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Élégant fusil japonais Arisaka Type 38 – calibre d’origine 6,5×50 – Arsenal de Nagoya – Commande Thaïlande de 1940 – Bronzage d’origine à 95% – Mécanique et canon très bons – Beaux marquages – TBE-

Armes Longues de catégorie C

Beau fusil Arisaka Type 38 en 6,5×50 d’origine – Arsenal de Nagoya printemps 1940 – Commande thaïlandaise de 1940 – Beau bois rouge très sain – Bronzage d’origine – Très bel état de conservation – Mécanique et canon très bons – Très beaux marquages – Tenon de baïonnette arasé – Couvre culasse au numéro de l’arme ! – Organes de visée à œilleton d’origine – Pris au comptoir allemand de Tsing-tao (avec sa bière!) ou à la bataille de Phum Préav avec le 5° REI, le stand entier vous regardera autrement à votre arrivée !

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Description

Tora ! Tora ! Tora !

C’est de circonstances…

Théoriciens, auteurs, chasseurs et militaires se sont parfois interrogés pour élire ce qui serait à leurs yeux le fusil à verrou le mieux conçu. Mauser, Springfield, Mosin ou Enfield tiennent souvent une place importante dans le cœur de nombreux tireurs.

Maître Flingus les connaît bien et il apprécie d’un sourire gourmand leurs qualités respectives à chaque fois que leur “bang” historique retentit à ses oreilles. Ayant eu la chance d’expérimenter la quasi totalité des armes réglementaires de la Première Guerre Mondiale, une autre famille de fusils se distingue particulièrement à ses yeux. Et elle n’est pas si courante sous nos climats.

Venus de l’extrême Est, les fusils Arisaka, sont issus des études très poussées de l’arsenal de Tokyo. Considérés à tort par certains auteurs américains comme de vulgaires copies « Made in Japan » des Mausers, c’est insulter l’honneur et la clairvoyance du brillant major Kijiro Nambu, œuvrant sous les ordres du très rationnel Colonel Nariakira Arisaka, dirigeant de l’arsenal.

Sorti en 1906, le fusil type 38 est le cinquième modèle réglementaire conçu sur l’archipel, sortant tout juste après le conflit avec l’Empire russe de 1904/1905. Il partage avec le type 30 apparu en 1897 (trentième année de règne de l’ére Meiji) sa cartouche de 6,5x50mm ainsi qu’une culasse solide comme un roc.

Entre le type 30 et le type 38, il y eu même eu le type 35, adopté en 1902 pour la Marine Impériale. Il introduit un couvre culasse, un bouchon de culasse quadrillé et conserve de son prédécesseur une alimentation par lame chargeur. Ce nouveau fusil également imaginé par Kijiro Nambu plût énormément aux autorités nipponnes.

Or, notre Kijiro pensait possible de faire encore mieux. Le point commun entre nos amis allemands et japonais est une aversion totale pour le proverbe français qui voudrait que le mieux soit l’ennemi du bien…

Pour cela, il repris d’abord le principe d’extracteur surdimensionné du Mauser 1898, qui permet un contrôle total du déplacement des cartouches (“control feed”) pour une extraction sans défaut quelle que soit la déformation de l’étui après le tir et qui élimine tout risque de percussion d’une cartouche déjà chambrée avec la suivante. Un des fléaux militaires de nombre de fusils réglementaires du XIX° siècle.

Notre Kijiro, qui imagine aussi très bien les zones de combats futures de sa Patrie, le dote en plus d’un couvre culasse qui se déplace désormais en même temps que le levier d’armement, rendant l’arme étanche en permanence.

Allemands ou français ne penseront à ce problème que bien trop tard, vers 1915. Et ils ne le résoudront jamais ce souci avec autant d’à-propos que notre Major nipon. Un dispositif similaire sera donc repris dans son esprit pendant la grande guerre sur les Lebel et les Gewehr 98 pour faire face à la boue envahissante des tranchées. Mais le fait que ces fusils n’aient pas été conçus dès l’origine avec ce dispositif le rendait fort imparfait dans ces conditions de combat.

Le bouchon de culasse est à nouveau simplifié notamment au niveau du fonctionnement ingénieux de sa sécurité intégrée. Il rappellera d’ailleurs quelque chose à ceux qui, comme moi, sont des amateurs de MAS 36…

La culasse s’arme d’ailleurs vers l’avant comme sur un Enfield. Prétendre que l’Arisaka est une simple copie du Mauser est donc in fine au mieux un jugement léger.

La grande rationalité de ses concepteurs les poussera également à proposer une crosse en deux parties facilitant grandement la production de masse nécessaire aux armées du Mikado.

Cette configuration n’était pas du tout destinée à pallier un soit-disant manque de bois de qualité sur l’archipel comme on l’entend parfois (cette pénurie, une parmi d’autres, ne sera vivement ressentie que plus loin dans le cours de la seconde guerre mondiale).

