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Vendu !
Rare Pistolet Mauser C96 dit modèle 1930 – Fabrication Mauser pour la Révolution chinoise – Étui-crosse Mauser d’origine – 10 coups en calibre 7,63 Mauser – Pièce juste magnifique !
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Splendide Mauser C96 dit “modèle 1930” – Ultime version de cette arme mythique – Rare survivant des fabrications Mauser Oberndorf a/M à destination de la Révolution Chinoise – Étui-crosse Mauser d’origine propre à cette version – 10 coups en calibre 7,63 Mauser – Excellent état mécanique – Pièce juste magnifique dans une très rare version !
Description
Mon métier est formidable.
On cherche avec passion des pièces intéressantes qui rendront des hommes (et quelquefois des femmes) heureux. Un très bon ami m’a d’ailleurs expliqué récemment que ce qui faisait la différence entre un petit garçon et un homme, c’était le prix des jouets. Il a raison. D’ailleurs, moi, je me fais parfois l’impression d’avoir ré ouvert le Nain Bleu pour de grands garçons. Il me faut trouver tous les jours de quoi faire rêver. Et ça me prend du temps et de l’énergie, croyez moi.
On est souvent déçu dans sa quête. On rêve pendant des mois, parfois bien plus, de trouver telle ou telle pièce un peu rare ou chargée d’Histoire à offrir à des amateurs éclairés (en ce moment, la nuit, je vois de rarissimes carabines Luger du modèle 1902 dans leur boite d’origine faire le tour de mon lit en me faisant des pieds de nez pour me faire enrager pendant que ma merveilleuse sorcière de femme est partie faire le tour de Paris sur son balai magique telle la fantasque Marguerite du roman éponyme de Boulgakov).
Et je ne trouve souvent “que du super état” (c’est ma marque de fabrique) mais sur des modèles in fine “assez” courants. Je trouve quand même de plus en plus que toutes les pièces réglementaires ou para-réglementaires en TBE deviennent difficiles à trouver.
Puis, tout à coup, je trouve parfois deux ou trois fois la même arme rare à quelques semaines d’intervalle puis à nouveau plus rien. Parfois pendant fort longtemps à nouveau. Heureusement, les bonnes surprises inopinées sur quelque chose de super auquel on ne pensait pas forcément compensent tous ça.
Et alimentent la passion.
Je viens de mettre la main sur un C96. Un autre. Un plus rare. Un modèle 1930 dit “chinois” qui n’a de chinois que sa destination finale.
Le C96 est une arme de légende dont je vous ai raconté l’Histoire tourmentée et légendaire ICI.
Mais celui-là va un peu plus loin encore. Il a quitté sa boisée vallée du Neckar en Allemagne vers 1930 pour aller loin. Très loin. Jusqu’en Chine. Mais lui est revenu. C’est une exception.
Vers 1929, les allemands ont commencé à secouer les chaînes du Traité de Versailles et les grands fabricants allemands ont en profité. Au premier chef Mauser. Il fallait encore ruser, tromper les contrôles, exporter des “pièces détachées” ou des “Moulins à café Made in Germany” sous forme de caisses remplies de pistolets Mauser rutilants payées cash, à la commande, et en or.
Et, on l’a oublié, le monde en guerre était alors en Asie.
L’immense Chine vivait son ordalie – déchirée par les occidentaux depuis la Première Guerre de L’Opium en 1839 – droguée, misérable, humiliée, ravagée par des Seigneurs de la Guerre mettant le pays en coupe réglée depuis que, sur un Trône Impérial vieux de 2400 ans, le Fils du Ciel Pou Yi avait perdu définitivement les faveurs du dit Ciel au terme d’une inexorable décadence.
Puis, en 1937, viendra l’invasion japonaise et ses horreurs. La guerre étrangère s’ajoutera à la guerre civile. Ça durera en tout plus d’un siècle de 1839 à 1949. Leur guerre de Cent ans à eux.
