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Très beau Reichsrevolver 1883 – Cal.10,4 d’origine – Fabrication Erfurt de 1893 – Beaux poinçons réglementaires – 80% de son bronzage glacé d’origine – Canon et chambres magnifiques – Arme mono matricule – Rare étui d’origine Schneider Briegl – TBE+

Revolvers et pistolets de catégorie D

Très beau Reichsrevolver du modèle 1883 – cal .10,4 /44 russian – Fabrication de l’arsenal d’état Erfurt en 1893 – Poinçons à l’aigle de l’Armée Prussienne – Arme d’officier – Plaquettes en noyer TBE – 75 % de son bronzage d’origine bleu glacé- Canon et chambres magnifiques – Très belle mécanique inspirée du Smith et Wesson N°3 –- toutes les vis et pièces d’origines – Arme intégralement mono matricule – Avec son très recherché étui d’origine –  Excellente pièce en TBE+

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Description

Peu d’armes sont aussi déconcertantes que la famille des revolvers réglementaires allemands.

Destiné, après la victoire de 1871 et la proclamation du Reich, à être le revolver de tous les états allemands de l’Empire comme le montre son nom l’indique, il restera en service jusqu’à son remplacement par les Luger P08, dont la dotation complète n’aura lieu qu’en 1914, exception faite du … service des recouvreurs d’impôts ! (il n’y a pas de petites économies!).

Il reprendra massivement du service en 14-18. On verra même quelques Reichsrevolvers ressortir inopinément dans les rues de Berlin en 1945…

Une longue carrière.

Certains tentent d’expliquer “l’originalité” et “l’archaïsme” des revolvers impériaux allemands, par une forme de désintérêt conséquence de la priorité donnée à l’artillerie et aux fusils, domaines dans lesquels la “Grande Allemagne” brillait.

Nous nuancerons ce propos en plusieurs points que nous allons voir ici.

Sans remonter jusqu’aux sauvages reîtres de la renaissance et à leurs terribles chevauchées se terminant par des décharges de pistolets à bout portant, la relation entre états allemands et revolvers est bien plus forte que l’on ne le pense de ce coté-ci du Rhin.

On dénombre, dans le pays qui a vu naître les premiers pistolets automatiques, des dizaines de variantes de revolvers et de modèles d’essais qui font la joie de nos amis collectionneurs et occasionnellement de Maître Flingus

Sans faire un inventaire à la Prévert, il y eu, dès le début du révolver, et parmi les exemples les plus notables, une adaptation du mécanisme du fusil à aiguille Dreyse M1841 au Revolver Dreyse 1850, cas unique en son genre. On a vu également dans cette armée hors normes des Colt 1851 saisis dans des cargaisons de Mr Colt à destination des russes lors de la Guerre de Crimée et distribués à la marine prussienne, des revolvers saxons fortement influencés par les Smith et Wesson N°2 en 32 long annulaire et les fabuleux mausers Zig Zag au mécanisme de rotation de barillet des plus originaux. Plus étonnant encore, les très modernes Colt Single Action Army 1873 qui furent importés à 2000 exemplaires et qui ont bien failli être adoptés ! Des casques à pointe avec des revolvers à la John Wayne c’eût été amusant…

Les relations économiques de l’Allemagne avec les États Unis étaient fortes. Au point de permettre aux usines de Loewe, plus tard à l’origine du Gewehr 88, d’obtenir une licence de fabrication pour leurs modèles N°3 Russian. Ce sera la seule firme en Europe à obtenir ce privilège en dehors de Tula en Russie dont la production était uniquement militaire.

Le Royaume de Prusse, devenue “tête d’Empire”, et ses “satellites” étaient néanmoins partis lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, avec beaucoup de pistolets à percussion anciens ce qui, entre parenthèses, est aussi le cas de la France (et de l’Autriche en 1866).

Nul désintérêt spécifique de l’Allemagne donc pour le revolver. Dans la “bonne” moyenne européenne, serait-on tenté de dire.

Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, et suite à la guerre, il n’y avait aucune mauvaise raison pour que ne soient adoptés le Reichsrevolver 1879 et son descendant ou variante immédiate, notre modèle 1883 de ce jour.