Outre que de n’exiger que des pièces de bois de plus faibles dimensions plus rationnelles en production, elle repose aussi sur une orientation différente du fil du bois des deux parties. Chevillées et assemblées en queue d’aronde, on limite ainsi grandement le risque de bris de crosse. Fallait y penser.

L’intense réflexion balistique mondiale issue de la diffusion de la poudre sans fumée française, mena à la théorie des calibres 6,5 (compris entre .236 et .269 centièmes de pouces) dont la rasance ne fut dépassée qu’avec le passage aux balles Spitzer aux environs de 1905 pour des projectiles de plus grandes sections.

Par rapport aux cartouches d’ancienne génération, les calibres 6,5 permettaient surtout et avant tout le double d’emport par homme et une trajectoire rasante quasi deux fois supérieures par rapport aux munitions de la génération précédente. Les perfectionnement du tir longue distance redonne de nos jours leurs lettres de noblesses à ces munitions dont la tension de trajectoire permettait dès l’origine des tirs en trajectoire tendue à plus de 300m, ce dont étaient incapables les autres calibres de l’époque.

Il en résultat aussi un besoin intense de formation des soldats à l’évaluation des distances. Ça tombe bien le soldat japonais est structurellement bon élève!

Et la surface couverte par leurs tirs de précision fut sensiblement supérieure à celle de nombre d’autres armées à cette époque. La seconde guerre des Boers, achevée en 1902, tendait à donner raison à ce genre de raisonnement. Trois ans plus tard, la guerre russo-japonaise allait révéler leur incroyable puissance dévastatrice. Les concepteurs du type 38 auront eu la sagesse de ne rien changer à cette munition 6.5×50mm SR Arisaka. Elle n’aura d’ailleurs pas de successeur avant 1938 et la 7,7×58.

Bref un cador des âges de fer notre Arisaka ! Alors, sur le chemin du stand, tous en cœur, crions d’une même voix: Banzaï ! Banzaï ! Banzaï !

 

 

Encore couvert de graisse et de poussière, voici un bel exemplaire de ce fusil venu de loin récupéré par votre armurier préféré. Tout ça est à démonter intégralement et à nettoyer mais c’est pas du courant.

La plaque de couche, légèrement enveloppante façon K98 est en bon acier, au beau bronzage gris mat.

A t-elle ouvert quelques crânes de GI ou de légionnaires du 5°REI en Thaïlande (de très concordants témoignages indiquent des mœurs de ce type comme très répandues dans l’armée du Mikado) ? Il faudra lui poser la question directement. C’est du second degré.

En tout cas, l’arme n’aura pas trop souffert de ce genre de comportement réprouvé par la morale et les Conventions Internationale comme celle de Genève de 1906 aussi (Le Japon n’y adhèrera dans son article 28 sur le traitement des prisonniers qu’en avril …1953 !) car sa monture de bois aux rouges reflets, est en bel état sans fissure, ni enture. Les bois ont certes été manipulés mais sans dégât. Quelques petits enfoncements sont à signaler sur son côté gauche, rien de méchant, juste le perfectionnisme de Maître Flingus.

La ligne de séparation entre les deux pièces de bois de la crosse est très discrète.  Du Made in Japan pour l’ajustement !

Toutes les têtes de vis sont bien nettes et les angles métalliques bien vifs. Jamais cette arme n’a été restaurée ou touchée. Le bronzage d’origine est très beau et présent à 98%  présent de façon uniforme sur l’arme. Aucune peau d’orange – Très beau !

La mécanique est bonne, très fluide et produit un joli son métallique. On sent que tout est largement proportionné et parfaitement usiné. Nous sommes sur l’une des dernières belles fabrications avant le passage aux productions de « dernière chance » de l’Empire du Soleil Levant.

Toutes les pièces sont d’origine et les siennes – Son seul défaut est un tenon de baïonnette arasé. A noter que son couvre culasse mobile est au numéro de l’arme; C’est rare tant ces armes ont été chahutées dans leur histoire.

Le boîtier de culasse porte sur son côté gauche la marque de l’arsenal de Nagoya, actif de 1932 à 1942, avant son bombardement. C’est loin d’être le plus courant. 312.500 produits seulement à comparer avec 2 millions produits à l’Arsenal de Tokyo.

Devant cette marque d’arsenal, le numéro de série “caractère kana” + 45 294, permet de dater notre Arisaka assez précisément. Ce caractère correspond à la série “27”  symbolisé par ce  caractère repris dans un célèbre poème japonais connu de tous les écoliers japonais de l’époque pour reprendre et leur apprendre tous les caractères Kana.

Ce caractère nous indique que l’arme a été produite entre septembre 1939 et septembre 1940 ce qui confirme/explique son excellente fabrication.  Probablement au début 1940 si l’on s’en tient à la précocité de son numéro de série dans la série des 40.000. 

