Description

Une très grande rareté réglementaire française: le 1857 d’infanterie en état d’origine non transformé à tabatière.

Le système 1857 marque la fin des systèmes à percussion se chargeant par la bouche pour l’Armée Française.  C’est le tout dernier “percu” de l’histoire de l’armée française. Une étape indispensable pour un collectionneur sérieux de “réglos” français.

L’arme a aussi eu le mérite de bénéficier de tous les perfectionnements qui avaient été apportés au système à piston : suppression du fusil long (il ne fait “que” 142cm comme les anciens voltigeurs), rayures (4) de profondeur uniforme, simplification de l’usinage, platine en arrière, hausse prise dans la masse…

A partir de 1864, les armes fabriquées dans ce système 1857 seront les toutes premières à être construites non plus en fer mais en acier fondu. Par là, le 1857 est à la fois le dernier représentant de sa génération mais aussi le premier de l’ère moderne par sa construction.

Le système d’armes 1857 ne connaitra que 4 armes: outre le fusil d’infanterie, on peut trouver un fusil de Marine, une carabine de gendarmerie et une carabine dite 1859 de chasseur.

Balistiquement parlant, c’est un sommet aussi pour le piston puisqu’il envoie sa balle de 36 grammes à 324 m/s, but en blanc à 150 m et la balle est encore efficace à 800 mètres…

Le fusil d’infanterie 1857 est très rare. Pourquoi ? Parce que la quasi intégralité de ces armes à été transformée à tabatière à partir de 1867 sur ordre du Maréchal Niel, Ministre de la Guerre de Napoléon III.

Maître Flingus va vous faire un aveux : j’ai vu des dizaines de 1857 transformés tabatière en 67, j’ai vu plusieurs fois la carabine de Gendarmerie 59 qui n’a pas en principe subie cette opération (le marine non plus), mais c’est la première fois que je vois un vrai bon fusil 1857 intouché…

Notre exemplaire fait 142 cm comme il se doit. II a été fabriqué en 1857 (indication canon) à la Manufacture Impériale de Mutzig C’est donc un des tous premiers produits !

Le macaron de crosse n’est plus lisible ce qui ne permet pas de connaitre son mois de naissance avec précision mais il est encore bien devinable avec sa bille de buis bien marquée MI pour Manufacture impériale – les bois sont en excellent état avec un poinçon en tranche de crosse sur le dessous et un poinçon en T couronné sous le macaron coté droit. Un T sans couronne apparait d’ailleurs aussi sur le macaron. On va y revenir.

Les fers aussi sont très beaux – nettoyés mais sans aucun excès puisque tous les poinçons sont bien devinables ou carrément nettement lisibles : sur toutes les pièces et garnitures on trouve à la fois le D de Dessaga 1er Contrôleur de 1856 à 1859 (ou bien est-ce celui du Chef d’escadron Devoluet Inspecteur de 1853 à 1857 au moins) accompagné du T couronné, poinçon de Toussaint contrôleur à Mutzig de 1851 à 1867 – un petit C étoilé en plus du même D apparait sur la garniture de pontet. Lui je ne l’ai pas identifié. Le T couronné de Toussaint est celui qui apparait aussi sur la crosse.

L’arme est mécaniquement impeccable. Le canon est très beau.  Elle présente mieux que très bien. Quasi muséale nonobstant le macaron. Baguette en tête de clou conforme au modèle

S’il vous prend un jour de compléter ce beau 1857 avec sa baïonnette, sachez que ce fusil était équipé de la baïonnette modèle 1847

Bref une arme très rare complément de prestige pour une belle collection de rares réglementaires français. Pour un amateur exigeant. a mon avis difficilement “up gradable” comme on dit chez les anglo-saxons tant il est rare et dans un très bel état.

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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