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Rare Pistolet de poche Mauser 1910 Type 1 – calibre 6,35 browning en 9 coups – Très rare marquage Manufrance – Très beau bronzage – Canon neuf – Excellent Etat

Revolvers et pistolets de catégorie B

Très beau Pistolet de poche Mauser 1910 Type 1 – Calibre 6,35 browning – Chargeur 9 coups – Modèle en soi bien plus rare que ses variantes 7,65 des Modèles 1914 et 14/ 1934 – Plaquette Mauser bakélite (et pas bois) – Très rare marquage “Manufacture d’Armes et Cycles de Saint-Etienne” en glissière – Bronzage et finition bleutée d’origine à 99% – Canon neuf – Excellent état mécanique – Un des grand succès du pistolet de défense compact du début de siècle – Très bel exemplaire en TBE++

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SKU: 874-24
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Description

Paul Mauser et les armes de poings…

Une longue litanie d’inventions devenues des collectors et des mythes mais qui, du vivant de Paul Mauser, ressemble plutôt à un chemin de croix d’échecs retentissants aux concours militaires agrémenté de désillusions et de colères légendaires.

Et un seul grand succès civil et policer néanmoins. Son “1910” et sa “famille” jusqu’au “1934”. L’HSC de 1937 c’est seulement 300.000 exemplaires et Paul Mauser était déjà dans un monde meilleur depuis près de 25 ans.

Maitre Flingus vous a déjà raconté ici, qu’après l’échec de ses modèles C77 et C78 au concours de 1879 d’armes de poing pour l’armée allemande, Paul Mauser ne voulait même plus entendre parler de développement d’armes de poing dans son usine. Il se contentera de contrats de fabrication du modèle adopté contre son C78 Zig Zag, le revolver M1879 standard et, en plus léger, le M1883 dit Reichrevolver pour la Bavière et le Wurtemberg.

Le fameux C96 ? Il a été initié, en “loucedé” comme disent les jeunes, contre son interdiction formelle, par des membres de son équipe, les frères Féderlé en l’espèce. Et pour aussi mythique et exceptionnelle de solidité que soit cette arme sublime, ce fut encore une fois un échec commercial et militaire pour la firme de Oberndorf am Neckar.

La couleuvre suprême à avaler fût quand même d’être battu par ce “traitre” de Georg Luger aux différents concours qui virent adopter son Luger en lieu et place du C96 de Paul, notamment au fameux concours de 1908 qui vit adopter le Luger par l’Armée Impériale allemande.

Rappelons au passage que le Georg Luger avait été employé comme ingénieur commercial pour la Ludwig Loewe & Co., la société qui détenait les actions majoritaires de Waffenfabrik Mauser.

Vendeur de fusils Mauser donc, Luger avait remarqué que certains d’entre eux avaient un troisième tenon de verrouillage sur la culasse. Luger savait également qu’il s’agissait d’une caractéristique non brevetée. Il ne trouva donc rien de mieux à faire que de déposer un « Gebrauchsmuster »  ou “modèle d’utilité”, sorte de revendication de propriété intellectuelle semblable à un brevet en pays germanophones. Il poursuivit ensuite tranquillement la firme Mauser pour avoir enfreint “ses” droits de brevet…

Quelqu’un sait-il comment on dit “petit enfoiré” en allemand ? Bref.

Si auparavant les conceptions de pistolets Mauser avaient plutôt été innovantes, comme avec son pistolet mono-coup C77 ou le revolver C78 dit « ZIG-ZAG » ou son C96, à partir de 1896, la plupart des travaux du V-ABT, le bureau recherche et développement de Mauser, furent plutôt des tentatives d’application de mécanismes de fusil à la conception de pistolets plutôt que de rechercher à créer un “produit” réellement nouveau en matière d’armes de poing.

Mais, en 1904, un vent nouveau se lève en matière d’armes de poing chez Mauser. Il s’appelle Joseph Nickl.

Nickl ne fait pas partie de l’équipe initiale de Mauser. Il a une formation plus récente en ingénierie que ses pairs. Il est d’ailleurs payé 200 marks annuellement de plus que les autres. Nickl commence à travailler à plein temps dans le département expérimental, ce fameux V-ABT, et le dirige même périodiquement à partir de 1910.

C’est une fracture dans l’équipe Mauser qui était, à vrai dire, vieillissante.