Que ça nous plaise ou non, c’est une bien particulière Jeanne d’Arc du nom de Mao qui la sortira de ce très long cauchemar. C’est sans doute un des éléments qui explique qu’il soit encore aujourd’hui en faveur dans les masses chinoises en dépit de la suite. Mais c’est déjà une autre histoire.
Depuis 1912, et la chute définitive de la Maison Impériale, nos seigneurs de la guerre avaient besoin d’armes – les Nationalistes du Kuomintang de Tchang Kaï-chek et les hommes du Parti Communiste de Mao Tsé Toung aussi. Et quel marché pour les fabricants allemands comme Mauser que cette Chine populeuse et déchirée où des millions de personnes vont nourrir de mort violente jusque 1949.
Mauser avait d’ailleurs déjà profité des troubles de la Chine en y exportant la “version 1912” de son arme dès avant la première guerre mondiale. Ces allemands, exportateurs dans l’âme, connaissaient bien le marché chinois depuis longtemps.
Arme “lourde”, démonstrative et prestigieuse, déjà très appréciée des plus actifs membres de la Tchéka et des forces blanches pendant la guerre civile russe, les seigneurs de la Guerre chinois, les Nationalistes et les révolutionnaires paient cher pour se procurer cette arme solide, au calibre très tendu et qui, surtout, ” pose ” son homme.
Jusque 1936, par des canaux divers, environ 300.000 C96 Mauser Made in Germany de tous modèles trouveront leur chemin vers l’Empire du Milieu.
Un des plus célèbres porteurs chinois du C96 est un de ces Seigneurs de la Guerre, le Général Zhu De. Fascinant personnage en vérité.
Fils d’une famille aisée de paysans chinois, devenu opiomane et seigneur de la Guerre dans une Chine à la dérive, il décide de changer de vie et de guérir de son addiction vers 1921 dans un hôpital de Shanghai après le massacre de sa seconde femme et de ses enfants par une faction rivale.
Parti étudier à l’Université de Göttingen en Allemagne entre 1922 et 1925, il y rencontre Tchou Enlaï, homme-lige de Mao, qui achèvera de le convaincre de la valeur prophétique du marxisme tout en lui refusant l’entrée dans le Parti Communiste au motif de son passé de Seigneur de la Guerre…
A son retour en 1925, après un détour par l’URSS, Zhu De redevient donc simple officier supérieur dans l’Armée Nationale du Kuomintang et responsable de l’Institut Militaire de Nanchang, un Saint Cyr des armées de Tchang Kaï-Chek. Il fera néanmoins basculer le destin de la Chine vers la Révolution Maoïste. Son Mauser C96 en main.
Le 30 juillet 1927, le Parti Communiste, nommément Tchou Enlaï qu’il connait, décide d’une révolte militaire insurrectionnelle dans cette même ville de Nanchang. Ce sera le premier épisode de l’insurrection militaire communiste contre les nationalistes du Kuomintang soutenu par les USA.
Or, le 1er août 1927, le destin de Zhu De bascule.
Il reçoit l’ordre du gouvernement de mater l’insurrection communiste. Zhu De désobéit et se rallie au contraire aux rebelles communistes en leur apportant le soutien de ses troupes. Pistolet au poing, il court haranguer et rallier à la “cause” de nombreux officiers de l’Institut Militaire qui, comme lui, rejoindront Mao.
Ce fameux 1er août est encore aujourd’hui la date anniversaire officielle de naissance de l’Armée Rouge chinoise ou Armée Populaire de Libération, date célébrée chaque année dans tout le pays avec force défilés.
Le Général Zhu deviendra un des principaux tacticiens de la révolution chinoise dans son long parcours vers la victoire de 1949 et il est aujourd’hui considéré comme un des fondateurs de l’Armée Chinoise moderne. Son fameux pistolet Mauser C96 le suivra partout dans cette longue odyssée. Son petit-fils, Zhu Heping, est aujourd’hui vice-président de l’Académie d’Aviation de l’Armée Populaire de Libération. Le fameux Mauser C96 de l’illustre grand-papa, gravé à son nom, est aujourd’hui exposé au Musée de la Guerre de Libération à Pékin.
