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Revolver colt commémoratif “Général Lee” – Fabrication Colt 2ème génération précoce – Coffret de bois siglé avec tous accessoires complets – moins de 4800 exemplaires pour les deux versions – Marquages à l’identique de ceux d’origine – Mécanique, présentation et finitions exemplaires – TBE++

Revolvers et pistolets de catégorie D

Très beau Colt commémoratif du Général Lee – Modèle 1851 Navy en calibre .36 – Fabrication Colt 2° génération de série « C » – Coffret de noyer siglé bronze – Tous accessoires complets reprenant ceux d’époque – Moins de 5000 exemplaires au total pour les deux adversaires de la guerre de Sécession – Tous marquages à l’identique de ceux d’origine – Même les luxueux Uberti ne font pas aussi bien– Poinçon d’épreuve moderne de Liège – Mécanique d’une fluidité totale – Canon et chambres miroirs – Finitions argent, bronze et jaspe exemplaires – Un commémoratif digne du plus grand général de l’histoire américaine.

 

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SKU: 833-23
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Description

L’imaginaire de l’Ouest s’est construit sur des décennies à coups de dimes novels et de cinéma. Et alors même qu’il restait encore quelques coins d’Ouest encore sauvages, la légende prenait déjà corps.

Le « pauvre cow-boys solitaire » n’ayant pour seuls amis que son cheval, un duo de Colt Peacemaker et une Winchester 1873 est une image d’Épinal mainte fois relayée.

Mais si les États-Unis étaient bien pionniers dans le domaine des armes à tir rapide et dans les cartouches métalliques, tout cet armement moderne ne parvint que bien tard sur la “frontière”. Sans compter que les criminels étaient bien plus actifs dans les grandes villes où le port d’arme visible était prohibé.

Bien plus de coups de feux ont été échangés avec des « saturday night specials » (en référence aux armes bon marché utilisées dans les zones pauvres urbaines) et autres « suicide revolvers » qu’avec de longs et beaux sept pouces de cavalerie.

En dehors de cette quincaillerie, il restait, pour poursuivre la conquête de l’Ouest, une valeur sûre et bon marché, garantissant autonomie dans l’Ouest sans boutique et fiabilité : les bons vieux caps and balls (comprendre revolvers à percussion et à balle-boulet) de la guerre civile, qui, après avoir fait la gloire de la cavalerie des deux camps, ne demandaient plus qu’à servir encore. Les 1851 et autres 1860 continuèrent leur carrière bien après le conflit.

Le prix de surplus, post Guerre Civile, de ces armes tournaient aux alentours des 3 à 5 dollars en fonction de leur état. Soit un quart du prix des modèles neufs proposés alors. Une telle abondance sur le marché conduisit d’ailleurs à la faillite de la majorité des firmes nées avec les commandes militaires du conflit.

La réputation de Colt, forgée par les forty-niner’s durant la guerre, la ruée vers l’or et les contrats militaires passés, permirent à la société Colt de se sortir indemne de l’après guerre et de poursuivre son aventure.

Pourtant rien n’avait été épargné à la célèbre maison durant ces années charnières, déjà touchée durant la guerre avec la mort de Sam Colt lui même en 1862, l’incendie de son usine d’Hartford en 1864, au moment le plus dur du conflit, et le décès du bras droit et successeur de Colt à la tête de l’entreprise, Elisha Roots, mort en septembre 1865 (la guerre venait de finir en avril).

Du point de vue militaire comme civil, les revolvers Colt étaient une référence de puissance, de facilité d’utilisation et de solidité. La qualité paya et la firme continua à vivre.

Même pour l’homme de troupe d’alors, qui avait souvent fait son premier coup de feu avec un vieux rifle à silex, et qui recevait en dotation les archaïques muskets Springfields et Enfield, le revolver Colt représentait un allié indispensable par sa cadence de tir et son modernisme.

