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Beau Pistolet Tokarev TT-33 – Arme soviétique de 1945 – Cal. 7,62TT – Arsenal de Ijevsk – Excellente apparence sans marques de manipulation – Très bonne mécanique – Canon superbe – Plaquettes d’origine – TBE+

Revolvers et pistolets de catégorie B

Beau Pistolet Tokarev TT-33 – Arme soviétique de 1945 – Calibre 7,62 TT – Arsenal de Ijevsk – Beau bronzage à 100%  sans marques de manipulation ou griffures importantes – Tous poinçons et marquages bien lisibles – Très bonne mécanique – Canon superbe – Belles plaquettes d’origine – Boite de transport – Arme mythique de la seconde guerre mondiale en TBE+

Vendu !

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Description

Le pistolet soviétique Tokarev TT33 est un peu une légende…

Il est même une des rares armes (moins de 7 ou 8) à avoir donner son nom à un titre de film: « Tokarev ».

C’est avec Nicolas Cage (j’aime bien) mais l’arme est néanmoins bien meilleure que le film. Heureusement pour nous.

Son créateur (de l’arme, pas du film) est aussi une légende de l’armement à qui l’on doit une foultitude de prototypes et de recherches y compris sur les munitions qui ont grandement servi les progrès de l’armement russe puis soviétique.

Fiodor Vassilievitch Tokarev (en russe : Фёдор Васильевич Токарев) a, à son actif, quelques armes de légende comme notre TT33 de ce jour  justement ou bien le SVT40 ou son frère automatique l’AVT 40.

Ce que l’on sait moins c’est qu’il est aussi l’inventeur d’un appareil photographique de grande qualité et célèbre en ex-Union soviétique et qui avait pour caractéristique essentielle d’être panoramique, le FT1 (FT pour « Fotoapparat Tokareva » – Appareil photo de Tokarev bien sûr). Je vous ai fais une courte biographie de ce cosaque de naissance très actif ici. Je vous ai mis une photo de la pierre tombale du grand homme.

L’histoire du pistolet Tokarev est un peu compliquée car, en fait, elle part de sa cartouche, la fameuse 7,62×25 Tokarev. Et vous allez voir que la petite histoire de cette munition rejoint ici la grande…

Après la guerre civile russe (10 millions de morts, en plus des 2 millions de la première guerre mondiale, et accessoirement 10 millions d’orphelins aussi), le pays est totalement ravagé et encore un bon quart de sa population d’origine paysanne est analphabète. Les élites blanches scientifiques, techniques et administratives sont, en bonne partie, mortes ou émigrées. Plus une usine n’est fonctionnelle. Misère et famines régulières sont généralisées. Tout est à reconstruire.

Mais, en plus, le pays est ostracisé. Ceci ne facilite pas la nécessaire reconstruction. L’URSS n’est d’ailleurs même pas reconnue internationalement (les USA ne reconnaitront l’URSS que fin… 1933, 16 ans après la révolution!). Officiellement, 200 millions de citoyens soviétiques n’existent pas. A la peur de la contagion communiste dans les classes ouvrières occidentales, s’ajoute le fait que les bolchéviques se sont permis de vaincre, outre les russes blancs, les corps expéditionnaires de 14 nations alliées (des tchèques aux japonais en passant par les français et les américains chacun dans sa zone particulière d’opérations sur l’immense territoire russe).

Ça n’a pas plu. La jeune URSS est donc totalement boudée.

Mais il y a une autre grande nation proscrite à l’époque. Pour d’autres raisons. Comme avoir directement provoqué un conflit qui a fait 10 millions de morts: L’Allemagne.

Et à l’époque, personne ne lui cherche d’excuses à l’Allemagne. Pourtant, c’est désormais une république à forme de démocratie représentative dirigée par un représentant du centre gauche allemand, Walther Rathenau. Et elle a aussi peur du communisme, l’Allemagne. Néanmoins, elle est mise au piquet des nations.

Le niveau d’ostracisme dont ces deux nations font l’objet est tel que les deux pays finissent par signer un traité de collaboration entre proscrits, le Traité de Rapallo, en 1922. Moins de 4 ans après la fin de la première guerre mondiale.

Cette collaboration durera jusqu’à ce que Staline rompe tous les accords signés dès 1933 au changement de régime en Allemagne et se frappe même avec les allemands en Espagne, avant tout le monde, dès 1936. N’en reste pas moins que la collaboration scientifique, économique et militaire entre les deux pays fut plus que très intense avant cela, entre 1922 et 1933. Onze années tout de même.

Grâce à sa proscription subie et ces accords, l’Armée rouge pouvait donc faire ce qui était interdit aux autres. C’est à dire acheter des armes en Allemagne.

