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Vendu !
Vénérable et RARE mousqueton de cavalerie autrichien M95 (pas 95/30 justement!) – Calibre d’origine de 14-18 en 8×50 Mannlicher (et pas en 8x56R post 1930) – Clip Mannlicher disponible – Arsenal de Steyr et 100% d’origine – Catégorie D – Fort peu courant et en TBE global
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Rare mousqueton austro-hongrois Mannlicher M95 (et pas 95/30!) – En rare calibre d’origine 8×50 de 1895 et non transformé en calibre 8x56R à partir de 1930 ou pire en 6,5x57R en France à partir de 1963 ! – Clip disponible – Arsenal de Steyr – Très belle arme bien homogène et 100% conforme d’époque 1914-18 – Rare survivante des conflits mondiaux et des changements de la législation – Catégorie D – Idéale en reconstitution et rare pièce pour un collectionneur rigoureux et exigeant de pièces réglementaires 1914-1918.
Description
En voilà un qui a bien roulé sa bosse. Et qui a peu près survécu pour une fois. Ils ne sont pas faciles du tout à “loger” ceux-là.
D’autant que, autant que faire se peut, je ne prends que ceux-là. Les “bons 14” comme je dis en moi-même quand je les trouve…
Toujours la passion des objets d’une période folle teintée d’une nostalgie d’une autre France, morte quelque part entre Calais et les Vosges entre le très chaud (dans tous les sens du terme) été 1914 et la victoire hallucinée et épuisée de novembre 1918 qui clôturait une série de batailles tout aussi estivales et néanmoins restées parmi les plus furieuses de l’Histoire des Hommes.
La famille des fusils Mannlicher, témoins de ce conflit dantesque, est une des plus complexes et fascinantes des années 1880.
Après sa première itération en 1884 en 11mm, remplaçant le vieux Werndl à tabatière, l’empire austro-hongrois se dote, à partir de 1888, du plus performant système d’armes de son temps, le système Mannlicher.
Ces armes sont adoptées par l’Empire puis constamment améliorées et rapidement exportées en Chine (système 1888/90), Roumanie (système 93 puis 96), en Grèce (Système Mannlicher Shoenauer 1903/14) et jusqu’au Royaume d’Éthiopie et à celui d’Afghanistan (Système 1890)…
On en trouvera dans toutes les luttes du monde depuis 1888 et il sera encore au coup de feu dans le conflit israélo-arabe de 1948 ! Il aura vu aussi les cieux sanglants des soirs de bataille aux Philipinnes, au Chili ou en Afrique du Sud. Quel reitre voyageur ce Mannlicher !
Copié un peu partout, le système Mannlicher se fige pour la Double Monarchie dans le système 1895. Ce sera celui des soldats de l’Empire de François Joseph en août 1914 dans leur ultime combat, celui qui détruira cet autre Empire qui, lui, a vraiment duré 1000 ans…
Son magasin simple pile, développé en même temps que celui de James Paris Lee (1831-1904) et qui équipera lui le Lee-Enfield, est le premier au monde à pouvoir se charger par un « clip chargeur ». Alors que le gars d’en face n’avait mis qu’une seule cartouche dans son fusil, qu’il soit mono-coup ou à répétition, vous, vous en aviez déjà cinq prêtes à partir !
Nombreux le copieront, Allemagne et Italie en tête, et il fut en finale dans toutes les commissions d’adoption.
Cet avantage, associé à une remarquable culasse linéaire à réarmement en deux temps, en béton armé, était tout simplement révolutionnaire. Ce système évoluera avec le temps essentiellement vers le petit calibre et un verrouillage non plus à bloc oscillant mais par doubles tenons rotatifs, placés en avant sur la tête de culasse pour une rigidité optimum.
On l’oublie souvent mais les conflits balkaniques, ainsi que la première guerre mondiale qui en est, d’un certain point de vue, le produit, se sont révélés fort meurtriers et exigeant un matériel particulier.
Du fait de sa composition cosmopolite, la double monarchie devait, historiquement et comme tout bon Empire qui se respecte, faire face à de nombreux affrontements avec des partisans, que ce soit à travers les montagnes des Carpates ou dans les plaines slaves. Un fusil au mécanisme rapide, à la balistique très tendue et d’un encombrement réduit se révéla une stratégie des plus pertinentes.
Le système Mannlicher fut donc copié, exporté et dura, au-delà du raisonnable, jusqu’au III° Reich en ce qui concerne l’Autriche.
On devrait donc trouver logiquement de nombreuses armes du système Mannlicher ayant combattues avec la Double Monarchie contre la Russie, l’Italie, la Serbie ou la France et avec ou contre nombre de pays balkaniques et est-européens en calibre d’origine.
Il n’en est rien.
