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Exceptionnelle carabine d’entrainement DSM 34 du III° Reich – 22LR – Bois fruitier et rare attribution au N.S.D.M.B. – Modèle Mauser de 1936 – Mono-matricule – État superbe – TBE++
Armes Longues de catégorie CExceptionnelle carabine d’entrainement période III° Reich – Modèle “DSM 34” ou “Deutsche Sport Model 1934”- Arme mono-coup en 22Lr – Rare bois fruitier jaune et très rare attribution au “N.S.D.M.B.” ou “Association Nationale Socialiste de la Marine Allemande” (officiers seulement) – Modèle 1er/second type fabriqué par Mauser Oberndorf – N° de série de 1936 – Arme Mono-matricule sur commande spéciale chez Mauser – État superbe quasi muséal- TBE+++
1 en stock
Description
Dans la suite du Traité de Versailles de 1919 qui interdisait à l’Allemagne de produire des armements, il a bien fallu trouver quelque chose pour entrainer la jeunesse au maniement d’armes et au tir dans la perspective de la revanche.
Ce quelque chose prit deux formes : la multiplication des clubs de tir qui passèrent d’environ 1.600 en 1919 à plus de 100.000 en 1925 (! – environ 1.700 clubs de tirs aujourd’hui en France) et celle de la production en nombre de carabines 22LR de précision, les plus proches possibles en fonctionnement et en allure des fusils G98 puis de la K98 qui sera l’arme réglementaire de base de l’armée allemande jusque 1945.
Tous les grands producteurs allemands (Mauser, Walther, Simson, Geco, Erma….) produisirent de telles armes et de plus petits fabricants aussi. En tout pas loin d’une vingtaine de fabricants avec des séries plus ou moins limitées mais toujours de grande qualité car ces armes de manipulation imitant les armes réglementaires se devaient être aussi des armes de concours.
A l’avènement du III° Reich, ces carabines d’entrainement furent elles aussi standardisées pour assurer un entrainement uniforme pour toutes les organisations de jeunesse.
Deux modèles furent définis avec des mentions que l’on retrouve sur ces carabines : la DSM 34 – pour Deutshe Sport Modell Model 1934 puis “1936” (“modèle sportif allemand 1934” ) et KKW pour Kleine Kaliber Wehrsport Model (ou “modèle de sport militaire de petit calibre”). Elles sont toutes en calibre 22LR et mono-coup.
Ces carabines étaient éprouvées de poinçons civils et vendues dans les catalogues des fabricants privés pour camoufler autant que faire se pouvait le réarmement en cours. Les organisations de jeunesses du Parti devinrent évidemment les plus gros consommateurs et utilisateurs de ces armes en sus des clubs qui seront eux-mêmes rapidement enrégimentés dans les organisations sportives du Parti.
D’où cela venait-il?
En 1931, donc avant le nazisme, lors d’une réunion à Berlin entre l’Armée et les principaux fournisseurs d’armes légères, la Heer invita les-dits producteurs à “étudier le marché” pour des armes d’entrainement en 22Lr les plus proches possible de la carabine 98 Deutsche Post qui était très proche du modèle 98K final.
Mais personne n’a pu mettre en évidence de demande gouvernementale officielle ou de subvention à la production de ces armes. Ce sont juste les organisations para-militaires de l’époque qui sélectionnèrent ultérieurement, dans l’offre commerciale disponible préparée par cette réunion de 1931, les deux modèles qui devinrent “standards”.
La demande était forte, les fournisseurs trouvèrent donc naturellement leurs clients…
Ces carabines qui ont entrainé la jeunesse allemande dans une période charnière de son histoire sont à juste titre réputées pour leur qualité de fabrication et leur précision en cible. En outre, elles racontent aujourd’hui une partie de l’Histoire de l’Europe au XX° siècle dans tous ses affres.
Notre carabine de ce jour est un très bel exemplaire du modèle DSM 34. Mais, tout à fait hors norme, on va le voir.
Elle est de fabrication Mauser à Oberndorf-am-Neckar, le concepteur d’origine de l’arme et de ses modifications/améliorations.
Ce n’est pas si évident car notre DSM34, retenue comme un des deux modèles standard d’entrainement, n’a pas connu moins de 14 fabricants différents !
Les collectionneurs distinguent les modèle DSM 34 des modèles “DSM36” avec des modifications de grenadières, de découpe du boitier, de guidon, etc entre les deux. Le “modèle DSM36” ou “second type” parfois n’a toutefois jamais correspondu à une dénomination officielle. C’est juste une évolution. Le 3° Reich lui n’a connu que la DSM34.
