Vendu !

Exceptionnel Pistolet Luger P08 Kriegsmarine – Moins de 3900 exemplaires – Fabrication Mauser S/42 de 1938 – Étui Kriegsmarine et clé d’origine – Très rare ensemble en parfait état !

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Très rare Pistolet Luger P08 Kriegsmarine pour la seconde guerre mondiale – Production Mauser de fin 1938 en code “S/42” – Un des 6.963 Luger P08 produits pour la Kriegsmarine – Moins de 1% toute de la production de Mauser pour le III° Reich – Armes de Marine produites de 1934 à 1940 seulement – Très bel état mécanique – Très beau canon – Bronzage à quasi 100% – Étui Kriegsmarine de FR&K VOGEL à Cologne en 1939 réceptionné Marine – Clé de démontage d’origine Mauser – Très rare ensemble en parfait état ! Pièce véritablement exceptionnelle pour un amateur de versions rares de cette arme iconique de l’Histoire de l’Armement.

SKU: 919-24
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Description

Combien en reste-il ?

Maître Flingus est ému. Une de ces émotions qui lui font continuer le métier.

Il se morfondait d’avoir vaguement raté un Lulu 14 (l’artilleur) avec sa planche au numéro à vous proposer. Mais bon, j’en verrai d’autres.

Et voilà qu’il lui tombe du ciel (breton), une bestiole qui pique inattendue et bien plus rare. Et dans quel état !

Être heureux au boulot, c’est un truc énorme. Au fait, si quelqu’un en rêve, je cherche un associé. Mon formulaire de contact est là pour ça aussi.

Revenons à l’important sujet des rêves chez les armuriers spécialisés dans l’arme ancienne ou d’occasion en très bon état. Une population qui sera bientôt aussi réduite que celle de l’Ours Pyrénéen vers 2004. Mon vrai prénom, c’est Canellito.

De quoi rêvent-ils la nuit se demande la foule passionnée? Un ticket de loto gagnant au 1er rang ? Une belle carrosserie rouge et vrombissante? Une blonde aussi bien carrossée et tout aussi vrombissante que la voiture précédente ? Un combat héroïque devant Troie assiégée? Une Marseillaise tonitruante dans un stade déchainé avec Médaille d’Or Olympique pour l’épreuve de Fosse sur la poitrine? La découverte d’une cave remplie de Grand Crus de Bourgogne oubliés?

Non. Juste un très beau Lulu de Marine 37/40 dans son étui avec sa clé de démontage tout d’origine et jamais passé sur le marché. Un rêve modeste ?

Pas vraiment pour tout fondu d’armes historiques. Car les chances d’en trouver un, surtout en très bon état, sont assez faibles.

Rendez vous compte: moins de 7.000 produits pour toute la Marine de Guerre allemande dans la période en question. On va y revenir.

Maître Flingus vous a déjà expliqué à grands traits l’histoire chaotique de la reprise de production des P08 par le III° Reich et la fin un peu baroque de cette légende armurière à base de pièces civiles chez Mauser en 42

Mais là, on est sur un autre sujet Mauser.

Que savoir sur les Luger P08 de la KriegsMarine du III° Reich et de la production de cette arme mythique sur cette période?

D’abord qu’ils ont un glorieux ancêtre.

Le Luger P04 de Marine Impériale de la première guerre mondiale, toute première arme Luger adoptée par L’Allemagne, et produit de 1904 à 1918. Ceux-là n’ont pas été produits à 53.000 ou 104.000 exemplaires comme certaines sources anciennes l’ont parfois indiqué. Mais seulement entre 32 et 34.000. La source, c’est la Somme théologique de Joachim Görtz et Goeffrey L. Sturgess  Volume 1/3 – Page 349. 

Au passage, c’est l’ouvrage de référence sur le thème du Luger. Plus récent – 2010 – et plus complet que le remarquable ouvrage fondateur de Jan C. Still de 1994 . Son titre complet c’est ” PISTOLE PARABELLUM – History of the Luger System ” – 3 volumes et 1.930 pages richement illustrées chez “Collector Grade Publications”.

Une bible indispensable pour tout collectionneur qui ambitionne de se coltiner sérieusement au sujet Lulu: sa naissance fiévreuse, sa jeunesse tumultueuse, sa carrière internationale, sa vie intime des plus mécaniques, ses errements historiques, son œuvre prométhéenne en matière de variantes et d’accessoires et sa légende prochainement multiséculaire.

