Description

Entreprise qui aurait fêté son 101ième cette année n’eussent été les aléas d’une désindustrialisation emblématique, celle des armes individuelles françaises, la Manufacture d’Armes des Pyrénées Françaises, aussi connue sous le nom commercial d’Unique, offrit à la France tout à la fois des armes en 7,65 parmi les meilleures de sa génération pour son armée et sa police, une génialissime carabine semi-automatique en 22Long Rifle qui fit le bonheur de toute une génération ainsi que toute une gamme de pistolets de tir sportifs parmi les mieux usinés et mieux conçus qui aient existés.

L’aventure de la firme basée à la Hendaye en notre beau Pays Basque dans l’univers de la compétition commence avec sa série « F ». Avec ses lignes très “lugériennes”, voir de Colt Woodsman, l’arme séduit par ses ajustages germaniques et un ingénieux dispositif permettant de la transformer en mono-coup. Pendant près de quinze ans, le MAB-F est une star de nos podiums.

Or, l’univers du tir des années 1960, s’il apprécie les réputations établies, ne permet en aucun cas de se reposer sur ses lauriers. On tend de plus en plus à développer des armes s’éloignant des standards militaires et la législation favorise celles qui peuvent se consacrer à un usage spécifique.

Toute une nouvelle génération de pistolets de tir de compétition naît alors, notamment en Italie avec les Bernardelli et Hammerli en Suisse.

Reprenant les principes de crosses enveloppantes qui étaient fréquentes en custom Outre-Atlantique, avec notamment les plaquettes dites « oreilles d’éléphant », leurs versions européennes se caractérisent par des possibilités de réglages par l’utilisateur lui même autrement qu’en sortant le ciseau et la pâte à bois. Il devient alors possible d’obtenir le plus simplement du monde des pistolets qui vous vont « comme un gant ».

 

Unique se met au travail aussi et le fameux DES 69 devient un produit phare des pas de tir des années 1970. Disposant d’une fonction de tir à sec et d’une sécurité (élément indispensable sur une arme de compétition dans les règlements de l’époque), il se distingue aussi par l’intégration de toute une gamme de contre-poids permettant d’équilibrer l’arme à sa guise en plus d’organes de visée non pas montés sur la culasse mais à même la carcasse.

Cela peut paraître anodin mais ainsi ils échappent ainsi au maximum aux vibrations et ne se déplacent pas lors du tir. Le travail du tireur en est simplifié car sa ligne de visée est bien plus rapide à retrouver.

La version 69U de cette arme, notre arme de ce jour, qui a su construire sa propre légende, se distingue par plusieurs éléments de la première version 69, dont le premier est son canon en acier inox. Révolutionnaire à l’époque, c’est un véritable avantage quand on sait à quel point les amorçages des munitions annulaires peuvent être corrosifs et les poudres utilisées salissantes. Le fabricant le garanti pour plus de 150 000 coups… de quoi se faire plaisir avec de beaux cartons.

Plus massif que son grand frère, c’est une arme conçue pour être inusable et plus simple à entretenir. L’ancienne sécurité passe d’ailleurs à la trappe…

Le tireur moderne gagne au change avec une détente qui est désormais à bossette ce qui est plus en accord avec les techniques désormais enseignées. Il est réellement possible de s’entraîner au reset avec cette arme. le pontet est élargi pour un plus grand confort et une plus grande sécurité sur un possible départ involontaire.

Ce qui plaira également à nos mains du XXIème siècle, c’est une crosse plus pentue dont la courbure se rapproche de certains pistolets autrichiens en polymères. Le contact chaud du bois et la possibilité d’adapter le calage de sa main à son goût en rajoutent dans le confort. Pas une seule pièce de plastique ou de zamac ici.  Il est extrêmement bas sur la main, encore plus que le DES 69 classique. Le canon devient littéralement le prolongement de votre index. Vos efforts seront très vite payants. ‘est un grand plus entre les deux modèles en faveur du 69/U.

