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Exceptionnelle carabine Rival – calibre 10,75 x 68 – Catalogue de la Manuf’- excellente fabrication Dumoulin – très belle crosse avec quadrillages – détente stetcher – mécanique aussi excellente que rapide – canon splendide – très beau bronzage – état parfait 

Armes Longues de catégorie C

Superbe carabine Rival pour la Manufacture de St-Etienne – Calibre 10,75 x 68 – Base Mauser 98 – Construite par le grand armurier Dumoulin de Herstal pour la Manuf’ – Très belle crosse de noyer – Beaux quadrillages  – Beaux marquages d’avant-guerre de la Manufacture d’Armes et de Cycles (et non Manufrance) – Excellent canon – Mécanique ultra-souple – Détente stetcher – Magasin pivotant – du rare en exclusivité chez Maître Flingus !

 

Vendu !

SKU: 794-23
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Description

Traditionnellement, la chasse française est moins friande de carabines que plusieurs de ces voisins. A rebours des allemands et un peu comme les italiens, espagnols et, dans une moindre mesure, des anglais. Ce sont des cultures nationales

La chasse française leur préfère les bons vieux deux coups en 16 voir en 12 si vous êtes vraiment un sportmen dans le vent adepte de tir aux pigeons vivants (!). Les marchés frontaliers et les régions montagneuses, qui auraient pu constituer une base de clientèle solide, sont largement tournés vers l’Allemagne et la Suisse dont les armes sont de qualité.

On comprend donc mieux pourquoi le pauvre Tartarin n’a pu ramener pour seul lion qu’un pauvre animal aveugle et édenté…

Or, si Tartarin avait ouvert son catalogue de la Manuf, envoyé gratuitement aux 400 000 chasseurs billebaudant gaiement en 1900, à la bonne page, il aurait pu se procurer la première “grosse” carabine civile de conception française. Et une bonne.

Si elle était dérivée d’un concurrent malchanceux du Lebel, le Daudeteau, sa supériorité technique était incontestable, égalant les plus belles productions de Mauser.

Aux côtés des “Lebel africains”, ces “Rival de première génération” étaient proposés à partir de 1908 dans les calibres militaires les plus populaires du temps (303 british et 8mm Lebel) ainsi qu’en munitions spécialement conçues pour le “gros”, notamment le très roosevellien 405 winchester (213 exemplaires vendus en vingt ans!), et notre 10,75x 68.

Cette dernière cartouche avait pour particularité d’avoir été pensée pour être employée sur des boîtiers de longueur standard. La longueur des étuis a donc été optimisée au maximum ainsi que le diamètre du projectile. La volonté sous-jacente était de permettre d’utiliser au maximum l’outillage et les pièces des cartouches de « petits calibres ». Ainsi les conversions étaient facilité et son accès était grandement facilité.

Sa capacité d’étui est comparable au très connu 375 Holland. Les témoignages de jolis coups de fusils se retrouvent plus aisément que ceux qui dénoncent un manque de « punch » donc autant y aller ! Le choix d’ogives disponibles sur le marché permet de pousser encore plus loin ses performances et constitue une excellente arme sur des animaux de 500 à 800 kilo, avec 650m/s en sortie de tube et 4500 joules en énergie. Ce n’est pas vraiment de la 6mm bosquette ou une AMD anti-lièvres…

Nous sommes donc sur un gros calibre mais très souple et qu’il est possible d’adapter en fonction de son gibier. Dans son cahier des charges, il fallait que le recul soit également modéré afin d’être aussi à l’aise en tant qu’«arme de défense contre les indigènes » (Toute une époque ! Ça ne s’invente pas ! Et c’est quand même une honte !) ou sur du gros gibier africain. Et posséder une capacité à remettre en batterie extrêmement rapide.

Chose intéressante également, de par son diamètre d’étui, il est possible d’avoir quatre coups dans le magasin, ce à quoi peinent toutes les cartouches à demi-bourrelet, présentées comme idéales dans ce genre de situations. Or une balle supplémentaire dans votre magasin en situation dangereuse n’est jamais de trop. De nombreux guides de chasse vous le diront…

Quoi donc de mieux que cette belle arme pour plaire aux colons comme aux parisiens en goguette sur le continent africain ?

