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Très beau pistolet à silex modèle An IX de Gendarmerie – Manufacture de Maubeuge en 1811 – beaux bois – très bonne platine – Intouché – un de nos réglementaires les plus rares – TBE

Revolvers et pistolets de catégorie D

Rare et beau pistolet à silex modèle An IX de Gendarmerie –  Arme de demi-arçon – en calibre de 15,2mm – très belles garnitures toutes de fer  sans oxydation – entièrement homogène et toutes pièces d’origine – état mécanique et platine excellent – bons marquages de la Manufacture Impériale de Maubeuge en 1811 – Très belle pièce impériale produite à seulement 32 000 paires il y a plus de 200ans !

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Description

Lorsque l’on pense été et gendarmerie, c’est souvent celui de Saint-Tropez qui vient à l’esprit.

Dans la tête de Maître Flingus, c’est plutôt une maréchaussée de brillants uniformes parcourant sabre au clair tout autant les arrières des armées à la recherche de prisonniers à faire derrière une armée victorieuse que recherchant des bandits de grands chemins à la Cartouche ou à la Vidocq à coffrer au plus vite !

Et il en fallait du monde pour contrôler autrefois les routes de France. La « maréchaussée territoriale » naît en effet sous la régence du duc d’Orléans, en 1720. Elle est notamment chargée d’appliquer le « l’Ordonnance criminelle »réclamée par Colbert en 1670. Le Code Pénal de Napoléon n’est pas sorti de nulle part…

Héritière des compagnies des prévôts de la Guerre de cent ans, la Maréchaussée qui deviendra Gendarmerie sous la Révolution, dès le 16 février 1791, parvient grâce à son organisation en corps militaire et à sa répartition en brigade de « six gendarmes », à faire de la France le pays le plus sûr d’Europe en 1789, à la veille de la Révolution. A contrario au Royaume Uni, en particulier au Pays de Galles et en Irlande, où les criminels jouissent d’une main mise sur les routes jusqu’au milieu des années 1860 !

Les guerres de la Révolution et de l’Empire, ramèneront, pendant un temps, certains troubles aux armées et leur verra attribuer en plus les fonctions prévôtales de « police aux armées ». C’est pour cette raison que toute entrée en gendarmerie entraînait la perte d’un galon, le simple gendarme étant d’office le supérieur du soldat ordinaire.

Corps de traditions, la «maréchaussée» est une arme mixte. Dès le départ, elle est pensée pour évoluer tant à pied qu’à cheval. On peut y voir une certaine inspiration des dragons, corps monté qui combattait à pied. Un bon gendarme est avant tout un bon cavalier.

En effet sa force, c’est la projection. Déployer le plus rapidement possible une troupe d’hommes aguerris sur n’importe quel point de leur secteur et en relations constantes avec les brigades voisines, voilà un des secrets de la centralité de la France.

Associé au télégraphe de Chappe après 1794, il lui était possible de faire des miracles : au lieu de dix jours pour traverser la France, les nouvelles circulaient de Paris à Marseille en dix minutes ! Et les arrestations avec.

Ces troupes de choc se devaient d’avoir un uniforme et un armement spécial. D’abord pour les distinguer et établir leur autorité, tant sur le péquin que sur le troufion. Et ensuite afin de récompenser l’accomplissement d’actions courageuses très souvent réalisées en infériorité numérique.

Très tôt, les lourdes lattes de modèle 1778 et 1790, inspirées des wallonnes du siècle précédent, font la loi. Leurs montures se distinguent par l’adoption du fer plutôt que le laiton. Un choix étonnant pour des hommes à cheval, dont les sudations dégradaient très vite le matériel. C’était pour autant un choix logique pour se distinguer du reste de la troupe et permettre aux talents de ses meilleurs bretteurs de s’exprimer.

Sous l’Empire, avec la « Gendarmerie d’Elite », de très beaux modèles à la grenade enflammée seront adoptés. Qui restera symbole du Corps pour longtemps. Si le laiton n’est pas toujours présent sur les sabres, il est présent en abondance sur tout le reste de l’équipement et les buffleteries, notamment sur les mousquetons et les fusils des gendarmes à pieds.

Seuls les pistolets restent fidèles au fer, et ce jusqu’au modèle 1836 qui servira quarante ans… et sauf l’exception de l’ordonnance du 27 décembre 1769 qui attribue à la gendarmerie à cheval les modèles 1763/66 bien vite remplacés par le modèle 1770 dont est directement dérivé notre beau petit An IX, qui sera encore plus réduit et solide.

Désormais la gendarmerie aura toujours ses propres modèles.

64 000 exemplaires de ces pistolets de Gendarmerie, attribués aux hommes par paires, seront produits en 20 ans, soit à peine moins que les 80 000 modèles de cavalerie AN IX déjà rares. Ces derniers – les cavaliers – avaient une carte dans leur manche étant donné qu’ils furent complétés avec les modèles révolutionnaires, les 300 000 modèles An XIII qui succèderont à l’An IX ainsi que de nombreux pièces de prise sur l’ennemi.

La quasi-totalité des exemplaires AN IX de Gendarmerie encore dans les inventaires furent convertis à percussion à partir de 1841, rendant encore plus désirables les modèles originaux restés à silex comme le notre.

