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2.700,00€
Très beau pistolet SIG P210-6 – Mythe du 9 para – Arme civile version sport du modèle militaire – Canon classique 120mm – Arme de 1995 – Bronzage excellent – Fonctionnement et canon de rêve – Boite d’origine – Top collector – État TBE !
Revolvers et pistolets de catégorie BTrès beau pistolet SIG P210-6 – Arme mythique – Calibre 9 para – 7 coups plus 1 – Modèle civil sportif de 1995 – Carcasse acier haute qualité – Canon superbe – Organes de visée réglables – Beau bronzage peu marqué – État mécanique impeccable – Plaquettes d’origine parfaites – Conversion de fabrication SIG en 22LR également disponible séparément – Boite d’origine – Arme de tir sportif de haute qualité en état excellent pour un passionné exigeant!
1 en stock
Description
Le SIG P-210 est une arme née pour relever les défis.
Rendez vous compte. Elle a d’abord du succéder à un mythe. Et ensuite se débarrasser d’adversaires redoutables.
D’abord, le P-210 a pris la suite du mythique pistolet Luger adopté par l’armée suisse dès 1900, et avant l’Allemagne, dans l’excellent calibre en 7,65 parabellum (et que les suisses ont produit jusque 1947 tellement ils l’ont aimé leur lulu – les derniers Luger réglementaires au monde d’ailleurs). Au tir, mon préféré de tous les Luger avec son cousin l’artilleur 14 pour des raisons d’ailleurs assez différentes.
Ensuite, on a essayé de lui substituer une arme déjà existante.
Miracle. Ni l’excellent (nonobstant sa munition) PA 35 français, ni le redoutable GP35 belge n’ont trouvé grâce aux yeux de la Commission de Sélection de l’Armée Suisse. Si la Commission de sélection avait vu les choses différemment, on aurait peut-être pas de P210 aujourd’hui. Un sacré coup de pot pour nos amis tireurs depuis maintenant … 74 ans.
Pour la petite histoire, le P35 A et le GP35 ne furent pas jugés assez fiables et trop imprécis. Quand on connait les deux armes ça fait sourire mais rien n’est assez fiable et surtout précis au pays de Guillaume Tell.
Et puis les suisses avaient déjà utilisé le PA35 A pour améliorer le modèle. Pourquoi revenir en arrière?
Peut-être aussi voulait-on surtout et avant tout produire du Made in Suitzerland ? Préoccupation d’ailleurs légitime dont nous eussions mieux fait de nous inspirer.
Néanmoins le pari de faire mieux que ces trois là était osé. Il fut toutefois tenu au delà des espérances.
Quelle autre arme d’après 1945 a pu être appelée la “Rolls des pistolets militaires” ? ou le “Fleuron de SIG”?
Et pourtant les français ne sont pas complètement étrangers à cette affaire strictement suisse. Loin de là.
En 1937, la SIG avait racheté le brevet du PA 35 français, un excellent pistolet semi auto inventé par Charles Gabriel Petter, né Carl Gabriel Petter (1880-1953), suisse bernois devenu français par le sang versé. Un de ces suisses qui ont rejoint la Légion Étrangère dès 1914 pour se battre pour la France à l’image de Blaise Cendrars (Pour Cendrars, je ne saurai d’ailleurs assez vous recommander son “La main coupée”, ses souvenirs de 14-18, sans doute son meilleur opus avec “L’or”).
Petter fut naturalisé français en juin 1916 après qu’il soit devenu capitaine de Légion et cité deux fois à l’ordre de l’Armée.
Il développera, avec ses collègues de l’usine SACM de Cholet, la mécanique de l’excellent PA35 qui ne souffrait que d’une munition plus baroque plus que réellement mauvaise (la 7,65 long) et qui n’était pas du choix de Petter d’ailleurs. C’est bien de cette arme française que repartiront les suisses pour leur P-210.
Les suisses de SIG ont eu le “nez creux” en achetant le brevet français de la SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique). Elle n’avait pas conservé ses droits face aux atermoiements de l’état-major français d’avant 1940 en matière de choix de pistolet automatique (à peine 10.000 exemplaires fabriqués en juin 1940 à l’armistice pour une arme sélectionnée dès 1935 et dont le début de production datait de 1937). Une honte…
En lui choisissant un calibre 9 para plus adapté à sa configuration et en soignant au-delà de tout raisonnable sa qualité de fabrication, les suisses ont en fait la Patek Philippe du pistolet semi-automatique militaire.
