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Mythique revolver Smith & Wesson N°2 – Old Model Army 1860 de 1869 – 32SWL annulaire en 5 pouces – Ouverture Tip-Up – Mécanique et canon parfait – Bronzage d’origine à 60% – Mono matricule – Icône de l’histoire des armes US – TBE

Revolvers et pistolets de catégorie D

Très beau revolver Smith et Wesson N°2 – Old Model Army – Calibre original 32SWLong annulaire – Canon 5 pouces octogonal et chambres parfaits– Etat mécanique premiumu  –  Ouverture dite « tip up » –  Simple action – Détente mexicaine – Bronzage d’origine à 60% –  100% monomatricule– Rechargement aisé – Revolver des généraux à la crinière blonde et des Empereurs !

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Description

Si Sam Colt ne fut ni l’inventeur du revolver, ni celui du fil à couper le beurre (sauf si  vous l’écoutiez!), Messieurs Horace Smith et Daniel-Baird Wesson ne furent pas non plus les inventeurs du revolver qui se chargeait par l’arrière avec des cartouches métalliques. Un revolver qui commençait à ressembler à quelque chose de moderne.

La violence de la compétition économique qui les avaient formés “à la dure” en les privant de leur société Volcanic au profit d’un hommes d’affaires encore plus rude en la personne d’Oliver Winchester leur avait démontré que la possession des brevets était une clef essentielle du succès en période d’innovation intense.

Après l’échec de Volcanic, Smith et Wesson se devaient de rebondir. Ils pensèrent d’abord construire un petit pistolet de poche, sorte de Derringer à percussion annulaire en 22, solution d’attente sans grand avenir.

Mais une intervention céleste se présenta inopinément sous la forme d’une conjonction des étoiles doublée d’une apparition miraculeuse.

Pour ce qui est de la conjonction des étoiles, les cartouches métalliques même annulaires fonctionnaient enfin normalement, les aciers avaient fait les progrès nécessaires à supporter de fortes charges et le barillet était inventé. Encore mieux, les brevets de Colt sur le rochet et le doigt élévateur qui lui avait assuré un large monopole dans la fabrication des revolvers venaient de tomber dans le public.

L’apparition miraculeuse survint dans leur bureau et sous la forme d’un ancien employé de Colt, un peu trop prestement éconduit par son auguste patron qui ne jugea pas utile de porter attention à l’invention du dit employé et présentée sous forme d’une demande d’association.  Son nom était Rollin White et il n’avait rien moins que proposé à Colt de développer un barillet foré de part en part et chargeant les cartouches par l’arrière. Nos barillets modernes.

Quand, dépité, White se présenta chez Smith et Wesson pour leur expliquer tout l’intérêt de la chose, ces derniers ne furent pas longs à comprendre le sujet et à accepter l’association. Colt, lui, allait mettre près de 20 ans à se remettre de cette erreur magistrale et il allait créer son pire concurrent.

Associés à Rollin White, pour son brevet déposé le 3 avril 1855, Smith et Wesson pouvaient désormais bloquer tout fabricant voulant se passer du classique allumage à percussion pour adopter un revolver à cartouches métalliques à chargement simplifié. En matière de revolver, cela revenait à avoir déposé le principe de la roue à monter sur un essieu ou encore les lettres de l’alphabet. Contourner le brevet était faisable mais cela restait quand même bien moins pratique…

Ce brevet se révéla également une véritable mine d’or en lui-même, les autres fabricants n’ayant plus d’autres ressources que de payer à Smith&Wesson de confortables redevances.

Mais pour Colt, devenu premier fabricant de revolvers d’Amérique, ce fut bien pire. Smith et Wesson refusèrent tout net à Colt le droit d’utiliser leur brevet. C’est ainsi que Smith&Wesson devint en moins d’une dizaine d’années “l’autre firme de revolver en Amérique”.

Avec cet argent, ils édifièrent d’abord une petite usine à Springfield dans le Massachusetts et se lancèrent dans la construction d’un premier revolver Smith & Wesson à barillet White à cartouches métalliques.

Notons que l’expérience des pistolets à levier de sous garde Volcanic pour malheureuse qu’elle fut économiquement pour Smith et Wesson, ne fut pas non plus totalement perdue car on retrouve dans ce premier design Volcanic, l’ADN qui fera les succès de Smith dans les décennies à venir.