Les pièces détachées sont nombreuses et facilement disponibles notamment en matière de contre-poids intercheangables avec ceyx du 69 (au contraire du chargeur).

Son chargeur de dix coups est d’une facilité étonnante à grailler et peut se réduire à cinq conformément aux anciens règlements de compétition et de certains clubs ou encore si l’on souhaite faire, à l’instar des états majors de 1914, de l’économie dans la consommation de munitions (c’est du second degré….).

Ce DES 69/U nous parvient dans un excellent état de fraîcheur, avec très peu de marques d’usure et de manipulation. Il est ici en configuration pour droitier avec une crosse ergonomique en noyer poncé et huilé, un classique du modèle. La texture sablée offrant une très grande adhérence. Le touché est très agréable même avec les mains humides, cela ne bouge pas et ne devient pas moite comme avec des plaquettes en synthétique.

A signaler une légère reprise du rebord de la plaquette droite effectuée sans doute pour laisser la fenêtre d’éjection plus dégagée. Cela se remarque à peine mais je tiens à le signaler. Et une fente au bois en vis de droite prés de la hausse mais elle ne part pas en profondeur (voir photo vue du dessus) et l’ensemble reste très sain et très solide. On peut la consolider avec un peu de colle ou mieux de pâte à bois si on est totalement parano mais ce n’est pas du tout nécessaire à mon sens et je ne l’ai pas fait même pour mieux vendre cette arme car elle est tout à fait opérationnelle et très bien comme ça. Vous verrez vous même. C’est le seul petit défaut de cette arme. Foi de maître Flingus !

Le réglage de poignée est très simple pour obtenir un enveloppement idéal.  L’accès au déverrouillage de chargeur est facile et sans prise de tête, rappelant celui des Beretta Brigadier. Le chargeur s’introduit et s’éjecte en toute fluidité.

Le canon est bien miroir avec de belles rayures bien nettes. Il vous mènera au dix, sans détour. Le fonctionnement mécanique de l’arme est impeccable. L’arrêtoir de culasse fonctionne parfaitement. Une très belle occasion dans un état excellent.

Le positionnement de l’index sur la détente vient avec un angle très naturel. Il est possible d’effectuer une pression vraiment rectiligne. Un must pour le tir de précision. Le placement de la double bossette est réglable au moyen d’une vis accessible à travers le pontet. L’opération est réalisable facilement par le tireur lui même afin d’obtenir exactement le réglage souhaité et de le tester illico sur le pas de tir.

Le canon est en grande partie couvert par un contre poids qui rétablit l’équilibre d’avantage au centre de l’arme que sur la bouche, rapprochant d’avantage son relèvement de celui d’une arme de plus gros calibre. L’allure générale de l’arme est ainsi plus carrée et moderne qu’avec les classiques cylindres se plaçant à la bouche. Un très léger éclaircissement du bronzage est à constater sur le dessus. peu pu pas visible sur les photos je le signale pour être complet.

Toutes les vis et marquages sont dans un état impeccable. Vraiment beau.

Le DES 69/U est nettement moins courant que sa première version avant améliorations, le DES 69.

Revisitant un classique de la marque, il est un exemple de ce qui se faisait de mieux dans notre industrie et de ce dont elle était capable, au point d’être toujours une pièce de tir très actuelle. Il n’attend plus que vous pour donner satisfaction à un nouveau tireur. Quel que soit votre niveau d’expérience, il saura vous faire atteindre des sommets. Ce DES 69/U est un vrai roi des pas de tir.

L’arme est livrée en plus dans sa mallette d’origine avec tous ses documents d’origine aussi (notices, épreuve Saint-Étienne, carton de test…) et des jeux de contre-poids et d’ajustements supplémentaires. Dans une telle configuration c’est tout autant un magnifique collector qu’une arme de tir de grande classe. Très belle occasion peu courante pour une arme de grande précision !

Pour les amateurs de tir ultra rapide ou les orphelins, un second vrai bon chargeur de 69 U (Rappel : ce n’est pas le même que celui du DES 69 !) est disponible en stock sur demande

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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