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Rare fusil d’infanterie de Marine Modèle 1842 T (pas T bis) – Manufacture Royale de Tulle 1847 – Modifié rayures et réparé à Tulle en 1861 – Macaron bien lisible et arme homogène – Magnifique bois avec beaux poinçons – Bon canon et état mécanique – TBE+
Armes longues de Catégorie DExcellent fusil de Marine Modèle 1842T – Très beau canon rayé – Fabrication de l’Arsenal Royal de Tulle en 1847 révisé et transformé à Tulle en 1861 – Toutes garnitures laitons conformes au modèle – Très beaux bois et fers avec marquages tous bien nets et identifiés – Pièce rare sur le marché en TBE !
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Description
Avec nos yeux du XXI ème siècle, les armes à piston ne nous semblent pas si différentes tant au niveau de leur ligne que de leur mode de fonctionnement des fusils An IX à silex du Premier Empire.
Pourtant, pour reprendre les mots d’un homme chauve en col roulé, c’est une révolution!
Nombre de ratés et cadence de tir vont aller en sens inverse grâce à la percussion à amorce pour une plus grande efficacité des armes. Restera encore à vaincre l’idée reçue qu’il est plus prudent de séparer l’amorce de la cartouche. Ce qui prendra encore fort longtemps. A cause d’un essai surréaliste de 1838 que je vous raconterai une autre fois. Mais même pour le fusil à piston à amorce séparée, le chemin ne fut pas simple.
Reprenant tous les principes du système Gribeauval et de son silex 1777, combiné avec les expérimentations commencées dans les années 1830 sur les amorces, les carabines à tige et les fusils de rempart du Directeur Pontcharra, le très novateur système 1840 à piston fut néanmoins un fiasco. En grande partie à cause de soucis de fixation à la forge de la masselotte de cheminée qui met le feu de l’amorce en contact avec la poudre logée dans le canon. Le problème était sidérurgique plus qu’armurier. On décida de repasser de l’acier au fer… Un retour en arrière sidérurgique contre un progrès armurier. La vie est parfois contrariante. Même dans les arsenaux d’État.
Le système 1842 fut donc le premier à proposer une arme à percussion construite neuve ayant résolu les problèmes de fixation de la cheminée et de solidité des canons. C’est avec le 1842 que l’armement français prendra l’aspect général extérieur qu’il conservera jusqu’au Chassepot 1866 et la culasse mobile.
D’une solidité proverbiale, cette arme servira la France en Crimée, en Italie et au Mexique ainsi que sur de nombreux terrains extérieurs (Algérie, Afrique,…), contribuant à conforter partout la réputation de la Furia Francese. Transformé (ou pas!) à tabatière, il servira encore la Patrie en 1870/71.
On le sait moins mais des 1842 filèrent leur chemin jusqu’à la Marine et subirent les transformations. Nous en avons la preuve ici.
A quoi reconnait-on les armes 1842 de Marine Et bien pas grand chose mais qui suffisent à en faire de relatives raretés. Je vois un marine pour peut-être 100 « infanterie ou assimilés ». Ils ne devraient pourtant pas être si rares que cela mais, pour une raison que je ne connais pas, un événement quelconque, genre extinction des dinosaures, a du survenir dans leur longue histoire et les a rendu fort peu courant (genre destruction d’un arsenal).
Basés sur les tailles Voltigeur (142) ou Dragon (132) comme le notre, ils se caractérisent essentiellement par des garnitures en laiton (embouchoir, capucine, battant de fut – l’attache pas le battant lui-même) complétées par un pontet en laiton. Le laiton est moins sensible aux embruns que le fer normal des garnitures des 1842 terrestres.
Notez que sur ces modèles de Marine, la pièce de détente (celle en long derrière le pontet coté crosse) est restée, elle, en fer. Toujours.
Bref une belle bête fort peu courante de l’armement réglementaire français.
Notre exemplaire se distingue par le fait d’être une production royale de 1847. La date de production et bien visible en canon. C’est un marine primitif d’origine car produit à Tulle, arsenal fétiche de production de nos armes de Marine depuis l’Ancien Régime. Les fusils système 1842 Marine produits plus tardivement, y compris sous le second empire, sont souvent de Châtellerault. Enfin ceux que j’ai eu en main.
Notons au passage aussi que notre fusil 1842, avec sa finition de qualité et son fort calibre de 18 mm, était bien plus puissant et précis que les armes anglaises aux cotés desquelles il a combattu en Crimée par exemple.
Comme on n’arrête pas le progrès, surtout en matière de balistique, notre beau représentant de son espèce de marine a vu son canon doté de rayures à l’aube des années 1860 et il a été doté de la baguette modèle 1857 à « tête de clou » ce moment là. C’était réglementaire pour les armes transformées T.
