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Très beau stahlhelm allemand 1er modèle 1916 – forme haute précoce – très belle coiffe absolument complète – bonne jugulaire d’origine du modèle 1895 – restes de camouflage – Très belle pièce en TBE
Militaria / miscellaneous military stuffTrès bon stahlhelm allemand du premier modèle ou modèle 1916 – l’ancêtre de tous les casques allemands des deux guerres mondiales – pièce absolument complète et 100% d’origine avec sa coiffe de cuir 1er modèle en TBE, sa bonne jugulaire 1895 et même ses coussinets de crins de cheval d’origine! – Numéro d’unité encore présent – encore de large traces de peinture et de son camouflage de campagne – coiffure hautement symbolique en TBE et devenue fort rare !
Vendu !
Description
On peut dire qu’il a marqué l’Histoire celui-là.
Il a même fixé la silhouette du soldat allemand pour longtemps. Il est d’une charge hautement symbolique du XXième siècle et de ses drames. Il poursuivra sa carrière à peine modifié sous le III° Reich. Et il continue à jouer des tours. Vous allez voir…
Les premiers stahlhelm distribués – initialement un contingent d’à peine 30.000 casques – furent signalés par les français lors du premier assaut allemand sur Verdun le 21 février 1916 au Bois des Caures. Assaut d’une violence inouïe où les français firent preuve sous les ordres du Colonel Driant d’une résistance et d’un esprit de sacrifice digne des Thermopyles.
Les allemands avaient réservé leur tout nouveau casque pour une grande occasion…
Fin 1914, le constat est affligeant dans tous les camps.
Les pertes sont colossales et très fréquemment par éclat d’obus ou grenades à la tête. Les allemands ont des casques à pointe. Pour rappel, ils sont en cuir bouillis et laqué dans 90% des cas ou parfois en matériaux synthétiques légers pour les officiers. Les casques de métal ne concernent chez eux que des troupes de cavalerie genre cuirassiers et chasseurs à cheval (d’ailleurs comme chez nous les cuirassiers également et les dragons et très partiellement les hussards et quasiment pas les chasseurs à cheval ). En France, c’est le képi qui prévaut. Il n’offre aucune protection.
Le constat français est que les plupart de ces blessures mortelles à la tête sont dues à des éclats mortels et qui sont souvent assez petits. Chez les Allemands, l’étude du professeur Schwerd qui a présidé à l’adoption du fameux casque allemand “stahlhelm 1916” montrait que 80% des blessures à la tête étaient le fait d’éclats d’obus et seulement à 20% du fait de balles. Et, bien souvent, l’effet d’éclats absolument minuscules de moins de deux millimètres… Mêmes constats que chez les français donc.
IL fallait réagir.
Les premiers à réagir furent, comme souvent, les français. Et deux fois. Ils adoptèrent d’abord et très vite (dès fin 1914) une “cervelière”, sorte de calotte métallique – façon kippa – à jugulaire à fixer directement sur le crâne et sous le képi – mais elle était peu pratique, ne protégeait que le sommet du crâne et s’avérait insupportable sur le crâne dès que la température baissait sérieusement. Elle fut donc abandonnée en février 1915 quand l’intendant Adrian, intendant général de son état, fit adopter notre fameux casque Adrian qui servira longtemps de très nombreuses nations du monde en plus de la France. Je reviendrai une autre fois sur la fantastique carrière de Louis Adrian et de son casque.
Chez les allemands ont va un peu moins vite mais le résultat sera encore plus durable.
Le stahlhelm est le fruit des réflexions d’un technicien-ingénieur, le professeur Friedrich Schwerd de L’Institut Technique de Hanovre, et d’un chirurgien détaché du XVII° corps d’Armée, le Professeur August Bier.
Ce dernier est spécialisé dans une technique novatrice d’extraction des petits éclats dans le cerveau par electro-aimant. Et il a constaté que les lésions cérébrales sont néanmoins souvent irréversibles même avec de tous petits éclats. On essaye alors de déterminer l’angle le plus fréquent d’impact mais cela s’avère impossible. On décide alors d’essayer de couvrir l’intégralité du crâne, tout en préservant vision, audition et portabilité, au détriment d’une épaisseur d’acier capable possiblement d’arrêter ou de freiner sensiblement aussi les balles (cause quand même de 20% des décès par blessure à la tête).
Le futur casque de la Heer n’aura donc qu’une épaisseur de 1 mm environ d’acier spécial nickel/chrome, incapable d’arrêter une munition moderne type Lebel ou 303 British en coup direct et angle plein mais on le dotera d’une nuquière se prolongeant en protection des tempes jusqu’à quasiment la mâchoire pour couvrir un maximum d’angles de pénétration. En effet, pour être portable, non handicapant lors de l’assaut, et supportable en permanence au “repos” ou en veillle, celui-ci devait faire au maximum un poids de l’ordre du kilo. D’où ces 1 mm d’acier seulement. Pour comparaison, l’excellent Adrian français (voir les résultats d’une étude US de 2020 ici) , et pour les mêmes considérations de poids supportable, ne fait que 0,7 mm d’acier traité au tungstène.