La demande chinoise sur cette arme mythique est telle que l’arme sera copiée en plusieurs versions, notamment par les producteurs du pays basque espagnol, toujours à l’affût d’une guerre à alimenter et la plupart de ces armes partiront aussi en Chine. Finalement, les chinois produiront aussi leurs propres copies de notre Mauser 1930, certaines d’ailleurs d’excellentes finitions.
Le croirez vous ? 134 arsenaux divers produisaient des copies du Mauser C96 dans la province du Sichuan au début des années 30 pour satisfaire les Seigneurs de la Guerre chinois. La guerre civile chinoise était comme le reste. A l’échelle du pays et de sa population.
Dès 1927, Mauser à Oberndorf expédie en Chine 4.000 C96 Made in Germany par mois (!) en totale fraude du Traité de Versailles – Au début, comme on veut rester discret, il s’agit de remontages d’armes civiles et de pièces détachées issues des stocks allemands de la première guerre mondiale qui ont été cachés aux alliés. Puis, on relance la production avec une version rajeunie, c’est notre Modèle 1930.
In fine, environ un peu plus de 250.000 C96 modèle 1930 Mauser touts contrats et toutes versions seront produits dont beaucoup sont partis en Chine pour ne plus revenir.
La production du mythique C96 Mauser finira d’ailleurs avec ce “modèle 1930” semi automatique vers 1936/37. Les derniers lots invendus de ces années 36/37, en version Schnellfeur, la version automatiques du 1930, échoueront dans la SS sur le Font de L’Est durant la seconde guerre mondiale.
Mauser, qui se trouve à cette époque déjà en concurrence avec des armes conceptuellement bien plus modernes que son C96 soignera particulièrement les améliorations et les finitions sur son modèle 1930 pour lutter contre cette concurrence. Ces C96 modèle 1930 sont superbes, les plus beaux des C96, quand on les trouve en bon état.
L’arme est tellement belle et bien finie qu’elle trouvera encore quelques marchés officiels. Elle sera exportée aux USA à titre civil, les américains n’ayant eux-mêmes aucun respect pour les clauses du traités de Versailles qu’ils ne reconnaissent pas. Et Mauser obtiendra trois contrats publics pour son modèle 1930, certes limités en nombre, auprès des gouvernements norvégien, indonésien et, plus amusant, auprès de la Police de la Concession Internationale de Shangaï. Toujours la Chine, même chez les occidentaux ! Mais les plus gros clients seront de loin les seigneurs de la guerre chinois.
On reconnait ces exemplaires allemands du 1930 à destination de la Chine à leurs trois idéogrammes chinois gravés en petits caractère sur le coté gauche de la carcasse.
Combien de ces Mauser allemands sont revenus de leur périple chinois ? Très peu.
Les exemplaires des contrats chinois survivants ont été souvent capturés par les Japonais puis par les américains (c’est pour cela qu’on en voit un peu plus aux USA). C’était une arme de prise recherchée.
Les américains sont de grands amateurs de cette version mythique, pour eux exotique, qui sent les romans de Pearl Buck (Prix Nobel de littérature 1938 pour ses romans “chinois”), les Tigres Volants et la tentative folle, et tout à fait américaine, de convertir cette civilisation millénaire au christianisme tout en interdisant la moindre immigration chinoise au USA ! Souvenez vous du superbe film “La canonnière du Yang Tsé” avec Steeve Mac Queen. Il contient beaucoup de vérités et d’allusions sur la Chine et les relations américano-chinoises de cette époque charnière. C’est un peu tout cela que symbolise cette arme pour eux. Certains, très peu, de ces 1930 sont sans doute revenus chez nous via la Concession Française de Shanghaï voire de l’Indochine.
Je sais comment notre petit allemand de ce jour est revenu de Chine et je ne le dirai qu’à l’acquéreur – si cela l’intéresse – pour ne pas être soupçonné de raconter une “histoire de marchand”.
Notre “1930” est la version ultime améliorée du C96 de 1896. Comment le distingue t-on des versions précédentes?
