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Très beau Pistolet Star B – Le plus réussi des clones du 1911 – Cal. 9 x19 – Arme adoptée par la Wehrmacht – Très belle fabrication de Eibar de 1943 – Arme militaire – État mécanique et esthétique plus que très beau – TBE++/TBE+++

Revolvers et pistolets de catégorie B

Très beau Pistolet Star B – Clone militaire très réussi du Colt 1911 – Calibre 9×19 – Arme également adoptée par la Wehrmacht – Très belle fabrication de Eibar de 1943 – Arme militaire – Bronzage à 99,9% y compris traitement de l’extracteur – État mécanique excellent avec une détente courte et très nette – Vis nickel – Canon à l’état de quasi neuf avec de magnifiques rayures bien nettes – Arme 100% mono-matricule – Arme seconde guerre mondiale au top – Une occasion Flingus – TBE++/TBE+++

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Description

La région d’Eibar, au pays basque espagnol, fut un centre de développement et de fabrication d’armes pendant des siècles. Et un centre très qualitatif.

« L’acier espagnol » a historiquement (que l’on songe aux fameuses lames de Tolède…) toujours été un argument de vente mondial grâce à sa réputation de qualité et de durabilité.

On trouve encore, à l’orée du XX° siècle, à une époque de patriotisme intransigeant, y compris économique, des lames de sabres réglementaires d’officiers français, montés avec de belles lames espagnoles. Idem dans l’armée du Kaiser d’ailleurs. Et même des schashkas d’officiers russes. C’est dire.

Avec l’apparition des armes à feu, Eibar conserva sa position de centre de fabrication d’armes. 

En ce dernier quart du XIX° siècle, en pays basque espagnol, ce qui se faisait de mieux et avait le plus de succès commercial, c’était des copies de revolvers Smith et Wesson à canon basculant. La quasi totalité des armes américaines et européennes à la mode se voyaient ainsi doublées de clones hispaniques dont la réputation sulfureuse se consolide avec le siècle nouveau.

Grâce à un curieux mécanisme du droit espagnol des brevets, les entreprises locales étaient libres de produire des modèles étrangers protégés à l’étranger, tant qu’ils n’étaient pas « fabriqués » en Espagne. On sous-traitait donc quelques pièces ailleurs, y compris en Belgique. Ce qui ne facilite pas toujours l’identification de certaines pièces espagnoles à poinçons belges…

L’amélioration des aciers et des machines dans le dernier quart du siècle fait que la qualité de la production espagnole fait un bond prodigieux et que les armes espagnoles du Pays Basque inondent les marchés mondiaux un peu à l’instar de ce que les belges avaient fait avec Liège.

Pour faire une révolution au fin fond de l’Amérique du Sud ou faire passer une bande de va-nu-pieds chinois ramassé par un seigneur de la guerre local pour une armée régulière, il n’y a pas plus efficace!

L’arme espagnole s’exporte donc beaucoup au début du XX° siècle.

C’est dans ce monde qualitatif et de tradition qu’est née la lignée « Star ». L’ancêtre initial est José Cruz Echeverria, qui fabriquait des armes à chargement par la bouche de grande qualité au XIXᵉ siècle. Ses deux fils, Julián et Bonifacio, entreront eux officiellement dans le commerce des armes vers 1905. 

Mais ces armuriers espagnols, souvent de petites PME, loin de ne se livrer qu’à la copie, commencèrent, au début du XX° siècle, à améliorer des pistolets étrangers. Et parfois à très sérieusement les améliorer. Cela aussi est devenu une tradition.

Travaillant d’abord dans l’usine Orbea, fournisseurs de l’armée royale espagnole, et appartenant à la belle famille de José-Cruz, les deux hommes se distinguent par leur audace à remettre en cause les mécaniques qui leur tombent sous la main.

Ils fréquentent aussi tous les grands noms qui figureront plus tard parmi les fabricants ayant eu les reins assez solides pour fournir les armées alliées durant la première guerre mondiale: Garate, Anitua, Ibarzabal… Cequi leur permettra plus tard de profiter en sous-traitance de l’énorme marché des pistolets Ruby pour l’armée française à partir de 1915.

Le frère de Bonifacio, Julian Echeverria deviendra ultérieurement l’un des principaux développeurs du pistolet Campo-Giro 1913 qui équipera l’armée à partir de 1913. Il finira directeur de l’école d’armurerie d’Eibar. Une référence. 

A l’orée du siècle, les deux frères Echeverria se mettent en tête d’améliorer une copie non autorisée du Mannlicher M1900 en calibre 6,35 mm (.25 ACP). Ils montent leur premier atelier en 1905 pour y construire les premières versions de cette amélioration du Mannlicher.