Dans l’optique de la Manuf’, la Rival était présentée comme suffisante en tant que seule et unique arme sur terrain afin de ne pas s’encombrer d’un poids superflu et de devoir gérer plusieurs calibres.

Cette préoccupation n’était pas théorique.

Pour mémoire, de grandes expéditions comme la traversée du Sahara en 1923 ou la Croisière jaune trois ans plus tard, emportaient trois à quatre types de cartouches différents: pour les mousquetons Berthier, les carabines de chasse et pour les FM (Lewis et FM 24-29, du matériel tout a fait approprié pour les longues balades en auto !). Imaginez, si par souci de simplification, toutes leurs armes eussent été chambrées en 10,75 !

 

Comme à leur habitude, les gars de la Manuf’ essayaient de rationaliser au maximum leurs achats à l’instar de leurs productions internes. Ils fonctionnaient donc par lots, et une fois celui ci écoulé, soit ils en relançait un soit le modèle était retiré de la vente.

C’est pour cela que les antiques pistolets “le Gaulois” se retrouvèrent au catalogue jusqu’au milieu des années 1920 aux côtés des révolutionnaires pistolets “Le Français” en calibre 6,35.

Dans le cas de ces premières “Rival”, il s’agissait d’abord de l’ancien stock des établissements Daudeteau ayant fait faillite. Ces armes seront d’ailleurs proposées jusque dans les années 1925.

Il semble étonnant de penser que la Manuf ait laissé de côté ce marché pendant 15 ans pour recommencer jste un peu avant la seconde guerre mondial.  Puiss, dans le courant des années 1950, la célèbre manufacture recommença à faire faire les yeux doux à une nouvelle génération de colons et d’amateurs de safari. C’était l’époque d’Hemingway et d’Hatari ou d’African Queen…

Entre temps, l’action de type 98 avait fait ses preuve de manière incontestable et se prêtait plus aisément au marché international et aux décorations que les sobres MAS 36 montés par Fournier. La fenêtre d’ouverture de boîtier légèrement plus longue est certainement aussi une des raisons aussi du choix de laisser de côté nos bases de productions nationales. Loin de faire les choses n’importe comment, Manufrance se tourna vers la société Henri Dumoulin, située à Milmort (nom assez pertinent pour localiser un fabricant d’armes de chasse vous l’avouerez!), à coté de Herstal.

Héritier d’une maison remontant à 1840, cet armurier fût aussi membre fondateur de l’école d’armurerie de Liège.

Ce que la Manuf ne produisait pas elle même, elle savait très exactement à qui s’adresser pour la seconder.

Les actions Dumoulin ont été montées sur les plus belles productions européennes de 1930 à 1990, aussi bien anglaises que scandinaves. Comme tous les grands maîtres œuvrant dans l’ombre, ses réalisations sont rarement signées autrement que par leur perfection, leur solidité et leur ajustage.

Si des tests ont montré que les boîtiers militaires de 98k résistent au delà des 10 000 bars de pression, on peut en attendre au moins autant de ces excellentes productions civiles, montées pour les plus gros calibres africains.

On distingue au moins trois variations de carabines livrées par Dumoulin à Manufrance en fonction de leur hausse. Mais parlons de notre exemplaire de ce jour.

La monture est d’un beau noyer au grain serré, huilé, sans coups importants ni la moindre fissure ou enture. Parfait équilibre entre beauté, poids et solidité. Nous sommes sur un honnête grade 2 voir 3.

Une première zone de quadrillages fins recouvrent une poignée demi pistolet, délicatement arrondie comme le voulait la mode à l’époque. Une seconde pour le placement de la main faible recouvre le fut sur une trentaine de centimètres devant le magasin. Pas d’usure, les quadrillages sont bien saillants, aucune reprise à signaler.

A noter, une jolie petite pièce en corne noire à l’extrémité du fut. La classe et les “fifties” à l’état pur !

Clone du modèle mauser 1898 dans son action, celle-ci est mue par une culasse d’origine civile allemande de la meilleure qualité, dument poinçonnée. Les ajustages sont impeccables et la cuvette est parfaite. Aucune usure ou jeu.

La culasse dispose de la fameuse sûreté à drapeau, fluide, nette et sans défaut.

