Description

La phrase est passée à la postérité : « Dieu a fait des hommes grands et d’autres petits, je les ai rendus égaux. »

Qui ne connait cet aphorisme de Samuel Colt ?

J’entends encore les vociférations de Bayard (qui faisait pendre tout prisonnier trouvé en possession d’une arquebuse !), du brave Blaise de Monluc ou de l’Arioste (écrivain préféré de Ernst Jünger) contre ces armes à feu qui permettaient à n’importe quelle vulgaire piétaille de d’occire à distance le plus noble et le plus brave chevalier.

Sur le fond, ils avaient raison. Qu’auraient-ils pensé d’une mitrailleuse ? A vous dégouter du métier de bien mourir. Mais l’air de l’égalité approchait. Pour le meilleur. Et souvent pour le pire aussi.

Jolie réplique du Colt Police 1862 – à poudre noire (et seulement !) – en calibre 36 – L’original à a été fabriqué à Hartford dans le Connecticut par Samuel Colt entre 1861 et 1873 – A l’époque il a du en sortir 47.000 de mémoire – c’est dire si les originaux (en très bon état !) ne courent pas trop les rues…

Parallèlement aux modèles Colt 1860 Army et Colt 1861 Navy, l’entreprise Colt fabriqua ce modèle en deux variantes, le Colt 1862 Police avec un canon rond et le Colt 1862 Pocket Navy avec un canon octogonal, en calibre .36, barillet à cinq coups, en utilisant la carcasse réduite du Colt 1849 Pocket. Le notre, c’est un canon rond donc un Police.

Les Colt 1862 Police et Pocket Navy ont été fabriqués pour la police et le marché civil. Un grand nombre a été acheté par des soldats et officiers, engagés dans la Guerre de Sécession, comme arme complémentaire d’auto défense. Un des intérêt du Police dès cette époque, c’était sa taille réduite (par rapport au ” gros ” 1861 dont il est issu) – 24 cm… Facile à porter sur soi à une époque où les revolvers étaient si encombrants qu’on les portait en fonte de selle plutôt qu’à la ceinture.

C’est quand on voit ces Colt (du Walker/Dragoon de 1847/8 au Colt Navy de 1861) qu’on mesure le baroque qu’il y a eu pour beaucoup de nos officiers à partir à la Guerre de 1870 avec le pistolet 1822 Tbis mono-coup à percussion quand ce type de pièce ( 1851/1861/62) était déjà sur le marché…

Au demeurant, ne pas s’y tromper. Ce ne sont pas des jouets : ces armes, très précises et fiables, qui tiraient du plomb mou étaient redoutables ! Les bilans des grandes batailles du dernier quart du XIXième siècle sont en soi éloquents.

Très joli révolver dans une bonne fabrication italienne des années 80 de Uberti à Gardone – Uberti a la réputation d’être de meilleure qualité que Pietta – mécanique impeccable. Vis en TBE – Bronzage et jaspage très beaux – Vraiment très jolis bois – Cliquetis jouissifs – Percussion franche – Aucun jeu – Poinçons partout – rien qu’à le manipuler on se sent illico dans un film de Clint Eastwood !

Il satisfera autant un collectionneur fan d’Histoire du Grand Ouest qu’un éventuel tireur sportif à l arme ancienne. Bonne pièce.

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