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Très beau pistolet Walther P38 – Rare fabrication Mauser occupation française pour l’Indochine – Rare code SVW46 – Bronzage d’origine – Mono matricule- TBE +

Revolvers et pistolets de catégorie B

Beau Walther P38 – rare fabrication Mauser sous occupation française pour l’Indochine – Arme du printemps 1946 – une des toutes toutes dernières sorties de la mythique usine Mauser d’Oberndorf – beau bronzage – plaquettes bakélite noires en TBE et non décolorées – Mécanique impeccable – Canon miroir – aucune oxydation – Tous marquages bien nets – un des 3.500 seulement – Top collector !

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Description

Le P38. Un symbole. Une sorte de perfection en soi aussi.

On ne présente plus cette arme mythique mais on peut quand même rappeler qu’adopté en 1938 pour remplacer l’excellent Luger P08, sa production n’a réellement commencé que courant/fin 1939. On peut aussi rappeler que, fondamentalement, tout est déjà présent dans cette arme et, qu’en dehors des matériaux de fabrication (et pas toujours en bien!), on a rien inventé depuis lors de transcendant qui ne soit pas déjà présent dans cette arme remarquable. Il est d’ailleurs l’inspirateur copié de nombre d’armes “modernes” genre Beretta 92.

L’arme est excellente, précise pour une arme de combat, même s’il faut sérieusement contre-viser à 25 mètres (encore une fois les pistolets et révolvers – surtout réglementaires et de combat – n’ont jamais été faits pour faire du point à 25 mètres – c’est une lubie du monde moderne !).

On sait aussi que cette arme fut adoptée par l’armée, la marine, la SS (et la Croatie dès avant son entrée en guerre). Les allemands l’ont trainée sur tous les fronts. Plus d’1,2 millions produits. Beaucoup ont disparu dans l’enfer de 39-45. Les derniers sont sortis de chez Spreewerk en avril 1945 dans le crépuscule final du III° Reich et dans des conditions de productions surréalistes. Les russes, qui ont assuré largement le poids de la guerre, en ont capturé des quantités gigantesques. Du coup, on l’a retrouvé partout et sous toutes les latitudes de la Chine à la Norvège, en Algérie et au Mozambique.

Bref une star de l’Histoire de l’armement individuel.

Ce qu’on connait parfois moins est son histoire réglementaire dans notre armée (il fut aussi une arme de Police encore présente dans l’étui de quelques uns de nos policiers jusqu’au début des années 80…).

En effet ce sont les français de la Division Leclerc qui arrivent les premiers chez Mauser à Oberndorf-Am-Neckar en avril 1945. En dépit des bombardements violents, l’outil de production n’a pas trop souffert même si, on va le voir, il est incomplet et si les conditions de production sont faméliques dans une Allemagne en perdition.

A leur grand désappointement, les hommes de la 2°DB, qui pensaient trouver une usine pleine d’armes, ne découvrent que des machines-outils et beaucoup de pièces détachées. Seules ont été oubliées sur place quatre (!) carabines d’entraînement en calibre.22L.R. rapidement transformées en souvenir d’excursion printanière.

En revanche, les armes du Musée Mauser, les têtes de série, les armes d’exception et notamment tous les rares prototypes depuis les débuts de Mauser sont là. Tout est pillé et emporté. C’est ce qui explique que l’on trouve encore en France, de temps à autres, quelques uns de ces rares prototypes qui partent vite à l’étranger hélas. Mais cela a valu à Maître Flingus le bonheur d’en approcher un l’année dernière. Que d’émotions à le voir, en songeant à ce que fut la grande histoire de Mauser, et à son parcours à lui, depuis la musette d’un soldat de la Division Leclerc jusqu’à ce jour. Hélas trop cher pour le marché français. Je l’ai vu à regret partir pour un “pognon de dingue”, comme dirait quelqu’un de bien connu chez nous, chez Hermann Historica quelques temps plus tard.

Mais où sont donc passé les stocks d’usine dont les français ont besoin pour s’équiper, faire renaitre leur armement et se sentir moins dépendant des américains? 

Tout d’abord, et les gars de Leclerc ne le savent pas, de janvier à mars 45, Mauser n’a plus fabriqué que des P38 pour la Wehrmacht. Ensuite, toutes les armes de tous modèles qui restaient encore en stock à cette date ont été évacuées quelque jours avant l’arrivée des troupes françaises. Un train spécial est parti en secret en direction des Alpes bavaroises où les nazis entendaient poursuivre la lutte dans une géographie favorable à la résistance et qui leur était familière. Rien que 29 wagons ce seul train ! Car il emportait aussi 203 des principaux techniciens Mauser, des machines-outils, des pièces détachées et des documents relatifs aux essais, prototypes et méthodes. Ce train sera in fine capturé par les américains aux environs d’Innsbruck.

En août 1945, avec ce qu’on a encore, le commandement français ordonne la reprise des activités de production chez Mauser. Toujours le besoin pressant d’armes…

On commence par partir de l’énorme quantité de pièces détachées toujours disponibles puis on reprend la fabrication de quelques pièces de complément sur place. Et ces armes, une fois assemblées, partent en France. Ces activités cesseront en mai 1946.  En effet les alliés ont, dès avant ces dates, décidés de supprimer l’industrie allemande de Défense et les français doivent s’y conformer et faire cesser la production à leur profit.