Pour ceux que ça intéresse, et pour conforter arithmétiquement cette estimation dans les 34.000 qui sera, je le crains, très démoralisante pour ceux qui cherchent un beau 1904/06 en TBE, il faut savoir qu’il n’y avait que 7 à 99 Luger 1904 à bord d’un navire de la Flotte impériale (de la simple canonnière fluviale camerounaise au cuirassé de haute mer type Bayern de 32.000 tonnes), 21 à 24 Luger dans un sous-marin, 8 ou 10 dans les fameux Toperdo-Boats (vedette rapide lance-torpilles) et rarement plus d’une vingtaine dans le États-majors liés à tout ça… Je doute que les proportions d’armes de poing aient été très différentes durant la seconde guerre mondiale. Bref le Lulu de Marine est une arme rare en soi pour une simple question d’effectifs relatifs avec l’Armée.

Pour donner une autre comparaison, il y a eu environ 155.000 exemplaires du recherché Lulu 14 d’artillerie produits jusque 1918. Hélas, si les germains avaient sortis plus de 100.000 P04 de Marine, on en verrait plus souvent pour notre plus grand bonheur à tous. Hélas. Hélas.

32 à 34.000 Luger P04 de Marine donc.

Mais, pour les Luger de Marine P08 pour la Marine de Guerre du III° Reich, c’est encore autre chose.

D’abord, ils n’ont été produits que par Mauser et seulement de 1934 à 1940. C’est très peu de temps comparé au P04 (14 ans pour ce dernier).

La Marine de guerre allemande l’a utilisé concomitamment à d’autres modèles y compris plus “récents” après 1940 comme le P38 mais aussi des Radom 35 polonais après 39, des Mauser Pocket ou même des Mauser 34 comme celui avec lequel Langsdorff s’est suicidé, allongé sur le pavillon de son navire, après la bataille du Rio de la Plata).

Ces Luger 08 de Marine III° Reich portent bien évidement le code Mauser “S/42”, utilisé de 1934 à 1939, année charnière, puis seulement le code “42” de 1939 à la fin de leur production pour la Marine en 1940. Vous pouvez donc trouver des Marine de 1939, et seulement de 39,  en code “S/42” ou “42”. Comme leurs cousins Mauser de l’Armée de Terre ou de la Luftwaffe ils sont marqués “K” sur chambre pour ceux de 1934 , “G” pour ceux de 1935, puis datés en chambre à quatre chiffres pour ceux produits tous les ans de 1936 à 1940.

Autre point important. Si les Luger P04 Marine de 1904-1918 sont marqués du M sous couronne indiquant leur appartenance à la Flotte Impériale, les Luger de Marine produits par Mauser à partir de 34 ne seront marqués d’un Aigle + M de marine que pour les exemplaires en “K” et “G” de 1934/35. Plus après.

A partir de 1936, l’aigle+ M de Marine disparait jusqu’à la fin de production en 1940 ( Görtz et Sturgess Vol 1 p 383 et 384) et seule ne figure plus que la mention d’affectation à la Flotte en code O pour la “Ost See” (affection à la flotte de la Baltique) ou code N pour la “Nord See” (affectation à la flotte de la Mer du Nord) avec le numéro matricule de l’arme dans la Marine (qui n’est pas le numéro de série de chez Mauser).

Certains auteurs affirment que la disparition de l’aigle + le M de Marine en 1935 fut concomitante avec le changement de dénomination de Reichsmarine à Kriegsmarine opéré cette même année mais rien à ce jour n’est venu documenter cette opinion.

Ce qui est certain c’est que dans cette période charnière de 1934/1935, on trouve quelques armes avec un aigle proche du modèle armée + M ou un un aigle stylisé très différent + M ou un aigle à svastika + M. Mais plus de aigle+ M après 1936.