Si les lourds revolvers de cavalerie en calibre .44 vous arrêtaient un cheval à 70 yards, le plus grand succès de Colt à cette époque furent néanmoins ses belt pistols, comme notre arme de ce jour. Cette désignation très américaine pour désigner les armes de calibres .36 peut nous surprendre nous qui les désignons par les appellations « Navy » ou « 1851 ».  Ces appellations modernes étaient peu usitées à l’époque. Les catalogues du temps les présentaient plutôt comme le : Revolving Belt Pistol in Naval Caliber.

Le calibre .36 venu de la Navy était en effet très populaire chez de nombreux terriens…

Pesant 1,2 kg seulement, nous sommes très loin des 2,7kg  du Walker. Associé à une puissance d’arrêt fort honnête pour du «bipède», on comprend mieux que notre 1851 Navy fut parmi les plus grands succès de Colt. Il fut aussi le choix aussi de très nombreux officiers pendant la Guerre civile qui achetaient leurs armes à titre privatif. 250 000 exemplaires en trente ans de production, on peut appeler cela un beau succès.

C’est d’ailleurs aussi l’arme que le général Lee portera aux cotés lors de ses batailles.

Mais où furent formés ces officiers de la guerre civile qui manieront ces 1851, 55, 60, 63 qui nous sont si chers ?

Retrouvons donc notre Lee au début de sa carrière.

L’armée américaine des années 1850 est de dimension relativement réduites par rapport à la surface de son territoire. En revanche, elle peut être fière de disposer de l’une des écoles militaires les plus renommées au monde, West Point.

Née la même année que Saint Cyr, en 1802, l’influence française et de l’antiquité y sont très grandes, notamment dans le vocabulaire de l’école. A sa création, nombre de ses enseignants sont d’anciens combattants de l’Armée de Washington et même de l’armée de la Lafayette envoyés en 1781.

“A la française”, l’académie militaire de Westpoint insiste particulièrement sur les mathématiques et la poliorcétique. Chaque nouveau conflit avec des nations indiennes, comme contre les Séminoles en 1835, ou avec le Mexique en 1846, sont autant d’occasions pour ses cadets de briller que de susciter des vocations chez les fils des élites, notamment dans les états du Sud. L’armée américaine ne comptait dans ses rangs alors que trois généraux en tout et pour tout.

A chaque fois on espère secrètement que la guerre dure assez longtemps pour que les élèves officiers aient le temps de finir leurs quatre années de classes, ceux de premières années étant subordonnés aux plus âgés. La discipline est de fer et, en contrepartie, les « farces » estudiantines sont légions.

Les lacunes en troupes du génie, sapeurs et ingénieurs militaires sont un traumatisme pour la jeune armée des États Unis. C’est néanmoins le Génie, arme savante, que choisira à sa sortie de l’académie le brillant cadet Lee. L’artillerie y constitue pourtant le choix le plus prestigieux pour les cadets qui en sortent. Lee se distingue donc déjà.

Lee fera, avant guerre civile, une brillante carrière militaire, dans le Génie puis dans la Cavalerie, se distinguant par ses qualités de chef et d’organisateur notamment contre les mexicains et les indiens, apaches et comanches.

De nombreux hommes politiques sortiront aussi de West Point comme Jefferson Davis, le futur président de la Confédération.

Inévitablement, d’anciens camarades de promotion se retrouverons de part et d’autre du champ de bataille au moment de la guerre civile. Lee est politiquement unioniste et considère la sécession comme une trahison envers les pères fondateurs. Le sachant, Lincoln lui proposera le grade de général et le commandement d’une Armée du Nord.

Notre virginien de cœur répondra: “Je vois la sécession comme de l’anarchie. Mais comment puis-je me résoudre à tirer l’épée contre mon État natal, ma famille, mes amis?”. Son destin sera scellé par loyauté.

Et l’ancien superintendant de West Point de 1852 à 1858, dont il était sorti second de promotion 20 auparavant, Robert Lee, prend la tête des armées du Sud.

