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Très belle carabine de Cavalerie Sharps modèle 1863 – Fabrication de qualité IAB Marcheno – Arme à poudre noire – Cal.54 – Arme de 1977 – Réplique peu courante et en excellent état – TBE++

Armes longues de Catégorie D

Excellente carabine de Cavalerie Sharps modèle 1863 (ou 1865!) – Fabrication italienne de grande qualité IAB Marcheno – Arme à poudre noire en Cal.54 – Arme de 1977 – Très beau bois de noyer sans coup important ou enture – Mécanique impeccable en fonctionnement et percussion – Bronzage et jaspage à 99,99% – Très beau canon miroir avec de très belles rayures – Très belle pièce emblématique de la Guerre de Sécession – Réplique peu courante par sa qualité et en excellent état – TBE+++

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Description

On pourrait affirmer que Christian Sharps est peut-être l’homme qui aura le plus significativement contribué à la disparition des bisons avec ses armes d’épaule lourdes, de gros calibre, à longue portée, et toujours à chargement par la culasse à bloc basculant. Comme le superbe fusil Shaps 1874 en 45-70 GCT de chez Shiloh présentée ici.

Mais, outre l’équipement des sportifs avec ses versions de tir Sporting (le tir de compétition lui doit aussi beaucoup), il a aussi pas mal contribué aussi à l’élimination de nombre de ses semblables avec ses armes à destination militaire et notamment ses carabines comme le modèle 1863 présenté ici…

De plus, rarement le nom d’un inventeur (« sharp » c’est aussi l’adjectif « affuté », « pointu » et, au sens dérivé, « précis » en anglais d’où le mot « sharpshooter ») ne se sera autant reflété dans ses créations tant ses armes ont une réputation, méritée, de précision.

Christian Sharps (1810-1874) sera parvenu à résoudre une quadrature du cercle qui faisait bouillir le cerveau des arquebusiers depuis la fonte du premier canon d’arme portative.

Le chargement par la culasse avait toujours été intuitivement perçu comme la solution d’avenir. Or, il fallut près de 500 ans (on trouve des armes portative à culasse vissée dans les troupe bourguignonne du 15° siècle) pour parvenir à un résultat satisfaisant.

Les systèmes précédents sacrifiaient toujours la rapidité de tir, la solidité de l’arme face aux fortes charges, la facilité de fabrication, le coût et encore bien plus souvent les yeux du tireur qui, à un moment ou un autre, finissait par se prendre les gaz brûlants en pleine poire…

Si les fusils Fergusson et Hall, des fusils à silex à chargement par la culasse, avaient apporté un début de solution dès la fin du XVIIIe siècle, il était cependant hors de question de les adopter à grande échelle.

Leur coût de fabrication et l’entraînement spécifique qu’ils réclamaient n’étaient pas envisageables pour la jeune république américaine. Pauly, en France, qui n’était lui aussi pas trop loin de la solution définitive, n’avait pas plus pu convaincre Napoléon de promouvoir le système dans ses armées….

Néanmoins, ces armes américaines témoignent de la persistance des américains à investir dans un matériel plus sophistiqué aux mains de troupes plus entraînées pour affronter des ennemis supérieurs en nombre mais pas en qualité.

La facilité d’alimentation des armes à rechargement par la culasse restait en toutes hypothèses un objectif désirable. L’Amérique avait un réel besoin de ce type d’armes car des groupements humains peu nombreux ouvraient une frontière immense. Cela les les conduisaient parfois à des rencontres avec des troupes plus nombreuses qu’il s’agisse d’amérindiens ou, possiblement, celles d’autres pays comme le Mexique. Le souvenir d’Alamo (1836) était dans toutes les têtes.

Dans ce contexte, la création par Christian Sharps d’une arme mono-coup, très précise à longue distance et surtout se chargeant (rapidement) par la culasse ne pouvait que trouver son public.

L’inventif Sharps (il déposera une quinzaine de brevets d’invention armurier dans sa vie) sera employé dès ses vingt ans par le vieil arsenal d’Harpers and Ferry ouvert par ni plus ni moins que George Washington lui-même. C’est là qu’il fera ses premiers pas d’inventeur.

Sous les ordres du capitaine Hall, à l’origine du fusil à silex puis à percussion à culasse mobile du même nom, Sharps put comprendre tout le potentiel mais aussi toutes les faiblesses de l’arme. Elle avait pour particularité une chambre mobile sur laquelle était montée directement le mécanisme de mise a feu.

Les bonds de géant dans la fabrication mécanique et la production des aciers permettaient de réduire drastiquement les tolérances des pièces et de sortir en série un travail digne d’un orfèvre. On pouvait désormais penser à une étanchéité de pièces mobiles en métal.

