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Très beau pistolet C96 Mauser – Arme légendaire – Fabrication Mauser Oberndorf A/M de fin 1915 – 100% monomatricule – 7,63 Mauser – TBE++
Revolvers et pistolets de catégorie BTrès bel exemplaire de Pistolet Mauser C96 – bonne fabrication de fin 1915 par Mauser Oberndorf Am Neckar – calibre d’origine 7,63 ou 0.30 Mauser – Toutes pièces au numéro – Splendide état mécanique et esthétique – Plaquettes d’origine au numéro aussi – Très beau bronzage – Pas de rouille – Canon miroir – Très belle pièce.
Vendu !
Description
Le Mauser C96, c’est plus une légende qu’une arme.
C96, cela pourrait être les coordonnées d’un point dans l’espace-temps de l’armement mondial, le point commun subliminal et néanmoins fulgurant entre Churchill, Lawrence d’Arabie, Alexandre 1er de Yougoslavie, Staline, le révolutionnaire irlandais De Valera, et Nicolas II pour ne citer que quelques noms célèbres ayant eu affaire au C96 soit qu’ils aient été devant le canon, ou bien (c’est plus sûr!) derrière lui…
L’arme a connu une fantastique carrière. Dans le monde réel et dans les imaginaires. Surtout dans les imaginaires. Elle est associée à une bonne partie des aventures, des aventuriers et des révolutions et conflits du début du XXième siècle.
Au cinéma, on le voit partout. Aux cotés de Clint Eastwood dans Joe Kidd ou de Ian solo dans une ultime et hypothétique version laser de la Guerre des Étoiles. Une version presque poétique.
Jamais mort notre C96.
Et pourtant tout avait commencé par une gigantesque engueulade. Une des plus célèbres colères de Paul Mauser qui n’en était pas avare.
Paul Mauser, concepteur d’armes légendaires, n’a pas eu que des succès. Surtout pour les armes de poing.
Il venait d’échouer deux fois, après beaucoup d’investissements, d’énergie et d’espoirs déçus aux concours de remplacement des armes de poing de l’armée allemande avec ses modèles C77 et C78, son célébrissime et très recherché parmi les collectionneurs, modèle Zig-Zag.
Il avait donc juré qu’on ne l’y reprendrait plus et avait interdit tout développement d’armes de poing dans ses bureaux d’études.
Et voilà qu’il découvre inopinément, à l’été 1894, que les frères Ferderle et notamment Fidel Federle, son plus proche collaborateur, travaillent depuis plus d’un an sur un prototype d’arme de poing semi-automatique en calibre 7,63, calibre qui leur semblait prometteur. Tout ça en douce, avec les moyens matériels et humains de l’usine et sur leur temps de travail.
En gros, Paul Mauser est ouvertement contredit et il est le dernier informé de ce qui se passe chez lui.
Il est fou de rage, hystérique, et les frères Federle et leurs nombreux complices passent de difficiles moments. L’affaire mettra longtemps à se tasser ce qui explique qu’il faudra encore plus d’un an pour arriver enfin à une arme présentable à un concours.
Mais il est trop tard, le modèle est déjà bien avancé et prometteur. Même novateur en 1894. Paul Mauser n’a pas d’autre choix que de se calmer et d’essayer de ne pas tout perdre en allant jusqu’au bout contre son gré.
Hélas, hélas, le signe indien qui pèse sur les armes de poing Mauser est toujours là. Et ce damné autrichien de Georg Luger commence à développer son célèbre Luger à peine un an après que l’équipe de Mauser ait mis la touche finale à son célèbre pistolet C96.
Les pistolets ayant beaucoup de mal à convaincre les États-majors en ce début de siècle, on prend son temps pour tester tout ce qui sort. Et les deux armes seront donc finalement en concurrence directe dès 1900/1902 lors des grands appels d’offres militaires du début du siècle.
Et là, hélas, il n’y a pas photo. Les suisses choisiront le Luger dès 1900, suivis par les allemands en 1904 pour la Marine et en 1908 pour l’armée de terre. Luger vendra son beau pistolet un peu partout et en grands nombres, de la Bulgarie aux USA. Paul Mauser est encore vaincu sur les armes de poing. Fatalitas !
Le Luger est plus simple à produire, moins lourd, moins encombrant et son système à chargeur amovible lui donne un grand avantage de rechargement sur le Mauser avec son antique système à lame-chargeur. Fin des grand marchés militaires pour le Mauser C96.
