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Vendu !
Vendu !
Bon fusil Gras modèle 1874 M80 « pur » – calibre 11mm Gras d’origine – Manufacture de Châtellerault en 1881 – un des derniers – « Made in France » et petit Rochelais – non mono matricule – TBE +
Armes longues de Catégorie DBon fusil Gras modèle 1874 M80 – construit neuf en 1881 par la Manufacture de Châtellerault – dans son calibre 11x59mm d’origine – 4,2kilo de bon acier français et de noyer en bel état – apte au service – Non monomatricule – très bonne pièce de collection strictement conforme au règlement – rattaché dans une vie antérieure au 123e régiment d’Infanterie de la Rochelle – très beau canon – très bonne mécanique– si le revolver 73 est un bâtisseur d’empire, le fusil Gras en est le fidèle gardien !
Vendu !
Description
Le Gras, serviteur de la France devant l’Éternel, s’est construit une réputation qui ne sera que rarement atteinte. Ce beau morceau de notre histoire fut partout et se distingua à chaque fois. Si on compte ceux nés Chassepot, leur carrière active s’est étalée sur près de 80 ans soit plus que le légendaire Colt 1911. L’histoire de son développement est ici
Pierre Lorrain, auteur aux connaissances encyclopédiques, disait fort justement « tant qu’ils auront des cartouches, aux quatre coins du monde, il restera des Gras qui feront feu ».
Arme aux multiples transformations, le Gras est bon à tout. « Le Gras c’est la vie ! » oserais-je pour paraphraser le personnage boulimique de la série Kamelott de M6(!) (Oui, oui, je sais. On a des références culturelles de pointe dans l’armurerie. Et on n’est pas que des c…. . Non, mais dites donc!!)
Du Gras M14 converti en 8mm Lebel pour la guerre de 14 (certains seront encore modifiés en 1932 pour la balle N conçue pour… les mitrailleuses!) aux lance-amarre, en passant par les lance-fusée et toutes les transformations « chasse » civiles qui firent le bonheur du paysan désargenté et du gamin de 15 ans qui découvrait ce même fusil oublié au fin fond d’un grenier, nous en entendrons parler encore longtemps du Gras!
C’est un peu aussi grâce au Gras que la France de la IIIe République réussit à se relever et se maintenir. C’est avec lui qu’elle emmena le drapeau aux trois couleurs du Maroc au Tonkin. Gras qu’elle livra en masse ensuite à son allié russe et qui continua donc ainsi une carrière des plus internationales…
De son aventure coloniale, il laissa un souvenir particulier à tous les américains engagés, volontaires ou par chagrin d’amour, dans la Légion Étrangère. Seul corps militaire non états-uniens qui ait su gagner leur respect. Il faut dire que l’image romantique du légionnaire au képi blanc faisait fureur dans les années 20. Il était alors aussi séduisant que les premiers super-héros et autres gangsters de fiction.
Toute cette génération, passée par Sidi-Bel-Abbès, fit ses classes sur les vieux Gras et ne touchaient aux « modernes » Lebel et Berthier qu’une fois arrivés dans les forts. En chemin, il leur arrivait souvent de faire de fâcheuses rencontres, qui nécessitaient une réponse « adaptée et proportionnée ». La puissance et la précision de leurs bons vieux Gras (qui chargés PSF à l’époque, à équivalent 5,25g de poudre noire, dépassait de près de 25% celle des autres fusils de la même génération) faisaient qu’ils arrivaient encore assez vivants pour se faire cravacher par des adjudants vachards au cuir tanné par le soleil d’Afrique. Ces expériences valurent une certaine renommée au Gras ainsi que son surnom de « Mighty Gras », le « Gras tout puissant ».
Ce seigneur se paya même la bravade peu connue de faire adopter sa munition par l’armée britannique au cours de la Grande Guerre. Pour les tirs anti-aériens contre les ballons ! La cartouche de Martini-Henry ne s’étant jamais bien prêtée à un usage dans les mitrailleuses tandis que la technologie d’alors ne permettait pas de faire de chargements incendiaires pour des projectiles de 8mm de section …
Notre brave de ce jour a commencé sa carrière au sein du 123e Régiment d’Infanterie basé à la Rochelle. Il en porte encore le numéro, bien lisible sur sa plaque de couche en bel état, sans oxydation.
Sa monture en beau noyer blond porte le matricule 64144. Deux tampons d’acceptations (celui sur sa face gauche a encore sa bille de buis) ne sont plus lisibles mais sont présents, ce qui atteste d’un retour en arsenal à une époque de sa vie. Petite fente sans gravité à l’avant du pontet – La monture est très saine, avec très peu de traces de manipulation. Zéro enture, zéro fissure. Ce petit vieux de 142 ans a une peau de bébé !
La mécanique est solide comme un roc, bien militaire sans avoir non plus à forcer comme une mule. Détente sans bossette, conforme au règlement, d’un poids de départ raisonnable. Belle tête de culasse, pas de matage ou trace d’usure excessive. Tous ressorts bien nets avec une percussion franche. Excellente mécanique.
Ensemble boîtier et canon au même numéro. Modification M80 construite neuve en 1881, ce qui est plutôt rare au vu des centaines de milliers déjà produits et qui ne demandaient plus qu’à être transformés et qui l’ont été. Cette saignée réalisée dans le boîtier, légèrement en retrait de la tête de culasse permettait en cas de rupture d’étui de ne pas rediriger les gaz brûlants en pleine face du biffin qui n’avait rien demandé. L’État-major était alors une véritable mère pour ses soldats. N’est-ce pas ?
Très beau marquage de la Manufacture de Châtellerault. Bronzage légèrement passé sur le boîtier lui conférant d’agréables reflets tabac. Pas de baguette et non monomatricule. Ce sont bien là ses seuls petits défauts tant c’est courant.
Le tonnerre est orné d’un curieux marquage « MADE IN FRANCE » caché sous la hausse quand elle est à l’abattu ! A- t-il été destiné à un moment à l’exportation dans le monde anglo-saxon ou vers d’autres contrées lointaines ? En tout cas cela ajoute à ce fusil prévu pour la Revanche une aura patriotique supplémentaire peu courante et bien sympathique !
Le canon est en très bel état externe, encore bien bronzé, avec une harmonieuse patine en rapport avec son age vénérable. L’intérieur ne démérite pas du tout non plus et possède de très belles rayures, quasi miroir. On en a pris soin et il conservera encore longtemps ses capacités à se nourrir de poudre (noire) et de plomb !
La hausse de second type, bien fonctionnelle, et reste bien en position quand on le lui demande. Le guidon est fidèle au poste. Le tenon de baïonnette n’attend qu’une ravissante compagne pour être heureux (si vous en cherchez une, Maître Flingus en a encore une belle monomatricule en stock).
C’est un très bon exemplaire.
Le Gras est une icône française qui a relevé le gant de 1870 et a fait revenir le pays dans le cercle des puissances mondiales. Tel un fidèle gardien, il servira toujours sans faillir. Quand on pense, qu’il aurait pu ne jamais voir le jour au profit d’une conversion de type Rolling-Block qui avait fait forte impression lors d’essais, on se dit que cela aurait été bien regrettable de passer à côté de l’un des meilleurs fusils de sa génération.
Pièce de collection française à avoir absolument. Pivot de l’armement réglementaire français, sa côte ne cesse de grimper un peu comme celle des Lebel et autres MAS-36, car le trouver en TBE et non transformé chasse devient doucement une gentille gageure.
Arme de catégorie D au CSI: CNI ou passeport en cours de validité obligatoire
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