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Exceptionnel et très rare Pistolet japonais Nambu Type 14 – Arme réglementaire japonaise – Calibre d’origine 8mm Nambu – Arsenal de Nagoya en supervision de Kokubunji – Arme d’avril 1940 – Belle arme monomatricule sauf chargeur – TBE et très rare
Revolvers et pistolets de catégorie BTrès rare Pistolet japonais semi-automatique Nambu Type 14 – Arme réglementaire japonaise – Calibre d’origine 8×22 Nambu – Arsenal de Nagoya en supervision de l’Usine de Kijiro Nambu lui- même (un Nambu de chez Nambu!) – Arme de qualité avant guerre d’avril 1940 – Moins de 283.000 produits – Belles plaquettes – Fonctionnement mécanique impeccable – TBE et exceptionnel en France et en Europe.
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Description
“Tora! Tora ! Tora !” .
Tora veut dire « tigre » en japonais.
Il s’agit aussi du code-signal lancé depuis la radio de son bombardier torpilleur Nakajima B5N2 par le capitaine Mitsuo Fuchida lors de l’attaque de Pearl Harbor du 7 décembre 1941.
Chef de l’assaut aérien de première vague, il signalait ainsi à son commandement que l’effet de surprise était complet et que l’attaque se développait avec succès. A ses cotés, comme arme de bord, comme pour son navigateur et son mitrailleur, un pistolet semi-automatique Nambu Type 14.
Accueilli au Japon en héros, ayant l’honneur absolu de faire un rapport officiel personnel à l’Empereur au Palais, il sera très grièvement blessé sur le pont d’envol du porte-avion Agaki à Midway en juin 1942 et se convertira au Christianisme après la défaite de 1945…
Vous savez que Maître Flingus aime à vous dénicher des armes en très bon état et surtout rares de l’Histoire du monde. Vous imaginez donc sa joie en acquérant ce pistolet “inconnu”…
L’histoire des Nambu commence avant les Nambu et avec Kijiro Nambu. Celui qu’on a pu, à juste titre, surnommer de “Browning japonais” tant sa contribution à l’histoire des armes à feu est importante. Pas une arme individuelle ou mitrailleuse créée au japon de 1897 à 1945 qui ne porte sa marque.
Kijiro Nambu est un authentique samouraï servant le prestigieux clan Nabeshima, clan installé dans le sud du Japon depuis le XV° siècle et qui pratiquait la rapine coloniale depuis les années 1550 avant d’être intimement mêlé à toutes les guerres civiles et politiques agitant le Japon jusqu’à la première moitié du XIX° siècle.
Accessoirement, lors d’une ènième expédition en Corée, nos braves samouraïs du clan Nabeshima avaient capturé nombre de potiers coréens talentueux qui furent amenés de force sur leur domaine de Saga pour y créer ce qui deviendra une des plus belles porcelaines du Japon, la porcelaine bleue Nabeshima assurant ainsi au clan de substantiels revenus.
Notre Kijiro à nous est bien né aussi au domaine de Saga en 1869 au sein de son clan. Sa mère disparait quasiment à sa naissance et son père se ruine. L’heure n’est plus aux samouraïs et sa situation financière lui vaut d’être envoyé chez un marchand local en formation.
Kijiro préfère bien évidemment la carrière militaire, plus digne de ses nobles origines. En travaillant dur, il intègre la 2e promotion de la toute nouvelle académie militaire de l’armée impériale japonaise en 1889 à 20 ans. À 23 ans, il est lieutenant d’artillerie.
Passionné de mécanique et d’armes, Kijiro Nambu est affecté en 1891 à l’arsenal de Tokyo plus connu là-bas comme arsenal de Koishikawa du nom du quartier où est situé.
Vite repéré pour son sérieux et ses idées, il est placé en formation auprès de Arisaka Nariakira, concepteur d’armes qui devient son mentor. Il travaille sous la supervision de Arisaka sur le fusil Type 30 (comprendre 1897), qui deviendra le fameux Arisaka type 38 (comprendre 1905) avec les améliorations promues par Kijiro Nambu (IL Y EN A UN ICI) et aussi sur des améliorations au revolver Type 26 (adopté lui en 1894).
En 1903, Arisaka est nommé à la tête du bureau technique de l’armée et s’occupera beaucoup d’artillerie. Il finira Général de Division, ultra décoré et baron (danshaku) selon le système de noblesse kazoku. Car ses armes feront merveilles durant la Guerre de 1905 contre la Russie et en Corée et Mandchourie. Il mourra en 1915.
