Description

« Qu’il y a t’il de mieux dans la vie ? »

Prendre une voix calme, grave et ferme et répondre: :«Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes ! »

Voici ce que déclarait en 1982 le plus célèbre des chênes bodybuildés autrichiens transplanté en Californie dans le film « Conan le Barbare ».  Ne pas confondre avec sa version contemporaine d’open-space parisien  » Connard le Barbant ». On était, en théorie, dans un âge de fer d’Heroic Fantasy. Film que votre serviteur a vu deux fois de suite, je l’avoue, à sa sortie. Il avait 18 ans. Ne boudons pas nos plaisirs de jeunesse. C’était vivifiant.

S’il peut paraître aujourd’hui barbare de suivre un tel programme de développement personnel (comme on dirait en 2023) avec une épée à deux mains en zone urbaine, certains ont pensé aux USA qu’il serait plus plus élégant de le tenter avec un solide 45 à emporter partout avec soi  (on est en Amérique !). Un 1911 tout confort par exemple.

Maître Flingus vous a trouvé une de ces merveilles, pensée pour eux « aux States », qui transpire le faste et la folie des années Reagan, à une époque où Colt est une firme au sommet, expérimentant encore de nombreux projets, à la veille de l’adoption du Beretta M9 en 1985.

Cette beauté made in USA se caractérise par des finitions et une ergonomie qui font de ce 1911 compact et repensé un exemplaire vraiment pas comme les autres. Il a beau en partager la mécanique et les grandes idées, il se distingue vraiment de son papa 1911 A1, le dernier « pistolet de cavalerie » de l’armée américaine et vainqueur dans deux guerres mondiales.

Né en 1949, en pleine guerre froide, le Colt Commander était la première variante du 1911 depuis la commercialisation timide du 38 Super dans les années 1920. Colt devance même Smith sur ce coup en le proposant de suite dans la première carcasse en alliage d’aluminium du marché, cinq ans avant le modèle 39 de chez Smith qui se réclame pourtant souvent de cette prouesse.

Le redoutable canon de 5 pouces du modèle conventionnel, idéal pour le champ de bataille, était plus compliqué à porter en civil en permanence et un peu  »trop de partout » pour combattre vaillamment la paperasse dans les bureaux des États-majors. Car notre Commander est bien d’origine une commande militaire de l’US Army.

Ses 4,25 pouces suffisaient amplement, en plus d’offrir un format atypique pour cette époque et toujours très moderne dans son concept.

Cette première version connut un franc succès au point d’être imitée par Star avec son modèle PD. C’est en 1970 que sort une nouvelle version du Commander avec une carcasse entièrement en acier de grande qualité destinée à un usage intensif et devenant ainsi  «THE» Commander (sa version en alliage, elle, est renommée « light weight »).

Donc, au lieu de faire dans un premier temps en version standard puis allégé, Colt avait fait l’inverse. Cette marque ne faisait vraiment rien comme tout le monde.

Hésiter entre un « grand » 1911 et un Commander, c’est un petit peu comme questionner le choix entre un Glock 17 et un Glock 45 : Ils ont chacun leur objet et leur charme. Et dans un monde idéal, il faut avoir les deux !

De plus, le souci de ne surtout pas se distinguer n’était pas encore à l’ordre du jour chez les officiers et les agences gouvernementales de l’époque. S’ils le voulaient, ils pouvaient encore porter leur arme personnelle, comme en 14! Alors, autant partir avec ce Commander plus facile à porter.

On retrouve chez cet extra-terrestre toute l’influence et la grande réflexion des années 1970/80 avec la multiplication des écoles de tir dynamique, le développement de positions de tir alambiquées à mille lieues du traditionnel tir dégainé à la hanche encore enseigné comme voie unique du tir dans la plupart des écoles de police de cette époque. Toute la mode du tir tactique et de vitesse sportif vient de là.

Choisir cette plate-forme Colt 1911, c’est choisir une des armes les plus fiables au monde, résistante à tous les climats et mauvais traitements avec une détente extra-ordinaire sans avoir à la modifier dans tous les sens et une prise en main fantastique. Le tout avec un look d’enfer, sans un gramme de matière plastique (hors certaines plaquettes évidemment).

Il convient à toutes les mains, grandes comme petites. La quantité de pièces détachées ou modifiées et les accessoires sont au moins aussi nombreuse que les pour les Glock. Il vous est réellement possible de concevoir « votre » 1911, celui qui est fait pour vous. Chargeurs rallongés, commandes ambidextres, crosse d’épaule style Roni, bushing sur mesure… De très nombreux spécialistes proposent d’améliorer la platine pour en faire une vraie bête de compétition.

