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Peu courant Fusil Mauser Espagnol M1893 – Calibre d’origine 7×57 Mauser (rare) – Configuration règlementaire – Oviedo 1928 – Très bon état mécanique et bon canon – Bronzage d’origine à 95% – Une arme surprenamment moderne – TBE
Armes longues de Catégorie DPeu fréquent fusil mauser espagnol Modèle 1893 – Excellent système 93 – Juste repassé à l’arsenal d’Oviedo en 1928 pour se préparer à la guerre civile – Calibre d’origine 7×57 – Bois manipulé mais en bel état avec numéro et macaron d’arsenal encore visibles et lisibles – Bronzage d’arsenal à 95% – Boîtier, canon, et magasin au numéro – Très bon état mécanique – Beau canon – Garde-main bien présent – Baguette absente – Belle arme historique originale et en très bon état. TBE.
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Description
L’histoire d’amour entre l’Espagne et les fusils Mauser ne date pas d’hier.
Le système Mauser 1893 est le second système Mauser le plus prolifique après le système 1898. Connu sur tous les continents, on oublie trop souvent ce parent important de la famille Mauser.
Figurant parmi les premiers clients de la firme d’Oberndorf dès 1892, l’Espagne contribuera au premier très gros succès économique de Mauser en Europe avec son 1893.
Elle continuera son histoire d’amour avec les systèmes Mauser avec les modèles 1895, 1916, ses Mausers 1944 et jusqu’au FR-8. A l’heure actuelle, l’Espagne fournit d’ailleurs encore un grand nombre d’armuriers européens, en particuliers britanniques, en boîtiers de type 98 pour des armes de luxe bien souvent.
Tout un système d’armes fut établi sur la base de la culasse et du magasin de type 1893 allant du fusil d’infanterie à la carabine de cavalerie en passant par le mousqueton pour troupes spécialisées.
La plupart ont hélas été re-chambrés en 8×57 IS ou en 308 Win/7,62×51 mm OTAN au cours du XX° siècle. Et les exemplaires du système 1893 restés en calibre d’origine 7×57 mm Mauser ne sont pas si courants
La fin du XIXème et le début du XXème siècle ne lui auront pas épargné grand-chose à notre système 93 espagnol et à ses dérivés.
De la guerre Hispano-américaine de 1898 à la terrible guerre civile de la fin des années 1930 en passant par une multiplicité de conflits coloniaux, l’Espagne, déjà, a bien souffert.
Toutefois les Mauser espagnols 1893 purent démontrer toute leur valeur notamment lors de la bataille de San Juan Hill à Cuba, où 750 soldats espagnols stoppèrent et repoussèrent l’assaut de 8.500 soldats et Marines américains, équipés eux de Krag–Jørgensen et de Trapdoor. Ils laissèrent 1 400 hommes sur le terrain.
Détail cocasse, ce redoutable Mauser M93 avait pourtant été présenté à l’armée américaine lors des tests aboutissant à la sélection du fusil Krag-jorgensen par les USA. Mais il avait été relégué en seconde position. A se demander si ce concours était vraiment très objectif (par préférence du Made in USA)…
C’est bel et bien la confrontation avec le Mauser 1893 espagnol lors de la Guerre de Cuba en 1898 qui, devant l’infériorité patente du Krag Jorgensen américain, poussera les USA à adopter le Springfield 1903 qui n’est rien d’autre qu’une copie du système Mauser 1893 espagnol à la sauce ketchup.
Au service des espagnols, les Mauser 1893 équipèrent aussi la Bandera (la Légion Étrangère espagnole) pendant la guerre du Rif (1920–1927) contre les rebelles marocains. Ils étaient encore en service durant la guerre civile espagnole (1936–1939), utilisés autant par les républicains que les franquistes.
Certains étaient encore en dotation pendant la guerre d’Ifni (1957–1958), utilisés cette fois-ci autant par l’armée espagnole que par les forces tribales du « Maroc Libre ».
En service des ottomans, les M1893 furent encore utilisés de pendant la guerre gréco-turque de 1897, les guerres balkaniques de 1912 à 1913, et la Première Guerre Mondiale de 1914 à 1918.
Bref, il en a vu des conflits notre Mauser 1893 espagnol.
D’où vient -il?
Le gant jeté à Mauser, en Allemagne même, par l’adoption du Gewehr 1888 contre ce qui allait devenir le système Mauser 1889 était un affront direct à la firme de Oberndorf am Neckar.
En se voyant refuser le droit d’équiper l’Armée Impériale, Mauser était acculé à relever le défi sans l’indispensable publicité qu’aurait pu constituer l’attribution du marché militaire allemand.
Ce défi n’aurait pu être plus brillamment relevé par Paul Mauser (1838-1914).