La mise en place des modifications s’est faite courant 1936. L’année 1936 se trouve dans les numéros supérieurs à 30.000 et la notre avec le n°36xxx est sans doute une des première modifiées vers le “modèle 1936”. Elle est par ailleurs intégralement mono-matricule : culasse, boitier, canon, bois…
Il n’est pas facile de dater avec précision une DSM 34 car les archives de Mauser ont été détruites. De plus, il faut savoir que la production des DSM34 chez Mauser fut en plus loin d’être linéaire dans le temps.
La plupart ont été produites sur la période 1934/1936 avec jusque plus de 20.000 pièces par an, période d’équipement des jeunesses hitlériennes, très peu entre 1937 et 1940, et un sursaut en 1940 avec environ encore 7.000 autres armes produites entre 1940 et 1941 avec une fin de la production des toutes dernières chez Mauser en…1943!
Le numéro de série le plus élevé répertorié est dans les 57.000. Tout cela pour donner une idée globale de la production totale de chez Mauser.
Elle porte bien ses poinçons d’épreuve civils “U”,”G” et “B” couronnés qui n’avaient pas changé depuis l’époque impériale. Le poinçon civil d’épreuve du 3° Reich (aigle +N) n’a été apposé qu’à partir d’avril 1940 aux environ du n°49.000.
La mention du modèle “Deutsche Sport Model” figure bien sur le coté droit du boitier de culasse.
Le canon est bien net, absolument miroir, avec de splendides rayures – Elle a peu tirée et a été bien conservée. État superbe.
La culasse est aussi en très bon état avec un fonctionnement bien fluide qui mériterait juste un peu de graisse. TBE++.
Les ressorts sont fermes y compris celui du verrou de démontage culasse. La percussion est franche et la détente est juste magnifique. Aucune pièce modifiée depuis l’année des JO de Berlin!
Le bronzage est le bon bronzage noir brillant de l’époque encore présent à 99% avec quelques très légères tâches éparse d’oxydation de surface sans aucune gravité et qui partiront sans difficultés avec un poil de fer paille de fer 0000 et de WD40. Aucune peau d’orange nulle part. Aucune.
Le bronzage sera splendide après nettoyage. Juste sorti de son (bon) stockage, il est juste à nettoyer. Réellement très beau !
Sécurité en drapeau, organes de visée, culasse et son démontage, bois, tout imite la 98K militaire. Elle nous vient en plus avec une belle bretelle de 98k neuve qui lui donne fière allure.
Bref une pièce déjà “premium” par son contexte historique, son année de naissance et son état telle quelle.
Mais elle présente à mes yeux deux caractéristiques qui en font une pièce d’exception.
D’abord elle est dans un bois d’exception, très clair et très esthétique par son grain très fin. Il presque jaune par endroit et tigré, dans un veinage très fin. Je n’avais jamais vu ça qu une DSM 34 qui sont classiquement en noyer qui lui tire sur le brun-rouge. Un bois de fruitier ou proche. Un bois très beau en tous cas et donnant à l’arme un cachet fou. Sans doute une commande spéciale ou un cadeau. On va y revenir.
J’ai cru au début à un hêtre ou frêne très clair – mais le grain est plus fin encore que sur ces espèces et proche des fruitiers type poirier mais peut être pas assez rose/rouge pour ce bois là. C’est peut être du marronnier ou de l’érable plane. Mais c’est juste magnifique.
Ce bois est en très bel état avec quelques toutes petites traces de manipulations sans gravité et quelques petits coups épars notamment en arrière de culasse et trop rares pour nuire à la superbe esthétique des bois. C’est ce coté un peu tendre me fait penser à du marronnier.
Arme d’exception dans un râtelier par cette finition.
Mais l’arme présente une autre caractéristique qui me semble expliquer la qualité hors norme de ce bois à une époque où les bois des armes “classiques” en noyer étaient pourtant déjà très sélectionnés.
J’avoue que cela m’a stupéfait en le découvrant.
Son œillet de démontage de culasse en crosse (pour un démontage plus facile en campagne comme sur les vraies K98!) porte une attribution au “N.S.D.M.B.”. Ces attributions “régimentaires ou de corps” en œillet de démontage, courantes pour les G98 de la première guerre mondiale, ont disparu des armes réglementaires dans les années 30.
Durant la seconde guerre mondiale, seuls les œillets de démontage des K98 de la Kriegsmarine ont été encore ainsi marqués. Les derniers. On est conservateur par génétique dans les Royales européennes et la Kriegsmarine n’échappe pas à la règle.