La forme étrange des canons du premier modèle 1879 s’explique par le fait qu’il s’agissait d’armes principalement distribuées à des cavaliers, en l’espèce les Cuirassiers, qui furent prioritaires en dotation. Le canon, long et renforcé d’un anneau à la gueule, et le coté massif de l’arme ne sont pas sans rappeler les classiques pistolets à percussion M1850 qui avait équipé la Cavalerie lourde prussienne en 1870-71. On était juste très conservateur dans la cavalerie impériale…

Sa mécanique en simple action exclusive peut paraitre archaïque comparée à notre splendide modèle 1873. Elle fut néanmoins appréciée par de nombreux militaires, pour sa sûreté et à sa simplicité d’utilisation. Et cela sans compter la sacro-sainte économie de munition, si chère aux états majors…

N’oublions pas non plus que les célébrissimes et contemporains Colt 1873 et les Smith et Wesson Russian étaient aussi ainsi faits. Et que surtout, à chaque réunion de commission pour l’adoption d’une nouvelle arme de poing, on retrouvait toujours dans les rapports à examiner au moins une demande de ne surtout pas mettre de double action sur le prochain revolver à adopter ! A cet égard, la France fut réellement novatrice et l’Allemagne juste dans l’esprit du temps.

La dite platine à simple action des Reichsrevolvers est ni plus ni moins qu’une reprise directe de celle d’un Smith et Wesson N°3. Elle est la seule qui assure un verrouillage aussi fort et une rotation pleinement contrôlée. C’est pas une arme, c’est un coffre-fort. Chaque composant est surdimensionné. Rien que le doigt élévateur mesure plus de 2mm épaississeur!

Le 1879/1883 dispose également d’un dispositif de calage du barillet en cas de matage ou de déformation des pièces. Il s’agit d’un écrou à tête fendue qui joue en partie le rôle du bushing entourant l’axe du barillet d’un Colt SAA. Cet ajustage peut être réalisé par l’utilisateur lui-même si besoin, simplement en le dévissant. Pas besoin de jouer de la lime sur une pièce quasi-introuvable et hors de prix.

Ces revolvers 1879 et 1883 sont si costauds qu’il ne fait aucun doute dans mon esprit que dans 500 ans, ces revolvers seront toujours dans un état de marche impeccable.

Maître Flingus imagine donc sans problème Mad Max (ou plutôt son cousin germain, Verrückt Maximillian, Arff Arff Gross Humouuur Maître Flingus) choisir un Reichsrevolver pour liquider les voyous post apocalypse. D’autant plus que de nombreux Gewehr 88 et Reichsrevolvers furent exportés au pays des kangourous, des crêtes de punk et des chapeaux de cuir au tout début 1914 après transit par Rabaul en Nouvelle Guinée…

Afin de rassurer les amis des animaux, et plus particulièrement de la gente équine, une sûreté manuelle est placée sur le côté gauche de l’arme. Pourquoi donc cette sécurité sur une arme en simple action et souvent jugée ridicule sur les ondes de Radio Stand ?

Réponse: l’objet était d’éviter de brûler par inadvertance la délicate cervelle de la plus belle conquête de l’homme. Louable intention mais choix étonnant du fait qu’elle ne permet pas de porter le revolver chien armé. Le canasson lui-même était donc en totale sûreté. De tels systèmes furent néanmoins un temps en vogue notamment dans les pays néerlandais et certaines armes de police du nord de l’Europe.

L’absence de baguette d’éjection montée sur l’arme et d’extraction collective des étuis choquera les nombreux spécialistes du rechargement tactique et ultra rapide qui suivent les élucubrations de maître Flingus. Anachronisme encore ?

Ce que l’on oublie trop souvent est que ces armes étaient distribuées avec des baguettes séparées réalisées avec grand soin et tenant bien en main, de manipulation plus facile que la tige d’extraction classique. Cette baguette ad hoc était logée dans un emplacement spécial située sous la cartouchière. Son utilisation était bien plus commode et fiable que nombre d’extracteurs montées à demeure sur les armes. C’était quasiment un problème de quadrature du cercle: soit la baguette était pratique, accessible et perdable, soit elle était protégée, imperdable mais impossible à manier rapidement.

