Description

Que voilà un superbe étui pour Luger d’artillerie P08.

Il est en cuir brun à l’origine mais il a été noirci. Il n’a donc échappé à l’ordre général de noircissement des bufflèteries émis par le HQG allemand le 21 septembre 1915.

Pour comparaison voyez cet étui de marine véritablement noir. Bref, le notre est un classique.

Son cuir est quasi parfait, solide, souple avec de belles coutures bien solides. Le logement de baguette de nettoyage a ses belles « oreilles ». Elles ont souvent disparu à l’usage. 

Son passant de remontée d’arme est bien présent dès fois que vous voudriez dégainez votre beau P08 d’artillerie dans l’urgence au stand.

Bref en excellent état. Vraiment très beau.

Il est du tout premier type à passant unique au dos pour la sangle (et pas deux passants pour port en ceinture).

C’est un premier type transformé en second type vers 1916 ou plus tard.

Les premiers étuis étaient fabriqués avec un passant unique horizontal divisé par couture en deux canaux (avec une cale centrale de séparation d’ailleurs) pour pouvoir passer une lanière unique se fixant également dans la crosse (voir ici) – le tout était porté en bandoulière. 

Vers 1915, un port simplifié plus simple et « plus confort » s’est répandu. C’est à dire un port à la ceinture sans crosse attachée à l’étui. Pour cela les bourreliers régimentaires ont retiré le passant unique horizontal par deux passants verticaux permettant le passage du ceinturon. C’est tout à fait le cas de notre étui de ce jour.

Je laisserai une tige de bois dans le logement de la baguette de nettoyage qui permet au dit logement de ne pas se rétrécir en cas de défaut d’entretien. Ce logement de baguette comporte un petit trou latéral non accidentel dont je ne vois pas l’objet. Mais je n’étais pas là il y a 110 ans…

En bref, un très bel étui classique de P08 long comme on en voit de moins en moins souvent dans cet état – ne lui manque que les outils que l’on peut trouver en copie pour pas trop cher.

Maintenant qu’on en a fini avec les formalités techniques même si elles sont essentielles, venons en à ce qui passionne le plus Maître Flingus: l’histoire de la bête.

Le nom du détenteur figure en minuscules gothiques qui sont pour moi indéchiffrables mais il est devinable. tous ce que je sais sais que le « 1/4 » manuscrit indique la 1ière pièce de la quatrième batterie.

On y trouve aussi le cachet du fabricant. Et lui je peux le deviner en dépit de son effacement partiel. C’est à coup sûr un producteur de Offenbach am Main, une ville de Hesse. Je devine, sans certitude absolue le nom de « Maury & Co – Offenbach am M »

Ce fabricant est bien répertorié dans les fabricants d’étuis de la 1ière GM. La date de fabrication de l’étui figure aussi sous ce cachet « 1915 » – ce qui confirme la fabrication précoce encore de l’étui. C’est bien un premier type transformé en second type.

Mais surtout il y a très beau tampon d’unité, dans une calligraphie très classique pour ce genre d’impression et qui nous indique que cet étui a été attribué au F.A.R 25 de Darmstadt. Il ne s’agit ni plus ni moins que du 1er Régiment d’Artillerie Grand Ducal Hessois, le régiment d’artillerie de la Garde Hessoise. 

Cette unité était rattachée à la 25 ID. Ce régiment a été engagé exclusivement sur le front Ouest. On l’a vu notamment contre nous à Verdun dans le secteur de Douaumont en 1916. L’étui a été attribuée à cette unité en 1915, l’année de sa fabrication, comme en témoigne le cachet.

 

En bref, un étui de Luger P08 d’artillerie, en superbe état et identifié régimentairement. Excellent complément à un très beau Lulu d’artillerie et pièce de harnachement qui se fait rare surtout dans cet état prémium. Idéal pour accompagner un superbe Luger d’artillerie.

Pour ce qui voudraient mettre autre chose dedans que leur quatre-heure (c’est déjà très classe!), le principal outil qui va dedans est là.

Pièce non classée au CSI et en vente libre.