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Très bon fusil Kropatschek modèle 1886 – Fabrication OEWG à Steyr en 1886 (aussi!) – Calibre poudre noire d’origine 8×60 – 8×56 portugais – Beaux bois – Bel état esthétique et mécanique – Très bonne pièce en BE+ / TBE !

Armes longues de Catégorie D

Très bon fusil Kropatschek modèle 1886 – Arme d’infanterie – Fabrication autrichienne très soignée (comme nos Kropatschek de Marine 1878) par OEWG à Steyr en 1886 (aussi!) – Calibre réglementaire poudre noire d’origine 8×60 – 8×56 portugais – Bons bois – Bel état esthétique et mécanique – Bon bronzage à 95% et très bon canon avec de très belles rayures – Très bonne pièce réglementaire européenne en BE+ / TBE

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Description

La famille des fusils Kropatschek est l’une des plus prolifiques de la fin du XIXème siècle.

La quasi totalité des pays les ont testé et beaucoup l’ont adopté dans des quantités variables, en particulier pour leurs troupes coloniales. Y compris la France, son premier “client” dès 1878 pour son infanterie de Marine.

Pourtant parti  d’une obscure carabine de gendarmerie autrichienne (carabine Frürwirth 1869 puis 1872), le système Kropatschek s’est imposée partout dans le monde, des côtes escarpées de l’atlantique (Portugal avec les armes du système 1886)  jusqu’à la Mer du Japon (fusil 1889 Meiji 22 Murata). Il est aussi passé par l’Allemagne (Mauser 71/84), l’Empire ottoman (fusil 1887) ou la Norvège (fusil Jarmann 1884).

Le système Kropatschek (de Von Kropatschek, Alfred de son petit nom, Baron éponyme, Général, inventeur, accessoirement Patron de l’Ecole des Cadets d’Artillerie de l’Empire et ancien de la Campagne d’Italie contre les français en 1859, né en 1838 et mort en 1911)- avec son magasin-tube et son auget très fiable, a conquis le monde et a ancré pour toujours le concept de répétition dans les armes à feu réglementaires.

La carabine Frürwirth (du nom de son inventeur) possède déjà un magasin tubulaire situé sous le canon, permettant alors à un seul tireur de délivrer une série de tirs. La répétition était enfin dans l’air du temps pour les armes militaires.

Mais, le système Frürwirth est loin d’être simple à utiliser et surtout loin d’être assez fiable pour une arme militaire.

Chaque mouvement, que ce soit à l’ouverture ou à la fermeture de la culasse, se doit d’être ferme et même exagéré car la planchette élévatrice refuse de monter si on ne respecte pas ce procédé très directif. C’est un mécanisme monté sur ressort qui pousse contre la culasse une fois celle-ci arrivée en butée (une sorte d’amortisseur en fin de course de la culasse qui sert purement à faire fonctionner la planchette).

Bref, le concept est promoteur mais loin d’être parfait.

Après multes circonvolutions, l’inventeur finit par trouver un accord avec la Manufacture d’Armes d’OEWG (l’ancien nom de Steyr) pour lui céder la propriété de son invention ce qui va permettre à Kropatschek de travailler sur cette arme pour, en 1874, sortir un premier fusil opérationnel et qui porte aujourd’hui son nom.

L’arme dévoilée est assez aboutie. Elle corrige les défauts de la Frürwirth avec un bien meilleur système élévateur et de jonction magasin/auget. Pour la culasse, OEWG ne se casse pas la tête et adopte simplement celle du fusil Mauser Gewehr 71 qui, heureux hasard, était aussi en production à la OEWG…

L’arme est immédiatement prise au sérieux par des tiers puisque Werndl ou encore Mannlicher expérimentent des prototypes utilisant le magasin tubulaire de Kropatschek. L’Empire lui-même commande plus de 1.000 fusils pour des essais.

Pourtant, l’Empire Austro-Hongrois opte pour… le fusil Werndl-Holub 1873 bien moins moderne que notre Kropatschek.