Revenons donc aux marquages typiquement propres aux armes de Marine en code “O” ou “N” + numéro d’incorporation dans les deux branches essentielles à la Marine du Reich entre 1933 et 1945.  Ce système est apparu en réalité vers 1930 avant le III° Reich et s’est substitué aux marquages d’unités impériaux par indication de port de rattachement (numéros en K pour Kiel, en W pour Wilhelmshaffen, etc…)

Ces numéros à préfixe N ou O, bien plus souvent gravés qu’estampés, sont apposés sur l’arme en façade ou dos de carcasse de poignée selon l’époque et selon qu’ils aient appartenu à la Flotte de Mer du Nord (en N) ou bien à celle de la Baltique (en O). C’est là que ça se complique.

Ainsi, par exemple, les Luger Mauser Marine “K” de 1934 n’existent que pour la flotte de la Baltique O et sont toujours gravé en avant de poignée.  En “G” (1935), on les trouve sur l’avant ou sur l’arrière que ce soit pour les “O” ou les “N”. Plus tard, après 1936, et pour les “N” seulement, on peut trouver ce marquage à l’avant ou à l’arrière indifféremment. Toujours compliqués mais si séduisants pour ça aussi nos Lulu…

Alors in fine ça donne quoi ?

Et bien c’est “chaud”, si je puis dire avec mon mauvais goût habituel quand je songe à la température des mers concernées où bien plus d’hommes de tous les camps connaitront une mort lente par hypothermie que par noyade. En tout, 3.101 P08 Marine “O” produits pour les gars de la Baltique et 3.862 pétards “N” affectés à ceux de la Flotte du Nord…

On se le fait par année ? 303 pistolets pour 1934, tous en “O” comme déjà dit, 774 pour 1935, 800 pour 1936, 510 pour 1937, 2088 pour 1938, 425 en 1939 (en revanche, eux, tous en “N” seulement) et 2.063 dans l’ultime effort de production en 1940.

On se le fait par Code Mauser ? 4.500 armes tout rond codées “S/42” et 2.463 armes en code “42”.

Si on croise tout ça ça fait 13 variantes possibles d’affectation à la Marine. Je doute fort qu’une collection, même américaine, les aient toutes.

Et quel que soit le sens de lecture, ça ne fait que 6.963 P08 pour toute la Kriegsmarine entre 1934 et 1942 en tout et pour tout.

Cela se compare à une production totale de 910.000 Luger Mauser pour toute la période 1934/1942 toutes armes d’appartenance confondues, Mauser ayant assuré l’intégralité de la production des P08 de la période (si l’on excepte ceux de chez Krieghoff en série plus que limitée – moins de 20.000 sur toute la période – et dans des conditions crépusculaires et anecdotiques à la fin). Moins de 1% du total donc.

Bref, ces P08 de Marine de Mauser pour la Kriegsmarine, c’est une toute petite goutte d’Eau Momo perdue dans l’Océan Atlantique où ces armes ont participé à l’une des batailles navales les plus inhumaines de l’Histoire.

Et pourtant Maître Flingus vient de vous en trouver un très beau. Vous comprenez désormais son émotion lorsqu’ il a réalisé ce qu’il avait entre les mains, un peu par hasard.

 

Notre exemplaire est un magnifique code S/42 de 1938 avec chargeur au numéro de l’arme dans son étui de Marine d’origine qui n’a pas perdu son outil de démontage. Magique !

L’arme est du modèle après 1936 à carcasse renforcée à l’arrière – C’est une belle production d’avant guerre à la finition parfaite.

L’arme est intégralement mono matricule en série “m” à trois chiffre.  Je la situe vers septembre/octobre 1938.

Mauser a sorti cette année là 114.000 Luger P08 – imaginez la production de 450 à 500 de ces merveilles mécaniques par jour !

Sur ces 114.000 armes de 1938, seules 2.088 ont rejoint la Marine et seulement 1.312 très exactement ont été affectées à la Flotte du Nord dont la notre. C’est donc un de ces 1.312 là, un des moins de 3.900 Luger affectés à la flotte de l’Atlantique/ Mer du Nord et un des moins de 7.000 exemplaires en tout et pour tout pour toute la Kriegsmarine durant la Seconde guerre mondiale. Vous comprenez aussi pourquoi ces exemplaires se vendent dans les 5.000 dollars aux USA.

Le plaquettes sont du modèle en bois non huilées post 36 (avantage : moins de manipulation à la production –  désavantage: plus salissant) et néanmoins en parfait état de conservation et de propreté. Elles sont au numéro aussi et toutes les deux.