Il deviendra leur pistolet modèle 1908, à chargeur détachable et avec un système de percussion et de ressorts complètement renouvelé. Le premier à leur marque à l’étoile. A Star is Born. La marque Star elle ne sera enregistrée qu’en 1919.

Vers 1910, Julián quitte l’affaire. Bonifacio reste seul pour développer l’entreprise et continue à améliorer leur pistolet 1908.

La commission française d’armement présente au Pays Basque ne s’y trompe pas le 5 août 1915 quand elle passe une première commande de 5.000 exemplaires du dernier modèle de la firme à l’étoile. Ce sera notre réglementaire Star 14. 

L’arme est simple, bien en main, extrêmement précise, facile d’entretien, soigneusement ajustée et drapée d’un sublime bronzage noir. On notera son extracteur externe, robuste et facilement accessible. Les 10% de coût supplémentaire par rapport aux Ruby se justifiaient donc amplement… C’est sans doute l’un des meilleurs PA de la première guerre mondiale.

Les armes Star sont donc fort bien conçues, tant du point de vue ergonomique que mécanique. Elles utilisent des machines modernes, maniées par un personnel qualifié et bien encadré. Certains auteurs qualifieront le niveau de finition de ces productions, notamment les bronzages comme étant au moins équivalent à ceux de chez Colt ou Smith & Wesson.

Bref les derniers produits de Star sont désormais au meilleur niveau de qualité et au top des innovations techniques de l’époque.

Un œil moderne verra aussi des similitudes entre le Star 14 et le Colt 1911, arme avec laquelle le Star s’hybridera de plus en plus au cours des années 1920. Jusqu’à produire une autre star, notre Star B de ce jour. Et cette hybridation a en elle-même une histoire intéressante.

La fin de la Première Guerre mondiale met le petit monde d’Eibar en panne sèche faute de commandes françaises. Nombre de PME sous traitantes font faillite, d’autre partiront tenter leur chance en France qui deviendront MAB et Unique pour notre plus grand bonheur. L’Espagne, elle, entre dans une tourmente politico-syndicale qui finira en Guerre Civile.

Star cherche donc de nouveaux débouchés commerciaux et commence à fabriquer des fusils-mitrailleurs pour l’export. Mais Bonifacio examine de près une arme excellente qu’il décide de copier: le Colt 1911.

Dès 1920, il en produit une version en 9x23mm Largo pour remplacer le Campo-Giro 1913 des officiers et les révolvers de type Smith&Wesson modèle 7 en calibre 11 mm de la troupe. Notez déjà que la sécurité de poignée à disparu car le groupe détente est différent. L’arme est testée par l’armée espagnole en 1920 mais sans succès. Une centaine d’exemplaires du modèle Star 1920 seulement seront produits. Cet ancêtre de notre futur Star B est aujourd’hui une arme très rare et recherchée.

Mais les améliorations vont continuer. Et sérieusement.

Dès 1921, la sécurité du percuteur sur la culasse est modifiée, et ce nouveau Colt M-1911 est baptisé Star 1921. Le système est ingénieux avec un percuteur comme coupé en deux dont la partie arrière pivote si l’on bouge le lever de sécurité en carcasse. La moitié arrière du percuteur disparait alors rendant tout départ impossible même si le marteau frappe. L’extracteur est toujours externe en forme de « T » long.

Ne pouvant éternellement attendre que l’armée se décide à adopter ou pas cette nouvelle arme, La Garde civile en commanda 9000 exemplaires. Ils sont bien marqués 9mm aussi en carcasse mais, attention, c’est du 9 Largo.

En 1922, diverses modifications plutôt cosmétiques sont opérées sur les plaquettes et l’anneau de dragonne – Il devient Star 1922 qui lui sera commandé toujours par la garde civile, et toujours en 9 largo à 21.000 exemplaires. Ces modèles Star B de 1920 à 22 sont souvent désignés comme first models par les auteurs ango-saxons. Ils sont rares.

En 1931 nait le pistolet Star B sous sa forme définitive. Il ne changera quasiment plus. Dos de poignée en arche, bushing raccourci, nouvelle modification de la sécurité, extracteur qui n’est plus en forme de « T », et passage au calibre 9 para en font une arme des plus agréables. Il est plus ergonomique en main et plus simple à entretenir que le Colt 1911, son modèle.

Diverses versions (« BS » avec sécurité de chargeur, etc…) seront produites après la seconde guerre mondiale notamment pour équiper les gardes frontières ou la police allemande ou celle d’Afrique du Sud. Ces Star B légèrement modifiés seront produits jusque 1989 (1 seul exemplaire!). La production était devenue assez erratique (aucune en 1972/1973). La dernière année sérieuse de production avec 4 séries est en fait 1986.

