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Superbe Fusil Chassepot mdle 1866 – 2ième Type – Fabrication février 1872 – Châtellerault – Mono-matricule intégral sauf baguette – Macaron lisible – Magnifique canon – État premium – TBE++

Armes longues de Catégorie D

Très beau Fusil Chassepot modèle 1866 – 2ième Type – Fabrication de février 1872 – Arsenal de Châtellerault – Très beau bois –  Beaux poinçons tous lisibles et homogènes – État mécanique et de présentation excellent – Mono-matricule  – Canon exceptionnel – Pièce superbe pour une collection de qualité

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SKU: 916-24
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Description

600 Garibaldiens au tapis en quelques salves…

Après avoir annoncé que six cents garibaldiens avaient trouvé la mort face aux fusils du Corps français qu’il commandait à la bataille de Mentana, le chef de l’expédition, le Général de Failly, terminait son télégramme à l’Empereur par ces mots restés fameux :” Nos fusils Chassepot ont fait merveille !”

Il est vrai que nos Chassepots avaient fait merveille à Mentana le 3 novembre 1867 – 1er engagement militaire du nouveau fusil de l’Armée française.  Cette bataille rangée opposait les troupes pontificales alliées au corps expéditionnaire français envoyé par Napoléon III sur les (souvent mauvais) conseils de la très catholique Impératrice Eugénie pour venir en aide au Pape pris à parti par des Garibaldiens (eux, souvent aussi) anarchisants au pire de l’acception du mot…

On reprocha évidemment au Général de Failly son mot malheureux comme teinté de mépris pour l’humanité. Interpellations à la Chambre, articles acides dans la presse européenne. La critique est aisée mais l’art est difficile.

Le général du Barrail, dont les mémoires méritent lecture (t. III. p. 108), fit un jugement plus objectif d’une phrase sortie de son contexte:

« L’opinion égarée vit un manque de cœur dans cette phrase qu’on lui reprocha tant et qui pourtant était toute naturelle dans la bouche d’un chef rendant compte des effets d’une arme nouvelle. »

J’ajouterai avec du Barail que l’Empereur Napoléon III lui-même était absolument passionné de techniques et inventions militaires, qu’il offrait régulièrement des armes comme cadeaux à ses amis et relations, qu’il veillait personnellement à la qualité de l’armement et assistait personnellement à nombre d’essais. Il était tout aussi personnellement intervenu pour l’adoption du nouveau fusil et apprécia à sa juste valeur le “Retex” rassurant de de Failly.

Le fusil venait d’être adopté en 1866 et on pouvait légitiment s’interroger sur ce qu’il donnerait en conditions opérationnelles réelles. Qu’un chef ait voulu se faire mousser en annonçant triomphalement à son supérieur une très bonne nouvelle, dans un domaine d’intérêt pour le dit supérieur, n’est pas non plus d’une grande nouveauté. Le fayotage n’arrive sûrement plus à notre époque de civilisation extrême et de transparence totale 🙂

Il est vrai que ce premier fusil à chargement par la culasse de l’armée française, fonctionnant avec une cartouche papier, permettait enfin le tir couché et une cadence de tir inconnue jusque là pour un fusil à verrou. Il était très novateur. Pourtant, tout tenait à un petit joint de caoutchouc faisant étanchéité dans la culasse à la fermeture par forçage du dit joint.

Le Chassepot prouva encore une fois sa valeur durant la guerre de 1870 en se révélant sensiblement supérieur au Dreyse allemand auquel il était censé répondre.

C’est donc bien justement que Antoine-Alphonse Chassepot, fils et neveu de contrôleur d’armes, et ouvrier à la Manufacture d’armes de Saint Étienne de son état, reçu sur intervention de l’Empereur pour son invention, et la légion d’Honneur et un prix de 30.000 francs, somme colossale pour un homme de sa classe sociale.

Le fusil Chassepot est une arme emblématique de l’Histoire de l’évolution de notre armement réglementaire. Au demeurant c’est une arme superbe d’une très belle construction faisant honneur à nos arsenaux. Elle a connu les combats les plus valeureux et a servi encore très longtemps la Patrie via sa transformation au système Gras à partir de 1874.  Une très belle pièce dans une collection qui peut aussi être un thème de collection en soi car il en existe de multiples variantes y compris de construction étrangère pendant la période de la Défense Nationale de septembre 1870 à février 1871.

Très bel exemplaire de fusil Chassepot modèle 1866 fabriqué en février 1872 à Châtellerault.

