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Très belle carabine de compétition Mauser ES 350 B – III° Reich – Modèle Meisterschaftsbüchse – 22LR – Arme de fin 1936 – Mono-matricule – Dioptre Mauser – Splendide état quasi muséal – TBE++

Armes Longues de catégorie C

Très belle carabine de compétition Mauser ES 350 B – III° Reich – Modèle Meisterschaftsbüchse – 22LR – Arme de fin 1936 – Mono-matricule – Dioptre Mauser – Splendide état quasi muséal – TBE++

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Description

Dans la suite du Traité de Versailles de 1919 qui interdisait à l’Allemagne de produire des armements, il a bien fallu trouver quelque chose pour entrainer la jeunesse au maniement d’armes et au tir dans la perspective de la revanche.

Ce quelque chose prit deux formes : la multiplication des clubs de tir qui passèrent d’environ 1.600 en 1919 à plus de 100.000 en 1925 (pour comparaison, environ 1.700 clubs de tirs aujourd’hui en France) et celle de la production en nombre de carabines 22LR de précision, les plus proches possibles en fonctionnement et en allure des fusils G98 puis de la K98 qui sera l’arme réglementaire de base de l’armée allemande jusque 1945.

Tous les grands producteurs allemands (Mauser, Walther, Simson, Geco, Erma, BSW….) produisirent de telles armes et de plus petits fabricants aussi. En tout seize fabricants avec des séries plus ou moins limitées (et parfois ultra limitées) mais toujours de grande qualité car ces armes de manipulation, même imitant des armes réglementaires, se devaient être aussi des armes de concours. On va y revenir.

Il ne fait aucun doute que l’Allemagne de cette époque produisit quelques unes des plus belles, des plus précises et mieux finies de toutes les carabines entrainement 22LR au monde. Elle repartira d’ailleurs de ces carabines sportives dans sa renaissance armurière d’armes d’épaule de l’après-guerre.

A l’avènement du III° Reich, ces carabines d’entrainement furent elles aussi « standardisées » pour assurer un entrainement uniforme pour toutes les organisations de jeunesse.

Deux « modèles » furent définis avec des mentions que l’on retrouve sur ces carabines : la DSM 34 – pour Deutsche Sport Modell Model 1934 (« modèle sportif  allemand 1934 » ) et KKW pour Kleine Kaliber Wehrsport Model (ou « modèle de sport militaire de petit calibre »). Elles sont toutes en calibre 22LR et mono-coup et produites par de nombreux fabricants différents en sus d’autres modèles de leurs catalogues.

Car nombre d’autres modèles de fabricants divers, sans pour autant répondre aux deux modèles précédents, servirent également à l’entrainement de la jeunesse et aux concours. Pléthore de photos nous le rappellent.

Ces carabines étaient éprouvées de poinçons civils et vendues dans les catalogues des fabricants privés pour camoufler, autant que faire se pouvait, le réarmement en cours. Outre les utilisateurs civils, les organisations de jeunesses du Parti après 1933 devinrent évidemment les plus gros consommateurs et utilisateurs de ces armes en sus des clubs qui seront eux-mêmes rapidement enrégimentés dans les organisations sportives du Parti.

D’où tout cela venait-il ?

Il faut d’abord se rappeler que le 22LR en tir de compétition ne devint populaire en Allemagne qu’au tout début des années 30. 

Précédemment, le tir de précision en Allemagne était traditionnellement dominé par des armes « à la suisse » ou à « la bavaroise » – bref les » allemands des montagnes » comme je le dis pour moi – avec des armes lourdes de type « Feuerstutzen » ou « Büsche » à crosse et garnitures ultra décorées, canon long souvent à pans, quasi toujours munies de dioptre et en gros calibre ou, « plus récemment » (à partir de 1897 seulement), des armes de style plus « militaires » de type G98 comme le Wehrmanns Gewehr pour compétitions Wehrmanns dont je vous ai présenté un rare exemplaire ici qui connurent un renouveau après 1918 et avant 1930.

Le plus souvent ces armes étaient chambrées dans des calibres de tir typiquement alémaniques de type 8×46 ou 9,5X47R ou encore en 8,15×46, calibre qui devint assez populaire dans les stands de tir d’une Allemagne appauvrie par l’après guerre de 14. Mais in fine assez peu d’armes de ce type Wehrmanns furent produites avant 1933 du fait des conditions économiques.

Néanmoins, en 1931, et donc avant le nazisme, lors d’une réunion à Berlin entre l’Armée et les principaux fournisseurs d’armes légères, la Heer invita les dits producteurs à « étudier le marché » pour des armes d’entrainement en calibre 22Lr plus économiques, utilisables dans des stands plus petits en longueur et plus nombreux et les plus proches possible de la carabine 98 Deutsche Post qui était alors très proche de ce qui deviendra le modèle 98K réglementaire final.

Mais personne n’a pu mettre en évidence de demande gouvernementale officielle ou de subvention à la sélection /production de ces armes. Ce sont juste les organisations para-militaires de l’époque qui sélectionnèrent ultérieurement, à partir de 1933, dans l’offre commerciale disponible préparée par cette réunion de 1931, les deux modèles qui devinrent les plus « standards sans être exclusifs. De nombreuses photos en témoignent encore une fois.

