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Vendu !
Beau Pistolet Browning GP 35 ou P640(b) – 9 para – premières fabrications d’occupation de 1941 – Hausse capitan – Étui et deux chargeurs d’origine ! – Excellent canon, beaux marquages et mécanique impeccable – TBE
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Très beau Pistolet Browning GP 35 ou P640(b) – rare fabrication de la Manufacture de Herstal des débuts de l’occupation avant les simplifications de production de courant 1941– Poinçons allemands de Liège partout et bien lisibles – modèle à hausse capitan 500 mètres – excellent canon – beaux marquages et mécanique impeccable – Étui au Waffen Amt et ses DEUX chargeurs d’origine. Très bel ensemble peu courant dans cette version !
Description
Le GP35 (pour Grande Puissance) ou HP35 (pour High Power) ou Inglis Hi Power ou P640(b) ou P35(b) ou L9A1 ou BAP ou “PA 9mm A1 – Grand Rendement” – quelle que soit la dénomination retenue selon les pays, les époques et les circonstances (toujours des plus changeantes à la guerre) est un monument de l’Histoire de l’armement.
Son histoire commence en 1913 avec l’éphémère « Grand Browning », un cousin liégeois du Colt 1911 américain en 9,65mm (oui, oui, cela a faillit exister!).
Tel un olympien, dévoré par Chronos, il renaît en 1921 à l’orée du surréaliste programme de réarmement de l’Armée Française qui donnera vie au plus long processus de sélection de l’histoire au sein duquel il sera aussi testé (je vous en parle ici) .
On le présente alors comme le « Grand Rendement ». Révolutionnaire, puissant, tant en capacité qu’en calibre, les officiers français de la Commission de sélection avaient de l’or dans les mains. La France demandait un chargeur d’un minimum de 10 coups, la Fabrique Nationale de Herstal lui en offrira 15 !
Qu’en feront-ils ? Rien.
Ce GP35, point final de l’œuvre prométhéenne de 128 brevets du saint du dernier jour John Moses Browning (1855-1926) comme les autres, ne saurait être perçue dans sa globalité sans la participation dans l’ombre de son frère Matthew (1859-1923), de son dévoué fils Val (1895-1994) et de son collaborateur de toujours en Belgique, Dieudonné Saive (1889-1970).
Le cas du GP est l’exemple parfait de cette réalisation chorale. Quand on se penche sur le fonctionnement de l’arme, on constate que tout ce qui s’éloigne du style de Browning, le sublime et prolonge son génie.
Cette dernière itération du GP de 1931, ramenée à 13 coups et profitant de certains éléments du Colt 1911 tombés dans le domaine publique en 1928, trouvera preneur dans les armées sa Belgique natale, au Paraguay et en Estonie en 1936. L’Argentine suivra en 1937 ainsi que la Finlande et la Chine en 1940.
Les trompettes de Mars retentiront une nouvelle fois le 3 septembre 1939, veille d’anniversaire de la IIIeme République. Les 35 000 premiers GP35 furent saisis par les allemands qui les renommèrent suivant la dénomination germanique des armes de prise Pistole 640(b) puis P35(b).
Cette petite parenthèse est bien pratique car elle permet de le distinguer du P35(p). Le ”p” est l’abréviation de “polnisch” et s’appliquait à l’excellent pistolet polonais Vis Radom 1935 lui aussi tombé dans les mains d’un occupant allemand qui s’y connaissait en bons flingues…
Pendant la Guerre, 300 000 exemplaires seront produits sous leur impitoyable contrôle en Belgique annexée, tandis que le Canada, sous les hospices d’un Dieudonné Saive évadé, n’en produira que 150 000.
Car, parmi les exploits de cette arme de légende, le GP35 se distinguera pour être le seul à avoir servi activement et réglementairement autant l’Axe que les Alliés, grâce à l’évasion rocambolesque du chef de service de la FN Herstal, Dieudonné Saive avec plusieurs de ses collaborateurs qui passèrent en Angleterre, sans les plans de l’arme qui eux étaient restés à Toulouse, et qui iront le produire jusqu’au Canada…Les GP35 n’avaient plus qu’à se tirer dessus les uns les autres.
Dans cette guerre fratricide, nos sympathiques GP furent fort appréciés à partir de 1943 tant par le SOE britannique que par les seigneurs de la guerre chinois ainsi que par les fallschirmjägers (paras allemands) , la Waffen SS et la Luftwaffe.
Par rapport aux séduisants Luger et aux très ascétique P38, le GP incarnait dans sa modernité toute la force des héros antiques. C’était une véritable arme de combat, optimisée pour assurer la supériorité en puissance de feu sur ses adversaires, un coup à vous sortir de bien des mauvais pas. Une bête de combat genre 1911 mais en plus moderne. Dominique Venner nous cite d’ailleurs le cas d’un soldat allemand qui un GP35 dans chaque main, délaissant en bandoulière sa MP40, pris le dessus sur toute une escouade de soldats soviétiques.
Après les éloges, place à la description du héros pris en la personne de notre exemplaire: 1020grammes de bon acier de la Herstal, complété par de superbes plaquettes en bois (encore marquées à la sanguine au dos!) et aux quadrillages aiguisés.
La longue liste de ses qualités commence par sa crosse à l’angle de 13°, identique à celle du 1911A1, à peine plus épaisse que celle du 1911 pour une capacité bien supérieure, et convenant à l’écrasante majorité des mains de taille moyenne. Il n’y a guère que le CZ75 qui arrive à autant faire l’unanimité sur ses facultés de pointage naturel. Excellentissime au dégainé en condition 1, marteau armé et sûreté enclenchée.