Cela laisse plus d’autonomie à notre Kijiro Nambu qui se retrouve nommé Major. Ça tombe bien car, depuis les années 1890, on commence sérieusement à songer à doter l’armée japonaise d’un pistolet semi-automatique en remplacement du revolver Type 26.
Les japonais sont impressionnés par le C96 de Paul Mauser dont leurs agents commerciaux en Europe leur ont fait parvenir plusieurs exemplaires.
Notre Kijiro va pouvoir donner toute sa mesure quand, vers 1900, il reçoit l’ordre de concevoir de A à Z un pistolet semi automatique pour l’armée du Mikado. Il est en effet hors de question d’adopter une arme étrangère, patriotisme oblige.
En fait, notre Kijiro travaille sur le projet depuis au moins 1897 et c’est, près 5 ans de développements après, que sort enfin son “1902”.
Cette première arme de poing semi automatique japonaise est le Nambu Type A (ou “4”) que les collectionneurs américains appellent affectueusement “Grandpa Nambu” car il est le père originel de la lignée.
Suivra vers 1906 un type A “modifié”, très légèrement, la principale modification étant un élargissement de pontet de queue de détente. Autre petite différence le chargeur du Granpa est à fond bois, un peu comme sur les Lulus alors qu’il sont déjà en aluminium sur le A modifié. Celui-là, les américains l’appellent “Papa Nambu”. Une variante du type A dira-t-on.
Les deux sont dans le calibre 8 X 22 R conçu par notre Kijiro. Cette arme n’est pas adoptée réglementairement à part un essai pour la Marine (1909 – pour les officiers des troupes de débarquement seulement) et elle n’est vendue aux officiers que sur commande. Quelques exemplaires ont néanmoins été officiellement exportés en Chine (1909) et plus tard au Siam (dans les années 1920).
Avec un peu plus de 7.000 exemplaires, peut être, produits au maximum entre 1902 et 1909, et après les exportations et les destructions de la seconde guerre mondiale, le “GranPa” (lui 2600 exemplaires) et le “Papa Nambu” sont aujourd’hui plus qu’anecdotiques.
Ne rêvez pas trop d’en trouver un : un exemplaire de GranPa Type A au numéro, documenté de son propriétaire initial, parfait, avec sa crosse carabine type Luger et son étui d’origine est parti en salle des ventes aux USA en 2016 pour 31.625 US dollars hors frais. Ceux que je vois sur les sites aux USA sont dans les 20.000.
Mais Maître Flingus, vieux fou, ne désespère jamais. Qui sait si un ancien d’Indochine n’a pas ramassé quelque chose sur un Viet qui passait par là …
Ces deux premiers types ou le Type A, si on simplifie, furent suivis du 3° type ou Type B, un type sensiblement plus réduit en taille et en poids et en calibre 7mm (7 x 20 Nambu) au lieu du 8x 22 mm sur le Type A mais sur la base du même mécanisme que son Papa et Grand Papa Type A.
Lui, les collectionneurs américains l’ont donc baptisé “Baby Nambu” du fait de son format réduit.
On a parfois expliqué que le Baby Nambu avait été créé car le Type A aurait été jugé trop lourd (il est à peu près du format de notre type 14 de ce jour et n’a donc rien d’exceptionnellement lourd) et se vendait mal. C’est vrai qu’il se vendait mal mais la raison est plutôt dans le prix que dans le poids à mon sens. On va le voir.
Ce “Baby Nambu” a été en fait dessiné comme une arme de statut social et de prestige et non destinée au combat, pour des officiers de rangs élevés ou des officiers de personnels comme le personnel médical qui n’étaient pas sensés voir le combat. Juste une arme de suicide très éventuel pour éviter une infamante capture à un officier de l’Empereur. In fine, une extrême rareté produite à environ 500 exemplaires seulement toujours à l’Arsenal de Tokyo.
En plus, la production de ce très rare Baby Nambu s’est sérieusement étalée. Elle a commencée en 1909, elle a cessé avec épouvantable tremblement de terre de Kanto en 1923 qui a rasé l’Arsenal de Tokyo. Mais des armes ont encore été réassemblées (toujours sur commande) avec des restes de pièces disponibles à la Tokyo Gas and Electric Company (marquages différents) jusque… dans les années 30!