D’ailleurs, la réponse de l’industrie à cette demande fut peu enthousiaste et assez lente car les premiers modèles d’armes de ce type dessinées chez Mauser dès 1921 ne se vendaient pas.

L’Allemagne misérable de cette époque, qui avait bien du mal à acheter du pain, ne se précipitait pas pour acheter des carabines 22Lr qui restaient bien marginales sur les stands. Au point que l’essentiel de la fabrication de ces premières 22Lr Mauser ne se vendit pas du tout et qu’elles étaient encore en nombre et toujours en stock chez Mauser à l’inventaire de 1929…

C’est Fidel Federle d’abord, concepteur de l’iconique pistolet Mauser C96 à la fin du siècle précédent, déjà âgé, compagnon de toujours de Paul Mauser, disparu lui en 1914, qui  avait permis par son initiative la naissance des carabines légères 22 Lr chez Mauser. Cela permettra ultérieurement à la célèbre maison de devenir in fine leur fabricant le plus prolifique en nombre de modèles et en quantité. Et d’en être encore plus célèbre!

En 1921, face au marasme de l’après-guerre de 14 et cherchant à échapper aux rigueurs du traité de Versailles (le calibre 22Lr n’était pas soumis à restrictions), c’est lui qui fit développer la production d’armes d’épaule légères en calibre 22Lr avec son prototype SN1 dont il déposa le brevet en Allemagne dès le 21 décembre 1921 et aux USA en mars 1923.

Cette arme sera la mère des modèles du début des années 20 type EB300, 310 et 320 et MS410 et 420, rares aujourd’hui. C’est ce qui deviendra le fameux Es 340 en 1924, mère de toutes les carabines d’entrainement suivantes, elles, produites en nombre.

C’est 1933 et le changement de régime qui popularisèrent définitivement, et jusqu’à nos jours, le concept de la carabine de précision d’entrainement au tir en calibre 22LR. La demande devint subitement forte et les fournisseurs trouvèrent donc tout naturellement leurs clients…

Ces carabines 22LR qui ont entrainé la jeunesse allemande dans une période charnière de son histoire sont à juste titre réputées pour leur qualité de fabrication et leur précision redoutable en cible. En outre, elles racontent aujourd’hui une partie de l’Histoire de l’Europe au XX° siècle dans tous ses affres.

 

 

Notre carabine de ce jour est un très bel exemplaire d’une de ces carabines de production du III° Reich – Il s’agit d’une splendide carabine ES 350B. La version « compétition » de la ES 340B. Le modèle.

Pourquoi « B » ? Parce qu’à partir de la mi 1934, Mauser, ayant perfectionné et corrigé tous les bugs de sa carabine d’entrainement DSM 34, il fut décidé d’étendre le type de culasse de la DSM 34 à toutes les modèles d’entrainement Target et Sporter de sa gamme à savoir à l’époque 5 modèles dont 2 mono-coup (ES) et 3 à répétition (MS).

Ces modèles modifiés à culasse DSM34 seront dès lors affublé d’un « B » en suite du numéro de modèle.

Le vocable N (pour une E340 N par exemple) pour « Neue » (Nouveau), lui, désigne en fait des modifications faites encore précédemment aux modifications B  et ce, contre-intuitivement à l’ordre alphabétique. Ce N – Neue désignait en fait une nouvelle gamme, à culasse déjà modifiée par rapport aux modèles originaux de 1921 et 1924, et introduite en 1930. La N est donc venue avant la B. C’est comme ça.

Cette ES350 B est une version tir de précision de la E340 B.

Elle s’en distingue par un canon différent à hausse repositionnable avec des graduations en canon pour s’adapter à la morphologie du tireur, une hausse réglable de compétition, des bois plus travaillés et quadrillés et la possibilité d’y fixer un dioptre ou une lunette. Autrement même culasse/drapeau que la DSM34 /ES340B.

A titre mécanique, il faut aussi noter que la fenêtre d’alimentation de la ES350 B est différente de celle de la ES340 B avec une découpe du boitier légèrement plus large et taillée en biseau pour faciliter le passage des cartouches. Toujours la compétition…

Elle constituait le haut de gamme de Mauser à l’époque – Vendue à 93 Deutschemarks quand la ES340B était vendue à 55 DM.

La hausse de précision, du modèle Mauser, réglable dans tous les sens ne nécessite plus de tournevis pour être ajustée. Marque de confiance dans l’arme, et sans exagération de la part de Momo, elle est réglable de 30 à …200 mètres. De quoi vous faire plaisir avec une munition adaptée.

Le canon est un canon « lourd » de 68 cm, différent de celui de là  340B. Cela se voit immédiatement aux marques de re- positionnement de hausse en coté droit de canon qui n’existent pas sur la 340B.

