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Très beau revolver Manurhin MR73 Sport 4 pouces – 357Mag – Fabrication Manurhin – série K de 1984 – beau bronzage – canon et chambres miroir – plaque deux vis – alésage serré 355′ – un des tous derniers »vrais » MR73 – TBE +
Revolvers et pistolets de catégorie BMagnifique revolver MR 73 – version sport (série K) – calibre 357 magnum – canon 4 pouces – guidon penté – hausse réglable – splendides finitions – excellent état mécanique – montage de la plaque de recouvrement avec deux vis et crochet – canon miroir à alésage serré 355′ – idéal pour employer les mêmes ogives qu’avec son 9para – très beau bronzage bleu glacé à 95% – une des dernières vraies fabrications Manurhin à Mulhouse !
Vendu !
Description
MR73, deux lettres, deux chiffres, une légende et quatre pouces d’acier forgé à froid pour vous faire atteindre des sommets.
Le monde des revolvers a ses icônes. Une des plus brillantes est française jouant autant sur le tableau de la précision que celui du combat.
Chant du cygne de l’industrie armurière française, il a pour mère une de nos meilleures manufactures d’armes et pour père le cahier des charges le plus exigeant du monde destiné aux opérateurs du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale, fondé en 1974.
Les savoirs-faire actions développés sous la direction de Christian Prouteau ont révolutionné l’univers des forces d’intervention. Il inspirera même la vieille rivale qu’est la police nationale pour créer son propre organe d’intervention, onze ans plus tard, avec le RAID (Recherche,Assistance, Intervention, Dissuasion), lui aussi grand utilisateur des MR de la grande époque.
De Vidocq à la bande à Bonnot, la confrontation entre forces de police et groupes criminels ultra-violents a toujours pris forme de « dialogues » dans lesquels les représentants de la Loi devaient souvent innover et mettre des moyens hors-normes pour ne pas être dépassés. Notez bien que, contrairement à une légende tenace, et sans doute avec quelques hasards de calendriers, c’est bien la BRI (« l’Anti-Gang) du Commissaire Brousard qui a « touché » les premier MR73 avant le GIGN pour ses chasses au gros à une époque où le grand banditisme faisait des ravages avec des « équipes » d’un professionnalisme étonnant genre « Lyonnais », « Grenoblois », « Marseillais » et avec des « vedettes » du Genre Mesrine. Valait mieux être bien équipé!
Pourtant à l’orée des années 1970, des groupes terroristes de plus en plus nombreux formés dans les conflits de décolonisation, mettent en place prises d’otage, attentats, et détournements d’avions avec des moyens matériels modernes comparables à ceux des champs de bataille. Sauf qu’ici tout se déroulait au milieu des villes avec, comme victimes potentielles, des civils innocents.
Penser à un revolver de seulement six coups à l’ère où apparaissent les Beretta 92, CZ75 et autres « wonder-nine » ( c’est ainsi que les américains surnomment toute la génération d’armes en 9mm à haute capacité qui a succédé au glorieux 1911), n’était-ce pas un anachronisme ?
Maître Flingus vous répondrait qu’il y avait des raisons plus que pertinentes au choix du barillet plutôt que du chargeur haute capacité :
D’abord, le 9mm d’alors n’était pas encore au niveau des performances de l’actuel. Le panel de rechargements et d’ogives proposé par ce calibre était bien plus réduit, d’autant qu’il était impératif dans ces circonstances d’avoir un fonctionnement sans défaut en toute situation. Chose difficile quand au sein d’un même chargeur la puissance des munitions varie. Ou encore que les opérateurs ne sont pas tous équipés du même modèle d’arme d’intervention ce qui complique drastiquement la logistique. Sans parler des enrayages encore fréquents sur les pistolets de l’époque.
Seul le calibre 357 magnum offrait cette polyvalence toute en restant maîtrisable. Doté de capacité de perforations exceptionnelles, il était envisageable de faire varier ses munitions en fonction du lieu (risques de dommages collatéraux humains ou matériels tout autant que sur l’audition des opérateurs) et du « niveau de blindage » rencontré en face.
Le MR73 est un des seuls revolvers spécialement conçus pour tirer de la 357mag pleine charge toute la journée. Il se distinguera ainsi des traditionnels SW M27 déjà présents et des 586 qui viendront plus tard par ses dimensions portant légèrement en dessous de celles du M19…
Il ne faut pas oublier que c’était aux États-Unis la grande mode de la chasse aux armes de poing et que, de ce fait, tout un catalogue de rechargements de 357magnum était immédiatement disponible.
