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Très beau revolver Webley MkIV – Calibre .455/.476 – Numéro de série 80 574 – Vers 1900 – Distribution Dickson Edinbourgh– Excellente mécanique – Pas de jeu – Canon et chambres très bel état – Plaquettes ébonites superbes – TBE

Revolvers et pistolets de catégorie D

Superbe revolver Webley MkIV – calibre .455/476 – numéro de série 80 574 – fabrication précoce – vers 1899/1900 – une des toutes premières fabrication avec changement d’acier vers 1900  – Distribué par l’armurier John Dickson, un des plus grands noms du pays – Belle fraîcheur mécanique et esthétique – bronzage légèrement estompé sur le dessus mais homogène et bien présent sur le reste de l’arme – canon miroir – platine nette et fluide – jeux et indexation parfaits – un des plus célèbres revolvers britanniques qui fit toutes les guerres du premier quart du siècle en TBE !

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Description

Parmi les qualités de nos voisins anglois, il y en a une que l’on peut saluer sans hésitation : cet amour de la transmission qui est une valeur centrale chez tout gentleman.

C’est grâce à cette qualité que toute une économie et une foule d’illustres établissements centenaires et plus, fournissent les plus grandes maisons du Royaume-Uni et les touristes avides de tradition “british”.

Dans le cas de notre revolver Webley MkIV, deux noms prestigieux se répondent pour nous rappeler ce monde impérial et chic.

Tout d’abord celui de Philip et James Webley qui fondirent en 1834 une manufacture d’armes à Birmingham s’inscrivant dans la continuité de l’usine de fabrication de munitions créée par leur grand père en 1790. Il y avait alors urgence à contenir les “froggies”…

En l’espace de vingt ans, ils deviennent un sous-traitant et un fabricant “indispensable” en Angleterre et fournisseur officiel de l’Armée de Sa Gracieuse Majesté. Sautant allègrement le pas de l’aventure du revolver dans les années 1850, avec des modèles très simples, même archaïques, voir très fortement inspirés par la concurrence, Webley arrivera à s’imposer dans le domaine du revolver à cartouche métallique à partir de 1868 avec la série des Royal Irish Constabulary, ancêtre commun à tous les bull-dog et archétype du revolver de poche pour les cinquante années à venir.

 

Le second nom, installé à Édimbourg de 1820 à 2017, est celui de la firme John Dickson & sons, un des armuriers les plus prestigieux du Royaume, qui n’a pas à rougir de son histoire ou de sa clientèle. À l’époque de l’achat de ce revolver, leur magasin recevait tout simplement au 63 Prince’s Street avec vue directe sur le parc du château d’Édimbourg. Difficile de faire plus chic. Tout le monde n’a pas la famille royale comme voisin. Un peu comme si Maître Flingus tenait échoppe Rue du Faubourg Saint Honoré en face de l’Élysée…

Il est à rappeler que ces armes “civiles” étaient très souvent acquises à titre personnel par les officiers et fortement recommandée à tout colon en goguette au sein du vaste Empire. Leur seule contrainte, pratique, était de devoir chambrer la munition réglementaire.

Bien que leurs évolutions soient nombreuses, ces armes de service se devaient de toujours être capable de tirer les premiers modèles de cartouches, au cas où, en pays reculé, seuls les vieux stocks de .442 Adams de 1872 seraient disponibles… Seul un britannique peut être aussi pratique. Exception culturelle et sans doute aussi pénibles circonstances obligent, la France Libre quant à elle pouvait se réclamer de gérer l’approvisionnement de plus de 15 calibres différents armes de poing et épaule confondues !

Si le gros revolver à brisure est dans l’imaginaire collectif fortement associé à l’officier en vareuse rouge et casque colonial banc, superbement incarné par un Mickael Caine au sommet de son art dans Zulu (1964), la réalité est toute autre.

Étant une des premières armées à généraliser le revolver à double action en 1856, le passage à la cartouche métallique se fit aisément à partir de 1870 en Grande-Bretagne. L’Angleterre possédait alors parmi les plus beaux, puissants et les mieux finis des revolvers européens.

Or la technologie allant très vite, ils se firent dépasser par le modèle de simplicité et d’efficacité technique que sont les revolvers systèmes Chamelot-Delvigne et Galland de guerre à l’instar de notre magnifique modèle 1874 d’officier.

Les officiers de sa gracieuse majesté boudèrent donc de plus en plus les modèles “officiels” au profit de sublimes Webley Army et Tranter 1878. Et lorsque sortent un an plus tard le Tranter modèle 1879 et le Webley brevet Pryse à éjection automatique, c’est un coup de tonnerre. L’Army veut son propre modèle et sort l’aussi compliqué qu’esthétique revolver Enfield 1880. Mais le malheureux multiplie les accidents mortels et ses soucis d’extraction (comble pour un revolver à extracteur collectif!) deviennent légendaires. Ce revolver n’était sûr et efficace que vide et de préférence dans un étui… Rarement une arme fit mentir le bon vieil adage de fiabilité absolue des revolvers sur les automatiques.

Autant dire qu’avec une telle réputation, la confiance des militaires plongeait tout autant que ne s’envolait le succès des armes proposées par les firmes privées. Les plus réfractaires au progrès préférèrent même se tourner vers des “engins” comme les Lancaster, gigantesques pistolets à 4 canons, dans des calibres formidables comme le .577 court. A cette époque de rencontres fréquentes avec tigres et éléphants, le calibre.45 était considéré comme un “petit ” calibre… On était vers 1880.