D’un bel état nu, le métal est très sain (elle n’a pas été poncée/frottée), avec de toutes petites traces tabac légères de surface sur la glissière quasiment uniquement coté gauche. Aucune peau d’orange – Elle est tout a fait re-bronzable – Une trace d’une ancienne phosphatation près du guidon et sous le chien (ça s’enlève très facilement), à la manière des Vis 35 des usines de Steyr nous indique que notre exemplaire y est probablement allé (en Autriche) durant la guerre pour un petit séjour de remise en forme par phosphatage. D’ailleurs le second chargeur (neuf) est aussi phosphaté d’époque.
État général de l’arme plus que très bon.
Maître Flingus a recueillit cette arme ainsi dans sa grande bonté. Il aurait pu le re bronzer facilement mais ce n’est pas son genre du tout. Il a préféré laisser admirer ses magnifiques marquages et poinçons bien nets et bien visibles partout. Le second magasin, présent dans la pochette de l’étui présente un état proche de celui d’origine. Neuf !
Il est essentiel de le conserver au plus proche de son état d’origine, sans toucher à un seul cheveux de ses marquages, et de ses très rares cicatrices qui sont les décorations d’un fier guerrier, le pelage d’un farouche léopard… Mais quelles sont ces marques ?
D’abord, le waffenamt 103 de 1940 et puis son poinçon de Lüttich (Ville belge de Liège dans la langue de Wagner), marquages qui se retrouvent bien nets au talon de crosse, au-dessus du pontet, sur le canon, ainsi que sur l’extrémité de la culasse à l’emplacement du bushing d’autres armes. Des aigles à roulette bien cohérents partout. L’arme est intégralement d’origine.
La hausse Capitan à degrés, réduction de celle d’un K98, permet le tir jusqu’à 500m compensant la chute du projectile de 114 grains utilisé à l’époque (d’après un général rebelle rhodésien, cette fonction permettait d’augmenter la puissance de la cartouche…à vous de tester).
Cette disposition Capitan flattait cependant le soldat ou plus souvent l’officier, qui avait alors une arme de prestige entre les mains. Il n’était pas un simple tireur mais bien un “marksman”… Elle était complexe et plus chère à produire par rapport à une hausse fixe. Elle a disparue pour simplification dès 1941. Les exemplaires “III° Reich” la portant encore sont rares.
Cette fonction pouvait aller de paire avec l’utilisation d’un étui spécial, riveté à une crosse d’épaule qui équipait les servants de pièces d’artillerie, sous-officiers et troupes non équipés de mousquetons. Le concept du PDW (Personal Defense Weapon) était né et appliqué un demi-siècle avant le « P nonante » !
L’arme possède toujours sa sûreté de chargeur, indice confirmant sa rare fabrication précoce de jusque courant 1941. Elle disparaitra après. Celle-ci gratte très légèrement donnant un départ « militaire » et pourtant très net qui permet une excellente précision en cible. Le canon est absolument miroir, en parfait état, avec de belles rayures bien saillantes.
Ces productions d’occupation avant toutes les simplification introduites à partir de 1941 sont rares. On ne voit quasiment que des simplifiés. Guerre oblige.
Notre héros nous est revenu des temps de fer dans un superbe étui en cuir fauve, bien lisiblement poinçonné lui aussi de l’aigle à roulette WaA 195 près de la lanière de fermeture. Cet élément est d’une grande rareté en particulier dans cet état, sans griffure profondes, sans usure aucune, avec toutes ses coutures. Juste des marque de manipulation. Un tout petit coup de cirage adéquat le rendra parfait – foi de Maître Flingus. Seul et sans chargeur il vaut déjà plus de 300 euros… Un autres marchand les auraient séparés mais Maître Flingus n’en a pas eu le cœur. Ils sont ensemble depuis l’origine, ils le resteront.
Car, en plu,s il ne nous vient pas avec un mais bien DEUX chargeurs d’origine, bien poinçonnés Waa 103. Il s’agit du poinçon de contrôle allemands de Liège pour les chargeurs. Ce sont biens ses deux chargeurs d’origine aussi !
Le fonctionnement de l’arme est parfait et avec avec les deux chargeurs . Qualité largement supérieure aux Mecgar et aux reproductions modernes…
D’une jeunesse mécanique étonnante, ce petit GP 35 est l’arme idéale pour le collectionneur-tireur, qui veut aller au stand avec une arme de prestige, précise, et qui raconte quelque chose. Il pourra le nourrir sans crainte avec les munitions standards manufacturées actuelles sans aucun souci. Notre GP35 en redemandera et la cible criera pitié !
Très agréable au tir, il vous racontera en plus ses aventures au coin du feu, car il possède encore bien des mystères. Qu’a-t’il vu de cette terrible guerre ?
Au final une très belle arme, en excellent état, mécaniquement parfaite, à re bronzer seulement si vous le souhaitez, et surtout une vraie et peu courante bonne production des débuts de l’occupation du Reich qui devait durer 1000 ans. Quelle prétention !
Mais nous reste le fruit magnifique d’un duo professionnel exceptionnel, de deux grands hommes de l’Histoire de l’armement, Browning et Saive.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION (ou Volet 1 d’une autorisation libérée). Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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