Le dernier Star B « pur sucre » du modèle 1931, notre arme de ce jour, est sorti d’usine en 1968 au n°972700. 

In fine si l’on retient 1922 et 1986 comme dates extrêmes des productions militaires et civiles non anecdotiques, le succès mondial du Star B aura duré plus de 60 ans ce qui est remarquable pour une arme militaire ayant traversé plusieurs guerres dont la Guerre civile et la Guerre froide. C’est en dire les qualités.

Adopté par l’armée espagnole, il traversera l’épouvantable guerre civile espagnole.

Il le sera aussi à partir de mai 1942 par l’Armée Allemande qui cherchait des pistolets partout. L’Allemagne commandera 26.000 exemplaires de l’excellent Star B, environ 20.000 pièces pour la Wehrmacht et 6.000 pour la Kriegsmarine, marine toujours très exigeante traditionnellement sur ses armes à feu portatives.

Durant la seconde guerre mondiale, 15.000 armes supplémentaires rejoindront l’armée bulgare qui avait décidé de partir en goguette sur le Front de l’Est.

Pour information, la plupart des armes à destination de l’Allemagne sur cette période ne portent pas de Waffenamt, la légitime susceptibilité espagnole les ayant dispensés d’avoir des contrôleurs allemands sur le dos… Certaines en portent toutefois, probablement testées à la réception. Mais le seul moyen de vérifier si un Star a été possiblement attribué à la Heer est son numéro de série. 8 lots acquis entre mai 1942 et juin 1944.

Agréable en main avec son dos de poignée courbée et quadrillée d’usine, sans pédale de sécurité arrière qui ne convient pas à tout le monde, plus simple d’entretien que son modèle Colt 1911, le pistolet Star B est une réussite.

En 9×19, il est d’une précision reconnue. Sa construction tout acier est remarquable de solidité et il est mécaniquement très fiable. Sa détente est bien meilleure que celle des 1911 usine. 

Avec toutes ces qualités, le succès du Star B permettra à Star de perdurer sur le marché de armes de poing jusque 1993 tant la réussite de ce modèle pouvait rassurer le client sur les qualités de la production maison.

Une grande réussite armurière qui en fait de nos jours une pièce de plus en plus recherchée.

 

Maître Flingus a mis la main sur un très bel exemplaire de Star B du modèle post 1931 en très bel état.

C’est une arme 100% tout acier et bel acier. Elle est plus que très probablement militaire car elle est dotée de l’anneau de dragonne élargie des versions militaire et police post 1922 (les versions civiles n’en ont pas). 

Ses poinçons datent l’arme de la période de guerre car il est de 1943 (Poinçon au N espagnol). Les poinçons d’épreuves en culasse, carcasse et canon indiquent qu’elle est bien passée au banc de Eibar.

Le bronzage est superbe présent à 99,9%. Tous les marquages sont bien nets et bien lisibles. Aucune oxydation et encore moins de peu d’orange. Le bronzage rougeâtre, toujours légèrement différent du reste de l’arme, est également bien présent sur l’extracteur. Arme esthétiquement impeccable. TBE++

Plaquettes bois d’origine en excellent état aussi. Elles ont coexisté à l’époque avec des plaquettes bakélites noire. Excellente prise en main – TBE++

Vis également en super état.

Comme d’habitude les moindres défauts esthétiques sont hyper accentués par mes GIGANTISSIMES gros plans qui me dé servent mais comme ça vous avez tout vu. La plupart du temps c’est d’ailleurs de la saleté, de la vielle graisse de la poussière de l’atelier et mes gros doigts pas propres…Regardez les photos d’ensemble pour vous convaincre du très très bel état de l’arme.

Mécaniquement, l’arme est en excellent état: Ressorts bien fermes y compris en chien – Sécurité parfaitement fonctionnelle – Percussion très nette. L’ensemble est très fluide et sain – TBE+++

La détente est un rêve (très nette après une courte course) – de loin supérieure à celle du Colt 1911. Une machine à faire du point en réglementaire.

Le canon est en superbe état avec des rayures comme au premier jour. L’arme a probablement très peu tirée. Canon TBE+++

C’est une arme réglementaire probablement de police. Son numéro de série ne la situe pas dans les armes livrée à l’Allemagne même si elle est de 1943.

L’arme est 100% mono-matricule. Très bel exemplaire juste à graisser un peu- Arme admise au TAR.

Un second chargeur est disponible sur simple demande.

 

In fine un très bel exemplaire de l’excellent Pistolet STAR B en 9×19 du modèle militaire. Une arme précise, belle, sans compromis dans sa construction et fiable dont la qualité égale ou dépasse celle du 1911 classique. Une vraie réussite armurière qui devient un collector.

 

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRE –  COMPTE SIA OUVERT BIEN ÉVIDEMENT – Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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