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Rare Fusil bavarois Podewils Lindner 1858 / 67 – Chargement par la culasse – Garde bavaroise – Guerre de 1870/71 – État externe, canon et mécanisme impeccables – TBE+

Armes longues de Catégorie D

Sublime fusil bavarois Podewils modèle 1858 transformé système Lindner en 1867 à chargement par la culasse – grande fraîcheur – Beau canon – calibre .54 – Arme très précise – Garde Royale de Bavière – tous poinçons et marquages nets et bien visibles – parfaitement homogène –  Arme rare dans un état de conservation très rare.

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SKU: 666-23
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Description

Maître Flingus est vraiment fier de vous présenter une de ces raretés qu’il adore dénicher et, qui plus est, dans un état exceptionnel. On dirait de la “Qualité Flingus”.

Tous, nous connaissons les deux adversaires légendaires et mortels que furent l’un pour l’autre le Chassepot gaulois et le Dreyse teutonique dans le conflit de 1870/1871.

Or, ces armes révolutionnaires à chargement par la culasse et non plus par la bouche n’étaient, de loin, pas les seules à faire le coup de feu autour de Sedan assiégé. Les wurtembergeois, les bavarois, les hessois, tout le monde y allait de son système et de son modèle.

Les armes à verrou, avec une cartouche munie en son train d’une amorce à percuter, qui nous paraissent évidentes aujourd’hui, étaient loin d’être de faire l’unanimité au milieu du siècle numéroté 19.

La poudre était un encore explosif et pas un combustible, et le souvenir était encore tout vif et tout brûlant de l’explosion accidentelle des caissons de cartouches de carabine Pontcharra 1833 montées avec une amorce à ailette au cul d’un étui de papier. C’était une cuisante contre publicité pour cette innovation de lien direct entre amorce et cartouche.

Bref, il fallut du temps pour que les militaires se fassent à l’idée du chargement par la culasse et qu’ils acceptassent (car cela allait presque automatiquement de paire) de se défaire aussi d’un autre « principe de précaution » comme on dirait aujourd’hui: celui de l’amorçage séparé de la cartouche.

Mais la défaite du petit Danemark en 1864 et l’humiliation de l’Autriche à Sadowa en 1866 par les fusils prussiens et un Bismarck insatiable étaient passées par là. La performance des Chassepot à Mentana en 1867 aussi.

Notamment, tous les cavaliers réclamaient à cors et à cris des armes qui leur permettraient de recharger autrement que debout sur le champ de bataille et sans perdre la moitié de la poudre dans leurs galops effrénés…

De grands noms s’y collèrent et s’y illustrèrent de la Calisher & Terry britannique vers 1855 contre les zoulous, au Staar et autres Sharps états-uniennes des années 1855/60 et de la Guerre de Sécession. Mais au cavalier restait l’exploit individuel du sabre ou de la lance.

Pour le fantassin et les états-majors, c’était autre chose que l’on cherchait. Prudemment. Parfois trop lentement.

La Bavière, pays sur le fond assez tranquille et bon vivant, génétiquement conservateur, une sorte de Belgique allemande où flotterait un avant-parfum de Midi et qui aurait été perturbée par les agités du nord teutonique et saxon, plus soucieuse de travail bien fait que de modernité, adoptait en 1858 un des derniers fusils à piston de l’histoire. Aussi bon et aussi beau soit-il, il était déjà obsolète à sa naissance. Mais les guerres, où, de vieux Royaume européen elle se transformerait en simple bout d’Allemagne, arrivaient. Après 66, et dans la perspective de 70, il fallait bien “se bouger” comme on dit chez les jeunes.

Dans l’attente de l’arrivée du fusil qui permettrait peut être enfin de rendre sa grandeur à l’un des plus beaux Lander germanique, il fût décidé que la Manufacture Royale d’Amberg convertirait 100 000 fusils 1858 pourtant tous neufs au système Lindner. L’arme tirait un calibre 13,9mm (.54) dans une cartouche en carton. Au tir ça donne ça : https://www.youtube.com/watch?v=JAxwfyeSPqQ

Fortement inspiré des systèmes Arcelin et Chassepot 1858, il ne s’en écarte que peu. Les solutions sont intéressantes mais complexes. On mesure ici le progrès que fut la tabatière adoptée à juste raison et largement par les français pour résoudre le mème souci : transformer en urgence du chargement par la bouche en chargement par la culasse. Et c’est bien cela qui est intéressant car il a été adopté par une des plus puissantes armées d’Europe de l’époque, l’armée bavaroise. 

