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Vendu !
Vendu !
Très beau Luger Suisse P06/1929 – cal 7,65 Parabellum – Arsenal de Berne en 1942 – intégralement mono matricule – Chargeur au modèle – État de neuf !
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Très beau Luger « réglementaire » strictement conforme au modèle 06/29 de 1929 – calibre 7,65 parabellum – monomatricule – chargeur au modèle – État plus que très beau – Excellent au tir – Le derniers des derniers d’une arme mythique !
Vendu !
Description
Maître Flingus vous a déniché un magnifique Luger P1906/29 « direct import » du pays du chocolat comme aurait dit un DJ des années 80 fier de son tout dernier Vinyl « direct import des states »…
Je vous ai raconté ici l’Histoire fort instructive des premiers Luger réglementaires au monde (avant l’Allemagne) à savoir les très helvétiques Luger P00 et P00/06.
Comme expliqué, et pour des raisons assez évidentes, ceux-là furent fabriqués en Allemagne et les derniers P00/06 fabriqués par la DWM berlinoise furent livrés probablement vers la mi-1914. Il était temps…
Dès 1916, la Suisse, qui renforce ses frontières pour faire face à une possible invasion, décide de faire ses Luger elle-même. Les qualités de l’industrie mécanique suisse et notamment de son Arsenal de Berne permettait d’envisager de relever le défi sereinement. En théorie.
Car rien ne fut simple. Les aciers déjà furent toute une histoire.
Car les suisses manquaient des aciers spéciaux au tungstène exigés pour les canons de leur Luger. Ils s’adressèrent donc à Krefelder Stahlwerke en Allemagne et à Böhler en Autriche qui fournissaient déjà avant guerre les barreaux d’acier utilisés par la DWM pour y usiner et rayer ses canons.
Les austro-allemands, à court aux-mêmes de matières premières, exigèrent simplement des Suisses, qu’en plus du règlement des barreaux d’acier, ils leurs compensent le poids des barreaux d’acier livrés en équivalent poids des matières premières de chacun des métaux de bases nécessaires à la fabrication des dits barreaux et au premier chef de tungstène dont les Empires centraux manquaient cruellement. Lors de la première livraison, 40 kg de barreau d’acier wolfram furent donc livrés contre… 20 tonnes de fer et autres métaux. La neutre Suisse se retrouvait donc ainsi à concourir, volens nolens, à l’effort de Guerre des Empires Centraux.
Mais ce n’est pas tout.
La W+F de Bern, ne pouvant tout fabriquer elle-même tout de suite, dut recourir à la sous-traitance, essentiellement auprès de l’….industrie horlogère ! Elle entendait se réserver la fabrication des « grosses pièces » (canon, culasse, carcasse et genouillère) soit 4 pièces et l’assemblage/contrôle final pour laisser la fabrication des « petites » pièces à ces sous-traitants. Il y avait un peu de boulot tout de même en sous traitance car il n’y a pas moins de 56 pièces dans un P 06 dont 7 pour le chargeur.
Inévitablement la mise aux normes de trop nombreux prestataires ne fut pas sans créer quelques soucis et notre W+F de Berne dut revoir le partage des tâches en assumant rapidement la fabrication de 20 pièces au lieu de 4 et en n’en laissant plus que 36 seulement aux sous-traitants. Et elle dut au passage financer quelques centaines de milliers de francs suisses or de l’époque pour un peu d’outillage supplémentaire…
A cela s’ajoutèrent quelques déconvenues techniques.
Des essais sur les premiers sortis consistaient à vérifier la solidité des extracteurs par un tir de résistance sur 1200 coups. Les deux premiers ne tinrent pas jusqu’à la moitié de cela (problème qu’avait déjà rencontré et résolu la DWM allemande). Ils furent donc renforcés et traités thermiquement illico.
Bref, rien de simple. C’est ce qui explique que les tout premiers P06 made in Switzerland ne sortirent que…fin 1918. A la fumée des cierges aurait on dit autrefois.
Il en fut produit environ 17.800 entre les numéros de séries 15.216 et 33.089 et entre 1919 et 1933.
On en conclut surtout qu’il fallait peut-être un peu simplifier tout cela au moins dans la construction si ce n’est en qualité. Et surtout en prix. Un petit suisse P06/00 sortait d’usine à 220 CHF par unité, notre P06/29 de ce jour sortira lui à 170 CHF…
On changea l’angle de la poignée, on supprima pas mal de serrations, on modifia la matière des plaquettes (canevasite quasi rouge puis bakélite brune puis noire), on allongea aussi la pédale de sécurité qui s’enserre cette fois des deux cotés en arrière de poignée. Pour l’essentiel des simplifications d’usinage. Il en résultat une arme certes simplifiée, moins chère à produire mais également plus robuste que ses prédécesseurs et tout aussi précise.