Une astuce de chasseur africain consiste d’ailleurs à se passer de cette sûreté en se contentant d’appuyer sur la détente quand on repousse la culasse en avant. Ainsi il se retrouve arme chargée mais non armée, reprenant un petit peu le bon vieux principe des fusils à chiens ou des coach guns. En action de chasse, le chasseur aura en permanence sa main droite sur le levier de culasse qu’il pourra armer en un quart de tour et passer immédiatement après son index sur la détente. Moins de mouvement, moins de temps.

Réservé quand même aux chasseurs expérimentés !

Cette pratique s’explique du fait que de nombreuses autres reprises artisanales de Mauser ne sont pas aussi sûres que l’original ou aussi bien situées (on parle quand même de 3mm d’acier deutsche qualität qui vient déconnecter la gâchette et se glisser sur le cran du percuteur).

 

Cette très belle mécanique est complétée par un stetcher traditionnel aux deux queues de détente gracieuses et galbées.

Ce stetcher est bien sûr réglable au moyen d’une petite vis et son usage est très agréable.

Le pontet abrite également le bouton de déverrouillage du magasin. Reprenant le principe des Mauser sud-américains, son usage à la chasse est des plus pertinents: pas besoin d’outils pour l’ouvrir, pas de risque de perdre son fond de magasin, toutes les cartouches peuvent être retirées en un geste et ainsi mettre l’arme en sécurité sans avoir à manipuler la culasse.

Il est à faire remarquer que le boîtier dispose encore de son système d’approvisionnement par clip, hérité de la génétique militaire de son modèle. Les clips de 98k classiques fonctionnent d’ailleurs à merveille et accepteront sans broncher les grosses torpilles de 10,75 dont le nom est inscrit sur le flanc droit du boîtier…

Le levier pour retirer la culasse est jaspé et bien ferme comme il faut. Percussion sans histoire. État mécanique impeccable.

Le sommet du tonnerre est bien sûr strié afin d’empêcher des reflets lumineux de parasiter le tir.

Sur le côté, dans un ovale, le nom du modèle « 462 » est fièrement gravé dans l’acier.

Son prix catalogue était de 80 000 francs en 1952… Loin d’être offert à toutes les bourses !

On trouvera également sur le dessus de la chambre, la belle mention “Carabine Rival” avec le poinçon du Directeur de la Manufacture.

Le pourtour est également gravé du numéro désignant la variante du modèle ainsi que la formule “Manufacture d’Armes et de Cycles de Saint-Étienne” qui n’est plus utilisée après 1946, au profit de l’utilisation exclusive du nom commercial “Manufrance” qui était utilisé de manière occasionnelle depuis 1913.

Il s’agit donc ici de la toute première variante de la “Rival nouvelle génération” produite juste avant la seconde guerre mondiale et à laquelle elle a réussit a survivre.

Un détail qui plaît beaucoup à Maître Flingus est le système de fixation de la hausse, elle-même ” à feuillets”, qui reprend la modification 1893 de celle du fusil Lebel. Cette petite touche militaire ajoute un charme supplémentaire à l’arme et témoigne du souci de rendre l’arme indestructible. Cette hausse de partira pas comme ça !  “Bien français” aurait dit le catalogue.

La dite hausse possède un cran fixe pour 50m et quatre feuillets allant de 100 à 400m, ce qui confirme la parenté de cette carabine avec un obusier! Il est à faire remarquer, toujours dans le sens d’une production avant guerre, qu’entre 1939 et 2013, les organes de visée fixes d’une arme civile étaient limités à 300m. Au delà, vous étiez dans l’arme de guerre, peu importe le calibre.

Le guidon est, lui, monté sur une longue pente striée qui permet d’éviter les accrochages. Vraiment de belles finitions !

Enfin, le canon, au beau bronzage à plus de 99%, est  totalement miroir avec des rayures bien saillantes. Neuf !

Le tout a peu servi et a toujours été bien entretenu. Une très belle arme.

 

Nous sommes face ici à une des armes iconiques, parmi les plus rares présentes au catalogue de la Manuf de notre enfance. Une pièce fabriquée par un des meilleurs pour une entreprise iconique et une pièce rare.

Encore plus rare que le fameux “Français type Armée”, une arme destinée à un public extrêmement spécialisé afin de lui permettre de rivaliser à armes tout à fait égales avec nos voisins d’outre-mancheet d’outre-Rhin. Une pièce vraiment peu courante, tout à fait utilisable et un collector très désirable !

 

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité.

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