En 1930, la plupart des armes autrichiennes et hongroises en calibre 8x50R furent toutes re chambrées en 8×56 jugé plus moderne du fait de son nouveau projectile à profil pointe et de son supplément de poudre. L’équivalent, en plus violent, de la transformation de nos Lebel et Berthier à la Balle 32N en 1932 qui laisse déjà chez nous fort peu de survivants dans leur configuration de l’été 1914 à l’hiver 1918.
On en a profité pour modifier les attaches, la hausse et bien sûr le guidon adaptés à la nouvelle munition réglementaire en 8x56R. Ces Mannlicher là sont les plus fréquents et sont dit “95/30”. On en trouve beaucoup.
Puis vint l’achèvement des quelques survivants de la Grande Guerre et de l’opération de 1930 par les législations hoplophobes modernes.
La législation dite sur les “calibres de guerre” (quel calibre à percussion centrale ayant eu un peu de succès dans l’Histoire ne l’est pas ?) força à commettre l’irréparable sur une quantité astronomique de fusils réglementaires. L’Italie, où se trouvait encore nombre de Mannlicher 1895 prit une législation au moins aussi stupide.
Résultat?
Des tombereaux d’armes centenaires ou plus, témoignages de l’Histoire des hommes, merveilles d’ingénierie armurière, préservées avec amour par leurs dépositaires dans leur configuration d’origine et souvent en état excellent passèrent à la moulinette du recalibrage barbare. Dont pas mal des tous derniers Mannlicher de l’Autriche-Hongrie Impériale en 8x50R.
Rien que d’y penser, les poils de l’épaisse toison d’ours mal léché de Maître flingus se hérissent…
Les rares survivants bien homogènes et toujours en 8x50R sont des armes perdues dans les troubles de la guerre et de l’immédiat après guerre de 14 et gardées, chez des particuliers le plus souvent, à travers les nombreuses vicissitudes de l’Histoire très tourmentée de ces régions passionnantes et magnifiques.
Alors, comme un veilleur halluciné, je les cherche. Comme tout ce qui n’est pas “32N” chez nous. Un peu partout. J’aime les quêtes difficiles. Mais j’en trouve peu.
Et je viens dans trouver un. Peut-être le 5° que je vois en 20 ans. Celui-là, je l’ai logé chez un margoulin germanique.
Cet exemplaire est un mousqueton de cavalerie ou “troupes spéciales” modèle 1895 de l’armée austro-hongroise dans sa configuration de août 1914. Le fusil est tout aussi, et, paradoxalement, peut-être même encore plus difficile à trouver que la carabine. Je ne sais pas pourquoi.
Notre vétéran a mené son dernier combat pour prendre la tangente et échapper au sort funeste de la quasi intégralité de ses frangins. Resté en calibre d’origine réglementaire autrichien 8×50 Mannlicher donc avec mes pièces idoines.
Je réponds d’avance à LA question : le 8X50 Mannlicher n’est PAS le 8×50 Lebel et les cartouches ne sont en rien compatibles. J’ai quelques étuis neufs en 8X50 autrichien (on en trouve chez Bertram et en Allemagne aussi) et quelques balles dispos pour l’acquéreur car j’ai personnellement rechargé ce calibre rare autrefois. Si vous êtes intéressés par recharger ce calibre d’origine du temps des orages d’acier, il vous faut aussi les outils qu’on voit parfois et qui sont fabriqués par CH4D.
Recharger le 8X50 Mannlicher (d’ailleurs comme son petit frère autrichien 8 mm Gasser pour l’arme de poing), c’est un peu entrer dans un club fermé de spécialistes (du rechargement) dont les “autres” parlent avec respect au stand. Une légion d’honneur d’un savoir-faire qui sent bon la poudre et l’amour de l’authentique.
Et notre arme de ce jour me parait encore plus rare. On va voir pourquoi. Car elle m’a appris, après recherches, quelque chose sur les productions de l’immédiat après guerre de 14 autrichien.
Les bois de ce petit mousqueton 95 de cavalerie ont été manipulés mais ils restent en BE. . Aucune enture ou manque majeur. Le numéro d’unité reste lisible en bec de plaque de couche (109. D.219 – ce qui la rattacherai à une unité de Dragons de landwehr)
La culasse est 100% d’origine et n’a pas été renumérotée au stylo électrique au même matricule que l’ensemble canon boîtier comme on le voit très souvent pour les armes re-chambrées 8×56, ce qui supposaient un test de culasse pour cette munition plus puissante post 1930. Juste quelques poinçons d’épreuve parasites allemands en chambre (Bois de cerf du Wurtemberg pour 1972 et une mention de calibre “8×50”) . Tout le reste dans toutes ses pièces et marquages est bien d’origine M95 et d’avant modifictions 1930.
La culasse se manipule virilement comme tous les Mannlicher ”straight pull”. Ce mouvement est facilité par le massif levier à boule qui se trouve sur son côté droit. Percussion impeccable. Sécurité fonctionnelle. Tous ressorts bien fermes.