Mais qu’est-ce donc que ce N.S.D.M.B. ?
Et bien, c’est le “National Sozialistische Deutscher Marine Bund” ou Association Nationale-Socialiste de la Marine Allemande. L’association qui regroupaient les officiers de Marine d’active et retraités (seulement les officiers).
Fondée le 12 novembre 1918 au Port de Guerre de Wilhelmshaven, dans le désastre total de l’Armistice de Compiègne et de l’ordre naval du 24 octobre 1918 pour la Marine de Guerre, avec la quasi intégralité de ses bateaux et sous marins à livrer à l’ennemi et la quasi totalité du corps des officiers licenciés et jetés à la rue, elle s’appela d’abord la “MOV” (“Marine-Offizier-Vereinigung”).
Son objet était le soutien mutuel et surtout d’emploi dans ces conditions difficiles, la promotion de l’idée monarchique, et le maintien de l’Esprit de Corps de la “Hochseeflotte” (la flotte de combat de haute mer) dans l’espoir d’une hypothétique renaissance de la Marine de guerre allemande et de l’Empire.
Son fondateur, le capitaine de frégate Georg von Bülow, portait un grand nom de l’histoire militaire et politique allemande. Par ailleurs, les membres des meilleures familles à la tête de l’Association étaient aisés et participaient généreusement au MOV et ses manifestations.
L’association avait ainsi bien du mal à cacher autant son orientation politique à droite sans le moindre soupçon de socialisme autant que son attachement féroce à la défunte Monarchie. Autant de sujets qui porterait à “frottements” avec le nouveau pouvoir à partir de 1933.
Anticipant sa dissolution pour des raisons politiques qui iraient de paire avec la perte d’un patrimoine non négligeable, le commandant en chef de la Kriegsmarine ordonna que son nom soit modifié, que son objet social soit apolitique, limité à entraide sociale et à la préservation des traditions et de l’idée de défense en avant de rejoindre, en 1935, les associations qui composaient la galaxie regroupée sous la Fédération Nationale-Socialiste de la Marine Allemande. Bref, on sauvait les meubles en attendant de voir.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’ex MOV, défunte en 1935, repris naissance sous forme d’une MOH (H pour Hilfe – “Aide”) plus politiquement correcte et se limitant à l’aide sociale. Depuis la Réunification en 1990, elle se définit comme une “communauté d’intérêts et de valeurs pour les officiers de la marine”. A noter que les Grands Amiraux Erich Raeder et Karl Dönitz ont toujours figuré sur la liste des membres honoraires jusqu’à leur décès en 1960 pour le premier et 1980 pour le second.
Inutile de vous dire qu’avec cette attribution, notre belle DSM34 est moins que courante. Même celles attribuées à la RF-SS sont plus courantes.
Je ne l’ai jamais vue ailleurs en fait, ni dans cette qualité de bois hors norme, ni en cette rare attribution. Une pièce d’exception.
C’est une arme rare, sans doute fournie en petite quantité à un groupe limité d’enfants d’officiers en formation au tir ou pour des concours au sein de l’Association ou bien, encore plus probablement, en cadeau.
Je rappelle que ces carabines étaient toujours commandées directement chez Mauser par les associations qui en voulaient sans commande étatique. Notre ou nos nobles officiers ont donc choisi un bois d’exception. L’association en avait les moyens…
Ces DSM34 et KKJ d’avant-guerre sont réputées pour leur finition et leur précision. Elles sont désormais activement recherchées par les collectionneurs.
Par sa qualité de fabrication et sa rare attribution, notre arme ravira donc un collectionneur ou tireur-collectionneur des plus exigeants qu’il soit amateur d’armes allemandes ou d’armes d’entrainement militaire ou para-militaire en 22LR, un thème de collection en soi. Une pièce d’exception dans une collection.
Ce qui n’empêche pas non plus de s’amuser à faire un petit carton dans le jardin avec elle ou d’organiser un concours de tir familial avec une arme quasi militaire qui raconte quelque chose de la grande Histoire.
En évitant bien sûr de la faire tomber et d’abimer son splendide bois jaune!
Encore une que je verrai partir avec regret en me demandant si j’en reverrai un jour une aussi belle dans le même état…
Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité y compris médecin ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT !!
Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.
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Répétons le ! L’armurerie Flingus Maximus à Paris et partout en France est là aussi pour vos formalités armes entre particuliers, le rachat de collections armes et militaria, vos estimations d’armes, vos questions armes dans les successions et héritage. Contactez votre armurier préféré via notre formulaire de contact ou à contact@delerea.com