Et pourtant le Mauser C96 est une arme superbe.
Il est d’une solidité qui touche à la perfection car canon et carcasse sont usinés dans un seul et même bloc d’acier très haute qualité. Aucune arme de poing ne peut à cet égard rivaliser avec elle. Increvable.
Mais c’est aussi sa faiblesse car l’usiner est un tour de force et la moindre erreur d’usinage, à une époque sans commande numérique, oblige à mettre l’arme au rebut. Il est donc cher à produire et cher en prix de vente.
Mauser conçoit, pour son C96, un étui crosse en bois très ingénieux qui permet de le transporter et aussi de le transformer en une fraction de seconde en mini-carabine ce qui rend le tir bien plus facile et plus précis. C’est très ingénieux et très amusant au stand, foi de Maître Flingus. D’ailleurs Luger copiera le système sur son 1902 et pour ses Luger d’artillerie notamment
Mais rien n’y fera et, malgré le très prestigieux parrainage du Kaiser Guillaume II lui même, après son échec face au P08, le C96 de Paul Mauser ne remportera que peu de contrats militaires: 5000 exemplaires pour la Marine italienne en 1899 , une commande pour l’Empire ottoman et une pour l’empire perse de 1000 armes chacune. Rien. Et des armes devenues de vraies raretés très recherchées aujourd’hui.
Néanmoins, il deviendra quand même quasi réglementaire en 14-18 dans l’armée allemande puisque la Heer en commandera 150.000 civils en 1916, mais en calibre 9mm, pour faire face à sa disette aigüe d’armes de poing. Mais enfin, 150.000, ce n’est pas grand chose surtout en 1914-1918.
L’arme étant chère, les ventes civiles ne décollent pas vraiment non plus. Peut-être, son design très rude et son genre presque “bandit” jouent-ils contre lui aussi.
Et pourtant, c’est ce design et sa solidité foncière qui séduiront les aventuriers, les officiers agités ou les révolutionnaires à tête chaude de toutes les nations privées “d’automatiques” réglementaires.
Il sera très populaire dans la Russie tsariste où nombre d’officiers l’achèteront à titre privatif avant 1914. Il devient également populaire chez les révolutionnaires bolcheviques. Iossif Djougashvilli , alors connu sous le pseudonyme de Koba, et grand argentier du parti bien avant la Révolution de 1917 et de devenir Staline, est un utilisateur du C96.
De chantages en braquages de banques, de coups de main divers à la piraterie en Mer Noire, Staline réunit les fonds nécessaires à ce que les exilés comme Lénine ou Trotsky et les évadés des bagnes puissent vivre sans jamais travailler de leur vie et ne faire que préparer la Révolution. Il évalue d’ailleurs régulièrement l’argent ainsi récolté en “équivalent Mauser” que les révolutionnaires russes vont directement acheter en Allemagne…
Nombreux seront les aventuriers ou terroristes célèbres qui se doteront de cette arme de baroudeur.
Le jeune lieutenant Churchill en achète un à Londres en 1898 sur ses deniers personnels et s’en servira, avec son bras blessé grâce au fameux étui-crosse, au Soudan contre les Derviches à la bataille d’Omdurman en 1898. Son C96 reprendra du service lors de ses aventures trépidantes comme journaliste pendant la Guerre des Boers vers 1901.
Ce sera également l’arme de Yankel Haïmovitch Yourovski, plus connu sous le nom de Iakov Mikhaïlovitch Yourovski, qui tuera personnellement de son C96 le Tsar Nicolas II en tant que chef du commando d’exécution de la famille impériale à Ekaterinenbourg dans la sinistre nuit du 16 au 17 juillet 1918.
Nicolas II ne sera pas la seule personnalité à tomber sous les balles d’un Pistolet Mauser C96 quelle qu’en soit la variante: l’arme éliminera aussi le premier ministre Espagnol Edouarto Dato en 1921 et le Roi de Yougoslavie Alexandre 1er accompagné dans la mort par le Ministre français des Affaires Étrangères Louis Barthou en 1934 à Marseille.