Le magasin est complet et fonctionne avec des clips originaux (les mêmes, pour le coup, que ceux en 8×56 car le culot de cartouche est le même et trouvables facilement – je dois en avoir encore quelques uns et j’en donne un à l’acquéreur avec l’arme) – Parfait état.
Tout le bronzage est d’origine et celui d’arsenal, bien présent à 85% nonobstant quelques éclaircissement. Aucun point de rouille ou de peau d’orange. Bref, très beaux fers.
Tous les marquages et poinçons sont bien lisibles. Bien évidemment, vous ne trouverez pas de marquage «S» en chambre car il est propre aux armes re-chambrées en 8×56 à partir de 1930 (équivalent de la mention “N” sur nos Lebel et Berthier re chambrés post 1932) ce qui n’est pas le cas de notre arme. L’arme est bien marquée “Steyr” en tonnerre ce qui nous indique qu’elle est autrichienne et pas hongroise (arsenal ‘Budapest’ dans ce dernier cas).
Le même numéro apparait en canon et chambre. Les culasses n’étaient pas numérotées sur ces fabrications M95 . Seul le bois n’est pas au numéro mais partout, sur les pièces métalliques (y compris de culasse), apparait bien le “K” propre au code fabricant de Steyr jusque 1919 (ce serait un “R” sur une arme sortie de l’arsenal de Budapest). Toutes ses pièces sont donc bien des pièces de Steyr M95 avant 1930. L’arme est remarquablement homogène.
Notre carabine a bien toutes ses garnitures d’origine propre aux armes de cavalerie y compris son anneau de grenadière en poignée coté gauche. Elle a aussi conservé son tenon de baïonnette.
A noter que la baïonnette qui chausse cette arme est la baïonnette M95 dite pour “troupes techniques” qui se distingue de la M95 “classique” d’infanterie par son guidon de visée directement fixé sur la douille de la baïonnette.
Car, particularité de cette arme, quand on y fixe la baïonnette, le guidon de carabine disparait de la ligne de visée ! C’est le guidon fixé à demeure sur la douille de baïonnette qui prend le relai pour pouvoir viser “baïonnette au canon”. J’ai essayé autrefois. Et, à ma grande surprise, ça marche très bien !
L’intérieur du canon est terne mais non oxydé avec de très belles rayures et son potentiel quasi intact. Il suppose juste un bon nettoyage.
Particularité : l’arme est de 1919 ! – Elle porte sa date à l’emplacement règlementaire en chambre “W-n-19”. Et pas de petit aigle après W-n (l’Empire austro-hongrois a disparu le 3 novembre 1918 !). Aucune de ces chambres ne fut fabriquées après novembre 1918 mais il restait en stock suffisamment de pièces pour en assembler encore quelques milliers post 1918.
Notre arme est une de celles-là. C’est rare et c’est peut-être une piste qui explique sa rare survie en configuration d’origine 1914-1918 non re-chambrée à partir de 1930.
Notre mousqueton est donc un survivant d’une époque plus que troublée où les roumains se permettaient d’envahir et piller l’Impériale Budapest qui n’était plus défendue par l’Armée austro-hongroise, à la grande rancune du peuple hongrois, et dont l’or de la banque centrale ne fut sauvé que de justesse par des Marines américains perdus là mais très décidés à mettre fin au désordre, où des corps francs tyroliens faisant le coup de feu contre l’armée italienne pour rester autrichiens, et où les 1895 autrichiens des dernières unités constituées faisaient feu à volonté contre les polonais, les nationalistes ukrainiens et les communistes viennois d’un Empire en décomposition accélérée puis contre ceux de Bélà Kun à Budapest une fois les Roumains partis sur ordre des allés franco-britanniques…
Hausse d’origine intégralement bronzée d’origine, bien graduée de 300 à 2200 Schritten (soi un ”pas” -autrichien et d’ancien régime!- soit 75cm de chez nous). Elle est suivie par un garde-main qui courre jusqu’au tenon de baïonnette ce qui permettrait presque de le saisir en position « C clamp », attitude très appréciée en TSV sur les armes de la famille AR15 ! Le guidon est bien celui d’origine (plus bas que sur les armes modifiées 8×56).
In fine une très belle pièce dans une configuration 14-18 “non transformée 1930” des moins courantes sur ces armes. Une pièce évocatrice des combats féroces et essentiels dans l’Histoire, de Caporetto ou de Galicie, du siège de Przemyl contre les impériaux russes et des années vraiment folles 1919-1923 dans cette région du monde dévastée par la destruction des Empires austro-hongrois et russe…
Un must pour un collectionneur de 1914-1918 et un morceau d’histoire européenne. Parfaite aussi, et peut-être surtout, pour aller rouler sa bosse en reconstitution en superbe Hussard de Moravie ou en fier Dragon de Bohême. Et c’est du D.
Arme de catégorie D au CSI: CNI ou passeport en cours de validité obligatoire
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