Vendu !

Légendaire Pistolet “Ruby- ALKAR”- rare fabrication Alkartasuna à Guernica – 1ère GM – calibre 7,65 Br – pistolet des nettoyeurs de tranchées de 14/18 – Étui militaire – TBE +

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Très beau pistolet automatique Ruby – calibre 7,65 Browning – avec le chargeur d’origine de l’arme ( point très important pour ces armes) – Très belle fabrication de marque “Alkartasuna Guernica”  – Très beau canon aussi-  bronzage et marquages en excellent état.  Excellente arme de collection à sortir au stand sans modération pour pimenter vos après-midi entre amis avec une arme originale et discuter ensemble d’une légende !

SKU: 705-23
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Description

Malgré leur apparence modeste, ils en ont liquidé du monde ceux-là. Et le rubis est bien une pierre rouge sang.

Le “petit” Ruby est une arme que j’ai toujours regardé avec respect et même avec une certaine méfiance instinctive.

Je sais par les récits familiaux et ceux de nombreux amis tireurs d’un âge certain que c’est un petit tueur-né.

Quand je prend un Ruby des premiers modèles en main, c’est une des rares armes pour lesquelles je me dis que son passé est sans doute bien plus impressionnant que l’arme elle-même et je me demande toujours dans quelle histoire oubliée ce petit monstre a bien pu traîner.

Les Ruby font partie des armes les plus discrètes de la littérature spécialisée et du cinéma. Pourtant, ce sont véritablement eux qui seront l’arme au poing de la France à partir de 1915. Souvent une arme de sous-off ou de troufion qui fait le boulot. Tout le boulot.

Produits à près d’un million d’exemplaires sur commandes d’État à L’Espagne, au rythme de 10 000 puis 30 000 exemplaires par mois, ils étaient partout: aux côtés des servants de mitrailleuses dans une poche spéciale se confondant avec leur cartouchière dorsale, à l’assaut avec l’officier qui avait prudemment laissé son sabre 1882 accroché au mur de la cagna, dans l’affreux travail de nettoyage de tranchée après la conquête d’un malheureux boyau rempli de blessés ennemis à achever (salut Fred et une pensée pour ton grand-père) et de récalcitrants planqués dans les abris à mettre à raison, dans tous les coups de mains nocturnes au cours desquels il révèlera sa vraie nature et celles des hommes qui le maniaient. Avec les pelles bien tranchantes, les poignards, les grenades et les casse-têtes. Ses compagnons de bravoure.

Le Ruby est un guerrier au sens le plus brut et noble du terme.

Quand on pense aux automatiques de 14/18, on imagine toujours des trucs super-prestigieux genre Colt 1911, P08 Lulu et autres C96 ou autres armes réglementaires mythiques et chères, le plus souvent à la hanche de l’officier.

On peut néanmoins douter que toutes ces armes puissantes, merveilles de mécanique et de précision, soient les plus adaptées à être couvertes de boue s’infiltrant dans chaque interstice, à être sorties d’une poche en une fraction de seconde, à taper avec un recul parfois difficile à maîtriser dans ses environnements exiguës où on est bien plus proche du bout touchant et du corps à corps que des 25m réglementaires de la FFTir…

Le malheureux Fritz en face ne fera certes pas trop la différence et n’en redemandera pas. Mais je reste certain que cette arme a achevé bien plus de blessés et de sentinelles dans les nettoyages de tranchées que n’importe quelle autre arme de poing alliée.

Et quand on vous dit que le Ruby est partout, ce n’est pas exagéré.

En 1939, malgré l’adoption plus que tardive de deux nouveaux pistolets tous beaux, tous neufs, notre petit pépère restera encore l’arme de poing principale de l’Armée Française.

