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Vendu !
2.000,00€
Très belle Winchester Model 1894 – Version rifle à canon octogonal (!) – Fabrication Winchester New Haven de 1919 – Bois au top – Canon superbe – Mécanisme intraitable – Splendide dioptre Lyman N° 2 d’époque – Très beaux marquages sur beau bronzage – Superbe objet de collection ! – TBE ++
Armes Longues de catégorie CMagnifique carabine Winchester Model 1894 – Version rifle en canon octogonal – Une des plus belles créations de John Moses Browning – Excellente mécanique fluide et ferme – Véritable fabrication New Haven Connecticut de 1919 – Très belle crosse et longuesse en noyer américain – Plaque de couche d’origine en croissant – Canon très beau avec d’excellentes rayures – Dioptre Lyman à œilleton réglable conforme de commande sur catalogue – Elle aura traversé le XXe siècle et un océan pour vous parvenir fraîche comme la rose – Excellent état – TBE++
Vendu !
Description
Icône parmi les icônes, la « Winchester » est à elle seule un nom qui fait écho à tout un imaginaire.
Cultivé alors même que la conquête de l’Ouest n’était pas encore finie, le genre ‘Western’, au cirque Cody ou en bobine de film noir et blanc, est inconcevable sans cet outil indispensable qu’est la levier sous garde de chez Winchester.
Le modèle représenté à l’écran peut même être une 1892 ou une 1894 alors que l’action se situe vers 1880, l’effet contre les indiens peau-rouge n’a beau n’être pas toujours garanti, qu’importe ! Comme chacun le sait, le principal est vider son magasin, en s’exposant bravement avec un air déterminé, le Stetson vissé sur la tête … John Wayne le fit mainte fois dans ses classiques!
Tout cela n’aurait pas été envisageable si la qualité de ces armes n’était pas indéniable.
Si l’on remonte l’arbre généalogique des « winchester », on parvient à leur trouver comme ancêtres, au début des années 1840, les fusils Robinson, considérés parmi les premières armes à répétition et à levier de sous garde. Mais ce sont encore de vraies arquebuses, avec des munitions encore plus anémiques et fragiles que celles des Volcanics qui prendront la suite à partir de 1855 grâce à des messieurs au grands avenir : Horace Smith et Daniel B. Wesson.
On pourrait même remonter au Mésozoïque (l’ère des Dinosaures) des leviers sous garde avec le Fergusson modèle 1772, utilisé pendant la guerre d’Indépendance des États-Unis, qui utilise déjà un levier situé sous le dessous pour manœuvrer sa culasse. Mais on ne peut hélas le voir que comme un grand oncle éloigné qui aurait quand même donné le goût des armes à tir répétitif aux américains.
Il faudra attendre l’apport essentiel, les bons soins (et la naïveté en affaires) de Benjamin Tyler Henry pour arriver à un mécanisme et à une cartouche à la hauteur, le 44 Henry, afin de lancer le mythe.
Tout cela fonctionne très bien.
Les fusils à levier sous garde modèles Henry 1860, 1866 et 1873 sont de francs succès et la fabrication de ces deux derniers modèles sera poursuivie jusqu’en 1898 au prix de 14,50 dollar pour le fusil 1866 et jusqu’en 1925 au prix de 17,50 dollars pour le 1873!
Sans Henry, récupéré par Winchester, le temps de s’approprier les actifs de Smith et Wesson (y compris les brevets créés par Henry puis de virer Henry au premier désaccord), tout cela n’aurait pas été possible.
Les marchés africains et sud américains furent longtemps friands de ces carabines Henry, en particulier dans le Rif, où elles firent passer quelques très mauvaises après-midi à nos braves légionnaires aux blancs képis.
Or, ces merveilleux engins étaient plus à voir comme des « pistolets mitrailleurs à répétition manuelle » leur volume de feu n’étant possible qu’au prix d’une précision relative et d’une puissance de cartouche limitée.
Or, en ce courant des années 1870, un marché résistait encore et toujours à la firme du plus célèbres des marchands de chemises (métier d’origine du bel Oliver Winchester) : celui des chasseurs de bisons. Ces derniers, malgré une des plus efficaces campagnes de publicité du monde n’y trouvaient pas leur compte.
Il faut dire que les cartouches de 45-90, 45-110 et 45-120, que ces chasseurs utilisaient, étaient au moins trois fois plus remplies de bonne poudre noire et plus longues que les trop « gentilles » 44-40 et 45 LC que chambraient les winchesters modèle 1873, pourtant réel succès de la firme de New Haven, avec 750.000 exemplaires vendus en 50 ans.