Sa durabilité n’est plus à prouver. La plupart des Colt’s originaux sont encore parfaitement apte au tir malgré des dizaines de milliers de cartouches ou plus digérées.

Notre magnifique Commander se distingue de suite par sa finition « Dual Tone Blue ». Cette commande spéciale, jouant avec plusieurs teintes de bronzage montre le savoir faire des maîtres ouvriers de chez Colt des grandes années, les mêmes qui travaillaient sur leurs Python dans des finitions qui ne sont plus celles d’aujourd’hui. Une apparence aussi recherchée est inimaginable sur une arme contemporaine, hormis chez Korth, mais là, c’est un autre budget…

Doté d’un chargeur de 7 coups, au ressort souple et puissant, ce très bel exemplaire acceptera tous les chargeurs standards, de la version G.I de surplus à 15 euro aux Mecgar 8 coups, voire un peu plus si vous avez de la chance.

Le dos de poignée est droit conformément aux versions non A1 et aux modèles plus orientés compétition. Pédale de sûreté à enfoncement standard mais queue castor très joliment galbée afin d’empêcher le chien arrondi de vous pincer la peau. Il est possible de vraiment le saisir très haut à deux mains, c’est fait pour.

En parlant de prise en main, nous l’accompagnons d’authentiques plaquettes enveloppantes pachmayr d’époque qui possèdent une légère usure au niveau de ses marquages sur le flanc gauche.

Les commandes sont de dimensions classiques, leur manipulation laisse une très bonne sensation. Si on tend l’oreille, il est possible de les entendre s’actionner.

La course de détente linéaire qui a fait les lettres de noblesse de la plate-forme, est ici sublimée en étant allégée en plus d’être réglable! Départ excellent, RAS, ça percute net et franc.

Petit luxe apparu en 1979 dans les premières compétition d’IPSC, le pontet droit venait avec une des premières positions à deux mains qui consistait à placer ses deux index par dessus le pontet. C’est l’ancêtre direct de la position moderne la plus populaire, joliment surnommée « doggy style » aux Etats-Unis.  Son chien rond à œil en rajoute une couche dans son look iconique genre « arme de pro des stands ».

Il s’agit d’une réalisation faite sur mesure à partir d’un Colt de série en rapportant et soudant un nouveau pontet. C’est fait plus que très professionnellement. Les ajustages sont parfaits, ils se sentent à peine au doigt. C’est un petit quelque chose qui en dit long sur l’histoire de ce pistolet en particulier et permet de le rattacher à un usage spécifique à défaut de pouvoir mettre un visage sur son précédent propriétaire.

Les marquages du poulain et de la désignation du modèle sont très finement gravé et sans la moindre trace d’usure. La carcasse porte le poinçon d’épreuve allemand, un des plus strictes d’Europe. Avec son arrivée en France, ce Colt en aura vu du pays…

Très peu de traces de manipulation- quasiment aucune griffure – Mécanique impeccable – peut être une légère trace de doigt à effacer –  pour une arme de maintenant 40 ans dans des fabrication qu’on ne voit plus – surtout chez Colt post CZ- Juste excellent !

Numéro de série dans les « 70B » ce qui correspond aux années 1982/83. C’est un des derniers série 70 qui a duré plus longtemps sur les Commander que sur les 1911 classiques. Une top fabrication tout acier de qualité.

Le canon est absolument miroir avec de très belles rayures. Il porte fièrement canon la gravure « MKIV / Series 70 ».  Les jeux sont très serrés, c’est une arme qui a toujours été soignée. Pas usée du tout. Le guidon est penté et usiné dans la masse. Il fait paire avec une hausse sur queue d’aronde classique. Bushing complet et non fendu comme la série 80 qui suivra.

Le top du top des automatiques – témoins d’une époque et héritier à la fois de l’histoire du plus culte des pistolets américains et des modèles extravagants ultra-customisés des débuts du tir sportif de vitesse.

Je regarde quasiment jamais ce que font et vendent mes confrères (et souvent amis) mais il doit pas y en avoir des tonnes de Commander serie 70 en vente dans mon beau pays. Je pense la pièce assez rare sous nos climats.

C’est une arme compacte, au look ravageur, dans un des calibres des plus plaisant qui soit. Si pour certains papes du bling-bling, il faut avoir une Rolex à la cinquantaine, pour Maître Flingus, le choix est vite fait, ce sera un Colt Commander Serie 70 de ces fabrications devenues magiques et inatteignables aujourd’hui…

PS: je sais pas comment je me suis encore (mal) débrouillé mais mes photos sont toutes sombres… Et du coup on ne voit plus son magnifique dual tone. Il est infiniment plus beau en réalité. Foi de Maître Flingus.

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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