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Rare carabine de cavalerie Berthier 1890 MD transformée en mousqueton – 3 coups – calibre d’origine 8×51 – rare exemplaire non modifié post 1916 – configuration 100% d’origine – Monomatricule sauf crosse – TBE !

Armes Longues de catégorie C

Peu courante carabine de cavalerie Berthier modèle 1890 – transformée en mousqueton en 14-18 – Calibre 8×51 –  3 coups – Arsenal de Saint-Étienne-  Aucune modification au standard 1916 ou postérieure –  mécanique impeccable – Fers sans peau d’orange – Bronzage à 95% – canon très bon – beaux bois –  Arme 100% 14/18 et pas après   TBE.

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Description

Je vous ai raconté ici les déboires et le succès de André Berthier quand il conçu et finit par faire adopter son système d’armes devenu l’un des plus célèbres, des plus prolifiques et des plus durables de notre histoire armurière et militaire.

L’objet du système était originellement de fournir un système d’armes courtes pour nos cavaliers, artilleurs et autres troupes “spécialisées” en complément de la “canne à pêche” (1m31 sans la baïonnette et 1m 83 avec (!) ) que constituait alors le fusil d’infanterie Lebel. Ne riez pas ! C’était la norme partout à l’époque, histoire de permettre aux fantassins de disposer véritablement d’une “pique” pour se défendre d’un assaut de cavalerie. Mais nul n’était besoin d’encombrer cavaliers et artilleurs avec ça.

Le système Berthier d’armes courtes à lames-chargeur (une autre nouveauté dans nos armées!) fût adopté dès le 14 mars 1890 dans ce but. Les trois toutes premières armes de la galaxie Berthier furent d’abord une rare carabine de cavalerie Mle 1890 adoptée ce 14 mars 1890; la rarissime, carabine de Cuirassier Mle 1890 adoptée en janvier 1891 et la carabine de Gendarmerie Mle 1890 adoptée le 12 août 1891. Toutes ces armes, et seulement celles-là, sont estampées “Mle 1890” sur le boitier. Mais alors pourquoi est-ce aussi le cas de notre mousqueton d’artillerie de ce jour ? Nous allons vous l’expliquer.

Le 30 août 1892 viendra cette fois le mousqueton d’artillerie “Mle 1892” qui servira aussi de nombreuses troupes autres que les artilleurs comme les Chasseurs Alpins ou le Génie par exemple. Mais ce “modèle 1892” qui précède lui aussi les fusils Berthier de tirailleurs indochinois 1902, de tirailleurs sénégalais 1907 et jusqu’au fameux fusils Berthier 07/1915 de 14-18, est déjà une toute autre histoire. Ces mousquetons sont estampés “modèle 1892” en boîtier. Ce n’est déjà plus des armes au standard 1890. Et le notre de Mousqueton d’artillerie l’est, estampé 1890. Alors pouquoi ? C’est compliqué les Berthier…

Ces trois carabines Modèle 1890 initiales, annonciatrices d’un nombre quasi infini de variations et de transformations ultérieures du système Berthier, sont le proto-plancton initial et, dira t-on, presque à jamais perdu, de l’évolution du système Berthier. Et les trous noirs introuvables de la galaxie Berthier pour les collectionneurs en quelque sorte. On va voir pourquoi.

Sur les carabines et mousquetons 1890, retenons juste qu’il n’a pas été produit avant 1914 plus de 220.000 carabines de cavalerie 1890 dont seulement 20.000 carabines de cuirassiers auxquelles s’ajoutent 44.000 carabines de Gendarmerie, d’ailleurs excédentaires par rapport aux besoins puisque 24.000 de ces dernières seront illico transformées en Mousqueton 1892 d’artillerie en 1893!

On peut aussi comparer cette production à environ 400.000 mousquetons 1892 d’artillerie (déjà assez rares en version non transformées post 1914) et surtout aux 953.000 fusil Lebel d’infanterie produits avant 1914 ou aux 1,9 millions de fusils Berthier 07/15 ! Cela situe déjà la rareté relatives des armes du modèle 1890 par rapport aux autres modèles de la galaxie Berthier et aux Lebel.

Toutes ces armes du système 1890 ont quasiment toutes été irrémédiablement transformées. Pendant la guerre de 14-18, déjà, elles ont été transformées en mousquetons au standard 1916 à cinq coups, ce qui a achevé celles qui avaient survécu au très chaud été 1914 et à la première année et demi de lutte dans les tranchées.