D’ailleurs il n’est pas seul à faire ce choix cornélien. La proportion d’officiers faisant le choix « de leur état natal plutôt que l’Union » penche dangereusement en faveur des états dissidents. Il faudra à l’Union sortir deux promotions en 1861 afin de compenser ne serait-ce qu’un peu ce manque d’officiers.

Lee se révèlera un général brillant durant la Guerre civile et se battra férocement jusqu’au bout. Son talent militaire lui vaudra les surnoms de « renard gris » et de « Napoléon du Sud ». Mais il ne pourra pas changer la situation stratégique d’infériorité des États du Sud par rapport au Nord et le sort final de ses armées. Il sera d’une grande dignité dans la défaite. Sa plantation d’Arlington fut saisie par les troupes unionistes et ses terres transformées en cimetière militaire. Ses adversaires reconnaitront tous ses qualités humaines et de chef militaire. Après guerre, il fera beaucoup pour la réconciliation. Il mourra en 1870. Un vrai patriote américain indéniablement. C’est cet homme que notre arme de ce jour commémore.

L’histoire de cette réplique est, en elle même, des plus intéressantes car elle fait partie des toutes premières reproductions réalisées par Colt en 1971 suite au centenaire de la Guerre Civile Américaine et face à l’engouement populaire des groupes de reconstitution pour ce conflit qui reste à l’heure actuelle le plus meurtriers de l’histoire des USA.

Colt sortira cette année-là deux répliques, une pour le général Lee, celle présentée ici, et la seconde pour un de ses lointains et anciens subordonnés durant la Campagne contre le Mexique, le Général nordiste Ulysse S. Grant.

Les coffrets se distinguent par leur aménagement interne et des poires à poudre différentes. La version propre au général Grant possède un pontet en laiton doré et à angle droit, alors que celle de Lee est en configuration « civilian » et sera argentée.

Cette petite série, appelée « C », qui  sera produite au tout début de la « deuxième génération » de reproductions Colt, se distingue par le fait que Colt réutilisera une partie une partie des machines destinée à fabriquer ses 1873 SAA.  Ils produiront en interne la crosse, la carcasse et toute la visserie. Seuls le barillet et le canon, bruts de forge, étaient importés d’Italie, avant d’être retravaillées par Colt et Navy Arms. L’immense plus value de ces armes sera le soin porté à l’ajustage et au polissage, réalisé avec la même attention que pour les Colt Python à une époque où de vrais “orfèvres” travaillaient encore chez Colt.

Pour le collectionneur, en plus du rattachement à la maison mère, la présence de marquages et d’un bronzage aux plus près de ce qui se faisait en 1850 est un must. Une fois que l’on a goutté à ce plaisir, les autres répliques paraissent plus ternes.

16 000 seulement armes seront produites sur cette série C, un peu spéciale. Ce qui est peu par rapport aux dizaines de milliers d’exemplaires des secondes et surtout troisièmes générations. Mais surtout bien loin encore derrière les millions de répliques 100% made in Italie de qualité variable, du meilleur au pire selon les époques (surtout après 1990/1995).

Pour situer le débat, on dénombre moins de 4.750 coffrets « Lee » et « Grant » de  cette série de chez Colt.

Rentrons dans le vif du sujet avec cet impressionnant coffret, tout en bois de noyer, gravé du nom du général qui lui a donné son nom et orné d’une médaille en bronze siglé du logo Colt.

Ce qui fait le charme de cet ensemble en plus de son état exceptionnel et de son esthétique, c’est sa dimension pleinement fonctionnelle.