Et cela, malgré le soutien publicitaire actif, via la presse à sensation, des Frères Dalton, de Calamity Jane ou encore de Billy the Kid…
En 1876 sort un nouveau modèle poussant à ses limites la plate forme avec la cartouche de 45-60, employée dans certaines carabines de l’armée.
Néanmoins, pour des grosses bêtes de 800kg et plus, cela reste encore légèrement « anémique ».
Heureusement, le Ciel entendit le désespoir des derniers bisons qui se languissaient de rejoindre un monde meilleur. Il mit sur la route de la maison Winchester le seul et unique, le grand John Moses Browning qui, de son génie olympien, mis au point un système de verrou ascendant pour remplacer le verrouillage par genouillère de Henry.
Ce système, plus simple, plus rationnel et plus solide permit en 1886 d’enfin créer une arme faite pour les grosses cartouches de chasse en vogue à l’époque. Malgré l’existence de modèles plus récents, le président Théodore Roosevelt en emportera toujours une avec lui lors de ses voyages…
En plus de sa solidité accrue, ce nouveau mécanisme est bien plus étanche, ce qui permet de se passer de trappe « dust cover ». L’introduction de corps étrangers est réduite à zéro ou presque.
La révolution de la poudre sans fumée permis l’essor de nouveaux calibres, aux balles rapides et légères en comparaisons des torpilles autrefois nécessaires pour mettre à terre les bêtes à cornes un peu trop solides.
A volume égal, les nouvelles poudres étaient trois à cinq fois plus puissantes que l’antique poudre noire. Il fallait donc de nouveaux aciers et des mécanismes plus solides.
En 1892, notre brillant inventeur avait déjà réussi à réduire le modèle 1886 pour l’adapter aux cartouches d’armes de poing. L’arme aussi élégante que maniable remporta un franc succès. Mais, ainsi réduit, le boîtier de la toute nouvelle 1892 ne pouvait plus accepter de cartouches très longues.
J.M. Browning trouva la solution en faisant sortir une partie du mécanisme du boîtier !
Aussi simple qu’efficace, le nouveau modèle devenait aussi compact que sa grande sœur tout en tirant des cartouches bien plus puissantes. C’est notre beau modèle 1894 !
Le modèle 1894 exista en trois types:
La variante “Musket” à canon de 76 cm et à baïonnette (!), destinée aux armées, ne sera que très peu produites (moins de 5% de la production) puisque Winchester, à son grand désappointement, ne trouvera jamais la clé du marché militaire américain et ne fera que l’exporter en Turquie et en Amérique du Sud essentiellement.
Cela laissera le champ libre aux modèles saddle carbine (ou carabine de selle – ultra courte et maniable) en 20 pouces (51cm) et aux modèles rifle (fusil) en 26 pouces (66cm).
Proposés en deux déclinaisons, les modèles rifle étaient appréciés pour leur canon plus long et plus lourd, orientant plus l’arme vers le sport ou la chasse professionnelle. Mais la défense n’est jamais loin aux USA.
Une saddle carbine était proposée à 17$50 au catalogue Sears and Robuck (équivalent de notre Manufrance). Sa version octogonale, qui rappelait les bons vieux Kentucky à la David Crockett, était facturée seulement un dollar de plus. On en rêverait la nuit !
Les prix des modèles standards pouvaient monter jusqu’à 35 $, avec, dans ce cas, une arme nickelée et un canon semi-octogonal démontable à la main. La classe !
La différence de taille et de poids du fusil faisaient rentrer l’arme dans une toute autre catégorie par rapport à la carabine de selle. A l’instar d’un AR 15, avec qui décidément la Winchester 1894 partage plusieurs points communs, il était possible de spécialiser son arme dans des domaines où on ne l’attendrait peut être pas. Les joies de la customisation ne sont donc pas nées d’hier…
Lors de sa première année de lancement, on lui choisit la cartouche de 38-55 (soit un projectile de calibre 38 et une charge de 55 grains de poudre toujours exprimée de manière traditionnelle). Cette excellente cartouche se destinait principalement à la chasse du moyen gibier mais fera ses preuves jusque sur du Grizzly…
Sur ces entrefaites, le fameux 30-30, excellente munition, en poudre vive cette fois, sortira du cerveau de Browning dès 1895. Il n’y aura rien à changer d’autre que les aciers pour que l’excellente conception de la 1894 trouve sa pleine mesure avec cette nouvelle cartouche poussée par cette nouvelle poudre.