Né à directement à piston, notre exemplaire n’a donc subit que cette seule transformation étant jugé encore suffisamment costaud pour subir l’opération de création des 4 rayures supplémentaires. Car les armes de marine y sont passées aussi. Une seule transformation, donc un T et pas de bis.
Devant la masse de modèles 1822T quasi neufs encore disponibles, on ne fabriqua pas autant de ces fusils 1842 T rayés qu’on aurait pu le penser. Cependant un grand soin a été porté à leur réalisation et, avec sa ligne et son mètre 32, cette arme compte parmi les plus élégantes de nos réglementaires.
Comme sur tout réglementaire sélectionné pour vous par Maître Flingus, il est en excellent état et nous pouvons d’ailleurs lire en lui comme dans un livre ouvert et suivre au moins une partie de ses pérégrinations.
La crosse est taillée dans un très très beau noyer inconcevable de nos jours en dehors d’une arme de chasse haut de gamme. Avec un veinage et une couleur magnifiques. C’est aussi une des marques des armes de Marine, souvent réalisées avec un soin très particulier.
Pas de fissure, pas d’enture, pas de trous de vers et des traces de manipulation éparses et exagérées par mes gros plan comme d’habitude. Pas bien Méchant. Plutôt beaux à très beaux bois.
Tous les poinçons d’acceptation et de contrôle des bois y sont d’ailleurs bien visibles, signe de leur bonne conservation aux bois, ainsi qu’un très beau cachet de réparation de 1861 largement lisisble sauf le second mot (normalement la ville de transformation qui ici commence par un T) et le mot Tulle frappé en bas de crosse. Notre belle arme de Marine a donc fait l’objet d’une réparation dans cet arsenal en 1861.
C’est sans dote à cette occasion qu’elle a été également transformée T et rayée car le fusil ne porte aucune autre trace de passage en arsenal.
La platine est bien marquée de la Manufacture Royale de Tulle. Elle est du type 1847 à large piliers. Ses cliquetis sont aussi nets que musicaux, avec un chien sans jeu, au fort quadrillage réglementaire et son perçage hexagonal pour se monter sur l’axe de la noix. L’arme tient bien ses deux crans et a percussion est excellente. En dépit d’une ancienne oxydation toutes les mentions sont bien lisibles. Très bel état général de l’arme.
La queue de culasse porte un beau marquage « 1842 T » bien net et également le nouveau modèle de hausse fixe à cran unique identique au 1822 T qui est forgée directement dans la culasse.
Sur la face droite du canon figure également la date « 1847 » (création) ainsi que le sigle de » MR » de Manufacture Royale. Ce n’est donc pas un remplacement.
Les garnitures sont bien en laiton et toutes conformes au modèle. Elles sont très homogènes sauf l’embouchoir qui portent d’autres poinçons mais qui est parfaitement conforme au modèle, à l’époque et à l’arsenal. Il suffit que l’embouchoir ait été changé en 1861 lors de la réparation pour que les poinçons de garnitures changent. Or c’est ici quasi certain car on trouve bien sur l’embouchoir le D dans un rond de Louis Stanislas Demoulin et celui couronné de Dumont contrôleurs des garnitures à Tulle entre 1846 et 1862.
Toutes les autres garnitures y compris la plaque de crosse porte le M dans un rond de Montrieux Dieudonné Inspecteur garniture à Tulle de 1844 à 1849 époque de fabrication de notre fusil. Accessoirement on y trouve (y compris en pièce de détente en arrière de pontet) le P dans un rond de Pierret ou Piron (deux contrôleurs de Tulle entre 1835 et 1853) ainsi qu’un S dans un losange que je n’ai pu identifier. In fine Garnitures toutes conformes au modèle, en bon état, bien lisibles et homogènes de Tulle. C’est rare !
Tous les ponçons y compris en fer et en platine sont bien lisibles y compris en canon où on trouve le poinçon de CA de Charles Arcelin Directeur de la Manufacture de Tulle de 1842 à 1849 lors de la création de notre fusil.
Le canon, avec une très belle »gueule » et bien épais, présente quatre très belles rayures aux angles bien vifs, qui auraient juste besoin d’un bon petit coup de baguette. Très beau canon.
L’arme est présentée avec sa baguette conforme au règlement de 1857, de section légèrement plus importante. Toutes vis conformes et en bon état.
Bref une arme réglementaire de marine, très homogène, pas bricolée et en excellent état. Un état rare surtout quand on voit le nombre de 1842 en mauvais état et/ou abusivement « poncés » avec des marquages très atténués, griffés ou effacés présents sur le marché.
Cette arme fera honneur à votre collection. Elle rend surtout encore hommage aux fabrications de nos Manufactures et à toutes ces humbles existences ouvrières passées à produire un travail bien fait par fierté de son métier. Particulièrement difficile à trouver dans cet état et bien moins commun que les 1842 Tbis d’infanterie, ses contemporains.
Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport, en cours de validité obligatoire
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Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting” , sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.