En effet, la disposition interne du coffret reprend très exactement celle des armes de duel et celles des armes offertes en cadeau diplomatiques. Ainsi, avec ce coffret, vous êtes entièrement autonome en matière d’accessoires d’entretien et d’outils de rechargement. Tout y est : boîte d’amorce reprenant la forme et le logo de celle fournie à l’époque, moule à balles à deux compartiments pour ogives rondes ou Minié, flasque de poudre au trophée d’armes à bec incliné et, élément indispensable, un tournevis qui fait aussi démonte cheminées. Pas de griffure, pas de coups. Très belle fabrication. Même le moule à balle est jaspé…

Si ce n’est pas la première fois qu’une réplique de seconde génération passe entre ses mains, votre serviteur ne peut s’empêcher d’être ému. C’est toujours plaisant de voir quelque chose de “moderne” et néanmoins de très très bien fabriqué (on est en 1971 et c’est du Made in USA).

Le soin porté à la réalisation de cette arme, son état de conservation, l’absence de traces de manipulation en fait un très bel objet de collection. Même s’il reste parfaitement apte au tir dans les conditions d’époque.

La pureté et la beauté des lignes de ce Colt modèle 1851 rayonnent à un tout autre niveau que les répliques plus récentes. Sa crosse, joliment galbée est en très beau noyer. Elle est encadrée d’une armature plaquée argent comme cela était proposé en option sur les armes à destination du marché civil.

L’ajustage est parfait. Toutes ses vis sont parfaites, pas une trace de démontage. Les 4 cliquetis caractéristiques de Colt sont bien là, merveilleux, et c’est un plaisir à l’oreille. Une musique. Une telle souplesse et netteté dans le mécanisme apporte vraiment ses lettres de noblesses à cette arme. Du bonheur !

Le jaspage à la boite de l’arme est magnifique de profondeur et d’harmonie sans comparaison avec la majorité des productions contemporaines. Le plus grand soin lui a été apporté, en plus de splendides marquages « Colt’s patent » sur son flanc gauche. Le numéro de série est présent sous le pontet en laiton comme à l’époque. Il n’y a pas dessus de marquage de calibre comme sur les armes militaires.

Le barillet est recouvert de très belles gravures représentant la bataille navale de Campèche où quelques centaines de Colt Paterson étaient sagement restés dans les caisses des navires texans mais servirent de première publicité d’importance à la toute jeune firme Colt (la première avant sa faillite!). Mais, pour la légende et son habille utilisation commerciale par le « Colonel » / « Docteur »  Colt, cette gravure est indissociable de ce modèle. Elle figurait aussi sur l’arme de Lee.

La masse noire profonde ressort d’un superbe bronzage glacé. Ce n’est pas un bronzage ordinaire. La régularité du polissage pré-bronzage permet de renvoyer tout reflet sans la moindre déformation. On peut le regarder sous tous les angles, c’est un véritable miroir noir.  Le mariage de l’argent et du bronzage est vraiment somptueux.

Pour le reste, notre Colt est juste TRÈS sale (comme le reste de la boite d’ailleurs) et a besoin d’un bon nettoyage…Sinon parfait. Pas une griffure.

Le pan supérieur du canon porte fièrement l’adresse « Sam Colt à New York » tandis que son flanc gauche rappelle la nature commémorative du modèle et son origine.

Aucune trace de démontage maladroit sur les vis ou la clavette. Pas la moindre oxydation à l’intérieur du canon ou des chambres, tout est miroir. Poinçon de l’épreuve de Liège sur le canon, la carcasse et le barillet. Elle a du être importée par la Belgique.

La carrière sportive de cette arme est encore pleinement à faire car elle n’est pas là que pour faire régner l’ordre sur les étagères de bibliothèques… Mais c’est avant tout un superbe objet de collection.

Colt peut être fier de ces re-fabrications exceptionnelles des années 70 et 80 qui nous permettent d’entrevoir la grandeur des originaux à la sortie d’usine avant qu’ils ne partent à la conquête de l’Ouest et n’imposent leurs quatre lettres comme étant le synonyme du mot « revolver ». Très belle pièce !

 

Arme de catégorie D) au CSI : Vente libre aux plus de 18 ans – CNI ou passeport en cours de validité obligatoire.

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