Il ne fut produit qu’à 27.941 exemplaires (ce qui est peu dans l’absolu) mais de 1933 (pour une arme adoptée en 1929, rien ne presse jamais en Helvétie!) jusque… fin 1946 tant les suisse les aimaient leurs Lulus. Les derniers Luger réglementaires de l’Histoire et la fin d’une époque.
Ces chiffres comprennent une poignée de rares (moins de 2.000) exemplaires de P06/29 « civils » (en numérotation Pxxxxx) dont les tout derniers sont sortis 1947.
Civils et pas « civilisés ». Je m’explique.
C’est à dire des armes vendues à un civil stricto sensu (au sens: pas un militaire) – un policier ou un douanier néanmoins dans l’immense majorité des cas – et non pas attribuées à un militaire puis conservées par ce dernier dans sa vie civile post service.
La nuance est d’importance et les fameux « P » qui font tant discourir Radio Stand ne sont pas les mêmes, ni placés aux mêmes endroits pour l’indiquer. Les « P » qui indiquent une fabrication non militaire sont toujours en tête de numéros de série coté gauche – les « P » qui marquent une arme conservée dans le civil par un ex militaire ont des « P » différent généralement frappés en carcasse en pontet et souvent aussi en divers autres endroits de l’arme. Les exemplaires civils des armes réglementaires suisses sont souvent assez rares alors que leurs exemplaires « civilisés », eux, sont la norme en collection.
A noter qu’une rare version de notre P06/29 (20 exemplaires) fut dotée d’un canon allongé à 198mm mais allégé pour permettre à l’équipe suisse de participer aux Championnats du Monde de 1949 à Buenos Aires. Nos suisses y remportèrent une large victoire au 50 mètres avec leurs pistolets 06/1929.
Le P06/29 est une excellente arme à tous points de vue. Avec ses plaquettes noires et son canon toujours de 12cm (10cm sur un P08 allemand), il a un air franchement martial en plus d’être mieux équilibré avec une ligne de mire supérieure. Et la réputation de précision de la 7.65 parabellum n’est plus à faire. Ils sont à mon avis bien plus précis que ceux en 9mm à tireur équivalent. Bref une excellente arme.
Nous avons ici affaire à un magnifique Luger suisse modèle 06/1929. Celui-ci est de 1942 et il est pourtant comme neuf. 83 ans déjà et pas une ride. Un chanceux. Il est privatisé / civilisé avec un « P » estampé en avant de pontet, comme la loi l’exige là-bas, et le militaire qui l’a gardé chez lui n’a pas du beaucoup tirer avec.
L’arme est dans un état véritablement TBE+++ – plus qu’excellent. Son bronzage est présent à 100 % sans même de marques de port prolongé en étui. Bronzage noir profond d’origine – juste nickel.
Aucune oxydation – Aucune griffure ou traces de manipulations. De mini marques peuvent être colossalement exagérées par mes photos en très gros plans comme d’hab mais ce Lulu au chocolat est juste parfait.
Tous les marquages et poinçons sont nets et bien lisibles. Comme au 1er jour. Il n’a pas été re bronzé.
Les plaquettes de bakélite noire sont comme neuves sans aucun coup ni manque. Neuves.
L’arme est 100% monomatricule. L’état interne est égal à l’état externe: excellent voire neuf. L’arme est juste à nettoyer de vieille graisse de stockage qui » colle » un peu en pièces. Ce nécessaire nettoyage avant tir sera une excellente occasion de faire connaissance intimement avec votre nouvelle conquête.
Le fonctionnement mécanique est impeccable – Le canon est miroir sans aucune usure avec de splendides rayures à vous découper la rétine. Absolument superbe.
Comme tous ses petits frères, il est né à Bern dans une étable répondant au doux nom de Waffen Fabrik Bern ou W+F Bern. Croix suisse en écu sur la genouillère.
Par son calibre 7.65 para très tendu et son canon de 12cm, plus long de 2cm que celui des Lulu allemands, cette arme est une arme de tir idéal.
Double sécurité avec sa sécurité manuelle de boitier et la fameuse pédale de poignée façon 1911, une caractéristique aussi des petits suisses.
Démontage sans problème quoiqu’un peu raide car visiblement il a rarement été manipulé. La détente est top pour une arme militaire.
L’arme, étant du « direct import » suisse, a été, conformément à la loi, éprouvée au Banc National d’Épreuve de Saint-Étienne qui a apposé de très discrets (merci à eux!) poinçons d’épreuves. Et, bien sûr, le beau certificat vert d’Épreuve de St Étienne sera remis avec l’arme à l’heureux acquéreur de cette très belle arme.
Au final, une arme toujours enviée par sa symbolique et son poids dans l’histoire de l’armement. Ces excellentes armes suisses se raréfient et notre exemplaire est dans très bel état en plus.
Un pur plaisir pour un tireur collectionneur. Une magnifique occasion de se faire plaisir avec une arme qui sera enviée au stand et qui a eu l’honneur de mettre le point final à une des histoires les plus emblématique de la production armurière mondiale: le Lulu !
Second chargeur suisse réglementaire disponible sur demande au prix de 60 euros.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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