Alors que même que Mauser devait cacher ses C96 à destination de la Chine dans des caisses portant la mention « Moulins à Café », les soviétiques achetèrent donc tout à fait officiellement des lots entiers de la version à canon plus court du célébrissime pistolet C96 Mauser, dit modèle Bolo, ainsi que ses munitions idoines de 7.63 x25 Mauser.

L’usine de munitions de Podolsk, accessoirement une ville assez sympa à 35 km de Moscou, dont la famille Oulianov (celle de Lénine) est la principale notabilité historique, produisait la munition Mauser de 7,63×25. Celle  qui allait bien dans le dit pistolet C96 Bolo.

Je vous ai raconté ailleurs (et même ICI) comment le Mauser C96, arme impressionnante par sa taille, sa robustesse légendaire, et son port très martial, avait eu un très grand succès civil d’estime avant guerre (la première).

C’est l’arme de Churchill aventurier, de Laurence d’Arabie, de Zhu De en Chine (le fondateur de l’armée chinoise moderne) et surtout de pas mal de révolutionnaires russes avant 1917.

Elle était donc bien connue dans la nouvelle URSS. L’histoire datait même un peu. Pourquoi?

Dès 1908, l’armée tsariste avait inscrit le C96 en 7,63 sur la liste des armes de poing autorisées à l’achat par ses officiers et à leurs frais en remplacement du revolver Nagant M1895, lui en 7.62×38, une autre cartouche.

De plus, entre 1914 et 1917, pas mal d’autres pistolets Mauser et munitions avaient été récupérés par la Russie sur les forces allemandes et turques.

Enfin, l’arme fut donc intensément utilisée durant la guerre civile. Elle constituait notamment une arme de prestige et de récompense.

On voit au Musée de la Révolution à Moscou de superbes Mauser d’honneur pourtant en crosse l’insigne émaillé de l’Ordre du Drapeau Rouge et ayant appartenu à des vedettes de la Révolution comme Vorochilov. Accessoirement, on y aperçoit celui de Yankel Haïmovitch Yourovski, plus connu sous le nom de Iakov Mikhaïlovitch Yourovski, chef du détachement d’assassinat de l’Empereur Nicolas II et sa famille lors de la sinistre nuit du 16  au 17 juillet 1918.

Bref, la munition de 7,63 Mauser, la fameuse 7,63 x25, n’était donc pas une inconnue en URSS.

Vers 1925, à l’ombre du traité de Rapallo, les Soviétiques finirent donc par acquérir une licence en bonne et due forme et des équipements de fabrication auprès de la DWM, en Allemagne, pour produire eux-même la cartouche en toute indépendance. 

Sur ces entrefaites, en 1929, le Comité d’Artillerie soviétique proposa de développer un pistolet semi-automatique national (jusque là, outre le Mauser C96 et ses variantes, on utilisait en URSS beaucoup d’arme de poing Browning en 7.65 Browning) chambré pour la cartouche Mauser de 7,63 en remplacement du revolver Nagant 1895.

Il se trouve que, depuis 1926, outre son travail connu sur l’amélioration de la mitrailleuse Maxim qui sorti la même année, l’ami Tokarev bossait dur sur un projet de Pistolet Mitrailleur (PM), donc à cartouche de pistolet par définition.

Ses premiers prototypes utilisaient la 7,62×38 du révolver Nagant avec des problèmes de fiabilité. Tokarev tenta donc d’adopter son projet de PM à l’autre grande cartouche vedette des russkofs, la 7,63 Mauser, la 7,65 browning étant hors course pour un PM.

Ainsi naquit un éphémère et très beau Pistolet Mitrailleur Tokarev modèle 1927 produit entre 600 et 800 exemplaires seulement. Mais la leçon avait porté.

Car, dans le cours de ses recherches, pour obtenir de meilleurs résultats dans le cyclage d’un PM et une cartouche que l’on puisse chambrer indifféremment dans un pistolet et un PM, tout en restant compatible avec les C96 déjà disponibles, Tokarev en était venu à modifier très légèrement la 7.63 x 25 Mauser pour en faire la  7.62 x 25 Tokarev dite « TT » (le premier « T » c’est pour l’Arsenal de Tula où il bossait et le second « T » c’est pour lui-même, Tokarev). Une sorte de quadrature du cercle.