Entre 1942 et 1944, SIG ne teste pas moins de 11 prototypes. En 1944, deux de ceux-là sont présentés au concours de l’Armée Suisse – le premier est le SP44/16, un P210 à plus grosse poignée car on y loge un chargeur 16 coups double-colonne. Le second est une arme en 8 coups sous la dénomination SP44/8.
On est en Suisse, on prend son temps pour les essais en campagne et la seconde guerre mondiale se termine ce qui rend les choses moins sensibles. Le 44/16 est recalé sur ces entrefaites et nous voilà en 1947.
De façon surprenante, le 8 coups est d’abord lancé sur le marché civil sous la dénomination SP47/8 toujours en 1947. Il devient réglementaire dans l’Armée Suisse seulement en Octobre 1948 sous la désignation P49.
En 1949 toujours, il devient également règlementaire, 1er succès export immédiat, au Danemark sous la mention Pistol M/1949.
Mais toujours pas d’arme dénommée “P210” à l’horizon donc. Pourquoi ?
Allez, on se fait un petit tunnel sur les dénominations et les N° de série des SIG.
En fait, ce n’est qu’en 1957 que la désignation civile SP47/8 est changée pour celle de “P210”. Elle apparait ainsi pour la première fois au milieu des autres désignations de ce même pistolet dans la nomenclature de SIG.
Rétrospectivement, la dénomination “Modèle P210-1” recouvrira toutes les armes produites jusque 1965. La dénomination “P210-2” recouvrira tous les modèles standards produits à partir de 1966 (qui commence avec le numéro de série P 59071).
La mention “P210-3” sera attribuée à une fabrication pour la police de 3 cantons suisses dont Lausanne. Ils seront produits entre 1951 et 1964 (N° de série P 6791 à P 6840 et P 8001 à P 8893).
La mention “P210-4” s’applique aux fameux pistolets produits pour les gardes-frontières allemands (N° de série en D de D 1 à D 6500).
A partir de la dénomination “P-210-5” (avec son canon de 150mm et y compris le très rare “P210-7” en 22lr) on est dans des productions SIG suisse de tir sportif des années 1980 et plus. La qualité est exceptionnelle et les organes de visées sont réglables pour la compétition. Des bijoux à la qualité intraitable.
A savoir: toutes les armes militaires suisses, elles, sont en A sur la carcasse de A 100001 à A 213110 (avec ou sans un “P” sur le pontet selon qu’ils aient été ou non conservées par leur titulaire revenu à la vie civile) – Les armes en P sur la carcasse devant le n° de série ont été produites pour la Police si elles sont avec les numéros déjà indiqués ci-dessus en 1951 et 1964 et pour le marché civil avec les numéros P 50004 (1949) à P 79150 (1975).
Les numéros P 79600 à P 97950 sont des modèles privés commerciaux fabriqués par SIG Sauer Switzerland entre 1976–1984, ce qui ne retire rien à leur qualité d’ailleurs.
Le saut de série dans les n° 300 000 indique lui des productions Swiss Arms /SIG Sauer et le passage de carcasses forgées traditionnelles à une production par laser et commandes numériques.
Désormais vous savez tout.
Alors hop ! Tous à vos flingues ! Vérifiez moi vite fait tous vos numéros de série et essayez de situer votre arme dans tout ça.
Ps: les éventuels et heureux titulaires des numéros de série suivants doivent d’urgence rejoindre l’Église la plus proche pour y déposer un cierge et appeler Maître Flingus pour une auscultation approfondie : 6001 à 6028 et 6033 à 6406, P 76521 à P76620 et P 79101 à P79150.
Fin du tunnel sur les dénominations et les numéros de série.
Le succès du 210 sera mondial et il restera en service armé en Suisse jusque…1975 avant son remplacement par le P220. Qui n’a d’autre intérêt fondamental par rapport à son papa 210 que d’être aussi double action et surtout d’être bien moins cher à produire.
Le P210 est pistolet simple action avec une architecture générale proche du Colt 1911 mais remodelée dans un sens de simplification (exercice toujours difficile) par les français de la SACM.
Ce qui rend le SIG P210 exceptionnel, c’est sa qualité de fabrication.
D’abord, le contrôle qualité de SIG fut sans doute le plus sévère du monde notamment pour des armes civiles (les armes militaires sont par définition très contrôlées).
Ensuite, il a été dessiné dès l’origine pour la précision. Les suisses ont compris que la régularité était la source ultime de la précision tant pour ce quelle apporte après réglages “définitifs” des organes de visée que pour ce qu’elle apporte à l’entrainement. Si les résultats varient, c’est vous. Pas l’arme.
