Description

Très belle carabine de cavalerie modèle 1866 du système Chassepot – en calibre 11mm Chassepot d’origine – arme dans un état plus que très bon.

Très belle arme fabriquée à la Manufacture Impériale de Saint Étienne en 1870 – bien marquée sur la culasse à gauche “Manufacture Impériale de St Étienne Mdle 1866” – Tonnerre bien marqué “P.G” et “B” + “D” dans des cercles – à droite toujours sur le tonnerre “MI” et” S 1870′ – garnitures en laiton et pas de tenon de baïonnette comme il se doit sur ces modèles Chassepot de cavalerie. Aucune transformation 1874.

Toutes les garnitures et vis sont en très bon état, poinçonnées avec des poinçons bien nets et lisibles. Plaque de couche impeccable aussi ce qui est rare sur ces armes.

Les bois sont en très bon état – sans coup, manque, enture ou fêlure – juste quelques traces de manipulations – le cachet de crosse n’est plus visible mais la pastille de buis marquée MI est encore bien présente.

La mécanique fonctionne impeccablement – le canon est en excellent état et l’a prouvé. Démontage/ remontage bien sain et fluide – aucune vis abimée -Bretelle en copie mais bien du modèle.

L’arme est intégralement mono-matricule au numéro” F15922″ y compris la crosse et la baguette ce qui est rare.

Aucune arme de ce type cavalerie n’a été produite après la campagne de 1870.  La carabine de cavalerie Chassepot est l’une des moins courantes pour ne pas dire des plus rares des armes réglementaires françaises de cette époque. Elle est infiniment plus rare que le fusil.

Pour donner une idée de sa rareté Un million environ de fusils Chassepot produits pour seulement 50.000 carabines de cavalerie… Seul le rarissime fusil chassepot pour la Cavalerie d’Afrique est plus rare.

Au delà de son état plus qu’excellent, et de sa rareté intrinsèque, cette arme présente un intérêt historique indéniable car elle est bien marquée “11 C “soit  au 11° régiment de Chasseurs à Cheval. C’est le seul régiment de cavalerie qui, n’ayant pas été capturé dans le désastre de septembre 1870 à Sedan, a poursuivi la lutte contre les prussiens durant toute la campagne de 1870/1871  jusqu’à la Commune.

En 1870, rameuté en toute urgence d’Algérie alors qu’il combattait à l’avant-garde des colonnes Martineau et Lapasset-Deligny, il est affecté à la division de cavalerie du 1er corps de l’armée du Rhin face à l’Armée allemande. Il est de Wissembourg et de Frœschwiller-Wœrth, saigné à blanc, mais échappant au désastre de Sedan. Le régiment a perdu perd les trois quarts de son effectif et se rétablit dans son casernement d’origine à Avignon. Reformé, le régiment intègre l’Armée de la Loire et combat à Coulmiers et à Beaune-la-Rolande. Ré affecté à l’Armée de l’Est par le Gouvernement de la Défense Nationale, le 31 octobre 1870, un de ses escadrons, formant partie du 6^e régiment mixte de cavalerie, lutte encore au combat d’Illiers en Eure-et-Loir. Il échappe à l’internement en suisse et participe encore à la répression de la semaine sanglante lors de la Commune de Paris. Vraiment de tous les coups durs…

Au global une pièce de cavalerie d’un intérêt réellement exceptionnel compte tenu de sa rareté, de son état et de son historique.

Il se trouve que j’ai pu essayer cette arme au stand avec un Kit H&C (que je recommande).  Elle s’est avérée redoutablement précise à 50 mètres sur de petites cibles métalliques contrairement à une légende tenace sur les armes à poudre noire… Je la qualifierai même d’arme à poudre noire la plus agréable avec laquelle j’ai tiré. 

Faire attention à la charge de poudre sur une arme monomatricule aussi rare et d’une telle valeur historique. Ces armes devaient être très redoutables dans les combats de cavalerie qui par essence avaient lieu à faible distance.

Complément de première classe dans une collection sérieuse d’armes réglementaires françaises. Une belle rareté dans un état exceptionnel.

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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