La France en livra en outre des quantités variables à la Finlande (dénomination Pistolet M/19), à la Grèce, à la Pologne ou encore à la Serbie entre et . Le Ruby connut ainsi la guerre lituano-polonaise, la guerre soviéto-polonaise, la Guerre polono-ukrainienne, la guerre gréco-turque, la guerre civile espagnole, la guerre d’Hiver entre URSS et Finlande et la Seconde Guerre mondiale (l’Allemagne nazie qui en a saisi de grosse quantité et le Royaume de Yougoslavie l’a produit localement comme pistolet “VTZ M1933”).

Pour sa part, l’armée française l’utilisera encore lors de la guerre du Rif ou lors de la répression de la révolte druze. La police nationale et la gendarmerie en furent dotées de à .

Un guerrier, vous dis-je, notre petit Ruby…

Dans tous les films noirs ou romans policiers des années 30 et même les Tintin, le héros sort à tout bout de champ des “brownings” (attention ! avec une minuscule nous dit le Petit Robert) et des “automatiques” qui lui ressemblent fort. La silhouette qui dépasse de la poche de Jean Gabin dans Pépé le Moko, est bien aussi celle d’un Ruby. Avec ce fidèle compagnon et l’aide de ses maîtresses, il arrive à se défier de la police et rester le maître de la Casbah, grâce à ce guerrier féroce sur lequel on peut toujours compter.

Le Ruby est né de l’imagination fertile et ô combien pratique, de son papa, Bonifacio Echevarria. Cet armurier basque, qui, à l’instar d’un J.M Browning où d’un George Luger, s’inspirera de ce qui se faisait de mieux, fera se croiser les meilleurs design et les mécaniques les mieux pensés tant pour l’utilisateur que pour rendre la fabrication plus rationnelle. Il sera fabriqué par de nombreux sous traitants basques, une quarantaine au moins, pour faire face à l’importante demande française.

Notre Ruby a pour ancêtres directs les Colts pocket et Browning 1903, avec une pincée de modèle Baby 1906.  Sa capacité de 9 balles aurait pu satisfaire tous les John Wick de l’époque. Seul le Savage 1907 le dépassait avec son chargeur double colonne de dix cartouches. C’est sans doute une des raisons de son succès comme combattant “nettoyeur de tranchées”.

Mais il y en a d’autres.

Parmi la myriades d’automatiques” en 7,65 qui participèrent à la Grande Guerre, je puis vous affirmer que seuls les Star 1914 et les Ruby offrent une aussi excellente prise en main. Il s’agit d’un vrai “sub-compact” avant l’heure, bien costaud et bien fiable, une sorte de 19X agrémenté de piment d’Espelette.

Loin d’être un modèle de poche détourné de son usage premier, c’est une arme d’homme, massive pour son calibre, au pointé naturel qui en faisait une arme de combat rapproché. Pas de chien ou d’angle pouvant s’accrocher ou révéler la présence du pistolet dans la poche de la vareuse. (Ce qui est particulièrement applicable à cet exemplaire sorti sous le nom commercial de “Vesta” dont les prêtresses à Rome vivaient cachées !). Excellent acier. Tout ça aussi explique son destin militaire.

Le démontage est d’une simplicité sans pareil (il faut parfois, après avoir sorti le canon, tirer la culasse en arrière et la relâcher violemment pour qu’elle accepte de sortir, mais rien de sorcier). C’est bien plus rassurant à effectuer sur le terrain que celui d’un P08 avec sa genouillère ou d’un 1911 avec son bushing qui s’évade vers le ciel à la moindre occasion !

Un verrouillage de chargeur positif, sûr, qui ne se ne se déclenchait pas intempestivement dans le feu de l’action en vous laissant subitement avec un mono coup au pire moment, complète le tout.

 

 

Fidèle à sa légende, voici pour vous en exclusivité, un bel exemplaire de Ruby, plus que bien propre sur lui, ce qui n’est plus si évident 105 ans après la Der des Der. En plus, il est d’un fabricant peu courant.