Cette arme, fort bien pensée, possédait déjà un canon basculant vers le haut. Son calibre .40 était plus qu’honorable et visait à contenter autant marins que cavaliers. Son utilisation d’une platine renversée facilement démontable et un rochet en creux étaient des plus rationnels et adaptés a un usage militaire. Ses ajustages et sa fabrication étaient remarquables. Une arme excellente qui aurait pu connaître une toute autre carrière… Quand on la compare aux premiers revolvers de la firme de Springfield post White, on ne peut que voir la parenté avec cet australopithèque du révolver.

La première innovation de Smith&Wesson “nouvelle-vie”, et basée sur le barillet Rollin White foré de part en part, apparut en 1857, un an après l’expiration du brevet de Colt qui protégeait le principe de rochet et de doigt élévateur déposés en 1836.

Cette création, fort originalement appelée “Smith and Wesson model n°1”, était chambrée dans une cartouche métallique 6mm empruntée au français Louis Nicolas Flobert qui l’avait mise sur le marché en 1845.

Peu puissant, ce revolver était présenté comme une arme de poche et de défense ainsi que de tir en intérieur, les fameux “parlor guns” équivalents des armes de salon. C’est l’ancêtre de nos .22LR actuels.

Mais déjà le canon se basculait vers le haut et il fallait ôter le barillet pour le recharger. Par sa taille, cette arme était très prisée des femmes et une certaine Ludmilla Herons s’en servit pour liquider un fabricant de cercueils très entreprenant dans une affaire qui défraya la chronique judiciaire de San Francisco. Six balles (quand même!) avaient été nécessaires pour finalement coucher l’ardent entrepreneur dans une de ses productions.

Avec ce Smith&Wesson N°1, les armuriers de Springfield commencèrent, en alliant bronze et acier dans sa première version, à affirmer la personnalité de la marque, la rigueur mécanique et le souci de finitions qui allaient faire leur succès dans le futur. Et le succès fut au rendez vous avec 12000 exemplaires produits en trois ans. Le modèle sera maintenu au catalogue jusqu’en 1881 totalisant in fine les 250 000 revolvers produits.

Mais il est difficile de faire faire régner l’ordre dans les Saloons de l’Ouest ou de mener la guerre aux indiens avec un calibre .22. Il était temps de passer aux choses sérieuses et de devenir un “Big Iron” comme on dit là-bas.

Le second modèle, notre numéro 2 de ce jour, adoptera donc le calibre .32 long annulaire. L’architecture de l’arme restera globalement identique au N°1, l’arrêt du barillet se faisant au moyen d’un fort ressort à lame sur le dessus du « top strap » (haut de cadre).

Construit tout en acier, se rechargeant simplement avec des cartouches parfaitement étanches, possédant une excellente vélocité, nous étions face à une arme élégante, moderne, bien plus facile à utiliser qu’un “caps and balls” à capsules. Il constituait donc, dans un pays somme toute assez marqué par la sauvagerie, une arme de premier choix tant pour le citadin que le cow-boy ou l’officier.

On raconte qu’un instituteur partant vers l’Ouest s’était muni d’un revolver N°2 qu’il avait payé 15$ le jour de son départ. Une fois passée la rivière du Pecos, il s’arrêta dans un saloon afin de se désaltérer. Son revolver impressionna tellement l’assemblée que le Sheriff local lui en proposa 50$. Notre honnête homme arrêta l’enseignement et devint le premier agent Smith et Wesson de l’État !

Pendant la guerre civile, on le retrouva à la ceinture de nombreux officiers  quel qu’en soit le camps. Custer fut réputé en avoir une paire.  L’aventurier Wild Bill Hickock quant à lui n’eut pas le temps de dégainer le sien à Deadwood le 2 août 1876 mais il avait vécu assez longtemps pour en offrir un autre joliment gravé à sa femme comme cadeau de mariage…

Plus proche de nous, un autre as de la gâchette fut amateur de ces belles nouveautés américaines. Si son armée était encore équipée de vieux pistolets à percussion 1822 dépassés, notre empereur Napoléon III, fin amateur d’armes (il faut dire qu’il était officier d’artillerie avant que d’être socialiste de formation) ne se séparait pas du sien. Il offrait même régulièrement, à ceux qui avaient gagné son estime, des coffrets contenant ces revolvers Smith&Wesson ultra modernes.  La quasi-déclaration de guerre reçue par le gouvernement américain en 1867, s’il ne se retirait pas du Mexique, ne semble pas l’avoir empêché de continuer à faire venir des Smith et Wesson d’outre-atlantique.

Lors de la guerre franco-prussienne, 2000 arrivèrent par le port de Bordeaux. Il est raconté qu’à la suite de la guerre, pas un seul ne fut rendu aux arsenaux. Si bien qu’à la vente des domaines à la fin de la décennie, on dénombrait de très nombreuses Spencer, Henry et autres Remington, mais pas un seul Smith et Wesson…victimes de leur succès.