L’arme est couverte de ses bon poinçons au waffenamt 63 de Mauser  y compris en canon au coté gauche et en clé de démontage dans  l’étui aussi. C’est la sienne !

Marquage de Marine “N 3438” en arrière de carcasse au niveau de la poignée comme il se doit.

Comme le numéro de série, ce numéro d’affectation dans la Marine se retrouve également sur le très beau chargeur à talon aluminium à caisse bronzée d’époque ainsi que, encore, le Waffenamt 63 de l’arme. Arme donc mono matricule en tous point et intégralement de chez Mauser jusqu’au chargeur inclus. Une perfection pour un collectionneur exigeant.

Mon seul regret: où est donc passé le second chargeur au numéro qui était obligatoirement attribué avec l’arme ? Mais il y a eu sans doute beaucoup des occasions de perdre ce second chargeur ou que même que l’arme passe à la trappe en 86 ans depuis sa naissance…

Mais combien en reste-il de ces 7000 rares armes de Marine au rythme où vont encore les destructions ? Alors on va pas bouder notre plaisir.

Le ressort du chargeur survivant est très ferme, gage d’une bonne alimentation du bébé. Très beau chargeur né avec l’arme.

Arme mécaniquement impeccable. Tous ressorts bien fermes. Percussion franche. Détente très agréable pour une arme miliaire. Très bon canon miroir avec de très légère traces d’oxydation de surface en bouche et belles rayures bien profondes. Tout à fait apte au tir. Arme jaugée à 8,81 pour les amateurs.

Bronzage d’origine noir profond à 99 % avec de légers éclaircissement ou tâches essentiellement en arrière de poignée et arrêtes. Vis impeccables. Arme quasi parfaite esthétiquement aussi donc.Comme d’habitude mes gros plan exagèrent le moindre défaut microscopique. Arme superbe !

Il faut juste la démonter (sans la rayer !), intégralement la nettoyer (car elle est encore sale) et surtout la graisser (sauf le canon évidemment) et elle sera topissime !

Cerise sur le gâteau, cette arme qui n’avait jamais été sur le marché avant ce jour, nous est venue avec son superbe étui, complet, y compris de son cordon de remontée d’arme, en parfait état, et y compris dans ses coutures en parfait état aussi. Il est un peu “sec” . Un très délicat nettoyage avec un savon très doux et un poil de crème neutre de très grande qualité pour chaussures lui fera du bien et le rajeunira de 50 ans. Je voudrai bien que ça m’arrive !

C’est un très bel étui de marine en cuir brun assez clair (contrairement à ce que certaines photos sombres  peuvent laisser penser), particulièrement épais, et bien marqué au dos. Le nom du fabricant n’est qu’à moitié lisible dans le cuir (mais il le sera sûrement après le délicat nettoyage évoquè ci-dessus).

Mais il n’y a néanmoins aucun doute : c’est bien un étui de chez R&K VOGEL à KÖLN (Cologne) et daté de 1939. Ville et date sont parfaitement lisibles mêmes avant nettoyage ce qui me fait dire que le nettoyage du nom de fabricant devrait le faire réapparaitre très largement. Il porte en plus un magnifique poinçon bien net de réception de Marine à l’Aigle à roulette surmontant le M. Il est estampé entre les deux passants ce qui attribue définitivement cet étui à la Marine aussi. 

Cet étui est une superbe pièce de harnachement qui constitue un ensemble de rêve avec l’arme. Bien plus rare qu’un ensemble équivalent d’artilleur ou même de Marine de 14-18.

In fine un splendide Pistolet P08 Luger de production Mauser d’avant guerre, intégralement mono matricule jusqu’au chargeur inclus, dans un excellent état de conservation, de mécanique et de présentation, et surtout dans une très très rare variante de Marine pour la seconde guerre mondiale, bien complet de son étui d’origine de marine et de son outil de démontage.

Une pièce d’exception pour un collectionneur très exigeant d’armes réglementaires allemandes ou de la seconde guerre mondiale. Une pièce Flingus.

Et la foule des collectionneurs en délire crie ” Maximus ! Maximus ! Maximus !” (*)

(*) Oui. Je sais. J’exagère. Mais je suis tellement heureux de vous avoir trouvé une pièce pareille !

 

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