De plus, Winchester pouvait commercialement tenter de profiter de l’image de modernité des calibres .30 alors même que l’armée venait alors de l’adopter en 1892 pour son fusil Krag-Jorgensen.
La « sportérisation » de la société anglo-saxonne au milieu du XIXème siècle permis l’essor de sports nouveaux mais aussi de très courues compétitions de tir.
Les anglais, précurseurs encore dans le domaine, permettait aux plus grands tireurs du monde de se rencontrer. Ça se passait déjà à Wimbledon depuis 1860. Trois semaines de compèt’ chaque mois de juillet sous le doux nom de Imperial Meeting. Plus de 50.000 personnes certaines années.
Mais, au lieu d’échanger des balles de tennis, on y préférait des balles plomb sensiblement plus rapides. Avec un autre genre de sifflement.
Anecdote à ce sujet : La Reine Victoria, visitant la compétition avec son mari, le Prince Albert, lors de l’inauguration de Wimbledon le 2 juillet 1860, fut invitée à essayer une des armes présentes. Son Impériale Majesté eut le bon goût… de mettre directement dans le mille ! Du premier coup ! On imagine les commentaires énamourés des courtisans et le regard très “C’est qui la patronne?” d’une Victoria qui ne s’en laissait compter sur rien…
En 1890, il fallut soit déménager à Bisley avec son pétard, soit rester à Wimbledon mais seulement avec une raquette.
Des rageux qui s’étaient installés dans le voisinage pourtant en parfaite connaissance de cause se plaignaient de soit-disant bruits, d’histoires de dangers, sans queue ni tête, qui auraient passé de vie à trépas un employé municipal du cimetière voisin, etc. Et puis, ils voulaient faire place à “autre chose de plus respectueux et de plus durable” d’un tas de trucs importants dont ils n’avaient pas non plus le moindre échantillon sur eux-mêmes.
C’était un peu comme dans les tontons flingueurs “Y a des clients qui devenaient aveugles. Alors ça faisait des histoires…”. Une histoire qu’on ne verrait sûrement pas pour les clubs de chez nous aujourd’hui, hein ?
Rien de neuf sous le soleil.
Mais pour tirer à des distances de 500 et 900 yard (820 mètres environ. Déjà !) dans de telles compétitions, les hausses à échelles et autres guidons en « V » ne suffisaient plus.
En l’absence de lunettes performantes, les tireurs se tournèrent vers un principe optique bien connu: en réduisant l’entrée de la lumière juste devant son œil, on force la cornée à se contracter et donc à améliorer la vision de loin.
La mise en place de ce principe est peu coûteux, fiable et possède l’avantage d’augmenter la ligne de prise de visée. Avait t-on trouvé le système le plus simple et le plus efficace ?
En tout cas il s’agit toujours de l’un des meilleurs, toujours apprécié aujourd’hui, au temps des lasers et autres points rouges.
L’essor de la fabrication industrielle et de la mécanique de précision permis de proposer un large choix de dioptres et verniers pour tous les prix et adaptés à chaque type de tir.
La firme Lyman fondée par William Lyman en 1878, alors qu’il n’avait que 24ans, allait pleinement tirer parti de cet engouement nouveau pour les organes de visée.
Avec près de 150 ans d’existence, se hissant encore aujourd’hui parmi les plus grands noms de l’armurerie américaine, on peut dire que son objectif initial de donner la possibilité pour tout amoureux de la vie au grand air d’améliorer son arme, a bien été rempli.
Portant le brevet n°169 277, le dioptre Lyman n°1 se pose en position repliée et se règle à une seule main sans outils.
Cet accessoire était parfait pour pouvoir faire la transition en un seul geste des organes de visée « buck horn » plus adaptés à un tir rapide vers le dioptre pour un tir posé de précision. Il trouvera un marché évident sur nos Winchester. Si évident qu’il était proposé directement en option sur les catalogues…
A titre général, les dioptres Lyman de cette époque se répartissent en gros entre Modèles n°1 et N° 2 (les Lyman n°1 sont à œilleton fixe basculant à 2 positions et vendus de 1879 à 1905, le 1A est le même mais avec un verrou. Il fut vendu de 1905 à 1955 . Le n° 2 est à œilletons amovibles vissés et le 2 A est le même que le 2 mais avec un verrou. Il sera vendu de 1905 à 1955).