Notre arme est en série « 165 3xx ». Les numéros 163 4XX, 164 5xx et 167 6xx ayant servi à des tests internes en septembre 1936, il y a peu de doute que la notre soit aussi de l’automne 1936.

Notre arme est mono-matricule de partout (canon, chambre, bois, levier d’armement…) y compris en pièces de culasse. Elle est parfaitement homogène dans toutes ses pièces dont aucune n’a été remplacée ultérieurement.

L’arme porte bien ses poinçons d’épreuve civils « U » et « B » et « G » couronnés et le chiffre 459 que l’on doit trouver sur ces canons, poinçons qui n’avaient pas changé depuis l’époque impériale. Le poinçon civil d’épreuve du 3° Reich (aigle+N) date de 1939 et a été apposée très progressivement chez tous les producteurs (avril 40 chez Mauser). Ceci reste donc cohérent avec notre datation de 1936 pour cette arme.

Toutes les mention de calibre  « Patrone 22 Long Rifle », de fabricant  » Mauser Werke AG Oberndorf A/N » et de brevet « D.R. P D R G M » sont toutes bien nette et bien lisibles. Splendide. pas un point de rouille.

Le bronzage est le bon bronzage noir bleuté de l’époque encore présent à 99.5% pour être pessimiste  – Très rare sur ces armes qui atteignent les 90 ans désormais.

Le beau logo Mauser est également bien visible. Aucune oxydation ou peau d’orange nulle part sur les fers. TBE++!

Les bois sont en superbe noyer de grande qualité très joliment vernis d’époque. Ils sont en très bon état avec très assez peu de marques de manipulations et quelques griffures éparses TRES exagérées par mes gros plans comme d’habitude mais tout est montré. Il n’y a qu’à voir les vue d’ensemble de l’arme pour s’en convaincre. Ni choc majeur, ni éclat ou enture. C’est la plus belle que j’ai eue.

Les quadrillages qui caractérisent la ES350 par rapport à la ES340 sont superbes. Pour du boulot usine c’est époustouflant de finitions. Bois superbes – TBE+ donc.

Système de fixation de bretelle à anneaux d’origine TBE +++ . Vis parfaites – Plaque de couche Mauser bakélite des premières fabrication (ensuite remplacées par l’acier) en état nickel.

Bref arme au top esthétiquement.  Il est très rare de trouver une arme de 1936 dans un état aussi superbe –  Muséale – TBE++

Le canon est bien net, absolument miroir, avec de splendides rayures – L’arme a très peu tiré et surtout a été bien conservée car ces Mauser sont de toutes façons très peu sensibles à l’usure de tir. État superbe également. TBE+++

Mécaniquement, l’arme est également impeccable.

La culasse et son drapeau ont un fonctionnement bien fluide qui mériterait juste un bon nettoyage et un peu de graisse. Elle porte aussi les poinçons d’épreuve civile d’avant 1939 et le numéro de l’arme. Culasse TBE++.

Les ressorts sont fermes y compris celui du verrou de démontage culasse. La percussion est franche et la détente est juste ma-gni-fi-que. Détente réglable au passage. Aucune pièce modifiée depuis l’année des JO de Berlin !

L’arme mérite juste un bon nettoyage car elle est encore pleine de graisse d’époque partout ! Mécanique TBE+++

Les organes de visées sont conformes avec un des trois modèles de guidons disponibles au catalogue. Le tunnel est l’un de ceux disponibles chez Mauser à l’époque aussi et il est celui qui figure sur le prospectus de réclame en français de vers 1938 ! Car cette carabine de grande classe a été largement exportée en Europe, aux USA et en Amérique latine.

Le dioptre est un bon dioptre Mauser d’époque (vendu en option supplémentaire à 10 DM de mémoire ce qui renchérissait significativement l’arme) sur son bon montage acier splendide et il est parfaitement fonctionnel. Le dioptre est très rare en lui-même et très recherché. Ici vous l’avez avec l’arme.

 

Bref une pièce « premium » par son contexte historique, sa complétude et son état superbe même avant nettoyage. 

Ce modèle a indubitablement servi à l’entrainement de précision et sans doute aux concours des organisation de jeunesse du Reich. Je vous ai même mis une photo.

L’arme a été produite au moins jusque 1941 car elle figure encore dans les états de comptabilité analytique de Mauser cette année là fixant le nombre d’heures nécessaire à la production de 100 pièces. Avec 22.8 heures de travail usine, elle réclamait visiblement nettement plus de main-d’œuvre que la ES340 B avec…16.8 heures (25% de plus!). Elle est admise au TAR.

La ES 350B est la meilleure des carabines Grand Publique Mauser de l’époque (au dessus il n’y a que les « Olympiques »), son haut de gamme. Son succès fut international et à hauteur d’environ 178.000 exemplaires.

Elle est désormais devenue rare, emportée qu’elle fut en masse aux USA en 1945, et très activement recherchée par les collectionneurs / tireurs partout dans le monde pour ses qualités intrinsèque et sa valeur historique.

Surtout dans cet état Premium avec son dioptre. Une addition de très grande qualité pour un collectionneur de 22LR.

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité y compris médecin ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT !!

Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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