Or, au-delà du tireur, la régularité vient autant de la mécanique que des finitions (et des munitions aussi au passage). Un tour de passe-passe technique les y a bien aidé.
Dans la plupart des PA, la glissière coulisse à l’extérieur de la carcasse. Sur le P210 c’est le contraire, la glissière coulisse à l’intérieur du rail de la carcasse. Le jeu latéral entre les parties fixes et mobiles est ainsi supprimé. Le jeu longitudinal est sensiblement amoindri aussi. Cette construction associée un assemblage très serré mais très finement ajusté pour rester fluide quand même apporte au P210 une grande rigidité qui explique sa régularité du tir. Mais c’est beaucoup plus cher à usiner.
Autre point fort: son entretien. Le SIG P210 est toujours impeccable de partout. Obsession suisse de la propreté ! Son démontage et remontage en se fait en quelques vingt secondes et le bloc-platine est amovible en entier (façon Tokarev ou Garand) pour un nettoyage facile et rapide des parties intimes du pétard… Bref une rolls ce 210 ! Ou comment une Rolls est devenue mythe.
Notre exemplaire est un P 210-6 “Sport” à canon de 120 mm (distinct du 210-5, le même à canon de 150mm).Le 120mm c’est le canon de principe de tous les SIG P210.
Sportif, il bénéficie donc d’organes de visée réglables dans tous les sens que n’ont pas ses petits frères militaires ou policiers .
Celui est de 1995 et il est dans un état vraiment excellent. Il a peu tiré et son canon est un rêve. Les rayures sont comme neuves extrêmement “coupantes”. Et “miroir” à s’en bruler la rétine. Très belle pièce donc avec encore tout son potentiel de tir.
J’invite vivement son acquéreur à bien observer ces rayures et à les comparer à celles d’autres armes anciennes à l’état de neuf (des Luger ou P38 allemands neufs par exemple). Il comprendra immédiatement ce que veut dire qualité suisse en matière de canon. Cette observation attentive sera pour lui une véritable leçon de choses et d’arquebuserie.
Mécaniquement, l’arme est impeccable. Rigidité, fonctionnement de culasse et du chargeur justes parfaits – Percussion nettes et ressorts francs et très fermes. Et le tout reste néanmoins d’une souplesse confondante. Véritablement une qualité supérieure. J’ai éprouvé à son fonctionnement les mêmes sensations que celles que me donnent, en revolvers, les Smith des grandes années de fabrication.
Sa détente est excellente. Sur ces modèles 6 elle sont produite par Hämmerli, une référence.
La qualité de l’acier est parfaite. Vis impeccables. Toutes les armes de poing devraient être construite comme ça. Je ne prends les P-210 pour mes clients qu’en état très bon ou plus.
Aspect extérieur en excellent aussi nonobstant de très légères marque de manipulation très très exagérées par mes gros plans photos qui magnifient tous les défauts. Comme d’hab. Ca ne se voit quasiment pas en main. Il n’y a qu’à regarder les deux photos de l’arme entière pour s’en convaincre. En outre, quasiment aucun éclaircissement de bronzage sauf un peu aux arrêtes et un poil en guidon. Très bel état.
Ce beau bronzage associé à son anneau de dragonne en poignée lui donne quand même un bel aspect miliaire des plus seyants qui trahit ses origines guerrières…
Les poignées justement sont d’origine et en très très bel état. Neuves
En plus notre animal nous vient dans SA boite d’origine de l’arme avec une mousse un peu fragilisée mais qui fait encore bien son office. La boite est bien au numéro de l’arme et ne se trouve pas souvent en France. En plus d’être une superbe arme de tir, avec laquelle vous “exploserez” vos records, c’est un vrai collector notre P210-6 !
Le P210 c’est une icône qui a succédé à un mythe. Offrez vous une arme d’exception qui ne décote jamais. Une des rares dans ce cas. Quand vous l’aurez en main, vous comprendrez vite pourquoi.
Pour info, l’armée danoise qui l’avait sélectionné la toute première, et avant les suisses eux-mêmes, en 1949, les a gardé jusque… 2019. Juste 70 ans! Pour les remplacer d’ailleurs par … un autre SIG (le 320).
Comme disait mon arrière grand-mère, “Les SIG, c’est pas de l’amour, c’est de la rage!”.
PS: Et vous savez quoi ? J’ai trouvé sa rarissime conversion en 22 LR…. Elle est là. Vendue séparément de l’arme.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : ARME SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIES DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRES – COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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