.
Et combien ont été détruits depuis lors?
Elle devient une arme rare surtout dans l’état du notre.
Notre exemplaire est bien équipée de la hausse finement dérivables du 1er type qui sera modifiée pour une hausse simplifiée et moins chère à produire à partir de septembre/fin 1917. Son fonctionnement est impeccable.
Notre arme a donc été produite à Erfurt, capitale de la Thuringe et rattachée au Royaume de Prusse à l’époque. Elle en porte la belle couronne sur la genouillère.
Notre arme est rare aussi par son très bel état avec son bronzage à 95% ou plus. Très rare dans cet état!
Il est juste très légèrement éclairci aux arrêtes. Les éclaircissements sont surtout en coté gauche et en extrêmité de canon ce qui témoigne d’un port peu prolongé en étui. Un bronzage d’origine dans un tel état est rare. Aucun point d’oxydation. Vraiment une très belle arme dont vous serez fier.
Comme d’habitude, mes TRÈS gros plans délirants (quasiment du macro) accentuent le moindre défaut, même de fabrication, de l’arme. Elle est juste superbe. Il suffit de regarder les photos d’ensemble pour s’en convaincre.
Mais comme ça vous savez tout et en plus vous aurez le bonheur d’admirer le poinçonnage de Erfurt absolurent parrtout ! Pour une arme militaire produite industriellement. Ils sont fous ces germains…
Le jaune paille d’origine sur les pièces qui le devaient à la sortie d’usine, fragile par essence, a disparu lors de nettoyages qui ont pourtant été soigneux. Aucun poinçons ou marquages n’est atténué. Ils sont tous parfaitement visibles, lisibles et en parfait état.
Le canon de 20cm, interminable, est en bon/très bon état pour une arme de 111 ans. Grisé avec de légères oxydations anciennes à fond de rayures. Mais les rayures sont encore bien nettes et bien meilleures que sur nombre de ses confrères que j’ai pu voir.
Afin de lui rendre honneur, la hausse et le guidon sont réglables au moyen du traditionnel « tournevis » à deux tétons que tout bon collectionneur de ce type de matériel allemand se doit de posséder. Si vous ne l’avez pas Maître Flingus vous conseille de l’acheter au moins en repro.
Ce n’est pas tous les jours que l’on voit de pareils Luger, surtout en artillerie, mono-matricules et dans cet excellent état.
Beaucoup ont en fait été détruits et très vite. Et pas seulement du fait des combats et des destructions administratives des 100 dernières années.
Pourquoi ?
Le traité de Versailles de 1919 imposait des canons de longueur maximale de 10cm seulement pour les armes de poing.
Justement en vue d’empêcher la prolifération de ces pistolets semi automatiques pouvant devenir de parfaites carabines de guérilla facilement dissimulables sous l’imperméable d’un quelconque Albert Léo Schlageter…
L’holocauste de ces armes d’exception a donc commencé très tôt.
Ce saint Graal de l’armement allemand est exceptionnellement disponible chez votre antiquaire et armurier préféré. Il est très beau et sera de plus en plus difficile à trouver dans cet état en bronzage d’origine. Une sélection Flingus !
Pour un étui qui convient à cette arme: voir ici
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