Lawrence d’Arabie dans ses aventures péninsulaires, le Kaiser Guillaume II au stand de tir avant 1914, le révolutionnaire indien Ram Prased Bismil en 1925 dans l’attaque du train de Kakori, répétition générale de la révolution indienne contre les anglais, le Général Chinois Zhu De, chef communiste de la révolte de Nanchang en 1927 qui marquera le début de la révolution chinoise, le révolutionnaire irlandais De Valera aux Pâques 1916 et le célèbre Baron Rouge, Manfred von Richtofen, lors de son dernier combat, tous le porteront au coté.
Bref un mythe ce C96…
Tellement mythique qu’il sera abondamment copié en Chine (au moins trois modèles), en Espagne (au moins six modèles) et même aux USA à la fin des années 1980 !
Paul Mauser n’a pas vu tout ça. Il est mort en mai 1914 juste avant la grande catastrophe.
S’il entend ce que nous disons de son C96 aujourd’hui, il doit bien sourire en pensant à sa gueulante de 1894.
Notre exemplaire est un très bel exemplaire, bien germanique lui, de chez Paul Mauser à Oberndorf. Il est 100% monomatricule y compris ses pièces internes.
Il est en TBE. Mécaniquement excellent, son canon est véritablement miroir avec de belles rayures et il est précis au tir.
Son numéro de série (278 xxx) le situe fin 1915. Date et numéros de série sont donc cohérents avec sa “nouvelle sécurité” (Neues Sicherung) avec nécessité de tirer le chien en arrière pour engager la sécurité apparue vers octobre 1915 .
L’arme a été re-bronzée très professionnellement et il y a fort longtemps en Allemagne (d’où elle vient) et dans le même bronzage commercial qu’à l’époque. Et c’est bluffant comme travail, avec la même couleur gris profond/brillant et surtout la très belle épaisseur caractéristique des productions commerciales (donc toujours plus luxe que les productions militaires) de l’époque. Et pourtant tous ses marquages sont toujours bien visibles. On croirait un neuf d’époque. Splendide !
Le démontage m’a bien confirmé une version civile malgré sa date de production et l’urgence de l’époque avec une finition impeccable type avant-guerre et de bons poinçons allemands couronnés “U” comme il sied à une version civile produite sous l’Empire.
Il a très bien pu être aux cotés d’un officier allemand en 1914-1918 qui ont acheté beaucoup de Mauser C96 à titre privatif comme leurs homologues russes, séduits par son coté très costaud. Les “9mm rouge” Mauser en 9 para de la commande militaire d’après 1916 sont en général beaucoup bien moins finis notamment pour l’usinage latéral qui est complexe sur ces pièces.
Ses plaquettes sont d’origine et en parfait état – cerise sur gâteau elles sont aussi au numéro ! Il est dans son bon calibre 7,63 ou 0,30 Mauser, un calibre tendu, perforant avec assez peu de recul qu’à titre personnel je préfère de loin au 9 para.
Bref, une très belle pièce bien d’époque et pas bricolée de partout comme beaucoup et souvent bouffées de rouille… (Maître Flingus déteste la rouille sauf dans la bouillabaisse). Une splendeur qui déclenchera des commentaires admiratifs au stand.
Mécaniquement l’arme est impeccable et fonctionne comme une horloge y compris la fameuse Neues Sicherung – Bons ressorts bien fermes – Aucun jeu nulle part – Aucune trace d’usage intense nulle part – Le canon notamment est très beau, miroir avec de belles rayures. Pas mal pour une arme de 107 ans !
Accessoirement, car ce n’est nullement obligatoire pour en profiter, Maître Flingus vous conseille l’achat d’un étui-crosse en copie pour le transport et pour le tir. Conseil d’autant plus désintéressé que je n’en vend pas.
Il en existe de très bonne qualité et à des prix très raisonnables y compris en Made in China. Vous verrez c’est follement amusant à l’usage. Outre un transport “classe” pour l’arrivée au stand sous les ovations de la foule, c’est vraiment très utile au tir et constitue une leçon de choses véritable sur le concept de ligne de visée en matière d’armes de poing…
Au final une arme mythique, monomatricule, en calibre d’origine aussi mythique que l’arme, et surtout dans un état splendide qui fera votre fierté. Du solide, du beau, de l’historique.
Si vous ne devez posséder qu’une seule arme de poing emblématique de l’Histoire et que vous êtes sensible à la “Deutsche Qualität”, c’est un comme ça qu’il vous faut.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION (ou Volet 1 d’une autorisation libérée). Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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