Hans avait bien réfléchi à nouveau et fait son choix .

Enfin l’arme était dotée d’une cartouche d’une excellente conception. La fameuse 10,6×25 qui n’est ni plus ni moins qu’un clone de la redoutable .44russian dont les performances exceptionnelles en font une des meilleures et plus équilibrées munitions de tous les temps.

De mauvaises langues diraient que ce choix était destiné à permettre de piocher dans des stocks de munitions pris à l’ennemi. Il n’en ressort pas moins que ce gros boulet volait à plus de 240m/s en sortie de canon quand celui de la 1873 sortait à 180 m/s…

C’est aujourd’hui un des calibres les plus faciles à faire revivre. Il suffit d’étui de 44 Remington Magnum raccourcis (catégorie C ) sur lesquelles on monte une ogive de .432.

La modification de l’arme de 1879 en celle de 1883 résulte d’une réelle réflexion sur le poids de l’arme.

Car, après les cavaliers pour lesquels le port d’une arme lourde est plus supportable, on songea à équiper les fantassins et les artilleurs (en 1892!). Et puis in fine les officiers aussi.

On choisit essentiellement de jouer sur le raccourcissement du canon et sur la forme de la découpe du barillet dite “en clochers d’église” qui sera reprise notamment sur les Webley Kaufmann, et WG 1889 et 1892. On passa ainsi d’une enclume de 1,3 à 950 grammes sans aucunement rogner sur la solidité d’airain de l’arme.

L’étui qui lui fut attribué à ce Reichsrevolver 1883 est très difficile à trouver de nos jours. Sa conception est très bien pensé, privilégiant un accès rapide et une certaine compacité en comparaison des vieux étuis « jambon » des autres puissances. Un logement pour 12 cartouches y est prévu et son allure globale rappelle par certains aspect celui qui sera employé par les Luger et P38 pendant près de 40 ans.

Les Reichsrevolvers connaitront une logue carrière en Europe et seront lourdement utilisés encore en 1914-1918. Il équipera aussi l’essentiel des troupes coloniales d’Afrique et d’Asie de l’Empire allemand, autant de combats de boue et de climats exotiques où sa solidité et sa fiabilité hors pairs seront des plus appréciées.

Le Reichsrevolvers 1883 reste aujourd’hui un collector recherché dans les armes à poudre noire et une pièce hautement désirable pour un collectionneur de réglementaire allemand.

 

Notre très bel exemplaire de ce jour est sorti de l’arsenal d’état d’Erfurt en 1893.

Comme toute arme militaire qui se respecte, la calotte est dotée d’un large anneau permettant de passer une dragonne. Et comme chaque pièce de ce revolver, elle est au numéro. Le bois des plaquettes est en bon état, avec quelques taches brunes mais aucun éclat ou manque et aussi au numéro. Très beau !

Le dos de la crosse (ou le tour de calotte souvent sur ce modèle) est dépourvu de marquages d’affectation (Vorrasstempel) conformément aux armes vendues hors commande militaire. Il s’agit plus que très probablement d’une arme d’officier qui les achetaient directement à l’arsenal.

La prise en main est confortable, plaçant l’arme assez haute sur la main mais avec un très bon contrôle.

Le chien, extrêmement massif, possède une crête couverte d’un large quadrillage. Il tient parfaitement ses deux crans.

La mécanique est douce et fluide, contrairement à ce que l’on pourrait penser à première vue. L’effort à fournir est similaire à celui à réaliser sur un Smith &Wesson, et légèrement plus ferme que sur un Colt.

Maître Flingus ne garantie en revanche en aucun cas son efficacité en méthode de “fanning” et autres cowboy tricks… Les apaches vivaient loin de Erfurt !

En revanche, il sera fort plaisant au tir sur cible du fait de son excellente détente, à l’agréable courbure.

L’accès à la “tripaille” se fait au moyen de trois vis, toutes avec des belles têtes et au même numéro, libérant la plaque de recouvrement qui révèle un mécanisme en parfait état et des mieux ajustées. La sûreté est bien au numéro aussi et fonctionne avec un beau cliquetis.