Il en fut sans doute de même pour des Nambu type A d’achat privé qui furent produits jusque 1923 aussi.
Bref. Presque une arme d’artisan produite au compte goutte sur des commandes d’officiers. Car rappelons que les Nambu sont à l’origine réservés à l’élite.
2.600 exemplaires pour le type A GranPa et 4.600 exemplaires peut-être du Papa Type A modifié, 500 exemplaires pour le Baby Type B. En somme, rien.
Peut-être moins 7.500 armes en tout pour les trois types. Skinnerton dans son bouquin sur les pétards japonais dit que les “Type A” sont allés jusque vers le n° de série 7000. Peut-être. On est pas loin de cela de toutes façons dans les ordres de grandeurs.
Comment expliquer une si faible production pour le tout premier pistolet semi-automatique japonais qui aurait donc du connaitre a minima un intérêt “commercialo-patriotique” ?
Rien à voir le poids ou les qualités techniques de l’arme. On va y revenir. Juste son prix pour l’officier japonais moyen, sa clientèle cible.
Les officiers devaient en effet acheter leur armes et, en premier lieu, leur sabre, symbole éminent de leur fonction et de leur vie, magnifique et éphémère de guerrier, d’où le symbole de la Fleur de Cerisier, tout aussi belle qu’éphémère, propre aux Samouraïs et reprise sur leurs sabres d’officier. La chrysanthème, lui c’est la marque d’une propriété impériale et c’est pour cela qu’on la trouve sur les fusils et mitrailleuses.
Ils devront d’ailleurs l’acheter sur leurs deniers jusque 1943, leur fameux sabre.
Un bon sabre à l’époque (vers 1900/1920) leur coutait environ 80 Yens, un pistolet bon marché importé d’Europe (genre FN 1900) dans les 90/100 Yens et un pistolet “national” Nambu dans les…180/200 Yens. Le double.
A titre de comparaison, la solde mensuelle d’un sous-lieutenant (plutôt bien payé par rapport au péquin nippon moyen) était de l’ordre de 70 Yens.
Il fallait donc être un officier fortuné ou patriote jusque dans le moindre détail pour s’offrir le luxe d’un Nambu…
Couramment, on rapproche souvent les Nambu du Luger de part leur ligne générale proche de celle du Luger P08. Esthétiquement, c’est vrai.
Au plan technique, le Nambu est en fait plus proche du C96 avec lequel il partage son système de verrouillage, sa fenêtre d’ouverture ouverte sur le dessus (cachée par le genouillère sur le P08) une hausse réglable et la possibilité d’adjoindre une crosse carabine sur les deux Types A.
Il partage aussi avec le C96 un usinage difficile qui, comme pour le C96, renchérit la production et contribua beaucoup à son coût prohibitif. Il en diffère néanmoins par une pédale de sûreté supplémentaire, à l’image du Colt ou du P00, mais à l’avant. Autrement, 8 coups, simple action seulement, six rayures à droite et pas de sécurité de chargeur. Voilà pour la technique.
Notre Kijiro poursuivit sa carrière à l’arsenal de Kokura dont il devint le patron en 1922 et qu’il réorganisa. Il y développera les mitrailleuses légères Type 38 (à partir de la “type 3” elle-même directement basée sur la Hotchkiss Modèle 1914 française) et la mitrailleuse lourde Type 11.
1922/1923 est néanmoins une année charnière pour Kijiro Nambu.
Fin de la production des Nambu Type A et B en arsenal d’État, nomination de notre Kijiro Nambu comme Lieutenant Général et Directeur plein de l’Arsenal de Tokyo, également nomination comme commandant de l’Arsenal d’Explosifs et de l’Institut Militaire de Recherche Scientifique. Il est accessoirement amplement décoré. La reconnaissance totale.
Mais “son” arsenal est aussi rasé par le tremblement de Terre de 1923.
Il se passe alors quelque chose. Que je soupçonne financier. Sans jugement négatif de ma part. Il démissionne et quitte le service actif en mars 1924 pour fonder sa propre usine d’armement, la Nambu Arms Manufacturing Company, avec le soutien financier du Zaibatsu Okura, un Zaibatsu est un des gros conglomérat financiaro-industriels de l’époque.
Ce sera un succès.
L’usine Nambu beneficiera d’énormes contrats d’État dans un Japon qui réarme à mort.