Mais la transformation des fusils Hall à percussion n’était pas une voie d’avenir. Il fallait repartir sur des bases neuves et sur des principes mécaniques plus simples. Et comme dans beaucoup de domaines liés à l’ingénierie, les premières solutions sont souvent plus compliquées que les suivantes.

Les premières ébauches de ce qui deviendra les fusils et carabines Sharps sont donc dessinés fin 1848 et entreront en production en 1850. Elles permettront à Christian Sharps de fonder la « Sharps Rifle Manufacturing Company » associé à Robbins and Lawrence en 1851. Autre nom très connu du début de la décennie et qui l’est encore chez nous souvent pour ses poivrières.

Ce modèle de fusil 1851 sera un véritable succès avec une commande militaire de 5 000 exemplaires cette année là suivie d’une commande britannique de même importance.

Ce premier jet de la carabine Sharps exploite la dilatation des métaux. Lors du tir, les rebords de chambre gonflent légèrement et poussent contre le bloc de culasse qui se retrouve plaqué dans son logement. Une forme d’étanchéité a lieu qui ne sera véritablement améliorée que par l’introduction d’une chambre ardente mobile à partir de 1859.

A partir de là, les fusils Sharps deviennent de véritable armes dites « à bloc tombant » dont l’étanchéité au moment du tir est assurée par le jeu de pièces de métal parfaitement ajustées, qu’on peut désormais produire en série et qui peuvent résister autant de temps que leur métal sans être affaiblies par les tirs successifs.

Le lien entre les deux firmes est très fort et de nombreux ingénieurs de chez Robbins and Lawrence travaillent pour Sharps, notamment le fameux Rollins White (à l’origine des brevets sur les barillets à chargement par l’arrière que ratera complètement Colt permettant ainsi à un redoutable concurrent, Smith& Wesson, de prendre son envol). Cela donna lieu à de nombreuses petites améliorations comme la simplification de la platine et même à l’ajout d’un distributeur d’amorces automatique de type Maynard.

Sharp utilisera aussi sur ses fusils le concept d’amorces placées sur un ruban. Une nouvelle amorce est placée automatiquement sur la cheminée dès que le chien est armé. Ce système connaîtra une gloire éphémère aux États-Unis au point de le faire quand même adopter par l’armée en 1855. Mais cela était complexe et peu sûr. La répétition attendra.

Autre point fort des fusils Sharps à percussion à chargement par la culasse : ils peuvent aussi être chargés par la gueule de manière traditionnelle en l’absence de cartouches papier ou bien lors d’un trop grand encrassement de la culasse. Ce mode de chargement sera fort prisé par les tireurs de précision de l’armée britannique.

En 1853, Sharps quitte Robbins and Lawrence et crée un partenariat avec William Hankins qui devient en 1862 la Sharps & Hankins. Il y déposera pas moins de cinq brevets pour améliorer son arme ainsi que ses dividendes personnels.

Sharps fut à la fois un inventeur et un homme d’affaires. Il en sortira la carabine Sharps 1859, arme célèbre de la guerre de Sécession. Je ne vous fais pas ici le détail de l’histoire et des améliorations de la carabine Sharps car il  nous faudrait parler, entre fusils et carabines, d’une vingtaine de modèles différents entre 1851 et 1874…Mais c’est dire leur succès et leur durabilité.

Bien sûr, les fusils et carabines de selle Sharps firent beaucoup pour l’extermination de l’humanité durant la guerre de Sécession et les guerre de conquête de l’ouest subséquentes.

Plus de 100.000 armes des modèles 1852 à 1865 furent utilisés par les armées de l’Union.  Le solde survivant fut revendu pour la Conquête de l’Ouest. L’arme, fiable et maniable, très précise, impressionna tellement les troupes du Sud qu’elle fut largement copiée par eux et équipa, notamment leur cavalerie à au minima 20.000 exemplaires supplémentaires.

 

La rare reproduction IAB Marcheno de la Carabine Sharps que Maître Flingus vous a dénichée a été fréquemment vendue pour un « modèle 1852 ». Maître Flingus n’est pas d’accord. Il va essayer de simplifier le débat.

Il est vrai que Sharps a multiplié les modèles (20 ou 25 modèles entre 1851 et 1874 entre fusils,carabines et autres) au fur et à mesure des améliorations et des commandes et qu’il est parfois un peu difficile de s’y retrouver, surtout au 1er coup d’œil.

Néanmoins, pour y mettre un peu d’ordre, les carabines Shaps peuvent être assez simplement divisées en deux familles distinctes : celle à bloc tombant à culasse inclinée (slant-breech models) et celle à bloc tombant à culasse verticale ou quasi verticale (straight-breech models). La culasse verticale est une amélioration par rapport à la culasse inclinée, la verticalité ayant apporté un surcroit de fiabilité.