De son coté, Federle ne veut pas en démordre et travaille surtout à l’amélioration du C96 (conservé au catalogue Mauser jusqu’en 1930). Cela prendra la forme d’un nouveau prototype C06/08 qui est un peu ce qu’aurait du être le C96 dès le début. L’arme comporte un nouveau mécanisme de recul retardé, basé sur des clapets ou “flappers”, que l’on retrouvera, pas étrangement du tout, quelques années plus tard sur les fusils semi automatiques militaires G41 et G43. Mais le chargeur reste à l’avant de l’arme alors que tout soulignait les aspects négatifs d’un chargeur situé à l’avant.

Joseph Nickl apporte lui une approche radicalement nouvelle de l’arme de poing vue comme une famille d’armes. Pour lui l’arme à venir devait être capable:

  • de fonctionner, en variant de volume seulement autour d’une arme unique, du calibre 6,35mm au 9mm parabellum en passant par le 45 ACP pour les militaires.
  • de couvrir tous les marchés avec un seul effort de recherche.
  • d’être protégée par des brevets qui s’appliqueraient à l’ensemble de la « Famille »pour économiser les coûts de dépôt et de contentieux

C’est de ce concept de “Famille”, lancé par Nickl, que ressortent notre Mauser 1910 de ce jour et ses variantes jusqu’au Model 34.

D’où vient-il ?

Tout commence par un Modèle 1909, pensé dès les années 1904/1097 par Nickl, et destiné à concurrencer rien moins que le Luger dans un calibre militaire et dans une taille amoindrie. Car le personnel du V-ABT est parfaitement au courant des performances du Luger et n’a pas d’autres choix que de tenter de faire mieux tout en laissant Federle fignoler le seul produit maison déjà abouti, le C96.

Au sein du V-ABT les travaux de conception et les prototypes s’enchaînent. L’objectif de Nickl est en fait de créer un pistolet plus petit et plus léger qu’un pistolet Browning en 7,65 mais qui utiliserait la puissante 9mm parabellum militaire puis de l’agrandir / réduire en fonction des besoins du marché. Ambitieux !

Pour apprivoiser la force de recul du puissant 9mm parabellum dans une si petite arme, il conçoit un ressort de retardement de la glissière. Mais le résultat est décevant.

Sur ces entrefaites, le monde a changé et le Luger a gagné le concours de 1908. Mauser décide donc de se concentrer “momentanément” sur le marché civil. Exit le 9 para.

On reprend donc le Mauser 1909 en 9×19 et on le réduit directement au 6,35.  Au passage, la masse de la glissière du 1909 s’avère finalement adéquate pour se passer du fameux ressort de retardement de glissière. Exit le ressort et on garde la glissière.

Ce nouveau 1909 en 6,35mm c’est le M1910 dit «pistolet de poche » au catalogue, notre arme de ce jour.

Et c’est une vraie réussite. Les ventes de ce nouveau pistolet M1910 éclipsent très rapidement celles du C96 !

Son encombrement réduit, son poids, sa prise en main, son indicateur de chargement, ses 9 coups et son faible coût, tout est mieux que la concurrence y compris le produit équivalent Browning, le 1906. La fabrication et son exportation se poursuivent jusque 1914, date à laquelle, une version légèrement modifiée, le M1910/14 est mise sur le marché.

Nickl refusait toutefois de s’avouer vaincu sur les calibres militaires. Il travaillera jusqu’à la fatale année 1914 à un projet “1912” en 45 ACP. Tous ces rares prototypes des années 1890 à 1910 ont été dispersés dans la nature lors de la catastrophe de 1945.

La même année est mise sur le marché, le Mauser 1914 qui est “le même” en terme de mécanismes et de brevet que le M 1910 mais dans une taille très légèrement différente et en 7,65 (32 ACP) au lieu du 6,35 . A noter que le changement de calibre par passage du 1910 au 1914 avait donné lieu à une très rare variante dite Humpback ( à bosse) ou “1914 1er type”, se caractérisant par un carénage légèrement modifié, carénage que Mauser a décidé de supprimer, après 3000 exemplaires seulement, pour suivre encore un peu plus sévèrement le concept de “Famille” cher à Nickl …

Cela vous explique aussi qu’il soit toujours assez difficile de s’y retrouver au premier coup d’œil dans cette famille de Mauser. Elle finira avec les modèles 1910/34 et 1914/34 ou M1934 qui ne sont rien d’autres que des 1910 (calibre 6,35 ) et 1914 (calibre 7,65 ) de fabrication simplifiée et à poignée galbée.

La “famille” aura donc été produite sans interruption de 1910 à 1938 et à environ 1 million d’exemplaire en tout dont 381.000 pour la version 1910 en 6,35 Browning.