Vendus 3 dollars ou plus (pour des salaires moyens à un peu moins de 50 dollars, c’était un accessoire quand même assez cher), ce sont aujourd’hui en eux-mêmes de véritables pièces de collection, devenues un standard pour de nombreuses générations et de professions du trappeur au tireur de précision américains.
Notre splendide “rifle” Winchester de ce jour est daté de… 1919.
Il nous parvient dans un état particulièrement soigné et proche de celui d’origine. Notre charmante demoiselle Winchester pèse exactement 4 kilos. Un beau bébé et une splendide arme de tir!
Notre arme se distingue illico par sa jolie crosse en noyer américain, plus rouge que celui de nos contrées. Très peu de coups et de griffures sont à constater, ce qui est remarquable compte tenu de son âge. Bois vraiment très beaux.
La forme très particulière et très esthétique de sa plaque de couche remonte à l’époque des premiers trappeurs qui avaient besoin d’une arme particulièrement stable au creux d’une l’épaule souvent revêtue de vêtements de peaux épaisses pour un tir de précision dont dépendait souvent leur vie. Ce concept en recherche de stabilité trouve son origine dans les carabines de précision germaniques.
Elle est en bon à très bon état avec ses bonne vis en TBE aussi.
En dehors de son esthétique gracieuse, la fonction utilitaire de cette crosse est réelle et typique d’une époque. D’autant que ce type de crosse n’existe pas en reproductions. Raison de plus pour s’offrir la « vraie ». Elle est en plus revêtue d’une protection très “Sud profond” en alligator que je laisse avec.
Les marquages de la queue de culasse sont cachés par le support de dioptre lyman. Ses marquages sont bien lisibles, on peut les lire dans leur intégralité sans même plier les yeux !
Les fers sont en très bel état avec un bronzage présent à 98% avec juste des éclaircissements légers surtout en boitier) et de petites griffures très exagérées par mes photos en gros plan – mais vraiment très beau au global !
Tous les marquages de l’arme, calibre, fabricant, numéro de série, etc, sont également bien lisibles avec une netteté étonnante, renforçant le charme de l’arme. Elle n’a connut ni oxydation ni peau d’orange. Les vis sont aussi en excellent état.
La mécanique est d’un ajustage redoutable et d’une fluidité à se damner. Aucun point dur, ou grattage et pourtant le levier reste ferme et ne tombe pas de lui même comme cela peut arriver sur les armes trop manipulées. C’est du très, très beau boulot.
Le canon est juste magnifique. Les rayures sont très belles, avec un fort potentiel de précision du long de ses 26 pouces. Superbe ! Sous le canon, afin de ne pas se brûler les doigts, le très beau fût, cerclé d’acier, est en superbe état aussi.
Le guidon possède bien sa petite boule au sommet et se trouve complété la hausse d’origine, utilisable dès le dioptre abaissé.
Le passage de la hausse au dioptre vernier se fait avec une grande facilité.
Ces dioptres Lyman d’époque sont toujours très efficaces. Celui-là a sans doute été commandé sur le catalogue avec l’arme. Il est assez rare de trouver un Rifle 1894 avec son bon dioptre catalogue d’origine. Ici un n°2 A à œilleton vissable marqué A D et donc bien pour la 1894 en .30-30.
Ces dioptres sont en eux-mêmes aujourd’hui des objets de collection recherchés.
Le calibre le 30-30 de notre belle Winchester de ce jour se trouve dans toutes les armureries à un prix très raisonnable avec un large choix de projectiles.
Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas de balles qui ‘tombent toutes seules à 100m’. Maître Flingus s’en arrache les cheveux à chaque fois qu’il entend dire cela…
Il y a en réalité assez peu de corrections à faire jusqu’à 280 / 300m (la chute est alors de l’ordre de 20cm seulement). Le canon plus long, plus lourd et plus rigide de ce rifle devrait être capable de merveilles!
In fine, une vraie Winchester 1894 de la grande époque de Winchester, dans une configuration d’origine rare sous nos latitudes en cumulant modèle Rifle, canon octogonal et dioptre Lyman, bien différente de la classique carabine de selle, plus courante, et dans un magnifique état.
Cette Winchester n’est pas celle de n’importe quel Cow-Boy ! Et qui plus est, c’est une originale…
Un superbe ajout dans le râtelier d’un connaisseur ou d’un collectionneur des différentes variantes de la 1894.
Arme de catégorie C au CSI : Copie de la licence de tir en cours de validité ou d’un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET copie de CNI ou passeport en cours de validité aussi. Compte SIA ouvert bien évidement – Une copie de votre autorisation unique vous sera également demandée.
Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.
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