D’abord avec le modèle 1889 (adopté par la Belgique) et ses successeurs, les modèles 90 et 91, adoptés largement en Amérique du Sud, puis enfin avec le 1893, adopté par L’Espagne (après essai d’un éphémère modèle 1892, très rare aujourd’hui, livré à quelques 5.000 exemplaires avant améliorations par le modèle 1893).
Le fusil à verrou moderne était né de cette réaction d’orgueil et le 93 en est un des premiers et des meilleurs représentants.
Les espagnols furent si reconnaissant qu’ils décorèrent Paul Mauser pour son travail en lui attribuant la Grand-Croix de l’Ordre du Mérite Militaire d’Espagne.
Son ingéniosité réside principalement dans son extracteur large qui serre en permanence le culot de l’étui contre la tête de culasse empêchant toute double alimentation. La sécurité à drapeau est une fois de plus améliorée et dotée d’un bouclier arrière sur la partie mobile de la culasse évitant les retours de gaz dans le visage du soldat. Détail auquel les états-majors étaient particulièrement sensibles à l’époque.
Son magasin interne à double pile, qui paraît aujourd’hui trivial, est d’une innovation d’une ingéniosité remarquable. Imperdable, jamais tordu et ne venant pas heurter le dos du cavalier.
Associé à ce magasin, une lame chargeur de cinq cartouches venait s’apposer au dessus du boîtier, sans rentrer dedans, assurant une alimentation simple et efficace. Une révolution permettant une cadence de tir inconnue jusque là. Celle qui coûta cher aux américains à Cuba.
Ces clips étaient moins chers et plus faciles à produire que ceux du 98. Ils utilisaient moins de métal tout en n’étant pas indispensables au bon fonctionnement de l’arme. Ernst Junger, dans Orages d’acier, rappelle à plusieurs reprises que les cartouches des fusils allemands n’étaient pas toujours livrées sur clips et qu’il fallait alors se débrouiller si on n’avait pas gardé un ou deux de ces précieux clips dans sa poche…
Autre trait de génie des « mausers espagnols », leur cartouche de 7x57mm qui fera le tour du monde du Chili à la Turquie en passant par les Balkans et l’Afrique du Sud.
Plus légère et reculant moins que le 8 mm de la Patrone 88 (8x57IS), il fut le calibre d’export par excellence. Il fut apprécié de tous par sa tension de trajectoire et sa capacité de perforation redoutable.
Au point que certains chasseurs d’éléphants particulièrement radins l’appréciait beaucoup. Une de ces balles militaires chemisées derrière l’oreille, à la plus frêle section du crâne, et hop, cinq tonnes de viande et deux cent kilos d’ivoire sont au sol. Un tel massacre avec ‘’seulement’’ 11 grammes de plomb et de tombac…
On comprend dès lors que tout le monde ait voulu, entre 1893 et 1898, « son » Mauser 1893. L’arme fut plus que largement exportée.
Pour alimenter ses marchés export de Modèles 1893 et assimilés, Mauser fit aussi fabriquer son arme sous licence par Ludwig Loewe & Company (et son successeur Deutsche Waffen und Munitionsfabriken) ou la Fabrique Nationale d’herstal en Belgique.
Toutes ces armes, de chez Mauser ou de ses sous-traitants, partirent à destination de la Turquie, du Brésil, du Chili, du Salvador, de la Serbie, de la Chine, du Luxembourg, de l’Empire Perse, de la Suède, et même des Boers souvent avec de légères modifications et en calibres parfois différents (6.5 Suédois par exemple) et sous des désignation type Mauser 1894 (un pour le Brésil et un pour la Suède), 95 (pour la chine), etc …
Un succès planétaire donc ce système 1893 qui, avec toutes ses variantes exports et les Modèles 95 et 1916 espagnols, dépasse largement les 2 millions d’exemplaires produits. Une star mondiale qui n’a été éclipsée que par le système 1898.
Pour ce qui est du réglementaire 1893 espagnol, notre arme de ce jour, un total de 206.830 fusils M93 furent produits en Allemagne pour l’Espagne (jusqu’en 1899) auxquels la Fábrica de Armas, installée à Oviedo, ajouta environ 500 000 autres fusils et mousquetons M1893 produits jusque vers 1911.
Les armes du système 93 ont subit de nombreuses mises à niveau (le plus souvent au standard 1916) jusque dans les années 30. Puis sont venus les re chambrages réglementaires. Très peu ont conservé les caractéristiques de base du modèle.
C’est une arme d’origine (levier d’armement droit – ils sont coudés sur les armes modèle 1895 et 1916) avec toutes les caractéristique du modèle 1893 d’origine – Seule concession au système 1916, il est repassé en Arsenal en 1928 pour y ajouter le trou ovale d’évacuation des gaz en boitier.