N’en déplaise à certains, l’acquisition d’un haut niveau en précision est bien plus accessible sur une plate forme revolver que sur les modèles de pistolets automatiques »classiques ». Je connais personnellement un tireur dans un club ami qui, à 80 ans révolus, ancien gendarme d’élite, se sert toujours avec autant d’éclat de son Manurhin à canon de 2 pouces à 25m… Quand on a appris auprès du GIGN, il n’est plus possible d’être un tireur ordinaire.
En dehors de la « dimension approvisionnement de l’arme » toute un pan de la fiabilité de celle-ci réside dans sa nature et son architecture. Le meilleur des pistolets de vitesse olympique n’est pas conçu pour être tiré la tête en bas, en équilibre sur un toit après avoir été trimballé dans un holster toute la journée sous un pluie battante. C’est encore une fois l’une des motivations qui ont poussé les équipes du GIGN à employer, comme plate-forme de référence, des revolvers.
Encore aujourd’hui les groupes d’interventions du FBI et de nombreuses polices américaines arment plusieurs de leurs membres avec des revolvers. « America first » oblige, c’est vers un des derniers modèles du Performance Center de chez Smith et Wesson qu’ils se sont tournés avec le MP-R8 apparu en 2006. Sorte de porte avion muni d’une ribambelle de rails picatinny, conçu sur la carcasse N (celle du 44mag) et accueillant 8 coups de 357 Magnum. Leur destination est surtout pensée pour les opérateurs portant des boucliers balistiques, protégeant leurs collègues et ne pouvant appuyer la culasse d’un semi-automatique sur le rebord de l’un de ces boucliers sous peine qu’il ne cycle pas parfaitement.
Mais le mot de la fin sur le sujet appartient sans doute à Chritian Prouteau lui-même : » Dès le départ, j’ai pris comme but que, s’il fallait toucher un homme on le toucherait avec une, deux balles peut-être. Trois, c’est du gaspillage. Ou alors c’est de la maladresse et, dans ce cas là, il faut changer de métier ».
Trésor d’ingéniosité et de fabrication hors paire, il s’agissait pour la firme de Mulhouse de faire mieux, dès son premier né, que des références américaines SW 19 et Colt Python, présents sur le marché depuis des dizaines d’années. Sacré défi ! Réussite parfaite pourtant avec le MR73.
S’étant faite la main sur les excellente productions sous licence d’armes Walther et de fusils d’assauts SIG, la Manufacture des Machines du Haut Rhin, installée à Mulhouse depuis 1919, est allée puiser dans les prouesses armurières du passé pour produire le revolver le plus moderne du monde.
Un de ses nombreux secrets, c’est l’emploi maximal de « galets », terme mécanique pour désigner qu’une zone de frottement se termine par une petite roulette fixée à l’extrémité d’un axe mobile ou d’un ressort qui vient réduire à peau de chagrin tout « grattage », sans avoir à augmenter les tolérances ou à sombrer dans un polissage hors de prix. Cette innovation de la fin du XVIIIe siècle a toujours été à cheval entre l’armurerie et la serrurerie (comme souvent à cette époque). Elle était destinée à assouplir la mise à feu des platines à silex en faisant se soulever le chien avec une fluidité incomparable le couvre bassinet. On retrouvera cette technique sur les chiens des revolvers Colt de la ruée vers l’or et, plus proche de nous, sur notre dernier revolver militaire : le modèle d’ordonnance 1892.
C’est donc grâce au « chariot Maillard », faisant transition entre la détente et son ressort au moyen de 4 galets, que le départ en double action du MR73 tire une de ses plus grandes forces. Sa précision. « Aucun grattage ». A bras franc, à 15 mètres, et en double action, Christian Prouteau coupait un étui de 357 en deux…
La famille MR73 s’étend dans une dizaines de configurations chambrés dans 4 calibres aux utilisations diverses : le 357, le 9 parabellum, le 32swl et le 38wc.
L’aventure Manurhin continuera avec les RMR développés sur carcasses Ruger mais avec canons identiques aux 73, la série des 88 et leurs variantes F1 (certes un cran en dessous de leurs aînés mais fort honnêtes et dans ce qui se fait de mieux en productions modernes) et le 93, comme échappé de Blade Runner, et arrivant trop tard.
Les revolvers Manurhin 73 et 88 seront in fine repris par Chapuis sur les mêmes machines. Beretta prendra la suite en 2020 exportant désormais 98% de sa production aux USA, imposant à bon nombre de tireurs de là-bas le choix cornélien de choisir entre un Python et un de ces nouveaux MR. Ne serait-ce pas là à un énième exploit pour notre cher revolver national ?
