Description

Le K98 est une arme qui fascine.

Ses qualités intrinsèques de tir et de fabrication évidentes, ses multiples finitions et fabricants en font un objet de collection idéal. Avec sa longue filiation depuis le G98 et les actions guerrières gigantesques auxquelles il reste attaché dans la mémoire des hommes, tout concourt à en faire une arme à part.

A titre personnel, dans la galaxie Mauser, j’ai néanmoins toujours eu un petit faible pour les magnifiques fabrications export pour l’Amérique Latine d’avant 14 et mon petit chouchou est le Perse de la commande de 1934 d’ailleurs fabriqué en …Tchécoslovaquie! Sans doute un des plus beaux. Que voulez vous Maître Flingus aime les loukoums et le romantisme slave de la grande plaine est-européenne.

Ce qu’il y a de bien dans la galaxie Mauser c’est que chacun peut y trouver son miel. Mais je reconnais humblement que ces fabrications allemandes 35-40 sont très belles. Les meilleures de toute la production de cette période. Et mon exemplaire de ce jour en est la preuve.

Ces armes du début de la production du III°Reich sont assez peu courantes.

La guerre a laissé peu de survivants chez les armes aussi. Il a fallu beaucoup de chance à un K98 fabriqué en 1934 ou 1938 pour arriver à peu près entier en 1945 et rester en très bon état jusque 2024. Le conflit a pris sa part mais également les re chambrages et les destructions armurières massives opérées depuis lors.

Quand il y pense Maître Flingus se souvient d’un vieux libraire en livres anciens (une autre passion de Maître Flingus) qui employait le gamin que j’étais à remplir des boites aux lettres de prospectus et qui lui disait ” Tu ne peux pas d’imaginer le nombre de fromages qui ont été emballés avec des pages arrachées à des Bibles de Gutemberg”. Pour les armes de qualité ou rares, c’est pareil. Les destructions du patrimoine armurier aussi ont été énormes.

Le notre est bien marqué au tonnerre “S/42” avec la date “1938”. Donc sans aucun doute possible, c’est bien une arme de chez Mauser même et d’avant guerre. Le code “S/42” correspond très exactement à l’usine Mauser d’Oberndorf-am-Neckar, l’usine historique, différente de l’usine de Berlin-Borsigwalde, ouverte en 1935 dans un ex-site de la DMW.

Ce code n’a été employé que de 1936, un an après le début officiel de la mise en production du K98, à fin 1938. Précédemment et depuis 1935, le code de cet arsenal était “S/42G” et postérieurement, ce sera juste “42”. Rappelons que ces codes étranges visèrent d’abord à dissimuler le réarmement promu par le régime en fraude des traités puis le volume exact de la production et l’origine des fabrications durant la guerre.

En 1938 environ (et seulement) 100.000 fusils furent produits avec le code “S/42” contre près de 200.000 avec le code “42”. La première arme portant le nouveau code “42” et en série “g” (5102 g) ce qui permet de dire que la notre (76xx e) est bien une des dernières produites en code S/42 au printemps 1938.

Le fait que l’on y trouve partout QUE le Waffenamt n° “WaA63”, y compris pour la seule pièce qui n’est pas au numéro (sa portière de magasin) prouve que cette arme n’a été produite ou réparée qu’avec des pièces de la même provenance de Mauser Oberndorf. Tout ça c’est pour les puristes du K98.

Le volume de production des “S/42” de 1938 est donc estimé à un peu moins de 100.000 K98. C’est très peu. Et encore bien moins de survivants dans ces mauser pré-conflit. L’arme est donc peu courante en elle-même.

 

Mais, au delà de sa faible production, notre exemplaire se distingue par une grande rareté supplémentaire: c’est un exceptionnel exemplaire de Marine. 100% Kriegsmarine.

A quoi le voit-on ? Et pourquoi 100% Kriegsmarine ?

Deux traits permettent d’identifier immédiatement les exemplaires de marine.

D’abord, comme le notre, ils sont ornés en bois d’un aigle à roulette au dessus d’un large M. Ces marquages de bois sont souvent effacés par une manipulation excessive et, bien plus souvent, par une espèce encore bien plus redoutable aux armes à feu que la rouille: l’amateur nettoyeur incompétent et trop bien intentionné. Ici rien à craindre c’est encore superbe. Très beau et bien net ! Coup de pot !

Pour information, il existe quelques rares fabrications Mauser d’avant guerre pour la Marine qui ont été montées sur des crosse estampées pour l’armée (“H” de la Heer). C’est possible mais c’est rare et cela a favorisé certains bidouillages. Ici aucun souci: c’est bien l’aigle large de Marine avec son grand M (et pas un H, c’est pour ça que je dis 100% marine pour le mien). Et son bois est bien au numéro du reste de l’arme, elle même quasi monomatricule en plus.

Ensuite, les Mauser K98 allemands de Marine sont les seuls (à la différence de leurs grands frères G98 de 14-18) à être attribués en anneau de démontage de culasse situé en crosse par affectation à une unité, en l’espèce à l’une des deux flottes allemandes. Ils sont soit marqués “N” + chiffres s’ils ont appartenu à la Flotte de la Mer du Nord (pour Nord-See) ou bien “O” + chiffres s’ils ont appartenu à celle de la Baltique (Ost-See). C’est en principe ce qui saute aux yeux tout de suite quand on en tient un.

Le notre est un  “O.7181” (et rien à voir avec le numéro de série de l’arme) en œillet de démontage lui aussi marqué de son bon Waffenamt “WaA63” comme toutes les autres pièces sur le reste de l’arme.