Et notre Kijiro va y donner toute sa mesure en inventant ou perfectionnant des armes de qualité qui coûteront cher en sang aux Marines du Pacifique, et encore plus cher à la plupart des peuples asiatiques destinés à rejoindre de force la “Grande Sphére de Co-Prospérité Asiatique” ou III° Reich japonais.
Des armes qui ont fait l’Histoire : Mitrailleuse lourde Type 92, son fameux et très recherché pistolet “de tankiste” Type 94 ou “5° Nambu”, ses PM Type II et surtout Type 100 ou bien la mitrailleuse légère d’appui Type 99, un genre Bren anglaise, produit à plus de 100.000 exemplaires.
Avec la défaite de 1945, son entreprise sera saisie par les américains et produira encore quelques armes pour les forces de l’ordre japonaises dans les années 50. Lui mourra en mai 1949 avant de voir sa belle “Nambu Arms Manufacturing Company” absorbée par l’actuel Groupe Minebea Mitsumi, aujourd’hui 10 milliards de Chiffre d’Affaires et 80.000 employés…
Finalement, c’est presque mieux que l’autre Browning, John Moses, le Saint du Dernier Jour, mort d’une crise cardiaque dans un escalier de la FN Herstal de Liège, loin de son magnifique Utah natal, en présence de son fils et d’un Dieudonné Saive affolé et qui, lui, n’a pas connu une réussite matérielle équivalente dans son pays en dépit de son génie hors norme et sans équivalent dans l’Histoire des armes.
Kijiro Nambu a donc bien mérité son étoile, non pas sur Hollywood Boulevard, mais bel et bien au Panthéon des derniers samouraïs de l’Empire du Soleil Levant. De là d’où il venait.
En 1923, Kijiro Nambu qui va incessamment sous peu se lancer dans le business pour son compte, conçoit qu’il faut améliorer et surtout simplifier ses Nambu trop coûteux s’il veut enfin un contrat militaire pour ses pistolets.
Un nouveau prototype est réalisé en 1924 et la production commence en 1925. C’est le fameux pistolet semi-automatique Nambu Type 14. C’est notre arme de ce jour.
Il sera officiellement adopté en 1926 par l’Armée Japonaise et en 1927 par la Marine. C’est le seul Nambu ayant bénéficié d’un contrat militaire d’État.
Pourquoi “Type 14” ?
Car 1926, année d’adoption règlementaire de l’arme, est la 14ième année du règne le l’Empereur Taisho père du futur Hiro Hito de la seconde guerre mondiale et d’ailleurs la dernière année de son règne car il meurt cette même année.
Notre arme Type 14 fonctionne mécaniquement sur les même principes que le Baby, Le Papa et le GranPa Nambu – comprendre les “Type A” et le “Type B”.
L’arme sera produite de 1925 à 1945 à …. exemplaires. On ne sait plus en fait. Car toutes les archives ont été détruites lors des bombardements massifs du Japon. Les estimations vont de 70.000 à 400.000. La plupart des auteurs retiennent le chiffre d’environ 282.000 armes.
C’est très peu de toutes façons pour une arme militaire d’une des grandes armées de la seconde guerre mondiale et produite sur… 20 ans en plus. Beaucoup, de plus, ont été détruits pendant la guerre.
On en voit au USA (où elle commence à coter aussi furieusement) car les G.I en ont ramené un paquet dans leur paquetage. Et quasiment jamais en Europe (quelques exemplaires ramenés d’Indochine et de Corée le plus souvent).
C’est sans doute l’arme de poing, produite industriellement, la plus rare de la seconde guerre mondiale.
Il avait été simplifié aussi pour être attribué aux sous-officiers et obtenir un plus vaste marché.
Il semble que ce fut fort peu le cas et qu’il resta largement une arme d’officier ce qui expliquerait ce faible nombre global de Nambu Type 14 produits sur la période.
Le type 14 se distingue essentiellement de ses autres aînés Nambu par la disparition de la pédale de sécurité, de la hausse réglable, par la mise en place d’une sécurité de chargeur, d’un système de maintien de ce dernier amélioré et par un démontage simplifié.
Le pontet a encore été élargi pour pouvoir l’actionner avec de gros gants d’hiver. C’est le fruit de l’expérience des combats dans la froide Mandchourie et en Corée où il du affronter l’adversaire chinois et soviétique de 1937 jusque 1940 (Bataille de Khalkhin Gol, une des batailles les plus importantes de la seconde guerre mondiale, à peu près totalement ignorée chez nous ).
