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Bon et ancien Kinjal – caucasien ou russe – rare arme de combat – Début deuxième moitié du XIXème siècle – Bien sain – Bon état général de présentation
Autres armes blanches / Other edged weaponsImposant poignard caucasien russe à lame très longue, gouttière unique et décalée, et à double tranchant dit ” Kinjal ” – Mi XIX° – Véritable arme de combat plutôt que de prestige – Arme russe ou caucasienne – Bon état global de conservation et présentation pour son âge et ses fonctions – Poignée d’un bloc en corne très saine – Lame en bon état et redoutable – Aucun jeu nulle part – Peu courante arme de combat ancienne.
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Description
Le Kinjal ou Kama est une arme ancestrale utilisée depuis l’antiquité dans le Caucase.
Son esthétique et son efficacité en font un symbole de cette région du Caucase si magnifique et si disputée à travers l’Histoire et encore aujourd’hui. Une région de vallées superbes, de cols escarpés, de villages perdus à flanc de montagne, de rivières et de forêts profondes, de pics majestueux, aux habitantes et aux habitants, beaux, fiers, durs, avec un sens exacerbé de l’honneur, à la bravoure militaire indiscutable et d’où l’on tire certainement quelques uns des meilleurs guerriers du monde même s’ils passent souvent leur temps à s’entre déchirer dans une région où des langues complexes changeaient souvent d’une vallée à l’autre…
Une région chère au cœur de Maître Flingus vous l’imaginez. Je vous conseille en première approche pour comprendre l’âme de ce monde à part et de ses armes (on y parle aussi de kinjal!) le roman “Hadji Mourat” de Tolstoï (qui a combattu au Caucase), roman posthume de 1912, consacré à la vie et à la mort d’un fier et philosophe guerrier de ces montagnes opposant à la conquête russe. Peut-être son meilleur roman. Son exergue dédiée à une simple marguerite comme la métaphore de la Résistance est un modèle de compréhension de l’âme de ce pays et de l’âme humaine en général. Formidable.
Ces dagues à double-tranchants rappellent dans leur forme générale le Gladius romain, le Dirk écossais ou le Xiphos grec. Par sa taille variable mais presque toujours à lame longue, il a son style bien à lui, caucasien puis devenu russe au sens large, tant l’arme devint prestigieuse dans tout l’Empire. Il devint notamment arme d’appoint des cosaques du Kouban et du Tererk, géographiquement très au contact du Caucase. Les tsars et tsarévitchs en portaient d’ailleurs un quand ils revêtaient l’uniforme des Cosaques de la Garde (unité hautement prestigieuse) ou passaient en revue des troupes caucasiennes, d’ailleurs dispensées de service militaire sous l’Ancien Régime.
Les modèles anciens, comme le notre, ont toujours une seule gouttière décalée sur chaque face de la lame. Elles est utilisée comme arme de combat secondaire dans cette région depuis l’Antiquité en complément du sabre “petit loup” ou “volktchok” propre à ces régions, de la lance ou de l’arc, puis de l’arme à feux depuis le 18ième siècle là-bas.
Fabriqués traditionnellement au Daghestan, en Arménie, en Circassie et particulièrement dans la République des Adygués, la fabrication la plus célèbre au XIXième siècle était le fait de la famille géorgienne Elizarashvili qui les fabriquait non seulement dans son Caucase natal à Tbilissi mais également en Iran, en Turquie et bien sûr en Russie. Un petit Empire du Kinjal. Il semble que Giorgi Elizarashvili, propriétaire de l’affaire vers 1830 avait hérité d’un secret de famille passé de père en fils sur la trempe de ces lames – Vers 1830, son fils Karaman renonça à ce secret sur ordre de l’Empereur Nicolas Ier (tout sauf un Tsar auquel on pouvait dire non) qui, lui offrit en échange une médaille d’or commémorant l’évènement, la Croix de Sainte-Anne, haute décoration russe, et 1000 Chervonietz d’or, une somme colossale.