A noter que c’est en grande partie grâce aux exportations des pistolets  de “la famille” 1910 que Mauser est resté financièrement viable dans les années les plus dures de l’Allemagne inflationniste de la république de Weimar et du traité de Versailles. Nickl avait été un bon recrutement.

Finalement, Paul Mauser, mort en mai 1914, aurait peut-être été surpris d’apprendre que sa firme devait sa survie ultime à des armes de poing qui l’avaient tant déçu de son vivant…

Joseph Nickl, allemand des Sudètes, et principal contributeur de ce succès civil, quittera Mauser après la première guerre mondiale pour retourner dans ce qui est devenu entre temps la République tchécoslovaque. Il mettra ses grands talents au service de CZ et via les Modèle CZ 24 et 27 et ne sera pas étranger au développement de cette autre firme phare de l’armement.

Notre exemplaire est un très beau et peu courant modèle 1910 ( et pas 10/14 ou 10/34) de type I (produit de 1911 à 1913) dit à loquet latéral ou « side latch ». De part son numéro de série, je le situe vers 1912/1913 – une troisième variante de la première production pour les puristes du Mauser. Il est à nettoyer comme d’hab avec moi mais top.

Cette troisième variante du Type I du m1910 possède une petite rainure (environ 2 mm) fraisée à l’avant de la carcasse pour permettre un dégagement facile par la lèvre inférieure de la plaque avant (magnifiquement bleutée comme la queue de détente ) de goupille du canon. Et elle conserve le bouton poussoir de renvoi de sûreté plus large de la deuxième version par rapport à la première.

Ses plaquettes sont de superbes et rares plaquettes de bakélite du 1er modèle noire au logo “MW” entrelacés pour “Mauser Waffenfabrik”. Elles furent remplacées ultérieurement en production par des plaquettes de bois, moins coûteuses en ce début de siècle.

L’arme a conservé 99 % ou  plus de son bronzage d’origine. Aucune oxydation ou peau d’orange – Très bel état.

Les poinçons d’épreuve commerciale allemande en “U” couronné sont tous bien présents et bien lisibles. Il est à noter que la détente, l’extracteur et le tige guide, ont conservé l’essentiel de la belle finition bleutée d’origine qui elle aussi sera abandonnée après 1914.

L’arme est intégralement mono matricule.

Le fonctionnement mécanique est impeccable – le canon est miroir – Cette arme moderne est dotée d’une innovation dernier cri pour l’époque: un  indicateur de chambrage. Lorsqu’une cartouche est chambrée et que le percuteur lancé est armé, on peut voir et sentir avec son pouce une protubérance à l’arrière de la culasse (comme bien plus tard sur le Hk p7 ! ). On pouvait ainsi vérifier discrètement que l’arme est prête à faire feu même sans la regarder et toujours cachée dans la poche…

Le chargeur nickelé à 8 orifices de comptage a conservé l’essentiel de son nickelage. Sa capacité est de 9 cartouches de 6,35 Browning

De part sa taille, son poids, sa forme très moderne, sa mécanique irréprochable et sa capacité de 9 coups, le Mauser 1910 constituait une arme de défense idéale en 6,35 et sans doute la meilleure de son marché à l’époque. Ce qui explique largement son succès commercial et la longévité du modèle. Il servit même les forces de Police et l’armée allemande dans les deux conflits mondiaux. Le 1910 sera réglementaire dans les polices autrichiennes et portugaises. Son succès sera tel que d’inévitables copies chinoises seront faites dès cette époque.

Notre modèle témoigne largement de ce succès à l’exportation car il porte en coté droit de culasse la rare mention de la…. “Manufacture Française d’Armes & Cycles de Saint-Étienne” !

C’est rarissime tant il était difficile à une heure où le patriotisme économique n’était pas qu’un slogan politique de faire acheter des armes allemandes à des français…

Je n’ai trouvé absolument aucun modèle de ce type sur le net. Pas vu non plus sur les catalogues Manuf consultés 1910, 1912, 1913, 1914 et 1922. Il est probablement extrêmement rare avec ce marquage si français et n’a sans doute été vendu qu’en magasin.

In fine une arme, historiquement de défense discrète, exemplaire, très moderne dans sa signée Mauser dans un état irréprochable. Un des pistolets dit “de poche” début de siècle les plus réussis et des plus couronnés de succès et avec un marquage “Manuf” rarissime. Une très rare variante. Un must pour un collectionneur de pistolet de poche, de Manufrance, ou d’armes allemandes peu courantes.

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : ARME SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIES DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRES – COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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