Le canon porte un petit épaulement qui permet de distinguer cette version. Contrairement à une légende tenace chez les collectionneurs, le bloc canon culasse du 1930 est toujours fait d’un seul bloc d’acier (prouesse technique) et non pas à canon vissé dans la culasse “pour simplifier la production” comme nous le conte souvent Radio-Stand. L’épaulement de canon vise juste à lui donner un look plus moderne contre la concurrence et à alléger (un poil) le poids.
Les marquages sont également différents avec un logo commercial Mauser à gauche en arrière de carcasse et une ligne “D.R.P. u. A.P” sous la mention de fabricant à droite. Les plaquettes “modèle 30” sont à 12 rainures contre 23 à 34 dans les versions précédentes.
Mais surtout une nouvelle sûreté dite “sûreté universelle Mauser” a été ajoutée.
Sur les modèles précédents, quand le tireur retirait la lame-chargeur après alimentation en munitions, la culasse se refermait automatiquement en chambrant une cartouche et en armant le percuteur. Prêt au feu immédiatement. Si le tireur ne voulait pas utiliser son arme chargée illico, il devait presser la détente tout en retenant / freinant le chien avec le pouce ou les doigts pour éviter la percussion. Cette manœuvre a été, on s’en doute, la source de nombreux accidents. Dans la version 1930, l’engagement de la sureté permet, dans la même situation, de percuter tout en arrêtant le chien à quelques millimètres du percuteur. C’est plus sûr et surtout plus simple.
Notre très rare C96 modèle 1930 est un très beau produit des usines Mauser de Oberndorf Am Neckar du tout début des années 30 en parfait état.
Il a encore 97% de son bronzage sauf un léger manque sous le canon et quelques rares éclaircissements – aucune oxydation ni encore la moindre piqûre – Très sale à nettoyer – Il porte de beaux poinçons commerciaux allemands “U” couronnés pour les armes civiles produites en Allemagne tous bien nets et bien lisibles comme l’ensemble des autres marquages. Toutes pièces d’origine et bien de cette version 1930.
Notre modèle est un des premiers 1930 améliorés produits car il ne porte pas encore les rainures d’allègement le long de la glissière qui seront ré introduites en cours de production du 1930. Il manque juste l’anneau de dragonne sur l’attache de calotte. Il est souvent absent car il est particulièrement bruyant sur le C96 ! D’ailleurs le fait que l’attache d’anneau de dragonne soit dans l’axe de l’arme et non transversale à l’arme est aussi une des particularités du modèle 1930.
Son état mécanique est impeccable – percussion franche et ferme – canon miroir avec de très belles rayures (il a peu tiré) – plaquettes d’origine aussi. Arme prestigieuse dans un état juste top et rare en lui-même.
Il porte bien sur le coté gauche les idéogrammes chinois qui indiquent sa source, “Mauser Made in Germany”, en chinois et qui permettent d’identifier à coup sûr une des ces productions de Mauser pour la Guerre Civile chinoise. Il faut savoir que ces idéogrammes chinois étaient frappés par Mauser en Allemagne dès la fabrication et pas à l’arrivée en Chine. Ils sont donc toujours identiquement frappés sur ce modèle.
En plus, complément rarissime, il nous est venu avec avec son très rare étui-crosse d’origine – ceux-là – sur les 1930 – sont d’un modèle particulier – sans numérotation mais avec le logo commercial Mauser estampé sur le bois coté charnière. C’est bien le cas du notre.
Le modèle 30 est une des versions rares du recherché C96. Dans sa version exportation pour la Guerre Chinoise, complet de son étui-crosse d’origine propre au modèle et en parfait état il est très très rare – une arme de collectionneur tireur exigeant.Quitte à s’offrir le mythique C96 autant en prendre une version rarissime qui raconte une histoire !
Pièce exceptionnelle. Juste magnifique. Je vais avoir un pincement au cœur quand il va me quitter pour rejoindre un amateur éclairé. Mais on est propriétaire de rien sous ce ciel, Juste dépositaire très transitoire. Prenez en soin.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION (ou Volet 1 d’une autorisation libérée). Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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