Le verrouillage du barillet et son indexation méritent un 20/20 de même que les chambres qui brillent de mille feux. Un coffre-fort à l’abattu ! Percussion de fer, ressorts en pleine jeunesse, aucun entrefer d’usage excessif. Bref l’arme est mécaniquement impeccable !

L’axe de son maintien est bien d’origine et parfaitement fixé contrairement à beaucoup qui ont été “civilisés” et dont on a remonté des pièces.

L’aspect extérieur est beau, conservant une grande partie de son superbe bronzage bleu glacé d’origine, un peu griffé mais à 75% au moins y compris en dessous de l’arme. Sur ces armes d’officier “haut de gamme ” d’achat privé le bâti était revêtu de ce bleu et le canon lui bronzé. Toutes les parties métalliques sont très saines et aucune peau d’orange n’est à constater. La qualité est bien meilleure que sur mes gros plans qui accentuent tous les défauts mais au moins vous savez ce qu’il en est.

Les marquages sont impeccables et parfaitement lisibles, indiquant une fabrication d’Erfurt en province de Thuringe alors rattachée au royaume de Prusse.

Le calibre figure sur l’une des 8 faces de la base du canon ainsi que le poinçon à l’aigle prussien qui témoigne de la destination militaire de cette arme qui a subit strictement les mêmes test que ces petites sœurs réglementaires. D’autres faces de l’octogone portent d’autres poinçons de test. Même numéro partout et toujours.

Cet embasement à 8 faces est une disposition héritée du modèle 1879 et assure que le point le plus sensible du canon soit bien renforcé au maximum. La preuve en est qu’il accompagne ce revolver depuis près de 131 ans. Objectivement, le Reichsrevolver figure dans le club très fermé des armes de poing les plus résistantes qui aient été conçues.

L’intérieur du canon est avec de très belles rayures, brillantes et saillantes. Magnifique. On les voit très rarement dans un tel état sur ces modèles à poudre noire. Idem pour les chambres.

Le guidon est massif et vient répondre à une hausse au cran fin et solide. Au global une arme en excellent état.

Kirsche auf dem Kuchen (pardon! cerise le gâteau), ce revolver nous est venu avec son rareétui militaire d’origine avec ses marquages de fabricant bien présents. Cet étui est bien prussien lui aussi d’après son timbre de fabrication marqué « Schneider Briegl ». Ce fabriquant a été actif jusqu’en 1945 et on retrouve sa griffe sur des étuis de P08 et P38.

Les passants au dos sont certes absents mais cela ne demande que bien peu de peine à un bricoleur muni de fil poissé et de brou de noix pour uniformiser le tout. Un sellier pourra tout aussi bien vous arranger cela à très faible coût. Et cela vaut à la fois le coût et le coup car ces étuis se négocient souvent près de 500 euros quand ils sont seuls ! Par ailleurs cet étui est encore bien souple et parfaitement fonctionnel avec tous ces logements de cartouches en TBE.

En effet, cet étui est  bien plus rare que le revolver en lui même. Nous avons même été tenté de les vendre séparément, mais non régimenté comme souvent ceux d’officiers qui les achetaient eux mêmes et changeaient d’unités en cours de carrière, c’est plus que très probablement le sien. C’est ensemble qu’ils ont passé ces 130 dernières années et c’est ensemble qu’ils seront chez le même collectionneur.

 

Né, au temps des casques à pointe et des uniformes bleus ciel, ce revolver répondait à un cahier des charges parmi les plus strictes jamais émis par une commission militaire. Il est certainement le revolver européen le plus solide et fiable de son temps. Pour le tireur, tout comme pour les airs de Wagner, le temps permettra d’apprécier pleinement ses qualités et de constater tout son potentiel.

Le Reichsrevolver 1883 est la première arme de poing générale à toute l’Armée allemande après la création de l’Empire. Il est allé aux colonies d’Afrique, dans les comptoirs de Chine et de Papouasie et a participé à la grande ordalie de 14-18.

Notre exemplaire, en très bel état et avec son étui. fera un excellent ajout à une collection sur le thème de la première guerre mondiale ou chez un collectionneur d’armes réglementaires allemandes ou bien d’armes militaires à poudre noire. Très beau spécimen !

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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