La différence entre les deux munitions a donné lieu à des torrents de commentaires pour savoir s’il s’agissait d’une simple copie, d’une modification, de tenter d’expliquer pourquoi on peut tirer de la 7.63 Mauser dans un pistolet TT 33 alors que, de façon évidente, il est nettement moins recommandé de tirer de la 7.62 TT dans un C96, ce qui est en soi curieux pour ce qui ne devrait être qu’une simple copie, etc etc…

Certains ont évoqué de simples différences de charges. Bof.

Outre qu’il est difficile de comparer les charges des années 30/40 avec des charges et poudres différentes (entre Allemagne Russie et Chine, en gros) et de comparer tout ça avec des charges et poudres modernes, je n’ai jamais rien lu nulle part sur une décision soviétique ou commerciale de surcharger la 7,62TT par rapport à la 7,63 Mauser… 

A mon sens, la vérité est à rechercher ailleurs. Et elle est bien dans le style de Tokarev, un russe malin. L’ami cosaque du Don a fait deux choses pour avoir une 7.63 Mauser un peu plus pêchue et efficace dans un PM, tirable aussi dans son nouveau pistolet tout en restant compatible avec le C96. Car en dépit des différences, les deux sont compatibles.

Je pense qu’il a « additionné » une légère différence de cotes de munition (les fiches CIP des deux munitions sont d’ailleurs différentes) et une légère différence de cotes de rayures sur l’arme.

La 7.62TT est, à peine, mais entre entre 1 dixième et quelques centièmes, plus dodue d’absolument partout comparée la 7.63 – avec un cône de raccordement très légèrement différent jusqu’à la limite de compatibilité C96. Puis il a joué aussi (très légèrement) sur les dimensions à fonds de rayures des canons du TT33 (et incidemment de la PPSH41 qui s’y est adaptée). 

C’est du bricolage ou de la sorcellerie comme on voudra mais le résultat est là : pour des cartouches quasi similaires en dimensions et en chargement, la 7.62 TT sort d’un canon un peu près 10 à 15% plus vite que la Mauser qui est déjà très « tendue » comme munition. Suffisamment pour secouer un peu plus le mécanisme d’un C96 mais en y rentrant quand même alors que le TT-33 est par définition adapté à cette cartouche des plus dynamiques.

C’est bien autour de cette cartouche bricolée pour le PM 27 et un brin plus véloce que son original que Tokarev va développer à partir de 1929 son fameux pistolet dont une première version sort dès 1930 sous forme du Pistolet semi-automatique TT-30 qui sera ultérieurement amélioré en 1933 pour devenir l’iconique Pistolet Tokarev TT-33.

La puissance du TT-33 et de sa munition de 7.62TT ont fait sa réputation puisque, bien avant l’invention du Kevlar, il s’est avéré ultérieurement que notre TT-33 pouvait percer un gilet pare-balle de niveau II ! Elle peut même passer un III A (qui n’est pas un III mais un II amélioré). Pour une arme de 1930, c’est déjà pas mal.

C’est sans doute insuffisant pour les ondes de radio stand qui bruissent de sources autorisées assurant qu’il est aussi perforant qu’un 44 mag.

Faut pas pousser non plus. Mais il est effectivement plus pénétrant qu’un 9 para ou même un 45 ACP. Et pourtant son recul reste gérable même s’il est très sec. Une vraie arme de combat destiné à éliminer un adversaire aussi lourdement équipé de vêtements d’hiver ou de brêlages en cuir qu’il soit. Merci Fiodor.

Autour de cette munition dynamique, Tokarev va donc dessiner un véritable pistolet de combat pour la jeune armée soviétique.

Il faut bien se rappeler que le pistolet est alors, dans la plupart des cas, l’unique complément, maniable et capable de tirer une série rapide de cartouches, d’un bon vieux fusil à verrou type Mosin 1891. PM et fusils mitrailleurs ne sont pas encore si fréquents car pour tirer à plus de 400 mètres il faut encore de bons vieux fusils.

Tout le monde n’a pas de PM et encore moins de FSA. On est encore dans le compromis opérationnel qui ne sera débloqué qu’avec le fusil d’assaut à la fin de la guerre.

Arme de combat bien plus que de défense individuelle, un pistolet, en plus  adapté à ces latitudes et au climat, se doit donc être très fiable, puissant et surtout simple et très robuste. Il doit être accessoirement peu sensible à la saleté et simple à démonter nettoyer. On est loin du pistolet de défense immédiate type Wakter PP ou Mab D ou même Makarov, le successeur du TT-33.

Il est clair qu’en dessinant son TT-33 Tokarev s’est ouvertement inspiré d’un autre chef-d’œuvre de l’ingénierie armurière : le Colt M1911 de John Browning. Il en retint surtout le système de culasse courte à biellette oscillante (le célèbre « Colt-Browning system »), reconnu pour sa fiabilité. Exactement ce qu’il recherchait.