Point final de l’aventure, le 5 Novembre 1947, le Commandement Français obéit à l’ordre de destruction et ordonne la fin des établissements Mauser, l’enlèvement des machines-outils, la destruction des documents restant et même la destruction des bâtiments. Les machines-outils sont partagées entre les alliés au titre des dommages de guerre et une partie part même en Russie dévastée. Les techniciens et ouvriers sont dispersés.

L’Histoire de Mauser à Oberndorf et de son occupation par les français est terminée.

Terminée ?

Enfin pas tout à fait. Car nombre de ses techniciens suivront leurs machines-outils en France où ils contribueront à la renaissance de notre industrie, d’abord à l’arsenal de Mulhouse, puis, à la fermeture de ce dernier, à la manufacture d’armes de Saint-Étienne. Que l’on songe à la justement célèbre carabine 22LR Mas 45, copie de la Mauser 45, produite à Saint-Étienne sur des machines-outils Mauser et également réglementaire dans nos armées.

D’autres ingénieurs Mauser se diront que l’histoire ne pouvait pas finir comme ça et deux d’entre eux iront à l’aventure fonder, de leurs noms, la maison Heckler and Koch qui aujourd’hui prends bien sa revanche sur les affres de l’année 1945 en faisant, avec d’autres, vivre une industrie allemande de l’armement individuel, dynamique et réputée mondialement, alors que la notre est devenue un passé glorieux. Némésis quand tu nous tiens…

La marque Mauser existe toujours et elle est la propriété du groupe Rheinmetall mais plus dans les armes individuelles de défense.

Combien d’armes ont été produites à cette époque charnière de la fin de Mauser sous contrôle français ?

Le témoignage d’August Weiss, dernier et Directeur de la Production de la maison depuis les années 30, a permis d’évaluer, faute des documents perdus, mais avec précision, cette production d’armes Mauser entre août 1945 et mai 1946  à 47.696 fusils 98k, 6.375 carabines 22L.R, 20.000 pistolets HsC (!) et 2.560 Luger P.08.

Et, et…  seulement 3.500 P.38 dont le notre.  C’est vous dire si cette variante est “courante”.

Beaucoup de ces armes sont en plus parties en Indochine où il y avait le feu et n’en sont pas toutes revenues. Loin de là. Il est certain que beaucoup de ces 3.500 armes dorment encore aujourd’hui profondément au fond de rizières ou bien sont reparties aux USA au terme d’un autre conflit. Notre P38 est donc un vrai collector.

Notre exemplaire est un beau bébé Mauser, en rare code de producteur “SVW 46”. C’est donc bien un des tous derniers sortis, un du printemps 46.  Les codes “SVW45” de août – décembre 1945 sont bien plus “fréquents” si je puis dire.  Une des toutes dernières armes sorties des antiques établissements historiques de la Maison Mauser. Tout un symbole.

Est-il parti lui aussi en Indochine ? Peut-être. Mais rien ne permet de l’affirmer. Il gardera ses secrets.

La fabrication est typique des “fin de guerre”, assez rustres mais cela à son charme. Il est in fine bien fini dans ses ajustements. Sans doute les ouvriers Mauser ont eu un peu plus de temps en ce début d’après-guerre pour ajuster et fignoler que fin 44 et au printemps 45 dans l’urgence du dernier sursaut de la bête. Cela nous raconte une époque assez terrible mais aujourd’hui bien oubliée (voir le petit film en bas de description).

Beau bronzage d’époque un peu éclairci sur les arrêtes en TBE Présent à 97% (tout petit manque au canon) – Il porte bien sûr sa petite étoile sur le flanc droit de la carcasse qui, outre les codes de fabrication, permet immédiatement d’identifier une de ces armes Mauser produites sous contrôle français. Il est en plus intégralement mono matricule. Tous marquages bien nets . Aucune oxydation nulle part. Un top collector !

L’arme a aussi ses plaquettes bien noires non décolorées en BE/TBE.

Mécaniquement, il est impeccable avec des ressorts bien fermes – une percussion franche – un mouvement de culasse harmonieux – son fonctionnement simple action est ferme et son canon est absolument miroir – Bonne détente (militaire mais bien) – Très belle arme!

Chargeur anonyme d’époque ni nazi (qui sont marqué “P38” et waffen amt) et ni marqué “Walther” ou autre (après guerre). Calibre 9×19 évidemment.

Bref une très bonne pièce réglementaire allemande qui nous raconte aussi l’Histoire de nos armées et de nos héroïques et sanglants combats d’extrême-orient. L’époque cruelle de la fin de guerre aussi, parfois aussi cruelle que la guerre elle-même. Au stand, cette pièce fera sans nulle doute grosse impression.

In fine une arme mythique de l’Histoire de la fin de la seconde guerre mondiale, rare, dans son état d’origine et en excellent état.

 

PS: Je n’aime pas encombrer mon site avec des liens ou de la pub ou de la musique mais, à titre exceptionnel, et pour ce rendre compte de ce que furent les conditions de cette production Mauser sous contrôle français dans une Allemagne dévastée je vous ai trouvé ce petit film qui, au début, montre le caractère crépusculaire de l’usine et de ses ouvriers (bien fatigués!) en 45 et, en fin de film, le contrôle des ouvriers allemands de l’usine par le soldats français. à l’embauche du matin. A noter, en début de film, de beaux K98 Mauser tout neufs qui, pour la plupart, finiront eu aussi dans les rizières indochinoises…

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https://imagesdefense.gouv.fr/fr/l-usine-mauser-d-oberndorf-sous-l-occupation-francaise-en-allemagne.html

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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