Orné de plaquettes au quadrillage bien vif et sans défaut, le bronzage est bien présent à 98% avec juste quelques petits éclaircissements légers et de toutes petites rayures. Quasi parfait pour son siècle passé.

Le verrouillage de chargeur est strié et son ressort est puissant. Le chargeur est bien en place et tient fermement.

C’est un bon modèle pour la première guerre mondiale. La carcasse est d’ailleurs dépourvue de l’affreux rivet installé après guerre de 14 pour empêcher la sécurité de se retirer en rengainant l’arme. Les stries de préhension de la culasse sont en arc de cercle, très bien usinées (du beau boulot!), strictement conforme au type “Ruby initial”. Elles sont très agréables à saisir et permettent d’armer avec facilité une culasse mue par un ressort aussi débordant de vitalité qu’un jeune chien.

L’extraction des étuis est impeccable, tandis que le mécanisme est fluide, bien poli et sans aucune trace d’oxydation.

Les Ruby sont en général en état passable voir moins car ils ont beaucoup trainé et ont vu bien d’autres choses que l’étui – le notre est quasi parfait . Au standard Flingus TBE+. La queue de détente a encore des traces de son bleu d’origine.

Le chargeur est aux initiales du fabriquant ce qui est fort rare et garantit sa fiabilité. Ce n’est pas pour rien que Maitre Flingus l’a sélectionné pour vous le présenter ce petit Ruby.

En effet si les Ruby sont d’excellents pistolets, fiables et robustes. les tolérances fixées par le gouvernent français font qu’il vaut mieux toujours acheter une arme de ce type avec son chargeur d’origine pour en garantir le fonctionnement parfait.

Et c’est bien le cas ici puisque notre chargeur porte bien le logo de la marque coté gauche et la même abréviation “AK” (pour A Alkartasuna et pas Mixhail Kalashnikov !)  dans un cercle au talon et la même que celle qui figure en arrière de la carcasse.

Comme ça vous aurez au moins un “AK” de parfaite homogénéité dans votre collection. Hihihi !  Je me moque.  Je sais, c’est facile…!

Revenons à nos moutons (basques).

C’est le deuxième beau, ou plutôt très très beau le concernant, que je trouve en deux mois alors que c’est devenu une pièce assez difficile à trouver en TBE.

Le fabricant est Alkar – marque commerciale de A.Alkartasuna, un fabricant basque de Gernica. L’usine a été fondée en 1915 par un groupe d’ouvriers dissidents de Esperenza et Uniceta plus connu sous son nom commercial de “Astra”. L’usine a brûlé en 1920 ce qui explique la rareté de ses productions. C’est une excellente arme très précise à 15 mètres ce qui correspond à la doctrine d’emploi normale des armes de poing.

Le canon, quant à lui se verrouille parfaitement dans ses trois tenons. Il est miroir et possède des rayures aux angles bien vifs. Canon neuf en vérité.

Cette arme nous vient avec son bon étui du modèle militaire 1916 du second modèle qui contient bien ses deux alvéoles de chargeurs supplémentaires et son attache de brêlage en métal (souvent retirée après guerre) . il est en excellent état aussi et vaut au au moins 130 euros à lui seul.

Au final, un très bel exemplaire de Ruby par un fabricant rare. Il est supérieur en finition aux autres que j’ai eu en main.

Une parfaite et vraie arme de la Grande Guerre au budget aussi petit que son histoire et sa symbolique sont grandes, en très bel état, valant tant pour la collection que pour s’amuser au stand. Car ce pistolet est vraiment plaisant en main. Rien de superflu. Que vous et votre cible – avec un recul doux mais bien présent, qui vous reposera après de longues séances au 45 ou au 9mm. Et avec, en prime,  une petite pensée pour tous les nettoyeurs de tranchées à la Capitaine Conan de tous les camps. Avec ce que cette horrible guerre a fait de leur 20 ans, ils le méritent.

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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