Alors, combien d’armes commandées et réceptionnées par la Kriegsmarine au global et dans cette production Mauser de 1938?

Vous allez être bien déçus. Là, Maître Flingus avoue être “sec” (et si quelqu’un a l’info quelque part qu’il me contacte). Aucune idée mais sans doute très peu. D’abord je ne l’avais jamais croisé (alors que j’ai croisé deux SS non bidouillés et nettement plus de “L +aigle” pour la Luftwaffe). Ensuite, d’après mes interlocuteurs américains qui n’avaient pas l’info, ces K98 de Marine sont  “highly desirable” et vendus régulièrement plus de 4.500 USD aux USA… Donc je suppose que ce n’est pas du plus courant.

Il est globalement très beau – et même dans un état de conservation vraiment excellent pour une arme qui revient de très loin. S’il n’était pas Marine en plus, il serait déjà très chouette. Rien que parce que c’est un 1938 déjà.

Ses bois sont très bien conservés. Avec des traces de manipulation raisonnables et sans coups important ou manque. C’est du beau noyer d’avant guerre et pas du lamellé-collé. A signaler une petite enture professionnelle (à deux chevilles) en bas de crosse et du même noyer – sans doute une enture d’armurerie portuaire et bien d’époque.

L’excellente conservation des bois a permis de conserver bien visibles non seulement son fameux “aigle + M” de crosse pour la marine mais aussi ses 2  “WaA63” de plat de crosse dont l’un est très visible et l’autre moins. Mais bine là tous les deux. Ce même waffenamt est également bien visible sous la poignée et en plaque de couche. Le numéro du bois en poignée est bien celui du reste de l’arme. Sauf la petite enture donc, c’est la perfection du collectionneur en termes de marquages.

Les fers sont également en très bon état avec un bronzage (au bain encore à l’époque – supprimé en 1941) d’origine, éclairci, mais présent à 75/80%. Juste quelques pointes légères d’oxydation éparses essentiellement en plaque de couche et quasiment rien ailleurs. Aucune peau d’orange.  L’état global est à démonter intégralement et à nettoyer tout aussi intégralement mais plus qu’excellent surtout pour une arme du début 1938.

Tenon de baïonnette bien évidemment non bronzé ce qui est la norme pour cette époque de fabrication de qualité et indice supplémentaire que l’arme est dans son état absolu d’origine sans aucun bricolage. Vraiment une très bonne pièce, très rare en collection.

Le notre frôle en plus le monomatricule dans toutes ses pièces. D’habitude, c’est toute la culasse qui est allée voir ailleurs. Ici seule la portière de magasin est d’un autre numéro mais toujours au WaA63 de chez Mauser! Avec la petite enture c’est son vraiment seul défaut.

Autrement toutes ses autres pièces sont au numéros (idem le bois) jusqu’à la moindre vis et y compris en culasse qui également monomatricule aussi dans toutes ses pièces aussi (drapeau, levier, extracteur…) .

A vrai dire, voir le soin accordé à la construction de l’arme, ses Waffent Amt de contrôle absolument partout et les numéros sur toutes ses pièces y compris les plus insignifiantes comme les vis laissent perplexe quant à la mentalité perfectionniste des allemands de l’époque. Ils avaient nettement moins le temps vers 1942…

L’arme est sale, “sortie de grenier”, et mérite, un passage soigneux à la paille de fer 000 et au WD40 de toutes ses parties métalliques mors de son nettoyage.

C’est une arme digne d’un collectionneur exigeant et, vu son état général, il ne peut en ressortir que magnifique. Vous aurez beaucoup de mal à en trouver un plus beau dans cette rare fabrication d’avant-guerre où ils sont finis avec un soin et un poinçonnage qui dépasse la rationalité si l’on songe qu’il s’agit d’une arme militaire à produire en masse. Et quand à trouver un Marine…

L’état mécanique de l’arme est impeccable – Percussion franche – Tous ressorts fermes y compris en planchette élévatrice.

Son canon est dans un très bon état. Terne/grisé certes, mais bien beau avec de belles rayures bien nettes jusqu’à la bouche. C’est rare pour une arme qui a passé 7 ans dans l’armée, au bord de la mer ou en mer, a traversé toute la guerre et a subi tous les risques du stockage pendant déjà… 86 ans. Je n’ai pas trop de doute sur ses qualités de tir. Et je voudrais bien être dans le même état à 86 ans !

Calibre d’origine en 8×57 IS évidemment. Il est muni en outre d’une bonne bretelle d’époque en TBE (valeur seule plus de 130 euros!).

Sur les 9.987.000 exemplaires de K98 fabriqués en Allemagne sur cette période 1935-1945, les armes d’avant guerre ont la juste réputation d’être les mieux finies et les plus belles. Il en reste très peu. Quant aux “Marine”, c’est le monstre du Loch Ness en terme d’apparitions.

 

Bref un très rare exemplaire de K98 de Marine, une arme d’avant guerre “text book”, quasi monomat’, par LE fabricant mythique, à nettoyer mais dans un état plus très bon et avec sa bretelle. A ne surtout pas “bricoler” et à conserver dans cet état rare. Arme très recherchée, digne d’une belle collection de K98 et difficilement “up-gradable”.

 

Arme de catégorie C au CSI : Copie de la licence de tir en cours de validité ou d’un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET copie de CNI ou passeport en cours de validité aussi.Compte SIA ouvert bien evidement – copie de votre autorisation unique vous sera également demandée.

Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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