On est habitué depuis la mi / fin du XIX ième siècle, avec la généralisation des armes à feu, à voir des kinjals décorés d’incrustations et niellages sur lame, souvent des appels à la bravoure et à Dieu, parfois des versets du Coran complets, et sur les poignées et faces visibles des fourreaux, à des motifs incrustés en or ou argent, avec force pierres précieuses insérées parfois sur base parfois d’ivoire notamment sur les poignées. La longueur de la lame peut varier de 8 (version enfant!) à 45 cm (version chef important!). Mais il s’agit là d’armes de prestige plus que de combat même si les lames restent redoutables. Réellement.
Celui que vous présente Maître Flingus ce jour n’est pas du tout de ce style.
Et j’avoue, qu’entre ma connaissance “à parfaire” (euphémisme) des armes orientales (mais, croyez moi, je bosse!) et l’absence de documentation spécifique sur le sujet Kinjals dans ma bibliothèque j’ai, par sécurité, et avec grand plaisir, recouru à l’aide très précieuse et au savoir encyclopédique de mon ami sylvain Lamotte, plus que très calé et expert dans ces sujets (et bien au delà du Caucase, pour toutes les armes orientales et africaines) dont vous trouverez le site ici. Si vous avez la moindre interrogation concernant des armes extra-européennes au sens le plus large, du Caucase à toutes les zones de l’orient et de l’extrême orient, en passant par l’Afrique, consultez Sylvain. C’est un puits de sciences en plus d’un garçon charmant.
Il ressort que, de part sa taille, parmi les plus grandes (59 cm dont 45 de lame ! – j’ai mis mon fidèle Laguiole à coté pour que vous puissiez mesurer ce que je dis ), sa finition en corne très épaisse en poignée et sa configuration de lame, il s’agit pour le coup d’une arme de combat et pas de parade. L’ensemble soie-lame est d’un seul tenant et d’une rigidité parfaite – aucune chance qu’il ne plie au contact. Il est fait pour tuer plus que pour parader ce que confirme l’absence de traces de décors en poignée ou lame. Il est caucasien ou russe et mi XIXième.
Sa poignée en corne est d’un seul bloc encore très solide et très saine malgré ses quelques manques et enfoncements. Aucun jeu.
Et il est redoutable.
Ne portant aucune trace d’aiguisage récent, ce qui a endormi ma méfiance, il a pourtant très cruellement mordu Maître Flingus au 1er contact ! Cela m’a d’ailleurs permis de réaliser in vivo le caractère réellement redoutable de ces Kinjals caucasiens. Faites très attention en le déballant !
Le fourreau est certes perdu et la lame porte d’anciennes traces d’oxydation. Mais elle est encore bien épaisse, lourde et bien saine (5mm d’épaisseur au talon – une vraie AMD ! – et 55mm de large à la base !) – Très bon état global. Elle sera très belle après un (léger et prudent) nettoyage.
L’aspect général de l’arme, néanmoins bon et très présentable, s’explique par sa nature d’arme de combat moins destinée à une conservation de long terme qu’une arme de pure prestige ou familiale décorative.
Cela en fait d’ailleurs aussi une exception assez peu courante. L’occasion d’acquérir un vrai kinjal de combat, ancien, et de le comparer à d’autres. Pour information, il vient de la même source que le sabre de dragon russe modèle 1891 que je vends par ailleurs. Lui aussi, j’aurais bien aimé qu’il ait une langue et me raconte sa vie…
Bref un vrai kinjal de combat (et non de prestige comme 90% de ceux qui nous sont parvenus), ancien, authentique, non bricolé, dans son jus de découverte, encore en état de présentation global bon à très bon et, de fait, peu courant. Un complément intéressant dans une collection d’armes orientales, de belles lames ou de Kinjals de prestige.
Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire
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