Le comble se produit en 1877 quand l’armée autrichienne va préférer re chambrer le Werndl-Holub 1873 dans une munition plus pêchue plutôt que de changer d’arme une bonne fois pour toutes et se décider enfin à utiliser l’excellent système Kropatschek pourtant déjà testé avec succès…

Cette décision visait probablement aussi à se “couvrir” car, choisir en 1877 le Kropatschek déjà disponible et testé dès 1873, serait revenu concrètement à avouer avoir dépensé l’argent du contribuable à tord pour une arme archaïque à peine 3 ans avant.

Mais les qualités du système Kropatschek et les résultats des essais de l’Empire Austro-Hongrois ne passent pas inaperçus aux yeux d’autres armées

La France, pendant le conflit de 1870-71 avec la Prusse, avait pu tester des armes à répétition manuelle comme la Winchester 1866 ou encore la carabine Spencer et les qualités intrinsèques des armes à répétition à magasin tubulaire y avait bien été remarquées.

De plus, un besoin particulier se fit sentir dans l’immédiat après guerre de 1870.

La Marine, qui avait allégrement sauté l’étape Gras 1874, devait, vers 1875, remplacer au plus vite ses Chassepots et leurs munitions papier sensibles à l’humidité des bateaux et des colonies. De plus, la répétition se justifiait pleinement pour des troupes susceptibles de faire face à un ennemi en surnombre lors de débarquements.

C’est ainsi que la Marine française se dota réglementairement du fusil modèle 1878 Kropatschek, arme à répétition manuelle dotée d’un magasin tubulaire de grande capacité.

Il fallait bien que l’arme, en ces époques de patriotisme économique instinctif, eu des qualités pour recourir à une fabrication étrangère. Et il est vrai que le fusil Kropatschek Mle 1878 de Marine constitue l’un des plus beau fusil à verrou qu’ait jamais possédé notre armée (fabrication Werndl à Steyr – Autriche).

En revanche, elle opta pour un tube de magasin en laiton et non pas d’un tube directement percé dans le bois, afin d’éviter que des gonflements de bois en ambiance tropicale ne provoquent des enrayements.

Fusil étranger peut-être. Mais il était toutefois hors de question d’utiliser une culasse de Mauser 71 allemande. Faut pas pousser trop loin ! L’arme sera en fait un Gras-Kropatschek, utilisant une culasse de fusil Gras avec le système de magasin Kropatschek.

La France devenait ainsi la première grande puissance militaire dont les matelots étaient armés d’un fusil à répétition. Grâce à kropatschek. Le système, considéré à juste titre comme très fiable, sera encore utilisé sur notre beau Lebel 1886.

Mais un autre pays avait un bel Empire colonial à protéger: le Portugal.

Le Portugal, en ce dernier quart de siècle, s’éloignait chaque année un peu plus de son siècle d’or.

Sa réputation sur la scène diplomatique restait fort prestigieuse du fait son empire colonial resté, jusque dans les années 1860, le plus important de toute l’Afrique. Pour défendre ses belles possessions contre les appétits de ses nouveaux voisins et assurer la supériorité de ses troupes, réduites mais fort entraînées, il lui fallait une arme nouvelle et moderne.

Ce fut chose faite avec l’adoption du fusil modèle 1886 à magasin Kropatschek encore amélioré en 8x60R qui rendait instantanément obsolète le très ingénieux fusil mono-coup à levier de sous garde inventé par le Capitaine Luis Guedes Dias (1854-1926) et pour lequel les Portugais éprouvaient en plus un important problème de production.

Par parenthèse, ce 8x60R deviendra le 8x56R au moment du passage à la poudre sans fumée par habile réduction de 4mm du collet de l’étui mais c’est la même cartouche.

Ainsi, pendant un très bref moment dans l’histoire, le Portugal, avec son fusil modèle 1886, se retrouve équipé du fusil à répétition manuelle le plus avancé de son temps, chambré dans une munition véloce et de bonne trajectoire.

Le système d’alimentation de Kropatschek est désormais perfectionné et contrôlé du début à la fin.

La planchette d’auget ne s’abaisse que lorsque la culasse est quasiment fermée. Cela évite, par exemple, un cas d’enrayage “classique”: la planchette d’auget s’abaisse avant fermeture complète de la culasse, suivi d’une hésitation du tireur qui cycle à nouveau alors que la griffe de l’extracteur n’a pas encore attrapé la cartouche chambrée provoquant alors un embouteillage de deux cartouches présentées devant la chambre.