Pour notre arme de ce jour, l’expérience Manurhin, en dehors de sa silhouette à faire se damner un saint, commence par sa prise en main agréable et bien pensée. Nous proposons ici d’accompagner cet exemplaire d’une poignée Trausch développée spécialement pour ce modèle. Parfaitement ajustée, sans usure, elle permet un accès sans peine à la crête du chien pour une utilisation de type stand et un excellent placement pour savourer sa double action. Un anneau de calotte rappelle son origine policière. Cet anneau fixé dans les plaquettes est facilement amovible et ne perturbe en aucun cas le tir étant fixe, il ne bougera pas d’un poil avec le recul.
Esthétique générale en très bon état pour son âge, avec les classiques variations de couleurs de bronzage au niveau des axes, rappelant que sur une arme on n’utilise pas le même acier partout. Très sale et à nettoyer. Bronzage en TBE présent à 99% avec de légères tâches genre sueur qui partiront sans dommage avec un peu de paille 0000 et de WD40. Le croirez vous ? Il était partiellement couvert de … chocolat ! Que j’ai fais partir à l’ongle pour les photos. On voit de tout dans ce métier! C’est le seul « nettoyage » que j’ai opéré. Légère trace de frottement avec le holster sur l’extrémité droite du canon, lui conférant le charme certain des vieux guerriers. A quelle hanche a t’il été porté ? A t-il déjà sauvé la veuve et l’orphelin ? Nous ne pourrons que souffrir de ne le savoir…comme auraient dit les Inconnus.
La plaque de recouvrement est à 2 vis conformément aux productions post 1983 et s’en enorgueillit du sigle de la Manufacture d’Armes du haut Rhin avec sa célèbre roue dentée.
Mécanique fidèle à sa légende. Impeccable. La fluidité de son départ n’a d’égal en satisfaction que les 4 clics du chien d’un vrai Colt Peacemaker. On ne peut qu’imaginer avant de l’avoir en main cette sensation d’avoir son index devenant partie intégrante du mécanisme. Comme s’il était presque dommage que les boîtes n’aient que 50 cartouches…
Hausse plate ultra-large, typique de l’époque, sans trait ou points blancs, dérivable site et azimut. Du très classique mais efficace. Le guidon penté qui complète la ligne de visée est idéal, à l’aise au dégainé comme lors du passage de 25 à 50m où ses quatre pouces de canons sont redoutables.
Du dit canon, il n’est possible que de faire des éloges tant de sa réalisation que de son état de conservation sans aucune oxydation avec ses rayures miroir bien nettes. Neuf ! L’alésage 355 accepte toutes les munitions du commerce et permet au choix d’y monter un barillet en 9×19 ou d’employer les mêmes ogives pour recharger ces deux calibres. Martelage à froid et régularité de production typiquement Manurhin ont fait la réputation sans égale de ces canons.
L’usage de munitions wadcutter est susceptible d’être plus salissant que des 357magnum classiques. En effet, il se peut qu’avec cet entrefer particulièrement serré (source de l’exploitation optimale de sa puissance et de sa précision) les résidus de combustions viennent s’y loger et gêner le tir, après plusieurs dizaines de cartouches. Un bon nettoyage à la brosse à dent s’imposera après chaque sortie.
Il est rare de trouver une arme sans défaut ou du moins de légère variation dans son polissage et son usinage. Ici tout est comme découpé au laser, les ajustements tiennent du rêve. Mécaniquement, tel que sorti d’usine il y a près de 40ans… Les douilles coulissent avec bonheur dans des chambres parfaitement miroir, à la propreté éclatante et le canon est encore à des années lumière d’avoir usé son plein potentiel. Peu de traces de frottement sur le pourtour du barillet. Encore son jaune paille sur le chien et la queue de détente. Arme magnifique qui a juste besoin d’un nettoyage total.
Toute l’arme au même numéro dans les 38 600, correspondant à 1984. Foi de Flingus, ce revolver tirera encore très longtemps et fera la fierté de vos enfants et petits enfants.Une arme hors ligne, au parfait équilibre entre classicisme et de modernité.
Si certains considèrent le revolver comme une arme dépassée en 2023, qu’ils posent leur regard sur ce Manurhin. Son charme hypnotisant fera le reste. Que l’on soit « glockiste » ou amateur de 1911, il est difficile de détourner le regard de cette belle créature, issue en droite ligne du génie français.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION (ou Volet 1 d’une autorisation libérée). Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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