Certains semblent ne pas avoir été perdus pour tout le monde car la Saxe en adopta une copie sous la forme de son modèle 1873, qui seront chambrés en 11mm annulaire.

L’arme eu ses irréductibles jusque très tard car ses cartouches se trouvaient encore dans tous les catalogues jusqu’au milieu des années 1930. Une partie était même proposée rechargée à la PSF ! 77 000 exemplaires seront produits en vingt ans de fabrication. C’est assez peu.

 

Notre superbe exemplaire est situé dans les 4.583 exemplaires sortie d’usine en 1869. Trouvé dans une vieille famille française, il est peut-être un de ceux utilisés lors de la Guerre de 1870

Ses plaquettes sont d’un grain extrêmement fin, avec une teinte très sombre, typique du modèle.

Quelques légères griffures et micro coups sont visibles mais sans gravité et de façon très discrète. Ces plaquettes sont parfaitement homogène et, comble de perfection, elles portent exactement le même numéro d’assemblage que le reste du revolver (y compris le barillet) qu’elle accompagne maintenant depuis plus de 150 ans.

Le cadre présente des éclaircissements dans son bronzage mais aucune marque ou trace de manipulation maladroite ou de bricolage.

Pas un point de rouille ou piqûre à signaler. Le bronzage est présent à 60% de façon générale, avec des éclaircissements concentrés sur le haut de carcasse et en canon qui son seul défaut. Le reste du bronzage, par sa qualité et sa profondeur, comme gris miroir, est très beau, introuvable aujourd’hui même sur des armes de grand luxe.

Tous les marquages en canon et date de brevets sur le barillet sont tous parfaitement nets et bienvenus – très lisibles. Cette arme n’a jamais été intempestivement ou agressivement nettoyée. Elle est juste sale.

La mécanique est digne de la « haute époque de Smith ». La recherche d’exemplarité et de soin poussé à l’extrême étaient déjà bien présent. Tout est fluide, net et ferme. Le traitement thermique des ressorts est absolument bluffant pour des aciers de plus de 150ans. La détente à la mexicaine pourrait surprendre certains. Pas de jonglage à la Lucky Luke possible, en revanche une grande sûreté à l’usage, la queue de détente n’étant accessible qu’à l’armé.

Le jeu qu’il soit latéral ou vertical est inexistant, garantissant la solidité de l’ensemble. Aucune bidouille ou ajout de matière où que ce soit.

Le barillet, d’un alignement et indexation excellents, est ici laissé en blanc, certainement pour des raisons d’apparence ou d’entretien. Peut être était-ce pour ne pas jurer aux côtés d’un Walker ?

Les chambres sont superbes, totalement miroir, sans piqûres, juste de la poussière et de la vieille graisse.

Le cône de forcement sur lequel elles débouchent est d’une fraîcheur de jeune fille. Aucune trace de feu, ni piqûre. Les rayures du canon sont absolument neuves. Leurs bords sont saillants et leur fond miroir sans le moindre dépôt de plomb. Cette arme n’aura pas beaucoup vu le feu.

Le guidon, de maillechort,est dressé comme un roc. Arme 100% monomatricule totalement d’origine. Bref du 1er choix façon Maître Flingus.

 

Le Numéro 2 est le revolver qui fit entrer Smith et Wesson dans la légende, à la fois le plus moderne de son temps et parmi les plus rationnels. On ne peut qu’être séduit par ses lignes très épurées, Art Déco avant l’heure.

Le Smith et Wesson N°2 était ce qui se faisait de mieux à l’époque et cet exemplaire, à nettoyer (prudemment) mais remarquablement conservé, en est la parfaite démonstration.

Parfait pour la collection et candidat prometteur pour refaire parler la poudre à nouveau. Une très belle pièce en qualité Premium !

 

Astuce de Maître Flingus : si les kit HetC existent pour le 32SWL annulaire, la solution à la fois la plus élégante et se rapprochant de ce qui se faisait à l’époque est d’utiliser des cartouches de 9mm Flobert qu’il faut vider et ensuite recalibrer sur toute leur longueur au calibre 32. Opération simple et peu coûteuse, elle permet de se constituer un petit stock de munitions tout en étant au plus près des manipulations d’époque et il n’y a pas à se soucier du placement du culot par rapport au percuteur comme sur les étuis qui fonctionnent avec une cartouche de 6mm à blanc inséré.

 

Arme de catégorie D e)  au CSI: CNI ou passeport en cours de validité obligatoire.

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