Description

Ça sent le parachutage pour cette nuit…

Ici, une des deux ou trois versions iconiques du fabuleux Lee-Enfield britannique qui a efficacement servi la Couronne de 1895 à…1957. Entre le MKI de la Guerre de Boers, les MK III et III(*) de la Grande Guerre et celui-ci, le N°4 pour la seconde, ils ont marqué l’histoire mémorielle des peuples bien au-delà de la Grande-Bretagne.

Il faut dire que le Lee-Enfield est un excellent fusil qui détient encore, invaincu, le record du monde de vitesse pour un fusil à répétition manuelle à verrou – 38 coups dans une cible de 30cm de large (12 pouces) à 270 m (300yds) en une minute avec un MKIII (et pas III* !) par le Sergent Instructeur Alfred Snoxall en 1914. Hallucinant pour qui pratique un peu le tir avec ce genre d’engin !

Cette version là est le N°4 MKI – étudiée dès 1930 pour remplacer les MKIII de la première guerre mondiale et mise en production en 1941 seulement. C’est LE Lee-Enfield le plus archétypique pour le second conflit mondiale pour les forces de l’Empire Britannique, celui du débarquement de 44 ou de El-Alamein. Le N°5 MK I « Jungle », allégé, qui lui a succédé, n’est arrivé que tard dans le second conflit mondial et, fait rare pour un fusil anglais, il est sensiblement moins précis au tir que son prédécesseur notre N°4…

Mais le Lee-Enfield N°4, c’est aussi l’arme des libérations. Pourquoi le pluriel?

Parce que l’arme fut aussi parachutée en masse à toutes les résistances européennes, en France bien sûr, mais aussi en Europe du Nord, au Pays-Bas, en Belgique, en Grèce, en Yougoslavie…

Le Lee-Enfield, autant que la Sten, est ainsi entré dans l’imaginaire des peuples pour symboliser l’année 44 et la Libération. Assez peu d’armes ont eu ce privilège de rentrer dans l’Histoire par l’Histoire mémorielle.

 

Notre exemplaire de ce jour est un bel exemplaire de cette époque de production de masse destinée à armer toutes l’Europe.

Un peu plus de 4.200.000 N°4 MKI produits sur toutes les usines de l’Empire de la Grande-Bretagne au Pakistan, des Indes au Canada et jusqu’en Australie. Et même certains, hors Empire, aux USA.

L’arme est marquée N°4 MKI ROF (F) – 2/44 avec des marquages mécaniques toujours délicats à lire car très fins. C’est donc une arme produite par le « Royal Ordnance Factory (Fazakerley) » en 02/1944. C’est à dire l’arsenal royal d’armes de Fazakerley qui produira ces armes de 1941 à 1949 (car après 1949 l’usine ne produit plus mais assemble encore jusque…1953).

Fazakerley est un district de la banlieue nord de Liverpool. Marrant de pensez que tous les Beatles étaient déjà nés à la naissance de ce fusil !

L’arme est à nettoyer (pleine de vieille graisse) notamment son canon qui est encrassé et terne mais pas piqué – Il présente encore de très belles rayures bien nettes et bien profondes. Il est allé au stand et il est précis.

Les bois portent peu de traces de manipulation certaines mais restent très bons globalement (des marques éparses mais pas de manques sérieux ou d’entures). 

Si l’arme n’est pas mono matricule, toutes les pièces sont d’époque et bien conformes au modèle. Les parties métalliques sont plutôt en TBE et ne sont ni oxydées ni rouillées. Le bronzage est présent à 95%.

Hausse fonctionnelle et d’époque du type MKIII anglaise introduit durant la guerre ( beaucoup sont bricolées après guerre et parfois soudées) et qui sont marquées….MKII parce qu’en fait c’est le second modèle à échelle réglable (introduit mi 1943 jusqu’à la fin de la guerre. La MK I c’était déjà une hausse à échelle réglable complexe et abandonnée en 42. Celle appelée MKII, c’est une petite hausse d’urgence fabriquée en 42/43 seulement à échelle non réglable (juste 2 positions: 300 et 600 yards).

Comme tout ça est si britannique… Vive Descartes !

Mécaniquement il est très bien. Percussion franche – ressorts fermes. Belle bretelle conforme et d’époque en supplément.

Globalement en TBE pour un bébé qui a fait la guerre. Tous les défauts que vous pouvez voir sur cette arme sont CONSIDÉRABLEMENT exagérés par mes damnés gros plans! Elle est bien plus belle en main. Ceux qui me connaissent savent de quoi je parle. Mais comme ça vous savez tout. 

C’est un fusil populaire et recherché chez nous, car, outre ses qualités de tir et son histoire, il a été souvent parachuté à la Résistance en France. C’est pour ça qu’on en trouve encore de temps à autres chez des particuliers mais il sont souvent en moins bon état que celui-ci.

Au global, une bonne arme réglementaire britannique ayant vécu la seconde guerre mondiale pour un collectionneur tireur.

 

Arme de catégorie C au CSI : Copie de la licence de tir en cours de validité ou d’un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET copie de CNI ou passeport en cours de validité aussi. Compte SIA ouvert bien évidement –

Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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