Pour tenter de protéger quand même les hommes des coups directs par balles de fusil ou mitrailleuses, notamment les guetteurs, particulièrement exposés aux tirs directs de face, les allemands créeront ces deux étranges petites “cormes” sur le coté du casque. Pourquoi faire?
Et bien il s’agit de deux supports permettant de fixer une grosse plaque d’acier supplémentaire sur le devant du casque, munie de deux encoches venant se fixer dans ces “cornes” et appelée la “Stirnpanzer “, Ces “cornes” sont complétées par un passant de cuir sur l’arrière, pour une meilleure fixation car une balle peut largement faire voler la plaque si elle est mal fixée. C’est in fine très bien pensé. Les deux cornes sont d’ailleurs percées de deux évents améliorant l’aération sous le casque.
Le stahlhelm était enfin né. Il allait pouvoir marquer l’histoire par l’image de fureur guerrière de ses porteurs qu’il véhicule.
Anecdote amusante : En 1975, quand les USA ont voulu développer un nouveau casque pour remplacer le M1 et ses variantes qui était en service depuis la seconde guerre mondiale, ils ont utilisé les techniques informatiques les plus modernes pour se faire aider. Après avoir rentré toutes les données de contraintes necessaires à un dessin optimum, il demandèrent donc à leurs ordinateurs de dessiner ce nouveau casque ultra-moderne. Et surprise drolatique, ils se retrouvèrent avec un quasi stahlhelm, porche de sa version 2° guerre mondiale sans les tenon de fixation de Stirpanzer. Ce fut le casque PASGT dont les dernières versions continuent d’adopter la forme de ce bon vieux stahlhelm… Ce casque fut évidemment immédiatement surnommé ‘Fritz” par la troupe US.
Comme on dit là-bas : old soldiers never die !
Notre exemplaire du stahlhelm est très beau et c’est l’ancêtre premier.
Il s’agit d’un très beau modèle initial et du tout 1er type 1916 avec son cerclage de cuir à couture qui sera modifié courant 1917 par un cerclage de coiffe en tôle – ce sera le modèle 1917. A l’extrême fin de 1918 sortira un troisième modèle à échancrures de tempes pour améliorer l’audition en évitant l’effet “cloche” sous les bombardement qui rendait sourd pas mal de gars…
Chose très rare sa coiffe d’origine à trois dents de loup de cuir est toujours présente et absolument intacte. Aucune déchirure ou manque nulle part.
Encore mieux, les trois coussinets remplis de crins de cheval sous les dents de loups destinés à amortir les chocs sont aussi toujours là. Ils sont aussi un modèle ultra-précoce pas en tissu de récupération comme après.
95% de ses coiffes de cuir fin ont depuis bien longtemps été bouffées par les souris… Le cuir est sale – à nettoyer avec un savon neutre et à graisser avec une crème cuir de très bonne qualité tout aussi neutre – mais il est en parfait état et encore bien souple. Tous les passants de passage de la cordelette de réglage sont là et aucun n’est déchiré ! Ceux qui ont “tâté” comme moi pas mal de ces casques savent combien c’est rare.
Autre élément peu courant la bonne jugulaire à attache laiton du 1er modèle à tourillon totalement similaire à celle des casques à pointe de troupe du modèle 1895 est toujours là, authentique, encore bien souple et solide.
95% des stahlhelm 1916 sont aujourd’hui à l’état de coque vide. J’en ai connu deux qui servaient de gamelle aux chiens dans la Somme vers 1985 !
Notre pièce est couverte d’une légère fleur de rouille interne à nettoyer avec prudence mais il est 100% en état d’origine sorti d’un très bon grenier où il a été merveilleusement préservé. La preuve? les marquages de compagnie au pinceau sont encore bien lisibles dans leur graphie très typique de cette époque . Large traces de la peinture feldgrau d’origine en nuque interne et sur les cotés. Toutes les attaches de coiffe sont présentes et en TBE. Aucun manque.
La coque externe est en excellent état – sans aucune déformation – ni fente – ni peau d’orange – avec des traces d’un ancien camouflage à base traits de séparation noir encore visibles et 100% d’époque sur sa peinture verte d’origine qui a tourné au sombre presque noir avec le temps et la lumière.
Il a la forme un peu haute des tout tout 1er Modèles. C’est vraiment un des tout premiers exemplaires en service. C’est très rare. Surtout dans cet état de complétude et de conservation.
Excellente pièce 100% jus et authentique devenue très rare dans cet état d’origine. Un très beau “1916” des tout premiers lots comme on en voit plus beaucoup.
Et une pensée au passage pour les braves chasseurs du Bois des Caures sous les ordres de Driant et leurs terribles adversaires du 1er Grand Ducal Hessois (Régiment Nr 115 – Régiment de la Garde du Grand Duc de Hesse), équipés ce jour là de ces premiers stahlhelm. Les allemands sortirent de leurs tranchées l’arme à la bretelle. Ils croyaient tous nos chasseurs morts après un bombardement encore jamais vu dans l’Histoire de l’humanité (750.000 obus sur quelques kilomètres en quatre heures). La résistance fanatique et désespérée des quelques survivants des 1.200 gars de Driant dura encore deux longs jours…
Pièce non classée au CSI : vente libre
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