Cela pouvait même parfois mener à une situation dangereuse si la cartouche présente sur la planchette venait à percuter de sa pointe la munition déjà présente dans la chambre alors même que la culasse n’est pas obturée. Ici, plus de problème

Contrairement au Gewehr 71/84 de Mauser, le levier interrupteur du magasin est désormais bien visible par les officiers et peut être actionné à tout moment faisant alors monter la planchette en position haute de manière permanente jusqu’à ce que le mode tir à répétition soit réactivé.

Il faut souligner que la culasse du 1886 est totalement inspirée de celle de Mauser, que ce soit le drapeau du levier de sûreté mécanique, pièces réalisant la percussion ou encore avec la vis qui garde la culasse dans l’arme. Une valeur sûre.

Le fusil 1886 Portugais fut fabriqué en Autriche par Steyr à 49.000 exemplaires seulement. C’est une sorte de paroxysme de la poudre noire. Il est réputé pour sa précision et ses qualités de finitions et est une des armes à poudre noire les plus agréables à tirer.

Une excellente arme qui marque le sommet technique d’un système qui a marqué l’Histoire des armes militaires.

 

C’est bien ce fusil modèle 1886 Portugais que vous a trouvé Maitre Flingus ce jour. C’est un très bel exemplaire “classique” donc non – monomatricule. Pour le reste, c’est une très belle arme dont toutes les pièces sont bien conformes du contrat portugais de 1886.

Fabrication autrichienne de chez “OEWG  Steyr”(Österreichische Waffenfabriksgesellschaft), qui deviendra plus tard juste “Steyr”, emprunté à sa localisation, et bien marqué tel en chambre.

Belle mention de modèle “M.1886” en chambre aussi avec le beau monogramme couronné du Roi Louis 1er (créateur, entre autres, du 1er aquarium public de l’Histoire, passionné d’Océanographie qu’il était!). Tous marquages bien nets et bien lisibles sans oxydation.

L’arme est sale mais dans un excellent état général avec de rares traces d’ancienne d’oxydation éparses et limitées et une tache tabac (pas une peau d’orange) en culasse largement nettoyable au WD40 plus paille 000. Quelques tout petits coups infimes en bronzage en dessus de canon, très légers et petits, tellement légers que je m’en explique pas la raison et qu’on ne peut pas les voir sur les photos. Mais tout est dit. Tout ça c’est vraiment pour être complet car le bronzage d’origine est quand même là à 95% ou plus. L’arme est donc globalement très belle. Elle est de 1886, la première année de production.

Les bois sont en bon à très bon état avec assez peu de traces de manipulations pour une arme militaire. Les macarons sont encore visibles avec celui de Steyr et la date 1886 et son macaron de réception à la couronne lui encore devinable à défaut d’être totalement lisible. Le numéro matricule est lui encore bien lisible aussi de même que plusieurs poinçons du bois. Aucun manque, coup important et aucune enture. Bref de très bons bois.

Mécaniquement, l’arme est impeccable, superbe même – Mécanisme à répétition sans problème (j’ai changé le ressort d’alimentation qui était un peu faiblard) – Percussion comme au 1er jour – Tous ressorts bien fermes – Auget fonctionnel – Aucune peu d’orange en interne – Très beau.

Le canon est très beau quasi miroir avec de très belles rayures bien nettes. Bref au top !

L’arme est en calibre d’origine 8×60 portugais ou 8X56 qui est le même avec un collet réduit pour une longueur de cartouche identique (mais ce ce 8×56 là n’est pas le 8x56R autrichien des années 30, remplaçant le 8×50 1895 et qui est apparu 40 ans plus tard…).

Cette munition règlementaire se fabrique sans problème à partir 348 Winch ou d’étuis 50-90 Sharps Starline et les outils sont fréquemment disponibles sur le marché. Ce 8×60 portugais, arrivé à la fin de l’histoire de l’évolution des poudre noire est sans doute une des toutes meilleures cartouches à tirer dans cet exercice.

In fine, une arme militaire d’épaule assez imposante comme beaucoup d’armes de son époque, au sommet de la courbe d’innovation des poudres noires et peu courante. Une des plus précise et admise au TAR. Idéal pour un collectionneur tireur d’armes réglementaires européennes.

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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