Celui-ci est dans un état véritablement très beau.

Métal sans aucune oxydation ou piqûre en parfait état – Aucune peau d’orange nulle part  – Les gravures d’arsenal et de modèle en coté gauche sont bien nettes et pas usées. Fabrication de Châtellerault bien marquée “C 1872” en chambre coté droit comme il se doit. Très bel état des fers.

Il n’a pas été frotté ou nettoyé abusivement – Tous les poinçons ou marquages sont bien visibles et lisibles et même mieux et plus nets que sur mes photos. Surtout, ils sont homogènes partout y compris sur toutes les garnitures. Ce sont toutes SES pièces.

Il est marqué “Manufacture Châtellerault”- C’est amusant et historiquement c’est pour moi l’occasion d’un rappel important qui éclairera peut-être quelques uns sur certaines variations de marquages. 

Évidement, en 1872, on est plus sous le second Empire depuis le 4 septembre 1870, jour de sa déchéance. Donc aucune raison donc de voir Manufacture Impériale de… ou MI sur cette arme. Mais on est pas encore non plus en République.

En 1872, juridiquement et de facto, on ne sait pas où on est ! Ou du moins sous quel régime politique. Il s’en faudra d’ailleurs de très peu avec Mac Mahon et le Comte de Chambord pour que la Monarchie soit rétablie en 1873. On sent ce flottement sur les armes de cette époque charnière, un flottement sur les dénominations qui montre aussi ce trouble politique qui passionne l’opinion…

Donc pas de “République” ou même de “Nationale” de prudence nulle part non plus sur l’arme. En fait, la République (la III°) ne sera officiellement proclamée que le 30 janvier … 1875 (avec l’amendement Wallon) et après liquidation politique du parti monarchiste. 

Pardonnez moi cette digression façon “études de droit constitutionnel” mais cela explique bien des variations de marquages et je trouve très intéressant de retrouver l’Histoire politique de notre pays jusque sur les marquages de nos armes. Pareil pour les périodes révolutionnaires et post révolutionnaires ou bien de la première restauration Peu de collectionneurs y prêtent attention. C’est dommage.

Revenons à nos moutons et au beau produit de l’esprit inventif de ce bon Antoine-Alphonse Chassepot.

Notre arme est intégralement mono matricule en chambre, culasse (les deux pièces), tenon de baïonnette et …. bois ! Bref sur toutes les parties réglementairement numérotées de l’arme. Seule la baguette n’est pas la sienne. Il est très rare de voir une arme d’époque dans un tel état de conservation et d’homogénéité d’origine.

Les bois sont en excellent état aussi nonobstant quelques traces usuelles de manipulation – sinon vraiment très beaux ( ni fracture, ni enture ni vers) – Macaron encore bien lisible de Février 1872 avec son insert de buis bien présent. Les poinçons du bois bien nets aussi. Plaque de couche impeccable.

C’est un deuxième type (queue de culasse arrondie – tige d’armement de culasse quadrillée). La fabrication du 1er type a cessé au printemps 1869.

Fonctionnement mécanique irréprochable – percussion franche – bon ressort – verrouillage parfait avec un canon à nettoyer mais absolument miroir aux rayures bien nettes et bien profondes –  j’ai rarement vu un canon aussi beau sur un Chassepot. J’aurai pu dire neuf  malgré ses … 152 ans ! La hausse est bien du type avant 1874.

Très belle arme qui devient très difficile à trouver dans cette belle qualité.

Des munitions et un kit de tir sont disponibles facilement sur le marché – chez H&C par exemple – pour ceux que refaire des cartouches papier rebute. Un bon moyen de se faire plaisir et d’imaginer ce que pouvait donner en bruit et fumée une bataille de 40.000 armes à poudre noire même sans l’artillerie !! Alors à vos clairons, tambours et uniformes colorés car, dans ces minutes décisives, dans ce foutoir où on peine à se reconnaitre à 10 mètres entre rouges et bleus malgré le vent et où les hommes hurlent comme des forcenés couvrant le bruit des clairons, le mot de la fin sera très bientôt … à la baïonnette et aux coups de crosse !

Bref une arme classique et un must have dans une collection, dans un état superbe, mono matricule et parfaitement homogène – Addition de choix pour une collection d’armes réglementaires françaises.

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting”, sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non  testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général et mécanique mais aucune n’a été utilisée au tir et elle sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

 

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