Le bois est un bon noyer au grain serré et au veinage peu marqué. Pour une arme ayant autant roulé sa bosse, il est normal qu’il soit un peu marqué de manipulations. Mais pas de brisure, fissure ou d’enture à signaler. Il n’a pas été poncé à outrance comme souvent car plusieurs chiffres/poinçons s’y retrouvent encore dûment frappés avec une grande netteté.
Tous les défauts sur me photos sont TRES exagérés par mes gros plans.
Sa crosse droite est d’une grande élégance et peut surprendre les habitués du K98. La pureté de sa ligne et la facilité avec laquelle on peut placer sa main forte sur la crosse surprendra plus d’un habitué des crosses demi-pistolet.
Levier de culasse droit, poli miroir de façon identique aux exemplaires germaniques. Il s’agit d’un armement à la fermeture comme sur les modèles 1896 suédois ou les Enfield anglais. Point besoin de violence pour la faire s’ouvrir et juste une touche de persuasion pour qu’elle se referme en douceur.
Mécaniquement,c’est rigide et franc comme le savent l’être les armes militaires sans pour autant être une séance d’haltérophilie à chaque sortie au stand. La percussion est nette et franche. Bref mécaniquement impeccable.
L’arme est néanmoins extrêmement sale dans toutes ses parties mécaniques et un démontage intégral suivi d’un nettoyage tout aussi intégral s’impose.
La sortie du magasin se fait à travers le pontet, comme sur les modèles 1889, au moyen d’un pointeau ou de la tête d’une cartouche. A noter que le boîtier, le canon et le magasin sont au même numéro.
Le tonnerre a bien conservé sa couronne royale ce qui peut indiquer que l’arme n’a pas connu le camps Républicain qui eux avait l’habitude de l’effacer cette couronne royale pour des raisons politiques. La marque d’arsenal est aussi bien nette et bien conservée avec la date de son dernier passage en arsenal en 1928. Cette même date figure avec la mention d’arsenal et la couronne en macaron de crosse également.
Canon, boitier, magasin, pontet, bois sont tous au numéros. Seul la culasse ne l’est pas. C’est rare sur ces armes qui en ont beaucoup vu…
Sur le côté du boitier, on trouve, comme souvent, les poinçons d’épreuves allemandes de chez Hege de février 1972 ainsi que la mention de son calibre « 7×57 ». Beaucoup de ces Mausers espagnols sont en effet repassés dans le pays de leur conception dans les années 50/60 avant de repartir sous d’autres cieux.
Très nombreux sont ces fusils et mousquetons 1893 qui, à défaut d’être neutralisés, ont été re-chambrés dans l’aussi puissant que peu adapté 7×64. Not good ! Sans compter les inévitable 7.92 Otan et 8×57 qui ont affecté les armes restées en Espagne.
Le canon de notre arme est terne, juste très sale mais avec de belles rayures. Aucun doute qu’il ne fasse encore son office dans cette arme historique. Il vous appartient juste de le nettoyer un bon coup avant usage.
Le fut et le garde-main sont en très bon état en dépit de nombreuses marques de manipulations. Ce dernier élément, souvent manquant (comme le guidon) et embêtant à trouver, il est ici bien présent.
La hausse a gardé aussi sa configuration originale, graduée de 300 à 2000m (car l’ennemi n’est jamais assez loin!). Le curseur est bien ferme et ne viendra pas se balader sous l’effet du recul.
Les garnitures bronzées sont d’origine et en très bon état. Tenon de baïonnette présent et fonctionnel. Baguette absente. Mais on l’a trouve c’est la même que sur les système 1895 et 1916.
Le guidon n’a pas encore les sympathiques oreilles typiques des armes ibériques post 1895 mais il est bien présent. Non protégé de naissance, il est souvent perdu. Ce n’est pas le cas ici.
La baïonnette qui convient le mieux à ce modèle est la baïonnette espagnole modèle 1893.
Maître Flingus vous propose une fois de plus une arme historique en calibre d’origine restée au plus proche de sa configuration d’origine à la fin des années 1930 et prête à affronter la Guerre d’Espagne.
Une arme sortant de l’ordinaire et qui raconte l’Histoire des hommes comme Maître Flingus aime à les dénicher. Notre fusil 1893 espagnol nous raconte autant les débuts de l’expansionnisme américain à Cuba que les horreurs de la Guerre d’Espagne.
Ce fusil satisfera autant un collectionneur d’armes réglementaires européennes qu’un officionado des innombrables variantes du système Mauser.
Assez peu fréquent dans sa configuration militaire quasi d’origine, notre arme est parfaitement prête à défendre fièrement les couleurs de la noble Espagne en concurrence avec le reste de ses cousins de la gigantesque famille Mauser. Une perle hispanique dont la balle de 7mm claquera au stand comme les castagnettes sur un air de Flamenco. Dans l’enthousiasme et la précision. Olé !
Arme de catégorie D e) au CSI : CNI ou passeport en cours de validité obligatoire.
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