En 1885, sortait le Webley Green et deux ans plus tard le fameux Webley mkI. L’Histoire était en marche et le progrès, lui, galopait.

En l’espace de vingt-sept ans, six modèles Webley se succèdent, et se chevauchèrent, au grès des transformations de modèles antérieurs. de composition des aciers, d’installation de pièces d’usures, des renforcement de carcasse et de fermetures et autres améliorations. Un vrai bazar, les Webley, leur dénominations et leurs modifications.

Lancé le 21 juillet 1899, notre MkIV se distingue des MkIII, outre par ses innovations techniques (nouvel acier. chien allégé, nouveau barillet), par une production d’avantage à destination militaire et donc plus rationalisée, le plus gros des commandes étant d’ailleurs absorbées par les gouvernements britannique et sud-africain. Il sera si solide que beaucoup y tireront les mêmes cartouches que dans le MkVI de 14-18 et des dizaines de milliers d’exemplaires seront convertis en .45ACP pour le continent américain. Maître Flingus vous le déconseille toutefois fortement !

Il sera donc tout à fait courant de le croiser dans la boue des tranchées, en particulier celles du front d’Orient. Son surnom de « Boer’s war revolver » occultant ici une des plus illustres pages de son histoire.

Comme tout revolver civil à destination potentiellement militaire qui se respecte, un anneau de calotte termine les plaquettes en bec de corbin. Leur prise en main permet d’armer très facilement le chien en simple action et de pointer avec beaucoup d’efficacité. Les plaquettes sont en ébonite et en parfait état. Elles ne font pas leur cent vingt ans au compteur.

L’absence de marquages sur le dos de poignée laisse à penser à une arme personnelle ou utilisée par un cadre de l’administration coloniale.

L’arme est en très bel état esthétique avec un bronzage certes éclairci mais bien présent encore sur la quasi totalité de l’arme. Seuls quelques éclaircissements sont à déplorer sur le barillet et la bande d’acier qui relie le canon à la carcasse. Aucune peau d’orange. Très belle pièce.

La mécanique est d’une grande souplesse, encore plus que sur un revolver d’ordonnance 1892. Le soin poussé dans sa réalisation mécanique fait de notre Webley un exemple en matière d’arme militaire.

Le départ en simple action est très net, et la double est mue par des ressorts encore fermes juste comme il faut. Il est rare de trouver un tel départ sur ce genre d’armes.

Les têtes de vis sont toutes en excellent état, pas marquées, toujours démontées avec soin. Pas de jeu canon/carcasse, que ce soit en latéral ou vertical. L’arme a été bien traitée.

A ceci s’ajoutent de très beaux marquages, à commencer par celui du calibre “455/476” en carcasse sous le canon, la fameuse “flying bullet” caractéristique des armes civiles Webley et le marquage de modèle “Mark IV” en sommet de carcasse. Le flanc droit du bâti possède le poinçon de qualité de Birmingham et bien sûr le numéro de série.

Le plus beau d’entre eux est certainement l’inscription à la main et à la pointe fine sur deux lignes : “John Dickson & Son. / Edinburgh” en sommet de cadre. Son numéro de série 80 574 nous permet d’affirmer qu’il fait partie des toutes premières productions, certainement de la première année et d’avant 1902 en tous cas. Il a parfaitement pu croiser la Reine Victoria et être acquis pour partir au Transvaal…

Élément essentiel de tout revolver qui se respecte, les chambres sont vraiment très belles mais un petit coup d’écouvillon ne leur ferait pas de mal. Pas de piqûres ou d’usures a signaler en elles.  Leurs centre est à chaque fois poinçonné, on ne retrouvera plus cette vieille habitude faisant le charme des armes britanniques après… Barillet au numéro comme le reste de l’arme.

L’indexation et le jeu sont très bons, le cône de forcement peut en témoigner. Entrefer minime. L’éjection  est franche et ne demande que six cartouches de .455 pour révéler tout son talent.

Le canon est quand à lui réellement splendide, miroir; on pourrait se voir dedans.

Le guidon est tel le rocher Gibraltar: c’est à dire fidèle au poste, en parfait état et répondant à la côte africaine sous forme d’une hausse se trouvant sur l’étrier de verrouillage. La prise de visée obtenue est très rapide à acquérir et lumineuse. C’est la visée tactique de l’époque.

Ce revolver est particulièrement sain et conviendra à un collectionneur tireur exigeant.

Beaucoup de ces armes nous reviennent directement des anciennes colonies britanniques dans des états qui montrent qu’elles ont beaucoup servi et ont été durement traitées ces cent dernières années (souvent dans des vieux stocks de police venus d’Afrique du Sud). Trouver un exemplaire civil ou d’officier est gage d’une meilleure finition d’origine et d’un traitement plus clément durant sa carrière.

Encore une fois, une arme autant qu’une une icône chez Maître Flingus. Ce morceau d’histoire fit la transition entre l’habit rouge et le kaki. Entre le monde d’avant et le notre dans le plus grand Empire de l’ère moderne. Un « gros » revolver comme on les aime, formidable à manipuler et qui a pu servir lors de la seconde guerre du Trasvaal et après. Sans l’être stricto sensu, il a tout a fait sa place dans une collection d’armes réglementaires. Une belle addition pour un fan d’armes britanniques et de revolvers racontant une histoire.

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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