Les Berthier 1890 survivantes de 14/15 ont, en plus, subies les innombrables transformations de l’après guerre de 14 : passage au standard 1916 cinq coups pour celles qui y avaient échappées durant le conflit parce que, tout simplement, elles étaient au combat, puis la fameuse transformation de toutes les armes à cartouche lebel au standard 32N en 1932. En plus des modifications 1919, 1921, 1926, 1934 qui ont affecté ces armes… Les quelques survivantes, totalement dans leur configuration d’origine d’avant 1914  ont du, en plus, subir les affres de 1940 et de l’occupation.

Notre arme de ce jour vient de ce système. Et, sans être une des très rares trois armes du système 1890 d’origine non modifiée comme celle que nous vendions ici, elle est peu courante.

Il s’agit en fait d’une carabine de cavalerie 1890 produite en 1891 ( n°de série F 72XXX de Saint-Etienne qui ne correspond qu’à des armes de cavalerie) mais qui a été transformée en mousqueton pendant la guerre de 14-18. Mais elle n’a subi ni la transformation en arme cinq coups de 1916, ni aucune autre des transformation post 1914 1918 y compris la fameuse transformation pour la balle 32N de 1932 (on reconnait celle la à la mention “N” sur le sommet du boitier.)

Sa vie militaire à elle s’est arrêtée vers 1916 et n’a pas bougé depuis lors. 

C’est en soit peut courant car 90% de la production des armes du systèmes 1890 a au moins subi la transformation 16 en cinq coups sans parler des autres. Celle-ci est donc une pure 14-18 et pas après !

Que signifie la mention “MD” frappée à coté de son millésime d’adoption réglementaire ?

En réalité personne ne le sait. Il existe plusieurs théories chez les collectionneurs. La plus affirmée étant que cela signifierait “Modifié Dessaleux modification pour le tir de la balle D inventée par ce monsieur. A titre personnel, je pense plutôt , avec d’autres, qu’il s’agit de la modification des gradins de la hausse différent à droite et à gauche (comme sur notre exemplaire (une modification de 1898) pour le tir de la balle “M” et de la suppression de l’ancien support de hausse adopté en 1908 pour le tir de la balle “D”. MD indiquerait que l’arme peut donc tirer les deux type de balles ce qui est cohérent avec sa hausse à deux graduations. C’est le cas de notre exemplaire.

Pendant le conflit (avant le conflit c’est quelques armes de gendarmerie qui ont été transformées au standard artillerie) un certain nombre de carabines de cavalerie, devenues inutiles aux cavaliers devenus eux-mêmes poilus de tranchée, ont été modifiées en mousqueton d’artillerie par modification des bois et ajout d’un tenon de baïonnette (ici présent alors qu’il n’existe pas sur les armes de cavalerie). Ce qui correspond peu ou prou au standard 1982 de l’arme d’artillerie d’avant 1914 – Ces armes ont parfois été refrappée “1892” en lieu et place de “1890”. On le voit par superposition légèrement décalée du chiffre “2” sur le chiffre “0”.

La notre n’a pas subie cette avanie de changement forcé de nom de famille… C’est bien une arme du système 90 mais on lui a laissé son nom de naissance.

Restée en trois coups comme les 90 d’origine, tirée d’une carabine de cavalerie, et sans modification post 1915, c’est une pièce peu courante dans une collection.

Les bois sont en bon état – Traces de manipulations nombreuses mais sans manque, trous de vers ou fracture. Elle a fait la guerre… Il faudrait y passer, prudemment, un peu de savon neutre et doux pour lui rendre un peu de son éclat. Macaron encore visible à défaut d’être lisible.

Le canal de baguette n’a pas été obturé non plus (une autres des modifications post guerre, de 1927 celle-là) et elle est bien présente. Ce n’est pas une copie comme souvent…

Les fers sont en très bon état aussi. Aucune peau d’orange. Beau bronzage d’origine à 95%.

Canon, pontet et toutes pièces de culasse au numéro. Seul le bois ne l’est pas mais c’est un bois de Saint-Étienne et d’artillerie encore une fois. 100% homogène.

Mécaniquement parfaitement fonctionnelle. Tous ressorts bien fermes. percussion franche – En trois coups et en 8×51 Lebel évidemment –  Pas de mention “N” de transformation au standard 1932 N sur le tonnerre encore une fois. 

Canon sale et terne mais très beau avec des rayures bien nettes et “coupantes”. 

Bref à nettoyer mais en très bel état.

In fine une pièce une très belle pièce 100% 14-18, intouchée depuis lors ce qui est rare, et en excellent état général. Idéale variation du système Berthier pour un collectionneur d’armes de la Grande Guerre.

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité.

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