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Peu courant sabre 1822 de troupe de Cavalerie lourde (ou “de Ligne”) – LE fameux “bancal” – Manufacture Kligenthal Août 1824 – bon fourreau du modèle – TBE
Sabres / Glaives / Epées - SwordsPeu courant et même assez rare sabre 1822 de Cavalerie de Ligne (ou lourde) – dit “le bancal” – production de la Manufacture Royale de Kligenthal en Août 1824 – bonne lame – bien poinçonné de Dubosq et Bick – très bon fourreau bien du modèle à deux bracelets – Aucun jeu – TBE – Très bonne pièce !
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Description
J’arrive pas à l’attraper souvent celui-là…
C’est le vrai “bancal” 1822 – issu de la volonté d’un réformateur du Comité de cavalerie – voulant se démarquer, probablement pour se faire bien voir d’une haute hiérarchie devenue soudain fort nobiliaire et restauratrice, des productions traditionnelles à lames bien droites et lourdes dites “lattes de cavalerie lourde” (genre AN XIII), lattes qui avaient fait la gloire des grandes charges de cavalerie lourdes de l’Empire de Eylau à Waterloo.
Une période qu’on essayait, au sommet, de faire oublier à une armée fort peu muette, assez indocile, et vénérant encore largement un Empereur qui avait donné gloire, titres et promotions à beaucoup…
L’illustre réformateur s’était mis donc en tête d’équiper Cuirassiers, Dragons et Carabiniers d’une arme à lame courbe (sacrilège!) du même type que le 1822 de cavalerie légère en juste un peu plus longue et large (3cm au talon) et une branche de plus, en lieu et place de la lame bien droite et lourde de tradition dans ces corps. Pourtant ces lames droites lourdes existaient depuis la Monarchie, paradoxalement, et avaient été sélectionnées comme telles (et encore alourdies) sous l’Empire pour de bonne raisons techniques par des cavaliers plus que très expérimentés parce qu’ils en avaient fait beaucoup, et eux-mêmes, des charges de cavalerie lourde….
En plus, on venait à peine (en 1816) d’adopter un bon modèle, très légèrement différent du modèle Empire pour faire bien, mais toujours avec sa bonne grosse lame droite et lourde traditionnelle. D’où une incompréhension totale des récipiendaires à l’arrivée du nouveau modèle.
Cette “innovation”, descendue du haut comme par miracle, provoqua immédiatement interrogations, braillements, et sarcasmes divers dans “la lourde”. Officiers et troupe surnommèrent illico le nouvel engin ” Le bancal” et ne se privèrent pas de faire savoir.
Résultat?
Les dits cavaliers de la “lourde”, ou dite “de ligne” selon les époques, firent des pieds et des mains pour conserver leurs grosses lattes, remontèrent un paquet de rapports sur la fragilité du nouvel engin et seules 25.000 armes furent produites, essentiellement à la Manufacture Royale de Kligenthal à partir de 1822, puis, à partir de 1829, à Châtellerault. La production de ces 25.000 armes s’étala en plus de 1822 à 1851, année où la production fût définitivement stoppée et les sabres survivants affectés aux seuls lanciers (et hop ! volée retour à la légère!). Claude Lombard indique très exactement 25.478 sabres produits . C’est 6 fois moins que le 1822 de cavalerie légère produit lui à 150.000 exemplaires. Et, dès 1854, retour officiel et définitif des lames droites pour toute la Cavalerie de Ligne. Fin de l’histoire.
Compte tenu des cavalcades plus ou moins “browniennes” du Second Empire de la Crimée au Mexique en passant par l’Italie et la guerre de 1870, le nombre de survivants du “bancal”est bien loin de ces chiffres. C’est une arme réglementaire assez peu courante en fait. Et l’arme de troupe est encore bien plus rare que celle d’officier souvent conservée par les familles puis retournée ultérieurement sur le marché.
Notre exemplaire est en TBE.
La monture est en laiton poli à trois branches rejoignant la branche principale soit 4 branches (trois pour le sabre de la légère) – la face extérieur du plateau (coté lame) est pourvu d’un cordon brise-pointe – Fusée en bois recouverte de basane – filigrane de double fil de laiton torsadé présent. La branche principale est poinçonnée du D de Dubocq, directeur de la Manufacture de Klingenthal de 1823 à 1830 et du “B” du contrôleur Bick avec le chiffre 32. Poinçon “L “de Lobstein, réviseur de 1812 à 1829 en dessous du plateau.
Lame forgée classique dites à la montmorency (toute l’hérésie est là!) – soit courbe à un pan creux à fond arrondi et fine gouttière le long du dos. A noter que le début de gouttière est bien droit sur les production de la monarchie alors que sur les productions du Second Empire à lame fondue, il est en arrondi mourant. Lame de 97,5 cm de long et 3 cm de large au talon en TBE sans piqure avec juste quelques taches tabac. Poinçon B et D (mal venu) aussi au talon. Globalement TBE.
Très belle gravure manuelle et bien nette au dos de lame de la Manufacture Royale de Kligenthal de août 1824 – avec les bonnes abréviations “qui vont bien” -Et un style de cursive encore très Ancien Régime – Empire. C’est donc l’un des tous premiers et produit sous Louis XVIII (de justesse, car Louis XVIII est mort en septembre 1824 !). Belle lame.
Aucun jeu lame /garde. TBE.
Très bon fourreau du modèle en tôle d’acier et dard dissymétrique à deux bracelets de bélière – Pas une bosse – pas d’oxydation – impeccable.
Au final, un très bon sabre réglementaire de troupe (plus rares que les officiers de nos jours), très peu courant, qui complètera une belle collection de lames réglementaires françaises ou de cavalerie lourde tous pays.
Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.
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