C’est l’une de ces armes du système 1770 qui, le 27 juillet 1794 à 2h30 du matin, au poing du grenadier-gendarme Merda (dit Meda), qui fit voler en éclats la mâchoire de Maximilien Robespierre… Notre ”justicier”, qui ce jour-là soulagea beaucoup de monde dans le personnel politique de l’époque, fut ultérieurement décoré de la croix et fait baron d’Empire. Il mourra bravement, devenu colonel du 1er chasseur à Cheval, sur les rives de la Moskowa lors de la célèbre bataille. Sur 480 gendarmes d’élite partis avec la Grande Armée, seuls 125 en reviendront.

Parmi les plus belles pages de l’histoire de la gendarmerie, nombreuses ont été écrites par le sabre et le brave pistolet modèle An IX. Il n’était pas rare que les gendarmes jouent un rôle dans les batailles rangées aux côtés des autres troupes. Cela en particuliers en Espagne entre 1808 et 1813, qui absorba la majorité des effectifs et donc du matériel. La péninsule Ibérique fut sa campagne de Russie. Beaucoup de bravoure mais de très nombreuses pertes aussi. Cela leur valut l’honneur d’intégrer la Garde en 1814.

L’arme de poing et le mousqueton sont des outils indispensables au gendarme. Leur maniabilité, et la possibilité de les porter soit dans les basques de l’habit ou dans les fontes, font du gendarme à cheval, une machine de combat. A l’instar de la marine, on constate la préférence pour le calibre de 15,2 mm plutôt que le 17,8 de la ligne. Ce choix s’explique par une meilleure précision, un plus grand emport possible de munitions et le fait de devoir affronter des hommes à courtes distances et plus rarement d’autres cavaliers. Tirer vite et plus, au détriment d’un peu de puissance d’arrêt, voilà un choix là aussi très moderne.

 

Notre pistolet de gendarmerie à silex AN IX se démarque tant par son élégance que par ses dimensions finalement très au dessus du pistolet de poche.

Pour des armes destinées à être portées sur soi en paire, il surprend par son poids de 700 grammes et son canon de 24,5cm. Pour lui donner un équivalent moderne, on est plus sur un Glock 19 que sur un modèle 26. D’ailleurs à l’époque on disait “demi-arçon”, ce n’était pas pour rien. L’an IX « classique » de cavalerie lui fait 1300g avec un canon de 35cm.

La calotte de crosse est en fer sans la moindre trace d’oxydation, seulement quelques taches de la vieille graisse qui l’a protégée, lui permettant de traverser les siècles. Comme toutes les autres garnitures, elle est poinçonnée du “D” de Philippe- Joseph Delmotte, contrôleur de Maubeuge en exercice de 1807 à 1816.

La monture est en très bel état, sans fente ni éclat. Bien saine et préservée.

Le pontet possède une très belle découpe, sans mesure avec les armes de la génération 1822. Entièrement réalisée d’une seule pièce, à la manière des fusils 1763, il y avait de quoi rendre fier l’artisan qui les produisait, une à une, à la lime.

Un macaron est bien présent sur le bois quoique peu lisible. La contre platine est signée « FL » ce qui est pour le moins mystérieux (sans doute les initiales du chef d’atelier) ainsi que de la marque du contrôleur Delmotte qui se retrouve aussi sur ses vis.

Sa platine gravée « Maubeuge Manufacture Imple », inversant les termes par rapport aux autres manufactures. Toutes ses vis sont en excellent état, le bassinet tout en laiton est très propre, ainsi que sa lumière en TBE aussi.

Peu de jeu au chien à espalet qui tient entre ses mâchoires, non pas un fromage, mais un petit morceau de noyer bien dur, ce qui permet de le faire fonctionner sans crainte de venir tout casser.

L’intérieur du mécanisme est une fidèle réduction de la platine à la française à double pontat, identique au fusil d’infanterie.Les crans sont nets et leurs cliquetis presque musicaux pour une oreille avertie.

Le canon en bel état, possède encore son marquage « Mod an 9 » encore déchiffrable ainsi que son année de production “1811” au tonnerre. Soit au cœur de la tourmente espagnole. Une arme de cette qualité en temps de guerre surprend nos esprits du XXIe siècle, mais l’amour du travail bien fait traversait encore les esprits tant chez l’artisan que chez le soldat.

Intérieur sale mais en très bon état. Garniture en acier, elle même poinçonnée.

Le seul léger reproche que l’on pourrait adresser à ce p’tit gars, est pourtant quasi invisible et sans conséquence : l’extrémité de l’épinglette fixant la capucine est absente. Celle-ci teint néanmoins fermement. Mais Maître Flingus est d’une exigence “ayatollesque” sur les états.

La baguette est bien évidement la sienne. Elle est au modèle, poinçon du contrôleur à l’appui. Ce n’est pas encore le degré d’exigence portée à un Mauser 98 par Maitre Flingus, pour une arme de 212 ans qui a plus que très probablement fait la guerre, mais on y est presque…

 

Bref une arme splendide, intouchée depuis 1811, qui raconte une grande histoire et un grand Corps Militaire qui a traversé les siècles depuis la Guerre de Cent Ans, partageant les grandeurs et les malheurs de la Nation. Ce modèle réglementaire ne court pas les rues. Maître Flingus en cherchait un depuis longtemps, il fallait qu’il soit très beau, voilà qui est chose faite.

Alors par Sainte Geneviève et pour l’Empereur, Gendarmes, chargez !

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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