Les modèles à culasse inclinée sont les modèles 1849, 1850, 1851, 1852, 1853 et 1855.  Notre arme de ce jour ayant un bloc tombant de type vertical ne peut donc pas être une 1852.

Il est vrai qu’il est écrit en queue de platine « C.Sharps Patent 5 Oct 1852 » en référence de brevet et c’est, sans doute, ce qui, en l’absence de mention de modèle en canon, est à l’origine de la confusion.

Mais cette mention de brevet de 1852 figure encore sur les modèles 1865 (tout comme une mention du brevet de 1848, le tout tout premier des brevets Sharps en boitier coté gauche!) que votre serviteur a pu examiner.

Les modèles à bloc tombant vertical comme la notre sont les modèles 1859 (appelé souvent d’ailleurs, dans la bonne littérature, New Model 1859 pour acter justement la modification de culasse) et surtout 1863 et 1865 et y compris les anecdotiques modèles 1866, 1869 et 1870 (fabriqués, eux, à moins de 1000 exemplaires sans doute, pour les 3 modèles pris ensembles). Les modèles après 1870 c’est encore différent.

Alors si ce n’est pas une 1852 comme communément affirmé, qu’est-ce ?

Et bien c’est juste une 1863 (ou bien une 1865 au choix), un modèle de cavalerie, qui se distingue des modèles 1859 et, en principe, de la 1865 que par la nature de ses garnitures en fer (en laiton sur la 1859) et l’absence totale de « patch box » (c’est à dire de logement d’amorce) en crosse. La 1859 laiton et la 1865 à garniture fer possèdent, elles, une « patch box ». « En principe » encore une fois pour la 1865 car 5000 ont été faites sans patch box et sont donc similaires à la 1863 sauf la mention de canon.

Voilà donc le moyen le plus visuel et rapide de les distinguer.

De fait 1859,1863 et 1865 sont en fait la même arme et, outre les variations de garnitures et de patch box, elles portent toutes normalement une mention différente de modèle en canon (quand elle est encore lisible ce qui est loin d’être toujours le cas sur les exemplaires originaux).

Ici nos amis de Marcheno se sont simplifié la vie en faisant une arme qui potentiellement peut correspondre aux trois variantes de 1859, 1863 et 1865  par une absence de mention de modèle en canon mais qui, compte tenu de ses garnitures fer et de de l’absence de patch reproduit plutôt une 1863 ou bien une des peu courantes 5000 modèle 1865 sans Patch Box.

Pour simplifier, nous voilà donc face à une belle carabine de cavalerie Sharps modèle 1863. Celle-ci a été produite à 40.000 exemplaires durant la guerre de Sécession où elle a équipé la Cavalerie du Nord et, ses copies, celle du Sud.

Industria Armi Bresciane à Marcheno Italie est une firme connue pour la qualité de ses armes et entre autres pour leurs fusils de chasse haut de gamme.

L’arme est très bien fabriquée (elle ne l’est plus depuis belle lurette dans cette qualité) avec des aciers et bois de très grande qualité. Il n’y a qu’à voir les ajustements des pièces de métal dans les bois pour s’en rendre compte. Pas de jeu ou d’espace disgracieux. On ne fabrique plus comme cela depuis longtemps même chez Pedersoli pourtant de très bonne qualité.

Notre exemplaire est en calibre .54 poudre noire (voir poinçons) à canon rayé. L’arme est en excellent état quasi neuf et a très peu tiré.

Les bois (un noyer très bon) portent très peu de marques de manipulation et très éparses. Ni enture ni coup important.

Bronzage et jaspage à 99.99% pour le principe avec très peu de marques ou griffures.

Tous les défauts sont comme d’habitude toujours très exagérées par mes gros plans. Mais vous connaissez ma politique.

Au final, un état excellent pour une arme fabriquée en 1977 (c’est toujours les poinçons qui nous l’apprennent) – près de 50 ans et pas une ride !

Fonctionnement mécanique impeccable tant du bouton de sûreté que du bloc tombant. Percussion franche et nette. La platine tient bien ses deux crans et la percussion est nette et franche. Très bons ressorts.

Le canon est miroir avec de très belles rayures.

Plaque de couche impeccable aussi – Hausse et guidon parfaitement fonctionnelle et conforme à l’arme d’époque. Anneau de selle et tringle pour une arme de cavalerie en état neuf.

L’arme accepte tant les cartouches papier que métalliques.

In fine une très belle reproduction apte au tir d’une des carabines les plus emblématiques de la guerre de Sécession. Une belle opportunité de compléter une collection d’arme à poudre noire ou pour la reconstitution.

 

 

Arme de catégorie D f) au CSI : CNI ou passeport en cours de validité obligatoire.

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