Le système Werder (fusil, carabine et pistolet) qui lui succèdera, petit bijou de mécanique, arriva trop tard pour une guerre où la Bavière, entraînée contre sa volonté après avoir été vaincue par la Prusse en 1866, ne pourra en équiper que 4 bataillons de chasseurs.

Ce fût donc à notre brave fusil Podewils-Lindner de faire le boulot. Dans ce conflit, l’Armée bavaroise laissera 6.000 fils de plus au tapis qui, sans la Prusse, auraient sans doute, pour la plupart, continué tranquillement à dévorer leur schweinebraten en buvant de la bière.

Cette arme, que nous avons eue beaucoup de mal à vous dénicher, est dans un état général tout simplement bluffant. Bois, canon, mécanique, tout respire la qualité Made in Bavaria. Une BMW de la conversion au chargement par l’arrière.

Notre Podewils était encore recouvert de vieille graisse centenaire lorsqu’il a rejoint le râtelier de Maître Flingus.

Sa monture, en solide noyer, n’a strictement ni fissure, ni manque, ni enture malgré la finesse du canal de baguette, faiblesse classique sur ce modèle.

La platine est ornée de la date “1859” ce qui est cohérent avec son très petit numéro de série 9073 que l’on retrouve partout sur l’arme. Un des premiers !

Les poinçons aussi sont les mêmes partout. Arme cohérente, sans aucun remplacement après sa transformation en 1867, en total état d’origine.

Pièce maîtresse du système, la culasse aux dix (10 !) tenons arrières est aussi fluide que son verrouillage est serré. Elle dispose encore de son couvre culasse (souvent manquant) à la manière d’un Arisaka.

Les ajustages sont remarquables d’autant qu’aucune trace d’oxydation n’est à constater dans la chambre ce qui relève du miracle au vu de l’utilisation de cartouches en papier graissé, de la poudre noire et du temps passé. L’arme est vraiment très belle.

L’étanchéité est assurée à la fois par une rondelle de feutre au cul de la cartouche, la dilatation de la « tête de culasse » et, précaution supplémentaire, la base du levier d’armement forme un bouclier protégeant mieux le visage du tireur que sur le Dreyse. Un ingénieux dispositif permet d’empêcher la percussion tant que la culasse n’est pas complètement verrouillée.

La hausse avec un cran de combat pour 300 pas se déploie pour atteindre les 1100 pas pour les tirs en section. Elle est en parfait état aussi.

L’intérieur du canon aux 4 rayures droites est dans un état absolument parfait, neuf, d’une propreté rarement observée même sur des armes militaires plus récentes.

État extérieur nickel sans oxydation ni piqure avec tous les poinçons et marquage bien visibles et lisibles. Toutes vis et garnitures en excellent état.

Ce superbe fusil d’infanterie est en outre attribué à la Garde Royale Bavaroise avec poinçon couronné et grand “G” sur le talon de crosse ainsi que du signe alpha sur le talon de crosse toujours.

Cet état remarquable fera de notre Podewils un parfait candidat pour l’épreuve de tir aux armes anciennes Mentana tout en sortant des classiques.

Élément appréciable pour le nettoyage, l’embase de la cheminée dispose d’une vis permettant un accès total à celle-ci et de supprimer sans effort tout résidu corrosif.

Il est à noter que les Podewils, qu’ils soient à piston ou à chargement par la culasse, étaient réputés pour leur précision redoutable dans ce calibre .54 (environ 14mm).

Comble du raffinement, la tête de la baguette est règlementairement en deux parties, en acier mais munie en tête d’une masselotte de cuivre permettant ainsi de préserver l’âme des canon en acier doux, encore relativement sensibles à l’époque en comparaison des aciers sortis des plus tardifs convertisseurs Bessemer.

Prouesse technique, contournement de problèmes simples par des solutions compliquées dans une fabrication parfaite, le Podewils est aujourd’hui une merveille rare qui mérite toute l’attention des plus exigeants collectionneurs de systèmes XIX° ou de spécialistes du réglementaire allemand.

Au final, une arme rare, avec une place particulière dans l’Histoire de l’armement individuel et des conflits, dans un état exceptionnel, presque muséal, complément indispensable pour représenter le conflit qui nous fit changer de siècle en faisant naître l’Allemagne.

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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