Cependant, Tokarev ne fit pas qu’une simple copie.

Il simplifia drastiquement la mécanique interne, éliminant, par exemple, la bague de canon amovible du Colt pour une production plus aisée et une maintenance en campagne évitant de voir des soldats chercher partout dans les pelouses ce damné bushing qui vole de partout. 

Le TT-33 utilise aussi un mécanisme marteau/gâchette beaucoup plus simple que celui du M1911. Cet ensemble est conçu comme un bloc qui peut en plus être retiré du pistolet comme une unité modulaire (comme sur un P210). Ce bloc comprend en outre des lèvres d’alimentation usinées avec grande précision et en connexion directe avec le chargeur. Elles guident la cartouche du chargeur vers la chambre du pistolet sans être une partie fixe du chargeur lui-même mais une partie de l’ensemble marteau/gâchette. C’est une différence clé par rapport à d’autres conceptions de pistolets où ces lèvres sont souvent une partie intégrante du chargeur.

C’est nettoyable aisément et cela évite même les incidents d’alimentation et même lorsqu’un chargeur endommagé est inséré. Les chargeurs eux-mêmes peuvent être démontés pour le nettoyage, une autre mesure visant à prévenir les dysfonctionnements. Le nombre de pièces mobiles est in fine bien réduit par rapport à un 1911 et l’ensemble est plus facile à usiner et assembler en masse.

L’arme est d’une solidité exemplaire, très puissante, d’une capacité de perforation qui dénote par rapport à ses confrères de l’époque et assez lourde.

Elle n’a pas de sécurité. Arme de combat, une fois armée, elle est, comme les scouts, toujours prête. En campagne, le  TT-33 était généralement porté avec le chien au demi-armé…

L’arme prouva sa valeur dans les gigantesques combats du Front de l’Est durant la seconde guerre mondiale. Sa réputation s’y forgea.

Outre 93.000 exemplaires du TT-30 ( une vraie rareté aujourd’hui), a minima 1.200.000 exemplaires ont été assemblés en URSS de 1933 jusque 1954. Si on y ajoute ses variantes chinoise, polonaise, pakistanaise, roumaine, nord coréenne, yougoslave et vietnamienne, on atteint largement plus des 2 millions d’exemplaires. Une star.

Il a été réglementaire dans à peu près la plupart des pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. Au moins une soixantaine. Et il a été utilisé par à peu près tous les mouvements de résistance, révolution ou terrorisme de cette planète. Tristement, sur notre sol, il était encore de l’histoire de l’Hyper Casher en 2015… 

Bientôt centenaire, le TT-33 reste encore réglementaire dans plusieurs pays encore aujourd’hui. 95 ans après son invention et près de 60 ans après la mort de son créateur. C’est sans doute cela son plus beau titre de gloire. 

 

Notre exemplaire de ce jour est un « vrai ». Un pur soviétique entre 1941 et 1945.

Ce beau TT-33 est né en 1945 avec la victoire. Il ne porte pas de marque d’arsenal en arrière de culasse indiquant un ré-assemblage post-guerre ou post-1991. L’arme est bien mono-matricule. C’est un Ijevsk (marquage au triangle). Pur jus deuxième guerre mondiale en dépit de poinçons d’épreuve allemand (Bavière) plus récents.

Son bronzage de culasse est d’une teinte un peu différente un peu du reste de l’arme comme sur certains SVT40 mais c’est bien la sienne et ça lui va bien. Quasiment aucune marque de manipulation nulle part sauf celles hyper exagérées par mes énormes gros plans comme d’habitude.

Ses fers sont en excellent état sans aucune oxydation ou peau d’orange. Tous les marquages et poinçons sont bien nets et lisibles. Il n’a pas été « poncé » avec plein de rayures comme souvent les exemplaires d’après guerre. 

Les plaquettes sont bien les bonnes d’origine.

Sa mécanique est impeccable avec un renvoi de culasse comme au premier jour et une bonne percussion. La détente après une course modérée pour une arme militaire est excellent bien nette et franche ce qui n’est pas gagné d’avance sur des armes de combat. On pourra s’amuser au stand.

Le canon est neuf comme au premier jour – absolument miroir avec de très belles rayures.

L’arme est vendue dans une petite boite de transport très bien adaptée et son drapeau de chambre.

Un fine un très bel exemplaire de cette arme soviétique mythique – Vous apprécierez sa ligne et son tir tout de tension – Une arme d’homme que je ne recommande pas aux dames sauf à avoir un style très Lara Croft – TBE /TBE+.

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : ARME SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIES DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRES – COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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