Autre particularité, il faut savoir qu’un petit lot (25.000 armes seulement) de la production de Nagoya entre les numéro 40.000  et 70.000 (plus quelques armes sorties de l’Arsenal de Kokura) ont été vendues au Royaume du Siam (actuelle Thaïlande) dans l’espoir d’attirer ce pays dans la “Grande Sphère de Coprospérité Asiatique” (l’Axe à la japonaise façon pacifique) .

Les armes de l’Armée Impériale Japonaise étaient toutes maquée du chrysanthème impérial  indiquant cette arme comme propriété impériale.

Comment “effacer” ce marquage de propriété impériale pour éviter qu’il ne soit manipulé par des mains indignes sans intenter par là-même symboliquement à la dignité du majestueux descendant de la Déesse Amaterasu ? Un effacement pur et simple du chrysanthème n’était pas acceptable.

La “solution respectueuse” fut trouvée en superposant au chrysanthème huit “zéros” empiétant sur l’extrémité des 16 pétales qui composaient la fleur ! A noter que cette très respectueuse mutilation n’a rien à voir avec les effacements massifs et total du Chrysanthème impérial pratiquée sur de très nombreux fusil de prise après guerre dans beaucoup de pays où il a servi.

On trouve ces fusils japonais passés par la Thaïlande en Allemagne et en France parce que, vers 1970, la Thaïlande a revendu en Europe ses exemplaires survivants de la commande de 1940. Les collectionneurs européens les pensent donc “plus fréquents” (c’est très relatif) que les exemplaires japonais au Chysantème non mutilés à 100%. C’est une impression “européenne”. Ils sont en fait plus rares au plan mondial que les exemplaires purement japonais qui sont légion,notamment, aux USA.

Il faut surtout savoir que ces fusils ont massivement participé à la Guerre franco-thaïlandaise d’octobre 1940 à mai 1941. Conflit que peu de collectionneurs connaissent.

Conflit du plus haut intérêt terrestre, naval, et aérien où nos soldats ont fait preuve d’une bravoure digne de Roland à Roncevaux et qui fut surtout le prétexte pour les USA à prononcer l’embargo total de pétrole vers le Japon, lui-même cause directe de Pearl Harbour en décembre suivant… Cette guerre vit notamment la dernière bataille navale rangée de notre Marine et des combats de jungle d’une férocité sans égal.

Tout cela en fait déjà pour moi et en soi une arme d’un intérêt particulier pour un collectionneur français.

Proche du marquage d’Arsenal se trouve aussi le marquage d’épreuve allemande de 1972 ainsi que la confirmation qu’il s’agit bien de son calibre d’origine en “6,50 Jap”.

De tels tatouages, ne suffisent pas à faire de ce brave fusil un gangster Yakusa tatoué de la tête au pied mais nous confirment qu’en dépit de sa vie de baroudeur, il a réussi à échapper à l’infamie du re chambrage pour classement en 5ème catégorie (très souvent en 7×57) ayant fauché nombre des rares survivants de sa carrière militaire.

Le sommet du boîtier est bien marqué des magnifiques caractères (de haut en bas) “3” “8” “Type” confirmant qu’il s’agit bien d’un modèle 38 ( ici 38ième année de l’Ère Meiji soit 1906). 

Il possède deux évents servant à l’évacuation des gaz en cas de rupture d’étui, signe de l’insigne prudence de ses concepteurs.

La hausse graduée jusqu’à 2400m (d’origine), possède une ouverture en œilleton. Judicieusement placée, celle-ci est très agréable à l’usage. Cette hausse répond à un guidon droit, protégé par deux oreilles laissant largement passer la lumière. La ligne de visée de l’Arisaka est très supérieure à celle du Mauser.

Le canon, terne, est très bon avec de belles rayures bien nettes. Il aura été soigneusement traité malgré des climats difficiles et les amorces corrosives militaires. Les canons d’Arisaka sont souvent très moyens. Un survivant…

Le garde main est fermement fixé et les garnitures sont bien ajustées. La baguette est absente, mais des reproductions se trouvent aisément.

Somme d’innovations et de sens pratique très nippon, les Arisaka font partie des armes les plus fascinantes du XXèeme siècle. S’ils n’évoquent pour beaucoup que les terribles combats de jungle du Pacifique, c’est aussi à eux que Finlande et Estonie doivent aussi leur indépendance.

L’Empire Tsariste, qui en commanda 700.000 exemplaires, et la Grande Bretagne, qui l’utilisa pour sa Marine, firent aussi appel aux braves Arisaka afin de faire valoir leur droit dans une histoire du XX° siècle des plus tourmentées. Sans compter ses innombrables utilisateurs asiatiques où il fut réglementaire (Thaïlande, Mandchukuo, Chine Populaire, Vietnam, Philippines, Armée de Tchang Kaï-chek, Malaisie, Indonésie…)

Malgré l’adoption du fusil type 99 en 1939, dont le calibre était pensé pour aller de pair avec celui des mitrailleuses, le type 38 est une arme exotique de légende qui doit figurer dans le râtelier d’un collectionneur-tireur. Admis au TAR.

 

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité y compris médecin ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT !!

Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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