C’est une bonne arme de combat fiable et efficace en dépit de son calibre 8mm. Sa construction est robuste et de bonne qualité avant de se réduire avec des matériaux de moindre qualité durant la guerre.
Deux autres choses à savoir sur notre Nambu Type 1914.
Le Nambu a été opposé en concours au Colt 1911, au P38, au TT33 et au P08, bref à la plupart de ses concurrents les plus sérieux de cette période. Sans surprise, si l’on tient compte du fait que c’est un vrai japonais, il est sorti comme l’arme la plus précise du lot !
Par ailleurs il faut savoir que notre Nambu 14 a eu une descendance inattendue.
Bill Ruger, le fondateur de la firme éponyme, acheta en 1945 un Nambu Type 14 à un Marine qui revenait du front du Pacifique. Il l’essaya, le démonta et décida d’en créer ex nihilo deux copies dans son garage car il admirait son fonctionnement et son ergonomie. Il voulait voir s’il pouvait le reproduire.
Au démontage comparé des deux armes, ce que j’ai fais, il parait assez clair que Ruger s’est directement inspiré du Nambu Type 14 pour créer son premier succès, son Modèle 1949 en 22LR, père de toute la célèbre gamme jusqu’au MK IV.
Notre exemplaire est un très bel exemplaire de production de juste avant la seconde guerre mondiale.
Connaitre la date de fabrication d’un Nambu est facile. Il suffit d’ajouter 1925 (date de conception) au 1er chiffre présent à droite de la carcasse qui exprime l’année de production en ère Showa. Le second chiffre est le mois du calendrier.
Le notre est le notre est “15.4” soit 1925 + 15 et avril. Il est donc d’avril 1940.
L’idéogramme devant indique l’ère Showa de l’empereur Hiro Hito.
Les deux caractères à droite devant le numéro de série nous donne sa provenance d’arsenal.
Il faut savoir que les Nambu 14, en dépit du petit nombre absolu produits, ont pu sortir de 5 productions différentes: Arsenal de Tokyo avec deux sous traitants et Arsenal de Nagoya avec trois fabrications.
Le notre est un “vrai” Nambu de chez l’entreprise de Kijiro Nambu, la Nambu Arms Manufacturing Company (caractère de droite qui signifie en fait Kokubunji du nom de la banlieue de Tokyo où était situé l’entreprise de Nambu ), sous supervision de l’Arsenal de Nagoya (caractère de gauche qui signifie Nagoya).
Notre exemplaire est, sale et à nettoyer intégralement, mais en très bon état et dans une fabrication de bonne qualité d’avant guerre.
Les plaquettes de crosse sont d’origine et en très bon état (elles ont souvent souffert et nombre ont été remplacées par des copies – celles là sont des bonnes d’époque). C’est un noyer local.
Les fers sont en très bon état avec de très rares traces d’ancienne oxydation très épars et ne nuisant nullement à l’aspect de esthétique de l’arme.
Surtout, le bronzage est un bon bronzage d’arsenal authentique et présent à plus de 85 % malgré quelques éclaircissements. Il est surtout sale encore une fois. Mais il est rare de trouver un Nambu vétéran de l’humide pacifique dans un tel état de conservation. TBE vraiment. Je suis sûre qu’un passage intégral mais prudent à la paille “0000” avec un poil de WD40 le rendrait splendide.
Mécaniquement l’arme est impeccable. La sécurité fonctionne sans problème. La culasse est souple avec un ressort bien ferme. La percussion est franche.
La course de détente est étonnamment bonne et peu militaire. Sans doute, le soin maniaque apporté par Kijiro Nambu à la conception de ses armes et qui contribue sans doute à la précision des Nambu type 1914.
Chargeur d’origine à fond aluminium mais pas au numéro de l’arme.
Le canon est absolument miroir avec de très belles rayures. Anneau de dragonne (normal pour une arme militaire) bien en place et non dessoudé.
In fine un très bel exemplaire d’une arme réglementaire iconique et rare. Pièce de choix pour un collectionneur d’armes exotiques ou rares de la seconde guerre mondiale. Sans doute un des rares disponibles en France et peut-être en Europe surtout dans cet état.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRE – COMPTE SIA OUVERT BIEN ÉVIDEMENT – Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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