Description

A la fin du XIXième siècle quand on est passé de la cartouche à broche, inventée par Casimir Lefaucheux vers 1828, à un mode de percussion centrale, les fabricants ont adaptés leurs modèles au nouveau mode de percussion et les logements de broche ont commencé (très progressivement et lentement) à disparaitre des barillets.

Certes des armes miniatures de calibres plus conséquents à poudre vive sont apparues assez vite et surtout de petits pistolets semi-automatiques ont pris le relai commercial. Mais la transition fut lente. On trouve donc plus souvent ces (déjà assez peu fréquents en eux mèmes) mini revolvers en système de cartouches à broche qu’en percussion centrale.

C’est néanmoins le cas de ce peu courant et (tout) petit révolver belge en calibre 5,5 mm à percussion centrale et en six coups.

Il est  vraiment très petit – env. 10, 5 cm (!) et tient très largement dans la main de maître Flingus ! Un vrai Desert Eagle !

Bon marquage de Liège – poinçons de maîtrise E étoilé et chiffre 8 sur l’arrière du barillet –  Rien ailleurs !

Il est en TBE : plaquettes en gutta percha à l’état de neuf – Métal : très peu de traces d’oxydation  –  les jolies gravures d’époque sont bien visibles – Poinçons du barillet bien visibles – Très bon

Bon fonctionnement mécanique en simple action ou double action (car ce monstre fonctionne double action !) – ressorts encore très fermes – Portière impeccable – le ressort de rappel de détente fonctionne nickel (rare) – barillet très propre et canon en excellent état. Bref très bon état global !

L’arme d’appoint idéal pour un commando de marine en difficulté (Je plaisante !)

Surtout une très jolie arme de collection symbole d’une (Belle) époque révolue de génie armurier et de liberté de création artisanale en matière d’armes….

Mais au fait qui est donc que ce gutta-percha, expatrié en Belgique hors de toute considération fiscale, pour garnir notre révolver ?

Eh bien, c’est un latex végétal un peu comme le caoutchouc tirés des feuilles d’un arbre de Malaisie, le Palaquium. Les arbres sont abattus, on les laisse ensuite coaguler, puis la sève semblable à du caoutchouc est recueillie et façonnée en briques pour être transportée. C’est un matériaux naturel assez extraordinaire  qui a notamment  les qualités d’être adhésif, bio-inerte et très isolant sur un plan électrique, Bien traité, il a une apparence seyante et une résistance proche de la bakélite. Du fait que ce matériau ne se dégrade pas lorsqu’il est immergé dans l’eau de mer et qu’il y conserve ses propriétés électriques isolantes étonnantes dans le temps, il a été le matériau « miracle » qui a rendu possible l’exploitation des câbles sous-marins ou souterrains, jusqu’à la découverte du polyéthylène en 1933.

Ses qualités bio-inertes en ont fait aussi un produit-phare de chirurgie et d’endodontie, capable notamment d’obturer les canaux dentaires. On en a fait aussi des bijoux, des cadres-photos, les doublures de malles de voyage de Messieurs Louis Vitton et Moynat, des disques de gramophone et … des balles de Golf.. A propos de balles, un paladium tout frais a aussi servi à faire les plaquettes de notre Desert Eagle mais c’était il y a bien longtemps (sans doute plus de 120 ans) et il y a désormais prescription écologique!

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