Menu
Vendu !
Très rare Sabre-Baïonnette modèle 1840 – Type pour le Fusil Thierry de Rempart allégè – Diamètre de douille 27mm avec encoche – Avec son encore plus rare fourreau conforme – Ensemble en État Sup !
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Très rare Sabre-Baïonnette modèle 1840 – Pour le Fusil de Rempart allégé 1840 – Diamètre de douille 27mm (et pas de 24mm pour la carabine) – Encoche – très rare fourreau conforme avec rivet de dos – pontet de suspension présent – Très beaux poinçons bien lisibles en croisière et lame – Ensemble en État Sup !
Description
Maître Flingus l’admet. Il a toujours aimé les baïonnettes. Au moins en thème de collection.
Sans aller jusqu’à dire avec le Grand Souvorov (seul général invaincu de l’Histoire avec Alexandre) que “La balle est folle. La baïonnette, elle, sait ce qu’elle fait.”, je partage assez l’opinion du, encore plus grand, Napoléon pour qui “Le fusil qui n’est qu’un bâton sur lequel le brave fixe sa baïonnette”.
D’ailleurs, les analyses et récits de combats ont souvent fait de l’acceptation spontanée du combat à la baïonnette par les hommes un indice sûr de leur moral et de leur combativité.
Les français s’en étaient, par exemple, faits l’écho dans leurs comptes-rendus sur l’appréciation des premiers engagements auxquels les américains avaient participé en 1918. Et la presse s’est encore positivement émue d’un célèbre engagement à la baïonnette mené par des troupes françaises durant la guerre d’Ex-Yougoslavie lors de la reprise d’un pont.
Rien de neuf sous le soleil depuis fort longtemps.
Et, au cas de la présente baïonnette, Maître Flingus est fier car la bête est vraiment rare.
Et pour cause.
Le système d’armes 1840 “à chambre rétrécie” mis au point part un certain Thierry (d’où le nom “carabine ou fusil Thierry” souvent associé à ces armes) auquel se rattache cet impressionnant sabre-baïonnette (encore un concept très français à grand succès mondial) fut …. un fiasco retentissant.
Quasi mort-né car il ne dura qu’un an et demi ce qui rend les pièces de ce système, armes à feu et baïonnettes, fort rares.
Le canon, avec une chambre rétrécie au diamètre du canon posa d’infinis soucis de fabrication et se révéla fragile à l’usage. Au passage, ce mode de construction était issu du fusil d’essai Brunéel qui n’était qu’une militarisation d’un système civil de chasse.
Particularité supplémentaire, ce nouveau système militarisé avait perdu l’avantage essentiel du système Brunéel: l’unification en une seule munition de l’amorce avec la cartouche. Ce qui nous parait évident aujourd’hui ne l’était pas du tout pour nos miliaires.
L’abandon de cette très bonne idée sur le futur 1840 faisait suite à un test baroque que je vous raconterai une autre fois. Sachez juste que cette expérience délicate d’explosion de caissons de munitions en 1838 condamna la cartouche moderne “munition + amorce liées” aux limbes de l’histoire jusqu’au fusil Chassepot en 1866.
Néanmoins, la platine du système 1840, inspirée aussi des armes de chasses qui étaient tendanciellement en avance par rapport aux armes militaires à cette époque, fut une réussite. Au point que tout l’armement léger portatif en sera doté jusqu’à la généralisation de la platine inversée Poncharra.
Ce système “à problèmes” comprenait une carabine dite “grosse carabine” (donc rayée) ou “carabine de munitions”, un extraordinaire fusil de rempart pour la protection des Places Fortes (comptez 5,2 kilo à vide et au calibre 20mm) et un fusil de rempart dit “allégé”, très proche, visant juste à renforcer la puissance de feu des troupes mobiles.
C’est Arcelin, encore capitaine à l’époque, qui trouvera la solution pour la fabrication des canons en 1841. Et dès 1842 c’est un autre système d’armes qui remplacera le 1840. C’est vous dire la grande rareté de armes de ce système.
Notre baïonnette du jour ce rattache à ce rare système d’armes.
C’est la baïonnette modèle 1840. Elle ornait la carabine de munitions et le fusil de rempart dit allégé du système 1840.
Elle est proche dans son style, avec une solide poignée et une belle lame yatagan (lame qui sera conservée jusqu’à la baïonnette Chassepot 1866), de la célèbre baïonnette 1842 qui ornera les nombreuses armes du système 1842 et bien au delà.
Elle s’en distingue néanmoins immédiatement par une croisière en laiton quand la croisière des 1842 est en acier. C’est une des plus rares des baïonnettes réglementaires françaises.
Il en existent deux variantes (avec une sous variante pour les deux, avec ou sans encoche en douille. Avec ou sans encoche, c’est juste lié à une modification ultérieure des tenons de baïonnettes de ces fusils.).
La première variante possède une douille de 24 mm et elle était destinée à la carabine dite de munitions. C’est la plus “courante” si l’on ose dire concernant ce rare modèle en toutes hypothèses
Notre exemplaire est le modèle à douille de 27 mm qui ornait le fusil de rempart allégé.
Elle est en très bel état avec son numéro de contrôle frappé coté gauche et tous ses poinçons bien lisibles. Elle porte l’encoche en douille. Sa poignée et sa croisière n’ont pas subi de déformations ou de coups importants. Bouton-poussoir parfaitement fonctionnel.
La relative fragilité du laiton en déformation, qui, si elle affecte la croisière peut rendre l’arme inutilisable, sera la cause de l’adoption d’une croisière en acier sur le modèle 1842.
La lame est très belle – sans piqûre ou ancienne peau d’orange ou trop abondamment poncée comme souvent. Elle est dans sa bonne longueur avec juste un extrémité de pointe légèrement tordue mais absolument pas cassée. Un bricoleur (ayant préalablement un peu chauffé le métal quand même) la redressera sans aucun souci.
Les poinçons de talon de lame sont bien visibles et lisibles aussi comme ceux de la croisière -Très belle lame donc.
Crise sur le gâteau, notre baïonnette 1840 nous est venu avec son très rare fourreau d’origine, très souvent perdu. Pas de bricolage ici avec des fourreau de 1842 ou de 1866 qui “pourraient faire l’affaire”. La lame de 1840 fait 512mm contre 572/573 pour les modèle 1842 et 66.
Notre fourreau est bien du rare modèle 1840 de la bonne dimension pour la lame et surtout avec ses deux rivets de chape à droite et à gauche et son rivet de dos de fourreau situé à 7cm de l’entrée de chape qui est bien une caractéristique propre à ce fourreau.
Les deux lames de maintien de l’arme dans le fourreau sont bien opérationnelles et la baïonnette n’a aucun jeu de fourreau. Le pontet de fixation du cuir est bien présent aussi. Aucune déformation hors un tout petit choc coté droit – Aucune peu d’orange – juste un peu de tâche d’oxydation de surface ( le WD40 et la paille de fer 0000 sont tes amis !) – Superbe !
Pour mémoire ces fourreaux n’ont jamais été bronzés en arsenal et ils n’ont jamais fait l’objet d’un marquage de dos de lame qui n’est apparu que sur la 1842 dite modifiée, vers 1853 de mémoire. Un très bel et rare ensemble donc.
Bref une très belle baïonnette du modèle 1840, complète de son fourreau et en TBE++. Une addition de choix pour un collectionneur de baïonnettes réglementaires exigeant.
Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.